Son frère la suit ; il est porté sur un palanquin ; l’Empereur est entouré de sa cour.
Fort de sa connaissance des hommes et de son succès, il dévale d’un air satisfait, d’un air insolemment satisfait, entouré d’une cour de jeunes, et parfois aussi de vieux dandys de la littérature, qu’il régale habituellement de champagne et de jolies figurantes. […] Il nous communique, dans ses Mémoires, les réflexions qu’il se fit : « La révolution de Juillet, se disait-il, est le triomphe de la bourgeoisie ; cette bourgeoisie victorieuse tiendra à trôner, à s’amuser ; l’Opéra deviendra son Versailles, elle y accourra en foule prendre la place des grands seigneurs et de la cour exilés32. » Partant de ce principe que l’Opéra devait être un lieu de plaisir où la bourgeoisie riche, vaniteuse, avide de distractions mondaines se donnerait rendez-vous dans une atmosphère de luxe sous prétexte d’entendre de la musique, Véron s’efforça de parer de toutes les élégances et de toutes les splendeurs ce « Versailles » des nouvelles classes dirigeantes. […] Il vivait, il ne pouvait vivre qu’à l’Opéra : le jour, dans la cour, causant avec les artistes qui lui témoignaient la plus cordiale déférence ; le soir au parterre41. » Les historiens d’Auguste sont unanimes à reconnaître son habileté consommée de tacticien, l’autorité avec laquelle il dirigeait ses troupes, la sûreté de son jugement qui lui faisait saisir le moment précis où il fallait les faire donner.
Cet ouvrage qui fut représenté à la cour, fit partie des fêtes qui y furent données après la victoire de Fontenoy. Voyez Fêtes de la Cour.
Cependant la décadence de certaines puissances dans ce royaume, fit encore éprouver une chute à la danse et aux ballets ; les Italiens perdirent leur goût pour ces spectacles ; mais Louis XIV en embellit la cour de France.
J’avais entendu dire qu’elle était la femme qui avait le plus d’influence à la Cour d’Autriche et en la contemplant, je le comprenais.
Le Sultan & toute sa Cour s’échappent, pénétrés de frayeur.
Ce Prince ayant mandé au palais les grands de sa cour, et les personnes les plus distinguées de l’état, parut en dansant dans sa salle d’audience, vêtu a la grecque, en robe longue, et au son des instrumens ; il fit devant cette assemblée tous les gestes d’un monologue, et se retira sans avoir proféré une seule parole.
» Beaucoup d’ignorants ont tâché de le défigurer et de le corrompre en la personne de la plus grande partie des gens de qualité… Ce qui fait que nous en voyons peu, dans notre cour et suite, capables et en état d’entrer dans nos ballets, quelque dessein que nous eussions de les y appeler.
Ce bâtiment assureroit tout à la fois la tranquillité et la précision du service, il seroit éloigné de huit toises au moins du corps de l’édifice ; cette distance formeroit une cour assez spacieuse pour y construire une pièce d’eau de trois toises en tous sens et de six pieds de profondeur ce qui produiroit un total de 1944 pieds cubes d’eau. […] Avant, de quitter la partie du théâtre, je dois observer que les réservoirs pratiqués dans les ceintres me paroissent absolument inutiles, parce que l’expérience m’a démontré qu’ils ne pouvoient être d’aucuns secours ; celui que je place entre les deux corps de batimens, et ceux que j’établis sur les côtés du théâtre en offrent d’aussi prompts que de multipliés, celui qui seroit dans la cour préserveroit toute la charpente, la manœuvre des dessus et des dessous et fourniroit encore abondamment, au moyen des pompes foulantes, l’eau nécessaire aux deux réservoirs placés dans les enfoncemens du théâtre ; dèslors plus d’obstacles, plus de dégrès incommodes à monter ; en multipliant les secours, j’opposerois aux causes qui détruisent communément tous les théâtres, une grande quantité d’eau ; je la conduirois aisément partout où il en faudroit il seroit même inutile de multiplier les réservoirs ; s’il étoit difficile d’y parvenir ; les chemins qui conduisent aux secours de ce genre, doivent être libres et d’un accès facile ; il faut beaucoup d’espace pour qu’un service accéléré puisse se faire sans augmenter le désordre et le découragement qu’occasionnent les désastres, et que la crainte du danger accroît en raison des obstacles qui éloignent la promptitude des secours. […] Cette ouverture seroit fermée par une porte à deux battans recouverte en tôle ; dans des momens de danger, on l’ouvriroit pour disposer facilement et à volonté des tuyaux adaptés aux pompes placées dans la cour et à côté du grand réservoir ; nulle difficulté alors pour monter sur le théâtre ; les échelles, les crocs, et autres ustensilles emmagasinés sous les deux terrasses séparant la salle du bâtiment destiné aux acteurs.
