Leurs opinions divergentes se heurtent, et se brisent, sans produire la moindre étincelle, et ne nous offrent enfin que des conjectures vagues peu dignes de nous instruire, et de nous convaincre. […] Cet heureux contraste produit en nous une délicieuse sensation, et embellit la musique par ce clair-obscur, qui est l’âme des beaux arts. […] Tout cela est conjectural, mais n’est pas invraisemblable ; et l’on peut croire aisément que les artistes n’ont produit que des caricatures informes de la belle nature, jusqu’au moment, où ils parvinrent à l’imiter, et à la faire sourire.
Le mélange des couleurs, leur dégradation, et les effets quelles produisent à la lumière, doivent fixer encore l’attention du maître de ballets ; ce n’est que d’après l’expérience que j’ai senti le relief que ces effets donnent aux figures, la netteté qu’ils répandent dans les formes, de l’élégance qu’ils prêtent aux groupes. […] C’est par des épreuves réiterées que je me suis convaincu des effets admirables que produisent les dégradations. […] Ce pont pouvoit avoir de justes proportions avec la décoration, mais il n’en n’avoit pas avec les objets vivans qui devoient le passer : il falloit donc, ou les supprimer, ou leur en substituer de plus petits ; des enfans, par exemple, montés sur des chevaux modèlés, proportionnés à leur taille et au pont, qui, dans cette circonstance, étoit la partie qui devoit règler et déterminer le décorateur, auroit produit l’effet le plus séduisant et le plus vrai. […] Voilà, Monsieur, l’illusion que produit le théatre, lorsque toutes les parties en sont d’accord, et que les artistes prennent la nature pour leur guide et leur modèle.
Les règles furent créées par les prémiers artistes, qui las de ne produire que des ébauches grimacières, et des copies imparfaites de la nature, sentirent la nécessité de mettre des bornes à leurs compositions exagérées, et absolument dénuées d’ensemble, et de proportions. […] Les productions trop longues, fussent-elles dailleurs éxcellentes, finissent par produire l’ennui. […] Mais si les règles ont été insuffisantes dans la création de tant de chefs-d’oeuvre, dites moi donc, ma raison, qui les a pû produire ? […] Toutes ces qualités réunies dans le même cerveau fermentent, s’échauffent, s’enflamment, et produisent ce volcan que l’on nomme enthousiasme ; c’est alors que l’artiste animé par ce feu divin enfante dans son délire le beau et le sublime ; que délivré des règles il s’élève avec la rapidité de l’Aigle à la perfection, en laissant au dessous de lui l’oison au vol pésant, qu’il abandonne à la protection des règles.
Le mêlange des couleurs, leur dégradation & les effets qu’elles produisent à la lumiere, doivent fixer encore l’attention du Maître de Ballets ; ce n’est que d’après l’expérience que je suis convaincu du relief que cela donne aux Figures, de la netteté que cela répand dans les formes, & de l’élégance que cela prête aux grouppes. […] C’est par des épreuves réitérées que je suis convaincu des effets admirables que produisent les dégradations. […] Ce Pont pouvoit avoir de justes proportions avec la décoration, mais il n’en avoit pas avec les objets vivants qui devoient le passer : il falloit donc ou les supprimer, ou leur en substituer de plus petits ; des enfants, par exemple, montés sur des chevaux modelés, proportionnés à leurs tailles, & au Pont, qui dans cette circonstance étoit la partie qui devoit régler & déterminer le Décorateur, auroient produit l’effet le plus séduisant & le plus vrai. […] Voilà, Monsieur, l’illusion que produit le Théatre, lorsque toutes les parties en sont d’accord, & que les artistes prennent la nature pour leur guide & leur modele.
Dans une action, au contraire, où la Vengeance et les Euménides voudraient inspirer les transports qu’elles ressentent à un personnage principal, tout l’art de la Danse employé à peindre par gradation et d’une manière successive, l’intention de ces barbares Divinités, les combats de l’Acteur, les efforts des Furies, les coups redoublés de pinceau, toutes les circonstances animées, en un mot, d’une pareille action demeureraient gravées dans l’esprit du Spectateur, échaufferaient son âme par degrés, et lui feraient goûter tout le plaisir que produit au Théâtre le charme de l’imitation.
