L’Amour paroît seul ; d’un geste et d’un regard il anime la nature. […] Elle se mire, elle s’examine avec complaisance ; elle arrange ses gestes, ses attitudes et sa démarche. […] Il choisit un bouquet, et il ordonne, par un seul geste à tous les esclaves de disparoitre. […] Des signes extérieurs qui annoncent un sentiment, deviennent froids et languissans, s’ils ne sont subitement suivis d’autres signes indicatifs de quelques nouvelles passions qui lui succèdent ; encore est-il nécessaire de diviser l’action entre plusieurs personnages ; une même altération, des mêmes efforts des mêmes mouvemens, une agitation toujours continuelle fatigueroient et ennuieroient enfin et l’acteur et le spectateur ; il importe donc d’éviter les longueurs, si l’on veut laisser à l’expression la force qu’elle doit avoir, aux gestes leur énergie, à la physionomie son ton, aux yeux leur éloquence aux attitudes et aux positions leurs graces et leur verité.
L’Amour paroît seul ; d’un geste & d’un regard il anime la nature. […] Elle se mire, elle s’examine avec complaisance, elle arrange ses gestes, ses attitudes & sa démarche. […] Il choisit un bouquet, & il ordonne par un seul geste à tous les esclaves de disparoître. […] Des signes extérieurs qui annoncent un sentiment deviennent froids & languissants, s’ils ne sont subitement suivis d’autres signes indicatifs de quelques nouvelles passions qui lui succédent ; encore est-il nécessaire de diviser l’action entre plusieurs personnages ; une même altération, des mêmes efforts, des mêmes mouvements, une agitation toujours continuelle fatigueroient & ennuieroient enfin & l’acteur, & le spectateur ; il importe donc d’éviter les longueurs, si l’on veut laisser à l’expression la force qu’elle doit avoir, aux gestes leur énergie, à la physionomie son ton, aux yeux leur éloquence, aux attitudes & aux positions leurs graces & leur vérité.
Ceux de nos jours n’ayant pas la liberté de parler dans leurs Piéces de Théâtre, imiterent pendant un tems l’art des Pantomimes, qui s’exprimoient par les gestes, & ensuite par le chant & par des tableaux. […] Mais ce qui acheva de lui donner une approbation générale, ce fut son Entrée d’un Suisse pris de vin, avec son hallebarde qui servoit à le soutenir dans tous les mouvemens, les gestes & les faux-pas d’un yvrogne, accompagnez de tous les agrémens les plus surprenans & les plus ingénieux que l’art de la Danse puisse imaginer dans ce genre-là. […] , ils joignirent à leur troupe celle des Archimomons, qui étoient les chefs des Bateleurs, des Bouffons, & des Baladins, & qu’ils sont les premiers qui ont corrompu & abusé sur leur Théâtre de l’art de la Danse, par des gestes, des mouvemens impudiques & dissolus, ne l’ayant osé entreprendre chez les Grecs, à cause de la vénération qu’ils avoient pour cet art, & dont l’origine leur a toujours paru très-respectable pour l’éducation de la jeunesse pour la danse Théâtrale, & pour les bals de cérémonie.
Lorsque je trouvais un geste ou une attitude qui avaient l’air de quelque chose, elle disaient : « Gardez cela, répétez-le », et finalement je pus me rendre compte que chaque mouvement du corps provoque un résultat de plis d’étoffe, de chatoiement des draperies mathématiquement et systématiquement prévus. […] J’obtenais un effet de spirale en tenant les bras en l’air tandis que je tournais sur moi-même, à droite puis à gauche, et recommençais ce geste jusqu’à ce que le dessin de la spirale se fût établi. […] J’étais incapable d’une parole, d’un geste.
Par ce geste symbolique, le ballet russe était définitivement affranchi ; sa suprématie devenait indiscutable et bientôt indiscutée.
Ce Danseur doit savoir aussi particulièrement expliquer les conceptions de l’âme, et Découvrir les sentiments par les gestes, et les mouvements du Corps: enfin il doit avoir le secret de voir partout ce qui convient (qu’on appelle le Décorum) et, avec cela, être subtil, inventif, judicieux, et avoir l’oreille très délicate».
