Cinq jeunes et rare beautés, Sources de feux et de clartés, Dans leurs deux Danses différentes Semblaient des planètes errantes, D’un éclat vif et sans pareil, Dont Madame était le Soleil. Les autres Beautés renommées, Qu’ailleurs j’ai, toutefois, nommées, C’étaient Saint-Simon, Cévigny, De mérite presque infini, La Vallière, autre Fille illustre, Digne un jour d’avoir un Balustre, Et la défunte Mortemar, Je la nomme défunte, car Depuis qu’elle n’est plus pucelle, Ce n’est plus ainsi qu’on l’appelle : Elle a toujours les mêmes traits, Autrement, les mêmes attraits, Elle est toujours jeune et brillante, Elle est, même, encore vivante : Mais cette beauté de renom, Est, du moins, morte par le nom, Qui n’est plus que pour Père et Mère, Que, de longue-main, je révère, Étant leur très humble Valet : Mais, pour revenir au Ballet, Les Voix douces et naturelles De quatre aimables Demoiselles, Les Luthistes et Violons, En leur Art, de vrais Apollons, Et, bref, toute la symphonie, Causaient une joie infinie.
Cet autre aimable et jeune Altesse, Savoir Madame la DUCHESSE, De Palatine Extraction, Attirait les Yeux, ce dit-on, D’un chacun dessus sa Personne, Aussi brillante que pouponne. Un jeune AVOCAT la suivait,89 Que fort versé l’on tient au Droit, Et qui, par un très digne zèle, Ne le pratique que pour Elle.
Voyez se présenter dans un cercle une jeune personne embarrassée dans sa marche et dans ses gestes, elle devient préoccupée et par conséquent timide ; se présente-t-elle au contraire avec une contenance sûre et aisée, elle apporte dans ses réparties et dans ses discours plus de présence d’esprit et de jugement. […] Combien de jeunes personnes se rendent singulièrement ridicules par des minauderies, des manières empruntées, que le bon goût réprouve, et par des gestes trop souvent indécents qui blessent la bienséance. Les effets de cet art sur le physique de certains individus sont infiniment intéressants ; qu’on se peigne une jeune personne d’un tempérament faible, dont l’éducation aura été négligée ; elle aura naturellement la tête en avant, enfoncée dans les épaules, la poitrine retirée, les genoux crochus et butants, les pieds en dedans, l’habitude du corps chancelante, conservant à peine le centre de gravité : voyez-la sortir après six mois de leçon, d’entre les mains d’un bon maître, les pieds en dehors, le jarret tendu, la hanche bien placée, la poitrine en avant, l’air de tête fier et gracieux, les membres déliés et les mouvements aisés.
Deux jeunes Sœurs belles et sages, Qui charment tout par leurs visages, Mesdemoiselles de Nemours, Dignes des plus nobles amours. […] La jeune Comtesse de Guiche, Douce, agréable, belle et riche, Ayant, par bonheur singulier, Pour Aïeul un Grand Chancelier. […] Mortemar, qu’on tient sans pareille, Jeune et ravissante à merveille, De prudence, d’honnêteté, D’esprit, de grâce et de beauté.
Et l’on pourrait, en matinée, distribuer aux jeunes qui promettent des rôles dépassant leur emploi ; cela serait un concours permanent qui stimulerait le travail. […] Aveline de travailler avec le même succès à la formation d’une jeune élite, et à M.
On prétend que c’est par le secours de cette danse qu’ils sauvèrent de la barbarie du vieux Saturne le jeune Jupiter, dont l’éducation leur avait été confiée. […] Dans les funérailles des rois d’Athènes, une troupe d’élite vêtue de longues robes blanches commençait la marche ; deux rangs de jeunes garçons précédaient le cercueil, qui était entouré par deux rangs de jeunes vierges. […] Lycurgue, par une loi expresse, ordonna que les jeunes Spartiates dès l’âge de sept ans commenceraient à s’exercer à des danses sur le ton phrygien. […] Ces deux jeunes héros s’y exercèrent sans doute avec un succès plus grand que les autres héros leurs contemporains ; et c’est la cause de la méprise. […] Quelle valeur ne devait-on pas attendre de cette foule de jeunes guerriers, accoutumés dès l’enfance à regarder comme un jeu les combats les plus terribles!