Que pourrait produire de plus aimable la main même des Grâces ?
C’est là l’ambiance dans laquelle se produit la renaissance actuelle de la danse.
Ses talents placent son nom à côté de ceux des Michel-Ange, des Fiamingo, des Algardi, et de tous les autres artistes sublimes qu’a produit la glorieuse Italie. […] Après avoir été charmé par la facilité, par la pureté, par la délicatesse et la légèreté du travail qui règne dans ces délicieuses statues, admirez le grand et le sublime de l’art dans son Hercule terrassant Lychas, dans son Thésée vainqueur des Centaures, et dans quelque autre ouvrage de ce genre que son génie a produit.
Soyez léger le plus que vous pourrez ; le spectateur veut trouver dans un danseur quelque chose d’aérien ; celui qui est pesant et lourd, ne produit qu’un vilain effet, et trop éloigné de ce que l’on attend de lui. […] L’on a vu un danseur le frotter jusqu’à quatorze ; mais ce sont des tours de force, toujours désagréables, et qui ne produisent autre chose que l’étonnement de la force musculaire du sauteur.
Il faudra absolument parler un jour de cette modification et de cette amplification de la technique qui ne cessent de se produire. […] Pourquoi faut-il qu’il soit si facile de se produire à Paris quand on vient de n’importe où ?
Gluck pensa m’étouffer dans l’excès de sa joye ; il trouva mon projet excellent ; et son exécution produisit l’illusion la plus complexe. […] Dans l’instant de l’horrible massacre des fils d’Egyptus que les Danaïdes leurs nouvelles épouses immolent par obéissance aux volontés barbares de Danaiis leur père, cette action se passe dans la première nuit de leur union et au milieu des ténèbres ; si lorsque le tyran inquiet et farouche paroit devancé par des esclaves portant des torches allumées pour le conduire au lieu du massacre il entend les cris plaintifs et les accens douloureux des mourans, (articulés par un choeur caché) ; si comblé d’allégresse, il fait ouvrir les rideaux qui dérobent au public cette action sanguinaire ; s’il frappe du poignard dont il est armé celles de ses victimes dangereusement blessées et qui implorent vainement sa clémence ; quel effet prodigieux un pareil tableau ne doit-il pas produire ! […] fuyons, abandonnons ces lieux cette action fortifiée par l’orchestre, soutenue par une pantomime animée et vivifiée par les choeurs produisit le plus grand effet, c’est à dire le plus terrible.
On a omis, pour ne pas multiplier les planches, les positions sur les pointes de la première, de la troisième et de la quatrième, ainsi que les ployés des autres quatre premières positions de la danse : elles sont très faciles, et l’on peut sans les figures, en concevoir et en produire l’effet.
Il n’y a pas dix ans que la Danse a osé produire quelques figures différentes de celles que Lully avait approuvées, et j’ai vu fronder comme des nouveautés pernicieuses, les premières actions qu’on a voulu y introduire.
La tension et la détente des muscles agissants se produisait selon un rythme naturel et évident, automatique.
L’opéra y fixa son domicile en 1794 et il y déployé encore aujourd’hui tout ce que les arts réunis peuvent produire d’intéressant et de merveilleux.
IX) ; cette belle position est très difficile ; et si l’on n’est point cambré naturellement, on n’y réussira pas, et elle ne pourra même produire aucun effet. […] Afin de rendre cette attitude encore plus gracieuse pour un danseur, on doit étendre le bras gauche qui tient le caducée ; en enlevant cet angle que produit l’action du bras, cela rend la pirouette beaucoup plus agréable.