la cachucha serait admise à la cour. […] Elles firent également les délices de la cour, à Compiègne, où Fanny alla danser, le 28 septembre, Nina ou la Folle par amour. […] Emoi, indignation à la cour. […] Le programme comprenait le second acte du Mariage de Figaro, avec Mlle Mars ; une scène de Lucia di Lammermoor, chantée par Duprez, Serda et les chœurs du Théâtre-Italien ; la première représentation de la Volière, ballet tiré par Scribe du conte de La Fontaine, les Oies du frère Philippe, mis en musique par Gide et réglé par Thérèse Elssler ; le Concert à la cour, opéra-comique de Scribe, Mélesville et Auber, avec Mmes Damoreau-Cinti, Stoltz et Virginie Déjazet. […] Le Concert à la cour réussit moins bien.
Lucien rapporte qu’un Prince de Pont étant venu à la Cour de Néron, & s’étant trouvé à un spectacle où ce fameux Danseur représentoit les Travaux d’Hercule, encore qu’il n’entendît rien de ce qu’on chantoit, il ne laissa pas de comprendre tout le récit par l’action & par les gestes du Pantomime : il pria même l’Empereur, en prenant son congé, de lui en faire présent ; & comme Néron s’étonnoit de cette demande, c’est, dit-il, que j’ai pour voisins des Barbares dont personne n’entend la Langue, & votre Pantomime me servira de truchement pour leur faire entendre par gestes mes intentions. […] L’usage de se faire entendre par signes est devenu fort familier à la Cour du Grand-Seigneur & à celle d’Espagne, où il se fait souvent des dialogues fort intelligibles par les doigts seulement.
Là où la sobriété sera plus étroite, les danses ne seront point ; mais à la suite des grandes chères et des banquets… Qu’il n’y avoit point de danses en la compagnie de Jésus-Christ et de saint Jean-Baptiste, mais en la cour d’Hérode où toute souillure régnoit, jusqu’aux incestes ». […] Les choses saintes se doivent traiter par des moyens saints et légitimes ; et celui qui veut faire une bonne œuvre, la doit commencer sur de meilleurs fondemens. » Tout le traité est terminé par une conclusion énergique et pressante, dont voici quelques traits : « Et c’est pour toutes ces raisons que nous exhortons nos églises à chasser et reléguer ces mauvaises coutumes aux enfers, dont elles sont venues, aux solennités des idoles, à une cour d’Hérode, enfin, aux lieux de débauches ; car, dans un si grand nombre de raisons de les juger toutes indignes de notre profession, il n’y en a pas une seule qui nous doive engager à les supporter comme choses indifférentes, et sous prétexte d’aucun profit public ou particulier.
Pylade ne représentoit que des sujets héroïques ; il se pénétroit si puissament des grands personnages, qu il avoit à peindre, qu’il en prenoit dans sa vie privée la hauteur, la rudesse et la fierté ; il étoit dur et insolent avec ses camarades, ne faisoit point sa cour aux grands, et insultoit même étant en scène au goût, et aux decisions du public.
Dames de la cour d’Alexandre.
Elle était devenue Italienne en Allemagne, — à la cour de Brunsvick, dit-on.
