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77. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VI » pp. 76-89

Maintenant, je jouerais des rôles à M. 

78. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

Influencé par la voix et par le geste d’un homme qui avait joué jadis le rôle de Méphistophélès sur la scène qu’il dirigeait aujourd’hui, Marten Stein n’osa point s’enquérir plus avant.

79. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

J’ai fréquemment réfléchi, depuis, au rôle qu’avait tenu le « vicomte » dans toute cette affaire, et je ne serais pas étonnée si j’apprenais qu’il mena dans l’occurrence quelque sournoise et malpropre ambassade contre Sa Majesté l’Amour.

80. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Il y avoit dans ce Ballet une Scene très singuliere où un Maître à danser vient vanter en chantant tous les avantages de son Art, & comme il executoit en même tems les divers caracteres de Danse qui se trouvent dans les Ballets, & qu’il avoit un peu de voix & beaucoup de goût pour le chant, il entreprit de faire ce rôle, & le remplit si bien qu’il engagea dès ce jour-là le public à remarquer avec plus d’attention les talens qu’il avoit pour la Danse, où il a soûtenu constamment ce qu’il fit attendre de lui.

81. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Il y a des rôles d’enchanteur. […] En général, le nom d’enchanteur ne convient qu’aux rôles de magiciens bienfaisants.

82. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Vous la voyez, elle vous échappe, coquette, malicieuse, naïve, nymphe et lutin, tout l’esprit du rôle ; le récit et l’analyse n’ont que faire en tout ceci ; Charles Nodier lui-même, l’écrivain charmant et railleur, n’est plus rien, comme poète, à côté de mademoiselle Taglioni ; il n’a plus qu’à admirer, à applaudir. […] Nous avons vu, dans ce rôle presque impossible, Fanny Elssler toute animée du succès de la Cachucha, Fanny Elssler n’a jamais pu danser le pas du second acte !

83. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

— Il m’a payée en livres, j’aurais mieux aimé en francs. » * * * Le foyer de la danse avait eu un rôle assez effacé sous le Premier Empire : les généraux enlevaient les plus jolies ballerines, les emmenaient avec eux « en campagne, au diable, ou ailleurs » ; l’empereur trouvait sans doute que c’était assez du foyer de la Comédie pour alimenter la causerie. […] Pauline, chargée d’un des principaux rôles, imagina, par la pantomime la plus spirituelle, par les gestes les plus expressifs et les plus passionnés, de représenter tous les incidents d’une discussion animée, et de donner une idée d’un conseil de guerre tenu par des femmes.

84. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Lucile Grahn Cette blonde fille du Danemark entrait à l’Opéra, au mois de juillet 1838, — par la porte vermoulue d’un ancien ouvrage démodé, le Carnaval de Venise… Là-bas, à Copenhague, — la vieille et sainte ville, enfouie au fond du Nord, qui vous apparaît avec son gothique entourage de basiliques romanes et de maisons pointues, — elle s’était montrée, à l’âge de quatorze ans, dans le rôle de la princesse Astride, de Waldemar, et dans le principal personnage de Hertha, deux ballets empruntés aux chevaleresques traditions et à la mythologie scandinaves… Et ses compatriotes avaient fait fête à l’envi à ce prodige enfantin, dont toutes les convoitises se portaient vers la France, — cette France qui donne, quand il lui plaît, aux comédiens et aux danseuses de grandes et sublimes leçons !

85. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

C’est à Rahel Varnhagen qu’il confia ce rôle. […] On est choqué de lui voir prendre avec sa maîtresse un rôle d’éducateur. […] Les événements publics marchent contre son gré ; les idées qu’il a toujours combattues font leur chemin ; son rôle est terminé. […] Elle joue le rôle que l’opinion publique attribuait à l’amie de Gentz. « Juliette chez Roméo », comme dit le titre du chapitre 98, c’est Fanny Elssler que la légende conduit chez le duc de Reichstadt. […] C’est Gentz lui-même que Rostand charge du rôle d’entremetteur.

86. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Machine [Article de Mallet] Les personnages d’ailleurs du chant et de la danse en étaient presque toujours remplis par les souverains eux-mêmes, les seigneurs et les dames les plus aimables de leur cour ; et souvent à tout ce qu’on vient d’expliquer, les princes qui donnaient ces sortes de fêtes ajoutaient des présents magnifiques pour toutes les personnes qui y représentaient des rôles ; ces présents étaient donnés d’une manière d’autant plus galante, qu’ils paraissaient faire partie de l’action du ballet. […] Il faisait des rondeaux pour les récits ; et il avait un art singulier pour les rendre analogues au sujet général, à la personne qui en était chargée, au rôle qu’elle représentait, et à ceux à qui les récits étaient adressés.

87. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Un jour que mademoiselle Le Rochois lui faisait travailler, dans le rôle de Médée, la scène du troisième acte où l’amante abandonnée adresse ses adieux à Jason qu’elle adore : — Pénétrez-vous bien de la situation, dit le professeur à l’élève ; si vous étiez délaissée par un homme que vous aimeriez avec passion, que feriez-vous ? […] Il ne lui manque que des grâces un peu plus arrondies dans certaines parties de son rôle. » Noverre, dans ses Lettres sur la danse, fait ainsi le portrait de cette danseuse : « Mademoiselle Guimard fixa les applaudissements depuis son début jusqu’à sa retraite.

88. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

On emploie encore les Coryphées dans les rôles secondaires, qui exigent de la taille, de la figure et du maintien.

89. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Les loix du costume s’étendent sur toutes les parties de la scène, sur tous les objets qui s’y montrent, sur tous les acteurs chargés des rôles, sur les comparses ou personnages muets qui doivent l’embellir.

90. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

je ne veux aucun emploi, aucune charge ; je desire seulement être toujours Garrick, et j’aime a croire que je jouerai bien mieux mes rôles a Drury-Lane qu’à Westminster.

91. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Son physique nous est décrit par Ch. de Boigne : « Auguste a débuté dans le monde par le rôle de romain. […] « Tous les premiers rôles devaient être fêtés, rappelés, redemandés, c’était de droit ; mais, lorsque nous arrivions aux artistes de second ordre, il me répugnait de traduire nettement et en termes précis ce qu’on devait faire pour chacun ; je craignais d’afficher des préférences personnelles ; j’avais donc adopté, pour m’entendre à ce sujet avec Auguste, une gamme chromatique dont les notes élevées étaient une excitation des applaudissements, dont les notes basses prescrivaient de la froideur.

92. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Quel que soit votre rôle, évitez la bassesse ; Le genre le moins noble a pourtant sa noblesse. […] Que votre geste enfin, plus prompt que la parole, Offre, comme un éclair, l’esprit de votre rôle. […] Ce fut Laborie qui le premier dansa le rôle de Zéphir, en décembre 1790 ; sa taille prêtait encore plus à ce rôle ; il avait un talent très-agréable. […] Personne ne joua mieux la pantomime, et dans les rôles qui voulaient une sorte de gaucherie comme dans la Chercheuse d’esprit, ou Ninette à la Cour, elle rappelait les deux vers par lesquels Ovide peint Vénus boitant avec grace, pour contrefaire son mari : Marte palam simulat Vulcanum imitata, decebat ; Multaque cum formâ, gratia mixta fuit.

93. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Talma dans le rôle de Cinna. » Ce coiffeur s’appelait Pointe.

94. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144

S’ils ne sont vivement affectés de leurs rôles, s’ils n’en saisissent le caractère avec vérité, ils ne peuvent se flatter de réussir et de plaire : ils doivent également enchainer le public par la force de l’illusion, et lui faire éprouver tous les mouvemens dont ils sont animés.

95. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

S’ils ne sont vivement affectés de leurs rôles ; s’ils n’en saisissent le caractere avec vérité, ils ne peuvent se flatter de réussir & de plaire ; ils doivent également enchaîner le Public par la force de l’illusion, & lui faire éprouver tous les mouvements dont ils sont animés.

96. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Tout acteur au théatre doit être libre : il ne doit pas même reçevoir des entraves du rôle et du personnage qu’il a à représenter, si son imagination est partagée, si la mode d’un costume ridicule le gêne au point d’être accablé par son habit d’en sentir le poids, et d’oublier son rôle, de gémir enfin sous le faix qui l’assomme, peut-il avoir de l’aisance et de la chaleur ?

97. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Tout Acteur au Théatre doit être libre : il ne doit pas même recevoir des entraves du Rôle & du Personnage qu’il a à représenter. Si son imagination est partagée, si la mode d’un costume ridicule le gêne au point d’être accablé par son habit, d’en sentir le poids & d’oublier son Rôle, de gémir enfin sous le faix qui l’assomme, & de ne point s’intéresser à l’action qui se passe & qu’il doit rendre avec chaleur ; il doit dès-lors se délivrer d’une mode qui appauvrit l’Art & qui empêche le talent de se montrer.

98. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Il commençait par montrer à chaque danseur séparément son rôle, puis il les faisait travailler par groupe et lorsque le moment était venu de répéter la scène entière on reconnaissait avec surprise que tous les gestes de chaque figurant se combinaient de façon parfaite avec ceux des autres, comme en un mouvement d’horlogerie toutes les pièces exécutées séparément doivent à un moment déterminé s’ajuster exactement entre elles pour constituer le mécanisme voulu par l’ouvrier. […] Auprès d’elle brillèrent Nicola Molinari, Giuseppe Bocci, Luigi Costa, enfin Céleste Viganò, sœur de Salvatore qui eut un talent extraordinaire pour les rôles burlesques.

99. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Un mime d’une petite taille représentait à Antioche le rôle d’Hector ; le public s’écria Astyanatem videmus, ubi Hector est ?

100. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Or, les comédiens de province n’ont-ils pas la liberté de débuter à Paris, et d’y jouer trois rôles différens et à leur choix ?

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