La vue d’un mortel étonne les ombres heureuses : de jeunes amans morts d’amour quittent leurs berceaux de myrthe et d’amarantes ; des héros qui ont versé leur sang pour la défense et la gloire de leur patrie abandonnent leurs allées ombragées de lauriers : Les poètes qui ont chanté leurs victoires, quittent les monts fleuris et les eaux argentés qui en découlent. […] Les accords de sa lyre retracent aux unes, les douceurs de l’Amour, aux autres les avantages de la gloire ; et chaque ombre se sent, pour ainsi dire, ramenée à son premier penchant, par l’expression vraie qu’Orphée donne à ses accens ; Les jeunes ombres se rassemblent et forment des danses autour de lui. […] Le jeune enfant s’approche d’Orphée, lui dit un mot à l’oreille et disparoît ; il lui a ordonné de se rendre au palais de Pluton ; Orphée quitte à regret sa chère Euridice, et lui promet, en lui faisant les plus tendres adieux, de revenir promptement. […] Bacchus justement irrité, et s’intéressant aux jours d’un mortel qui fait le plus bel ornement de ses fêtes, paroît, et descend du Mont Rhodope : ce Dieu est dans un char traîné par des tigres ; une foule de Satyres et de Silvains le devance, et il est suivi par une troupe de jeunes Faunes : les Bacchantes, effrayées des regards de ce Dieu, reculent et n’osent plus lever les yeux.
Loret, lettre du 25 août 1663 […] Trois Enfants, de même famille, Deux fils, une fort jeune Fille, Y donnent un plaisir de Roi, Par de charmantes mélodies, Par de petites Comédies, Et par d’agréables Ballets, Un peu plus graves que follets, Dansés avec grande justesse, Et qu’on voit, avec allégresse, Moyennant quelque argent comptant Que l’on ne plaint point en sortant : Bref, les trois Enfants que j’allègue, Dont le cadet est un peu bègue, N’ont pas, encor, je crois tous trois, Plus de dix-huit ans et dix mois.
Loret, lettre du 27 août 1661 La Pièce, tant et tant louée,17 Qui fut dernièrement jouée Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle Maison de Vaux, Divertit si bien notre Sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La Troupe Comique excellente Qui cette Pièce représente, Est allée, encor de plus beau, La jouer à Fontainebleau, Étant, illec, fort approuvée, Et, mêmement, enjolivée D’un Ballet gaillard et mignon, Dansé par maint bon Compagnon, Où cette jeune Demoiselle Qu’en surnom Giraud18 on appelle, Plût fort à tous par les appâts, De sa personne et de ses pas.
De tous les adroits d’aujourd’hui Il n’est pas le moins agréable ; Je souhaiterais, par ma foi, Pour l’amour de son jeune Roi, Que la chose fût véritable.
. — Éducation des jeunes danseuses. — La forêt, la gymnastique, l’hydrothérapie, la musique. — Pieds nus et jambes nues. — L’Impératrice et les petites danseuses. — Il ne faut pas que la danse meure. […] La figure était celle d’une jolie jeune femme aux traits distingués, au regard rêveur et doux. […] Elle avait l’air d’une jeune sœur de cette admirable miss Booth, qui fonda l’armée du Salut. […] Et voilà pourquoi elle a fondé de ses deniers avec une passion qui fait maintenant le but de sa vie, une école où elle reçoit gratuitement, héberge, habille, instruit, vingt jeunes enfants allemands, hollandais, russes, français, scandinaves.
