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32. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Ce n’est cependant que d’après les connoissances exactes de l’action & des lieux qu’il devroit agir ; sans cela, plus de vérité, plus de costume, plus de pittoresque. […] Le Dessinateur pour les habits ne consulte personne ; il sacrifie souvent le costume d’un Peuple ancien à la mode du jour, ou au caprice d’une Danseuse ou d’une Chanteuse en réputation. […] Ne peut-il pas encore sentir les défauts qui se rencontrent dans les vêtements par des négligences ou un faux goût, qui s’éloignant du Costume détruit toute illusion ? […] La variété & la vérité dans le costume y sont aussi rares que dans la Musique, dans les Ballets & dans la Danse simple. […] Boquet chargé depuis quelque temps des desseins & du costume des habits de l’Opéra, remediera facilement aux défauts qui régnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, si toutefois on lui laisse la liberté d’agir, & si l’on ne s’oppose point à ses idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection.

33. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Elle dansait, — avec infiniment de grâce, — le corps à peine voilé par un costume grec des plus légers et, fait très particulier, pieds nus. […] Elle me dit à voix basse : — Pourquoi danse-t-elle avec un costume si insuffisant ?

34. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

  Briser des masques hideux, bruler des perruques ridicules, supprimer les paniers incommodes, bannir les hanches plus incommodes encore, substituer le goût à la routine, indiquer un costume plus noble, plus vrai et plus pittoresque ; exiger de l’action et du mouvement dans les scènes, de l’ame et de l’expression dans la danse ; marquer l’intervalle immense qui sépare le mécanisme du métier, du génie qui le place à côté des arts imitateurs ; c’étoit m’exposer à la mauvaise humeur de tous ceux qui respectoient et vénéroient les anciens usages quelque barbares et ridicules qu’ils pûssent être. […] L’opéra prit bientôt une nouvelle forme quant au costume à la pompe et à la variété des ballets ; et la danse de ce spectacle, qui, quoique susceptible encore de perfection, est devenue néanmoins la plus brillante de l’Europe, sortit enfin à cette époque de sa longue enfance ; elle apprit à parler le langage des passions qu’elle n’avoit pas encore balbutié.

35. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Il ne faut pas croire que le genre comique soit insusceptible du plus grand intérêt, et qu’il ne soit borné qu’à la représentation des fêtes villageoises, des fêtes marines, des camps, des foires et de tous les tableaux variés que le compositeur peut puiser dans les moeurs et danss le costume des nations. […] Ce ballet d’ombres étoit vaporeux ; le costume y étoit observé, et en marquant l’époque des teins et du costume, il répandoit beaucoup de variété dans cette fête magique qui, à mon sens, est historique et allégorique. […] En Allemagne ils verront une immense variété de costumes et de danses différentes ; en Autriche, en Bohême, en Moravie des constrastes encore plus variés. Qu’ils dirigent leur course vers la Hongrie, ils y pourront étudier les danses et le costume de ce peuple ; ils y rencontreront une foule de mouvemens, d’attitudes et de posilions dessinées par une joie pure et franche. […] un pâtre jeune, beau, frais, vigoureux, gai, bien découplé, bien vêtu dans son costume est-il dégoûtant ?

36. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Et là, ce soir où je l’ai vue répéter Salomé, en robe de drap, sans costume, son pince-nez devant les yeux, dessinant ses pas, esquissant en sa robe sombre les gestes qu’elle fera demain, séduisants et provocants, dans ses costumes de lumière, j’ai eu la sensation d’une « impresaria » admirable, conductrice de troupe aussi bien que dominatrice de foule, donnant ses indications à l’orchestre, aux machinistes ; avec une politesse exquise, souriante devant les nervosités inévitables, toujours gaie en apparence, et se faisant obéir comme le font les vrais chefs, en donnant aux ordres le ton parlé de la prière. […] Salomé dansait, mais une Salomé en jupe courte, une Salomé ayant sur les épaules sa jaquette, une Salomé en costume tailleur, et dont les mains, les mains mobiles, expressives, tendres ou menaçantes, les mains toutes blanches, les mains pareilles à des bouts d’ailes, sortaient des vêtements, donnaient à elles seules toute la poésie de la danse, danse de séduction ou danse de terreur, danse infernale ou délicieuse.

37. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 décembre « Le Festin de l’araignée ». »

Le décor, les costumes sont signés par un maître.

38. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

La draperie-décor, certains costumes pleins de goût, ces guitaristes alignés, leurs cris un peu trop enthousiastes, les « r » gutturaux, les « h » âprement aspirés créent une ambiance.

39. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

J’achetai les costumes dont j’avais besoin et les pris avec moi. […] J’avais dépensé tout l’argent qu’on m’avait avancé pour mes costumes, et, ne sachant comment m’en tirer, je me mis à passer en revue ma garde-robe, dans l’espoir d’y trouver quelque chose de mettable. […] Je n’hésitai donc pas à revêtir mon costume, en scène et par-dessus ma robe de ville.

40. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »

De toutes parts, l’œil est ramené vers le milieu de la scène où se dresse, somptueuse, la tente bleue et jaune de la déesse ; j’ai déjà indiqué le caractère des costumes, tissus de rêve et d’histoire, échos du temps passé plutôt qu’objets de vitrine, somme toute, du vrai Bakst, harmonieux dans la magnificence.

41. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

la tête que fait Saint-Jean-Baptiste, dont le costume et le masque tiennent du plus pur style Saint-Sulpice, et la misère de ses gestes qui sont tout d’une pièce !

42. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

Elle n’est pas mal dans son costume du Radis-Noir ? […] … Elle se déshabille vivement et endosse un costume de titi avec lequel elle vient de jouer Le jeune homme.

43. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Lettre IX [X] C’est dans cette lettre, Monsieur, que je dois terminer mes réflexions sur les spectacles des anciens ; spectacles gigantesques et disproportionnés ; spectacles incompréhensibles sous le rapport des costumes et de la déclamation. […] Quant a la déclamation, on me permettra de dire que la nôtre est plus sage, plus vraie et bien plus naturelle que celle des Grecs et des Romains et que le costume adopté par notre scène Française, s’avoisine de la vérité, autant que celui des anciens s’en éloignoit ; tout étoit contre nature dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions ; sa tête enveloppée dans une seconde tête monstrueuse ; sa voix métamorphosée en voix de Stentor ; ses bras paralisés pas l’établissement d’un gésticulateur ; tout cet attirail, dis-je, le privoit des moyens propres à fortifier ]‘éxpréssion du discours, et à y ajouter de l’énergie.

44. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Le costume se perfectionna.

45. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Le lendemain matin, le peuple contemplait les affreux ravages de cet incendie, lorsqu’une voiture chargée de costumes échappés aux flammes traversa la place du Palais-Royal. […] Puis ce sont des costumes qu’il faut essayer, des poses qu’il faut prendre devant la glace pour préparer l’effet de la représentation du soir ; puis viennent encore les questions d’amour-propre.

46. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 mai. Peut-on reconstituer une danse antique. »

Les costumes de Poiret sont d’une somptuosité discrète.

47. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

La musique en étoit fraîche, savante et agréable ; et cet ouvrage étoit soutenu par des décorations charmantes, des ballets délicieux, et un costume aussi agréable qu’heureusement contrasté.

48. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Lorsque je l’ai connue elle habitait un appartement sombre, meublé à l’indienne, où dans son costume de velours noir, elle donnait l’impression de quelque princesse byzantine. […] Une chemisette, une jaquette courte et une pèlerine des plus simples complétaient le costume.

49. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Elle expédia sept caisses de costumes à New-York ; mais au dernier moment le cœur lui manqua ; elle resta en Europe. […] Une dame ajouta au costume un merveilleux éventail où la cachucha était figurée par des broderies en or. […] Après la représentation, le même équipage l’attend à la porte du théâtre, encadré de porteurs de torches et de musiciens qui sont revêtus de costumes grecs. […] Elle se décida pour un costume simple, mais d’une rare élégance, et se mit en route après avoir dit, en jetant un dernier coup d’œil dans la glace : « Tout pour le président !  […] Elle ne s’exposait pas à ce qu’on lui criât : « Cachez ce sein que je ne saurais voir », car elle ne se montrait qu’en des costumes d’une décence rigoureuse.

50. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

Mais en me voyant démaquillée et déjà en costume de ville, il s’arrêta court, et s’écria : — Ah mais, qui êtes-vous ?

51. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »

Et voilà qu’à propos de danse on parle couramment décor, costume, littérature, psychologie ou encore charme féminin — ce qui est, du reste, beaucoup moins étranger à la question, — mais surtout on parle musique.

52. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 juin. Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. »

La critique « d’avant-garde » a-t-elle assez déblatéré contre le costume de danse traditionnel au nom du naturel, du pittoresque, de je ne sais plus quoi d’aussi étranger à l’art.

53. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »

De démasquer toutes les usurpations qui faisaient du danseur tantôt l’interprète blafard du rythme musical, tantôt un élément subalterne d’un ensemble décoratif, une touche colorée dans un tableau, le décalque d’une peinture de vase ou un mannequin pour costume historique.

54. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115

Je n’y ai vu que des processions ridicules, sans costumes vrais, sans ordre, sans caractère, sans goût, sans imagination.

55. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Les costumes et les accessoires furent également réformés. […] Il examinait les projets et les devis des costumes. […] Tout le cinquième acte était royal et digne de l’Opéra37. » Une autre féerie du même genre fut la Tentation, opéra-ballet en cinq actes, pour laquelle furent faits six cent dix costumes nouveaux et qui réunissait à un moment sept cents personnes sur la scène. […] En effet, il avait fait, en s’observant lui-même, la remarque qu’un spectacle de Franconi lui causait plus de plaisir que le meilleur opéra ; il acquit la conviction que la plus grande partie du public était animée des mêmes sentiments, que la plupart des gens allaient à l’Opéra par bon ton et ne s’y amusaient que lorsque la beauté des décors, des costumes et des danses enchaînait leur attention au point de les rendre sourds à la maudite musique.

56. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Une laçure et une espèce de chaussure imitant l’écorce d’arbre, m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gants blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitans des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leurs corps, tout le reste paroissoit nu ; et pour que le costume n’eût pas un air trop dur, et ne contrastât pas trop avec l’habillement élegant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les draperies une guirlande de feuillages mélés de fleurs. […] Le ballet des Fêtes ou des Jalousies du Serail, diront peut-être les critiques versés dans la lecture des Romans, pèche contre le costume et les usages des Levantins ; ils trouveront qu’il est ridicule d’introduire des Janissaires et des Bostangis dans la partie du Sérail destinée aux femmes du Grand-Seigneur, et ils objecteront encore qu’il n’y a point de nains à Constantinople, et que le Grand Seigneur ne les aime pas. […] Je crois, Monsieur, qu’une fête Turque ou Chinoise ne plairoit point à notre nation, si on n’avoit l’art de l’embellir ; et je suis persuadé que la manière de danser de ces peuples ne seroit point en droit de séduire : Ce costume exact et cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très plat, et peu digne d’un public, qui n’applaudit qu’autant que les artistes ont l’art d’associer la délicatesse et le goût aux différentes productions qu’on lui présente.

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