Voici, d’après une plaidoirie prononcée le 24 août 1842 par Me Dupin, devant la Cour royale de Paris, les faits qui obligèrent Léon Pillet à traduire en justice Fanny Elssler : « La durée de l’engagement contracté en décembre 1836 par Mlle Fanny Elssler avec le théâtre de l’Opéra, en qualité de premier sujet de la danse et de la pantomime, fut fixée à compter du 1er septembre 1837 au 31 mai 1841, et les appointements s’élevaient à 10 000 francs, payables de mois en mois ; plus 250 francs de feux par chaque représentation, le directeur s’obligeant à lui fournir l’occasion de danser cinquante-quatre fois pendant les neuf mois qu’elle resterait à Paris ; plus encore trois mois de congé par an rachetables par 8 000 francs, plus enfin une représentation à bénéfice à l’expiration de l’engagement. […] Le procès fut repris devant la Cour royale de Paris, sous la présidence de M. […] Après un exposé impartial des faits, il démontra que Fanny Elssler avait violé tous ses engagements uniquement à cause des succès de gloire et d’argent qu’elle avait obtenus en Amérique et dont il donna une idée à la Cour en lisant un feuilleton de journal intitulé : Les Pérégrinations d’une danseuse ; la vérité sur son séjour en Amérique ; chiffre officiel de ses recettes, de ses dépenses et de ses dons. La Cour royale confirma purement et simplement la décision des premiers juges.
On jouait un ballet mythologique de circonstance : Réception d’une jeune nymphe à la cour de Terpsychore. […] Le général fait un signe… Les portes s’ouvrent… Les rideaux sont tirés… Et l’on aperçoit quinze centsgrenadiers hongrois, en grand uniforme, avec armes et bagages, en train de piaffer la polka dans la cour du Gouvernement ! […] Cette impératrice attendue A ses pieds retrouve sa cour.
Fauchet, dans ses Antiquitez, rapporte après Aventin, que Charlemagne ayant entrepris de faire faire un canal pour communiquer le Rhin au Danube, il vint exprès à Wormes avec toute sa Cour, pour presser l’éxécution de cette grande entreprise ; les Niveleurs & les Ingénieurs l’assurerent du succès, mais que la dépense en seroit immense : l’Empereur s’y résolut, dans l’espérance d’en être indemnisé par la conquête du Royaume de Hongrie, qu’il préméditoit pouvoir faire aisément par le moyen de ce canal, qui fourniroit de vivres à son armée.
On ne s’étonnera pas de cette clause si étrange, si l’on songe qu’à cette époque le roi, les plus grands seigneurs et les plus grandes dames de la cour figuraient dans les ballets sur le théâtre de Versailles.
Ce trône est environné des officiers et des dames de sa cour.
Les premiers que donna Lully ravirent la Cour et la Ville en extase.
Elle habite au troisième au fond d’une cour dans une maison derrière les Folies-Bergère et n’en sort jamais, si ce n’est avec le directeur du théâtre ou sa femme, et avec sa mère qui ne la quitte pas.
La maitresse parle souvent plus mal que la soubrette ; le valet a le langage d’un homme de Cour ; & le Marquis, dépeint par le Poète comme un agréable répandu dans les meilleures Sociétés, s’énonce quelquefois aussi mal que s’il venait de sortir du Collége.
Guimard imitoit les graces dont elle étoit la favorite, et retraçoit dans sa danse tout ce qu’elles ont de divin ; elle étoit recherchée dans ses vêtemens et ses ajustemens ; devenue l’oracle du bon goût, les dames de la cour et la ville s’empressoient de la consulter.
*** Après avoir franchi la porte de la partie nord (ou postérieure) de l’Opéra, — cette porte monumentale, une arcade jetée sur deux piliers, dont la grille de fer ouvragé fait face au boulevard Haussmann, — la danseuse tourne à gauche, dans la cour, et passe, au rez-de-chaussée, devant la loge du concierge.