. — La danse des nègres — Le cancan produit de 1789. — Gavarni. — Ce que je lui dois. — Ce que le cancan demande. — Rigolhocher. — La tarentule des Italiens. — Mes impressions lorsque je danse. — Mes émotions. — Le magnétisme de la musique. — Mes fureurs chorégraphiques. — Les applaudissements du public. […] Un esprit libéral, de mes amis, affirme que le cancan est, lui aussi, un produit de 89.
On trouve encore dans les Antiquitez de Fauchet, Liv. 8, chap. 7, que près la Ville d’Autun, environ la saint Jean, il se fit un orage si prodigieux, qu’il tomba des nuées un glaçon de vingt à vingt-cinq pieds de longueur, de sept pieds de large, & de deux pieds d’épaisseur, sur lequel, disent quelques anciennes Chroniques, l’on vit des raies & des caracteres comme des notes, qui sembloient marquer l’impression des sons du tonnerre, comme sur un papier de Musique ; ce qui a été regardé comme un prodige, mais qui peut faire croire que la Musique naturelle réside & produit ses effets dans tous les élémens. […] Ce n’est pas que son mouvement prodigieux & cadencé ne produise une espece d’harmonie qu’on appelle patétique, parce qu’elle a la faculté d’émouvoir l’ame la premiere fois que l’on l’entend ; j’en ai vû & fait plusieurs fois l’expérience.
Le maître de ballets, à son exemple, doit faire recommencer une scène en action, jusqu’à ce qu’enfin ceux qui l’exécutent ayent rencontré cet instant de naturel inné chez tous les hommes ; instant précieux qui se montre toujours avec autant de force que de vérité, lorsqu’il est produit par le sentiment. […] Une des parties essentielles au ballet, est, sans contredit, la variété ; les incidens, et les tableaux qui en résultent, doivent se succèder avec rapidité : si l’action ne marche avec promptitude, si les scènes languissent, si le feu ne se communique également par-tout ; que dis-je, s’il n’acquiert de nouveaux degrés de chaleur à mesure que l’intrigue se dénoue, le plan est mal conçu, mal combiné ; il péche contre les regles du théâtre, et l’exécution ne produit alors d’autre sensation sur le spectateur, que celle de l’ennui qu’elle traîne après elle.
Le Maître de Ballets, à son exemple, doit faire recommencer une Scene en action, jusqu’à ce qu’enfin ceux qui l’exécutent, aient rencontré cet instant de naturel inné chez tous les hommes ; instant précieux qui se montre toujours avec autant de force que de vérité, lorsqu’il est produit par le sentiment. […] s’il n’acquiert de nouveaux degrès de chaleur, à mesure que l’intrigue se dénoue, le plan est mal conçu, mal combiné, il peche contre les regles du théatre, & l’exécution ne produit alors d’autre sensation sur le spectateur, que le froid qu’elle traîne après elle.
Nous avions constaté dès le premier jour que Cydalise était en somme une pantomime mesurée, une comédie en musique où tout mouvement de danse ne se produit qu’en fonction de la donnée dramatique.
Quatre Édifices enchantés Et, je pense aussi, concertés Dans les secrets d’une Magie Dont la Puissance est infinie, S’y voyaient en des Lieux divers, Passant tout ce qu’en l’Univers Ont produit les artistes Veilles, Sans excepter les sept Merveilles.
On a dit que la courtisane était un produit de la civilisation. […] C’est la femme honnête qui est un produit de la civilisation.
De retour enfin à Vienne, nous nous mîmes sérieusement à l’étude et je décidai d’organiser des soirées afin de la produire devant un public qui saurait l’apprécier et la comprendre. […] Certaine enfin d’avoir un bon public, je retournai à l’hôtel et dis à mon amie que l’occasion si longtemps désirée par elle de se produire d’une façon vraiment utile était enfin venue.
Si l’on réfléchit sur ce qu’étoit l’opéra en 1760, et sur ce qu’il est aujourd’hui, il sera difficile de ne pas reconnoitre l’effet qu’on produit mes lettres. […] Il m’a toujours paru que dans la pantomime l’effet est plus général et plus uniforme, et, si jose le dire, plus en harmonie avec l’ensemble des sensations que le spectacle produit.