Le ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette, une peinture parlante et animée, qui exprime par les mouvemens, les figures et les gestes. […] Lorsque les danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des Prothée, et que leur physionomie, et leurs regards traceront tous les mouvemens de leur âme ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit, et que, parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvemens successifs des passions ; Lorsqu’enfin ils associeront l’esprit et le génie à leur art, ils se distingueront ; les récits dès lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement sera expressif, chaque attitude peindra une situation, chaque geste dévoilera une intention, chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant, parceque tout sera vrai, et que l’imitation sera prise dans la nature.
L’expression noble et variée de ses sentimens divers, les transitions heureuses qui en résultèrent, la noblesse que Pylade répandit dans son action ; la multitude de tableaux variés et heureusement contrastés par les nuances graduées des passions par l’expression de la physionomie, des regards et des gestes, tout transporta le public, et au silence de l’admiration succéda bientôt le bruit éclatant des applaudissemens. […] Pylade l’imita si parfaitement dans son geste, dans son maintien, dans sa marche, ses manières, son air important, et saisit si bien les traits de sa physionomie, que le public reconnut le grand personnage ; et sans égard pour les titres, les emplois, et la naissance il applaudit Pylade avec transport, et se retournant ensuite vers l’illustre personnage qu’on jouoit, il le contraignit par ses applaudissemens offensans, et ses risées indécentes a quitter le théatre, Ce sénateur irrité menaça de se venger en faisant mettre le feu au théatre, et en faisant assassiner l’acteur, qui l’ayant insulté publiquement, l’avoit couvert de ridicule.
Cette Princesse, troublée par les idées les plus funestes, exprime par des gestes, les tourmens qu’elle endure ; elle voit Hercule infidèle, elle le surprend dans les bras d’Jolé elle apperçoit cette Princesse sensible à ses feux ; un instant après tenant un poignard, elle semble s’élancer sur elle pour lui percer le sein. Tous ces tableaux affreux sont tracés par la jalousie Déjanire les peint par l’altération de ses traits, l’expression de ses gestes et l’action terrible qui accompagne son sommeil.
Ce n’était là qu’une généreuse boutade, un geste démonstratif.
Les gestes émouvants et violents ne sont possibles que dans de grandes ou de terribles circonstances. […] En ressentant une sensation, nous ne pouvons pas en exprimer une autre par les gestes, alors que nous le pouvons avec les mots.
Si j ajoute à toutes ces merveilles la variété des traits de la physionomie, leur mobilité à se ployer, et à se déployer pour exprimer énergiquement les sensations, et les affections de l’âme ; si je parle du langage des yeux, du feu qui en animant les regards, embrase, éclaire et vivifie tous ses traits, et les grouppes variés, que les passions y impriment ; si je joins à tant de facultés sublimes la variété des sons et des infléxions de la voix, ses modulations naturelles, la finesse de l’oreille, son tact et sa sensibilité ; enfin les gestes éloquents qui en résultent, et forment un langage universel, on trouvera dans cette richesse de moyens, les principes innés de la danse, et de la pantomime sans règle, de la musique, et de la mélodie sans étude. […] La peinture nous offre les Antiphile, les Protogène, les Appolonius, les Appelle et les Xeuxis ; la poésie, les Homère, les Sophocle, les Euripide et les Virgile ; la musique, les Antigénide, les Anaxénor, les Archiloque, et les Thimothée ; l’art de la saltation et du geste, les Prothée, les Batyae, et les Pylade.
Lincée, qui la cherche, se présente à elle ; il lui demande le sujet de son inquiétude ; Hypermnestre oublie alors ses sermens et les ordres de Danaüs ; le fer lui échappe de la main elle se jette aux genoux de son époux, les arrose de ses larmes, et lui conseille de fuir ; Lincée, qui ne peut abandonner son épouse, la conjure de s’expliquer ; Hypermnestre se tait ; les rideaux s’ouvrent ; Lincée apperçoit les Danaïdes ; leurs cris de désespoir, leurs accens douloureux poussés par le repentir, leurs courses errantes, leurs gestes effrayants glacent le cœur de Lincée. […] Lincée désarmé et chargé de chaînes est conduit à Danaüs ; à cette vue Hypermnestre vole aux genoux de son père ; elle le trouve insensible à ses prières ; Lincée, qui ne respire que la vengeance, honteux de l’abaissement de son épouse, l’arrache de cette posture humiliante ; il accable le Tyran de reproches, et par un geste menaçant il semble braver sa colère.