Robinet, lettre du 11 avril 1671 À propos, le grand Opéra, Qui fait tant de bruit dans Lutèce,158 Attira la Royale Altesse Pour qui je m’escrime des Doigts, Mardi, pour la seconde fois, Avec sa jeune, et belle Infante, Déjà si vive, et si brillante : Et deux des plus lestes Sauteurs, Avec pareils nombre d’Acteurs, Collation leur présentèrent, Que les derniers accompagnèrent D’un compliment très-musical.
On vient d’applaudir une jeune femme en maillot pailleté qui, suspendue au trapèze par un crochet qu’elle serre avec ses dents, « fait la toupie » en virant sur elle-même avec une rapidité toujours croissante. […] C’est une jeune femme grande et belle qui exécuta le fameux adage du Cygne et plusieurs danses de caractères composées avec l’utilisation de pas classiques.
Ainsi le talent de Taïroff et de sa jeune compagnie, n’a sur la place de Paris ni cours ni change. […] Ils la dansent comme le jeune Sophocle dansa les Perses, d’Eschyle ; comme l’officiant danse devant l’autel le Mystère du Saint-Sacrement.
Mais le passetemps le plus doux, Selon l’opinion de tous, Furent quinze Etoiles dansantes ; Quinze Fillettes ravissantes, Dont, certes, les jeunes appâts, La gaie humeur et les beaux pas, Les grâces et les gentillesses, Pourraient charmer Dieux et Déesses. […] Certes, ces naissantes Beautés, Ces jeunes sources de clartés, Ou, pour le moins, plusieurs d’entre elles, Récréèrent bien des prunelles, Causèrent mainte émotion D’amour et d’admiration, Et comme elles ne sont encore Que des images de l’Aurore, Leurs appâts seront sans pareils Quand elles deviendront soleils : Mais je ne les crains, ni redoute, Car, alors, je ne verrai goutte.
. — Le programme en est dû à un jeune littérateur, Edmond Burat de Gurgy, enlevé à la fleur de son âge et de son talent par une maladie de poitrine ; la pantomime et la danse en ont été réglées par M. […] Mais l’écolier, tirant celle-ci à part, lui conseille de n’aimer et de n’épouser que le jeune inconnu qui lui a pris au bal un nœud de ruban, et qui est, ajoute-t-il pour assurer le succès de sa ruse, un personnage du plus haut rang. […] Or, comme nous l’avons dit à propos du Barbier de Séville, il est impossible qu’une jeune Espagnole, entendant au bas de son balcon résonner la sérénade, ne vienne pas aussitôt montrer son nez au travers de la reja. […] Celle-ci, désirant se consulter avant de faire un choix, prie la jeune marchande de laisser là ses échantillons et de revenir plus tard. […] Quand sa bourse est épuisée, ce qui n’est pas long, il achète à crédit, car les marchands ne peuvent s’imaginer qu’un jeune seigneur si galamment troussé n’ait pas un maravédis vaillant ou un réal de vellon.
[2] Le maître qui a exercé son art, et à qui une longue expérience donne des moyens plus étendus, ayant à former un danseur, examinera premièrement si la construction physique du jeune élève est disposée pour l’exercice de la danse72, et si en grandissant il pourra faire pompe d’une taille élégante, de formes bien faites et gracieuses ; car sans ces dons naturels et sans des dispositions qui puissent promettre de rapides progrès, l’écolier n’acquerra jamais ni un grand talent, ni une haute réputation. […] (b) Il est essentiel pour un jeune danseur de passer quelque temps à l’école de Paris ; c’est là qu’il se perfectionnera dans son art. […] L’âge de huit ans est le plus propre aux premiers exercices du danseur ; le jeune élève comprendra facilement la démonstration ; et le maître pouvant juger de son physique, l’instruira avec plus de fruit.
De ce burg est descendu, mais dans des intentions moins féroces, le jeune comte Albrecht, garçon de bel air et de bonne mine. […] Albrecht l’a senti ; aussi a-t-il emprunté le costume d’un jeune vendangeur, et n’a-t-il gardé de sa condition que son élégance. […] D’ailleurs, quand on est jolie, jeune, amoureuse, est-ce qu’on croit à la mort ! […] La cérémonie terminée, on veut apprendre la valse fantastique à la jeune récipiendaire. […] Coralli a fait voir dans la composition des pas et dans l’agencement des groupes qu’il est toujours le plus jeune de nos chorégraphes.
