Comme Marguerite de Navarre, la danseuse aime mieux les poulets en papier que les poulets en fricassée ; il s’agit ici des poulets aux armes de la Banque de France ; mais, quand elle est intelligente, elle ne dédaigne pas non plus les poulets poétiques, sachant fort bien qu’ils deviennent de la copie dans les livres, les journaux, et qu’ainsi ils font l’opinion publique ; et cette opinion publique, c’est la gloire, la gloriole avec leurs précieux accessoires. […] Les danseuses ont les jambes près du bonnet, et l’on n’était plus au temps où Napoléon écrivait à son ministre des Beaux-arts : « Dites à ces demoiselles que, si elles ne se tiennent pas tranquilles, je leur donnerai comme directeur un général qui les fera marcher militairement. » Naturellement brocards et épigrammes ne furent pas épargnés au vertueux surintendant, qui d’ailleurs eut le mérite de comprendre Rossini, de le lier à la France par un traité en règle, et de donner à l’Opéra des chanteurs tels que Nourrit, Levasseur et Mme Damoreau.
[Voir Fête (Beaux-Arts)] Les Ducs de Savoie et de Lorraine, plusieurs autres Princes étrangers étaient accourus à la Cour de France, qui était aussi magnifique que nombreuse.
Si je jette un coup d’oeil sur l’art oratoire, si j’examine les trois genres d’éloquence, qui brillérent en France de l’éclat le plus parfait, ceux de la chaire, du barreau et du théatre ; je vois les Bossuet, les Fénélon, les Masillons, les Bourdaloue et les Fléchier, qui de la tribune évangélique prêchoient avec une éloquence divine, la morale la plus saine et la plus persuasive ; je les vois peindre la vertu avec tous ses charmes, et l’embellir de toutes les fleurs de l’éloquence ; combien cette éloquence avoit de pouvoir, lorsqu’elle traçoit les égarremens du coeur, lorsqu’elle tonnoit sur les vices, et qu’elle foudroyoit les passions, qui dégradent l’homme.
Plusieurs Rois de France ont honoré de leur protection cet établissement utile.
De la famille qui a donné un maréchal à la France ?
C’est en France que s’était lentement élaborée la technique de la danse théâtrale. […] Aussi bien en France qu’en Italie, les coryphées exécutaient des pantomimes expressives, mais les danseurs et les figurants se bornaient à accomplir tous en même temps les mêmes gestes. […] Il fit représenter dans toute l’Italie et à l’étranger, en France notamment, des ballets pantomimes inspirés de l’esthétique de son maître, mais ses productions ne dépassèrent pas les limites d’une honnête médiocrité.
La grande cathédrale dont la France s’enorgueillit à juste litre fut l’objet d’un de mes tout premiers pèlerinages artistiques, je peux même dire du premier.
Je connais, en France seulement, 20 maîtres de ballets (sans compter les grands faiseurs de grandes pantomimes) qui, n’ayant que cela à faire, peuvent produire par an chacun 20 programmes de Ballets d’action.
Cette défense se trouve réitérée par Charles IX, dans son édit du mois de janvier 1560, art. 2, et 245 ; et par Henri III, dans son ordonnance du mois de mai 1579, ou édit de Blois, art. 23 : défenses qui ont été confirmées depuis par une autre ordonnance de Louis XIII, en 1610, et par celle de Louis XIV, du 16 décembre 1698, rapportée plus haut et enregistrée au parlement le 31 du même mois, et rapportée dans le procès-verbal de l’assemblée générale du clergé de France de l’année 1700.
Je réponds à cette grave objection, que je rends justice aux rares talens des habiles Orphées, qui enchantent la France & l’Europe entière, & que je n’ai nullement dessein de troubler en rien les charmans effets de leur art.
Il ne voit, il ne parle que du grand homme, et il en parle avec le délire de l’enthousiasme : il me dit qu’il me doit sa félicité ; qu’il n’oubliera jamais que c’est moi qui lui ai procuré le bonheur de voir et d’entendre le génie de la France.
La France fournissait à l’Italie des sujets en grand nombre. […] Un successeur de Vigano, Galzerani, proclamait la supériorité des danseurs de France et s’efforçait de les imiter.
J’ai vû tous les théâtres de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la France et du Nord. […] Je vais répondre à celle question : 1° Les circonstances en détermineront la distribution ; la guerre ne peut être éternelle ; les douceurs de la paix attireront une foule d’étrangers, l’industrie renaîtra, le commerce deviendra florissant ; les manufactures reprendront une nouvelle activité ; les arts imagineront dès chefs d’œuvre, et toutes les sources taries de la richesse publique deviendront abondantes : c’est alors que la mode de louer des loges à l’armée se renouvellera et ce sera cette époque heureuse, qui en fixant la prospérité de la France, déterminera la distribution de ce bâtiment. 2° Il faut de toute nécessité une salle pour les administrateurs précédée d’une antre pièce, il faut un secrétariat, une pièce ou bibliothèque de musique et d’ouvrages dramatiques, il faut encore un café et des lieux à la moderne avec des réservoirs.
Il était sujet français et dans son pays, tributaire de la France, il n’était plus qu’un chef de clan.
Le soir de ce même jour, Mortier mit ses souliers devant sa porte afin qu’on les lui cirât le lendemain matin, comme cela se fait partout en France.