Le Ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette, une peinture parlante & animée qui exprime par les mouvements, les figures & les gestes. […] Lorsque les Danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des prothées, & que leur physionomie & leurs regards traceront tous les mouvements de leur ame ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit ; & que parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvements successifs des passions ; lorsqu’enfin ils associeront l’esprit & le génie à leur Art ; ils se distingueront ; les récits dès-lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement dictera une phrase ; chaque attitude peindra une situation ; chaque geste dévoilera une pensée ; chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant parce que tout sera vrai, & que l’imitation sera prise dans la nature.
« Les gestes et les pas, d’un mutuel accord, « Peignent (de l’âme) la même ivresse et le même transport. » Dorat. […] « Polymnie (a) a du geste enseigné le langage, « Et l’art de s’exprimer des yeux et du visage. » Danchet. (a) Cette Muse inventa aussi la Chironomie, qui signifie art de faire avec grâce les gestes et les mouvements du corps, de cheir, main, et de nomos, loi.
On appelait Entrée une ou plusieurs Quadrilles de Danseurs, qui par leurs pas, leurs gestes, leurs attitudes, représentaient la partie de l’action générale dont ils étaient chargés.
Dans le premier tableau, Rœrich avait restitué ou plutôt imaginé les gestes consacrés d’un culte antique ; ceux des sorciers adorant la terre et le miracle printanier ; ceux du peuple s’adonnant aux jeux rituels.
Madame, avec son divin geste, Y paraît en Vénus céleste, Capable de tout enflammer, Qui, sortant, du fond de la Mer, Embrase, non seulement l’Onde, Mais l’Air, le Ciel, et tout le monde ; Par ses grâces et ses beautés, Les plus nobles Coeurs sont domptés ; Et lorsque tous ceux du rivage Ont adoré son beau visage, Elle s’élève dans les Cieux, Afin d’y charmer tous les Dieux, Jugeant cette grande victoire Seule convenable à sa gloire.
Comme notre grand POTENTAT Ne fait rien qu’avec un éclat Particulier à tous ses Gestes, Beaucoup moins humains que célestes, Ce Ballet, d’un à l’autre bout, Est brillant et pompeux partout, Et l’on peut dire sans qu’on erre Qu’en la Paix, comme dans la Guerre, LOUIS n’a non plus son pareil Qu’en trouve l’unique Soleil.
« Voyez au contraire, dit-il, ce qui se passe en Espagne : c’est là une danse parlée qui a des signes, des gestes et des bonds, pour chaque lettre de l’alphabet ; sans cesse, vous la voyez traduire une phrase d’amour et de volupté ; elle vous fait rire et pleurer ; elle vous rend amoureux, tendre, sensible, colère, jaloux ; c’est là de l’éloquence ! […] Son critique musical ne prenait pas un plaisir sans mélange « aux mouvements emportés et fougueux, aux gestes brusques et souvent communs de Dolorès et de ses compagnons104 ». […] Or, qui aurait su, mieux que Fanny Elssler, représenter par le geste et par la physionomie une séductrice irrésistible, adulée de la foule, experte dans tous les moyens de fasciner et d’enivrer ? […] Quel geste charmant ! […] La fille des eaux, Fleur-des-Champs, sortie d’une touffe de myosotis, amante mélancolique d’un beau chevalier à qui elle ne parvient à s’unir qu’après de longues épreuves, ne pouvait être mieux représentée que par la danseuse aux formes fluides, aux gestes mystérieux qui paraissait issue d’un monde surnaturel.
— Il y a très peu de documents qui traitent de la chose, mais il me semble qu’il doit être facile en se remettant dans l’état d’esprit qui avait suggéré ces danses dans les temps passés, de les reproduire aujourd’hui avec des gestes et des mouvements identiques. […] Et tout ceci peut s’exprimer par des gestes, donc par la danse.
Il les animait du geste et de la voix : alors la symphonie se faisait entendre et la danse commençait.
Les gestes de cet homme leur feront entendre mes volontés.
Les gestes seuls suppléaient à la douceur de la voix, à l’énergie du Discours, au charme de la Poésie58.
Elle lui permet, dans un geste beau entre tous, de tendre, agenouillée en face du public, un vase d’argile à Orion debout derrière elle.