Eucharis , jeune personne qui doit être immolée aux mânes de Lybas. […] Le jour étant arrivé, où l’on doit immoler une jeune Témessienne, aux mânes de Lybas, tout est préparé pour ce cruel sacrifice. Déjà l’on conduit à l’autel la jeune Eucharis : le sort fatal l’a choisie pour être victime ; le coup affreux qui va trancher sa vie, est prêt de tomber sur elle ; mais il est suspendu par l’arrivée d’un jeune homme. […] Par un miracle inattendu, le temple élevé à Lybas et l’autel s’écroulent ; les jeunes Témessiennes ne craignent plus pour leurs jours ; les mères ne tremblent plus sur le sort de leurs filles ; les pères peuvent se livrer sans trouble à l’espoir de voir renaître leur postérité, et Eucharis peut posséder ce qu’elle chérit.
Robinet, lettre du 13 août 1667 Achevant de Gazetiser, Car c’est assez nouvelliser, Il faut que pour la fin, je die, Qu’au grand COLLÈGE de CLERMONT, Où, mieux que sur le Double Mont, On trouve l’Encyclopédie, On a distribué, Jeudi dernier, les Prix Dont notre GRAND PORTE-COURONNE, Une fois tous les ans, guerdonne Les jeunes Cicérons, qui sont les mieux appris.
Stilicon, du jeune Mr de Corneille.
on trouvoit encore dans ces magasins des masques de femmes tout, aussi volumineux, mais non pas si laids ; ils servoient à de jeunes acteurs, qui avoient une voix douce et agréable ; car il n’est fait aucune mention dans les écrits des anciens des noms des femmes dont les talens avoient embelli la scène ; ils ne parlent que d’Ampuse, de Tymèle, et de Dyonisia, célèbres pantomimes ; elles s’attachoient à peindre la volupté ; plusieurs auteurs assurent qu’excitées par les applaudissemens que leur prodiguoient les jeunes gens, elles avoient porté la pefection de leur jeu au dernier période d’indécence. […] Ce sont de jeunes imparfaits, qui chantent les rôles de femmes, et de jeunes garçons qui remplissent les fonctions de danseuses.
Dans mon autre dernière Lettre L’Imprimeur oublia de mettre (Dont je lui sus fort mauvais gré) Des Vers pour la jeune Verpré, Et dont, sans flatter, on peut dire Qu’elle capriola des mieux, Et qu’elle charma bien des yeux.
Son INFANTE, MADEMOISELLE, Cette jeune Grâce si belle, Ou cet Oriental Amour, L’accompagnait, en même Atour, Et la GRANDE et petite ALTESSE, Par leur Appas et leur Jeunesse, Communiquaient tant d’ornements À ces antiques Vêtements Que les Modes les plus nouvelles Paraîtraient auprès bien moins belles.
Mais pour la bien faire, il faut que le talon du pied qui croise ne passe point la pointe de celui qui est derriere, ce qui seroit contre les regles ; car le corps ne se trouveroit pas dans son à plomb, outre que votre pied se croisant plus que la pointe, le pied qui marche reviendroit en dedans : c’est ce que l’on peut voir dans cette Figure, elle n’est croisée qu’autant que la regle le permet : dans toutes ces Positions j’ai observé de poser le corps d’à-plomb sur les deux jambes, ce qui fait voir par la distance qui s’observe que l’on peut lever un pied en se posant le corps sur l’autre sans faire de mouvement forcé ; je ne parle pas des fausses positions, parce qu’elles m’ont paru inutiles pour les jeunes personnes qui apprennent, je laisse ce soin aux Maîtres qui conduisent leurs Ecoliers ; & de plus c’est qu’elles ne se trouvent guere que dans les pas en tournant, ou dans les pas de Ballet.