En ignore-t-on les principes, on a peu de ressources ; il faut dèslors renoncer au grand, abandonner l’histoire, la fable, les genres nationaux, et se livrer uniquement à ces ballets de paysans, dont on est rebattu et ennuyé depuis Fossan, cet excellent danseur comique, qui apporta en France la fureur de sauter, je compare la belle danse à une mère-langue ; les genres mixtes et corrompus qui en dérivent, à ces jargons que l’on entend à peine et qui varient à proportion que l’on s’éloigne de la capitale, où règne le langage épuré.
Que les danseurs qui commencent ne confondent pas cette pantomime noble dont je parle, avec cette expression basse et triviale que les Bouffons d’Italie ont apportée en France, et que le mauvais goût semble avoir adoptée.
on a peu de ressource ; il faut dès-lors renoncer au grand, abandonner l’Histoire, la Fable, les genres nationaux, & se livrer uniquement à ces Ballets de Paysans, dont on est rebattu & ennuyé depuis Fossan, cet excellent Danseur comique, qui apporta en France la fureur de Sauter.
Que les Danseurs qui commencent ne confondent pas cette Pantomime noble, dont je parle, avec cette expression basse & triviale que les Bouffons d’Italie ont apporté en France & que le mauvais goût semble avoir adopté.
Beaucoup se sont mariées : Mademoiselle Roland épousa le marquis de Saint-Geniès, ; mademoiselle Quinault-Dufresne, enrichie par Samuel Bernard, entretenue par le marquis de Nesle, protégée par le Régent, — vraie fiancée du roi de Garbe, — épousa le duc de Nevers ; mademoiselle Grognet épousa le marquis d’Argens ; mademoiselle Defresne épousa le marquis de Fleury ; mademoiselle Sullivan épousa lord Crawford ; mademoiselle Chouchou épousa le président de Ménières ; mademoiselle Rem épousa Le Normant d’Etioles, veuf en premières noces de madame de Pompadour, ce qui inspira à un loustic les vers suivants : Pour réparer miseriam Que Pompadour laisse à la France, Son mari, plein de conscience, Vient d’épouser Rem publicam.
Ainsi, sans que rien puisse le distraire, ou l’arrêter, le peintre saisit son pinceau, et la toile se colore, les figures s’arrangent, les morts revivent ; le ciseau est déjà dans la main du sculpteur, et le marbre s’anime ; les vers coulent de la plume du poète, et le théâtre s’embellit de mille actions nouvelles qui nous intéressent et nous étonnent ; le musicien monte sa lyre, et l’orchestre remplit les airs d’une harmonie sublime ; un spectacle inconnu, que le génie de Quinault a créé, et qu’elle embellit, ouvre une carrière brillante aux Arts divers qu’il rassemble ; des masures dégoûtantes disparaissent, et la superbe façade du Louvre s’élève ; des jardins réguliers et magnifiques prennent la place d’un terrain aride, ou d’un marais empoisonné ; une éloquence noble et mâle, des accents dignes de l’homme, font retentir le barreau, nos tribunes, nos chaires ; la face de la France change ainsi rapidement comme une belle décoration de théâtre ; les noms des Corneille, des Molière, des Quinault, des Lully, des Le Brun, des Bossuet, des Perrault, des Le Nôtre, volent de bouche en bouche, et l’Europe entière les répète et les admire : ils sont désormais des monuments immuables de la gloire de notre nation et de l’humanité.
On appelle Pantomime sur le Théâtre de Covent-Garden, & de Drury-Lane ; ce qui n’est, à proprement parler, que des mascarades, sans action liée, & qui n’ont qu’un sens allégorique : par exemple, on a représenté de nos jours la France, sous la figure d’un Petit-Maître ; l’Angleterre sous la forme d’une Reine majestueuse, &c.
La grisette devra renoncer à l’usage immodéré du cidre de Normandie, la Lorette croit que la France, sa belle patrie, n’est composée que de deux départements, la Bourgogne et la Champagne. […] Monsieur Gabriel Delessert est le magistrat le plus curieux de France et de la banlieue ; il faut qu’il sache le nom réel de ceux qui n’ont pas d’édredon patrimonial, il faut qu’il sonde les mystères de leur âge et qu’il remonte le tracé de la vie nomade pas à pas jusqu’au village ou à la mansarde qui a vu naître d’être que la fortune a voué à la maison meublée. […] La fin du travail donnait pour résultat la nouvelle que la Vendômoise venait d’épouser un boïard ou un hospodar moscovite, et qu’avant de partir elle déposait chez un notaire de Paris 100,000 francs, monnaie de France, que le parrain de la pupille avait le droit de venir réclamer, et qu’elle lui laissait comme souvenir des temps heureux où elle était si malheureuse.
La traduction de Lamotte-Fouqué eut peu de succès et de retentissement en France, encore moins en Italie.
C’est que le genre inauguré en France par les Taglioni, dynastie de danseurs italienne et venant de Vienne, comportait toutes les caractéristiques du génie romantique : spiritualisme rêveur, engouement pour la couleur locale puisée aux sources populaires, nostalgie de pays lointains ou féeriques, d’un passé oublié ou légendaire, amour mystique plus fort que la mort.