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116. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Cette étude le déterminera toujours à en faire un beau choix ; ces peintures d’ailleurs, pouvant être tour-à-tour historiques, poétiques, critiques, allégoriques & morales, il ne peut se dispenser de prendre des modeles dans tous les rangs, dans tous les états, dans toutes les conditions. […] qu’il prenne pour modele un homme dont la férocité & la brutalité naturelle soit corrigée par l’éducation ; un portefaix seroit dans son genre un modele aussi vrai ; mais il ne seroit pas si beau ; le bâton dans ses mains suppléeroit au défaut d’expression, & cette imitation, quoique prise dans la nature, révolteroit l’humanité, & ne traceroit que le Tableau choquant de ses imperfections. […] & nos compositions seront belles ; renonçons à l’Art, s’il n’emprunte ses traits, s’il ne se pare de sa simplicité ; il n’est séduisant qu’autant qu’il se déguise, & il ne triomphe véritablement, que lorsqu’il est méconnu, & qu’on le prend pour elle. […] Non, Monsieur, mais on prendra pour le Tableau tranquille un Apollon proportionné aux différentes parties de la machine ; un jeune homme de quinze ans que l’on habillera de même que le véritable Apollon ; il descendra du Parnasse, & à l’aide des ailes de la décoration on l’escamotera, pour ainsi dire, en substituant à sa place la taille élégante & le talent supérieur. […] Voilà, Monsieur, l’illusion que produit le Théatre, lorsque toutes les parties en sont d’accord, & que les artistes prennent la nature pour leur guide & leur modele.

117. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Mais comme je ne le voyais pas, je m’ennuyais, et j’ai pris le parti de marcher pendant la dernière heure du trajet pour ne pas m’endormir et ne pas arriver chez M. le duc avec la figure d’un abruti. […] — Monsieur prend du café ? […] Il a accepté, disant qu’il en avait déjà pris, mais que le café étant le lait des vieillards, surtout dans la saison humide, il me ferait volontiers raison. […] En me réchauffant dans un vaste lit moelleux, garni de tentures et de pasquilles, j’ai songé à mon premier réveil dans un petit lit tout blanc auprès du tien ; j’avais sept ans, je sortais d’un taudis, quand tu me pris au fond de la misère sordide pour faire de moi ton fils, pour me laver, me purifier et abriter mon sommeil sous ton rideau. […] cet enfant que tu prenais dans tes bras, jeune encore, — tu n’avais que trente ans, — on pouvait l’attribuer à une faute commise, et toi, tu souriais à l’idée du soupçon !

118. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre v. sur le mème sujet. » pp. 137-140

Mars vouloit prendre la défense du Chêne. […] On les eût pris pour de jeunes écoliers se disputant entre eux le prix du saut et celui de la course, en un moment la salle est évacuée ; Cette scène ne retrace-t-telle pas l’image de ces animaux bêlans, entassés les uns sur les autres dans un bac qui les porte de la rive d’un fleuve à la rive opposée.

119. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 octobre 1667 »

Robinet, lettre du 22 octobre 1667 Nos vaillants PALADINS de FLANDRES, Ces Friands de guerriers Esclandres, En attendant le gai printemps, Commencent de passer le temps À baller en l’honneur des Muses, Qui ne sont plus Filles camuses Depuis que notre grand Vainqueur A pris leurs Intérêts à cœur.

120. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Aucun d’eux ne sait s’y prendre ; ils sont malheureux par ignorance. […] Je n’ai jamais rencontré un seul homme qui s’y soit pris d’une manière intelligente. […] Chez toutes les femmes - de quelle couleur qu’elle soit — entre l’allure qu’il faut prendre pour la conquérir et celle qu’il faut avoir pour la garder, la différence est immense.

121. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

Elle m’a dit seulement de vous prendre dans mes bras et de vous donner un baiser, un bon baiser pour elle. […] Elle savait prendre des expressions variées et combiner d’harmonieux mouvements de bras et de corps. […] Le père prit des informations à mon sujet, et m’écrivit pour me demander s’il pouvait m’amener sa fille, jeune personne de six ans.

122. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Scène plaisante de ceux qui, par orgueil, en prennent plus qu’il ne leur en faut pour marcher. […] Les faux Courtisans, épouvantés, prennent la fuite. […] Les autres Escrocs prennent le parti de celui qui vient d’être puni par Arlequin.

123. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Elle vous dit : Ne désirez point le bien de votre prochain ; et vous voulez prendre ce qui ne vous appartient pas. […] Les Pères de l’Eglise ont enseigné unanimement la même doctrine sur l’obligation de prendre en tout la vérité pour sa règle ; et il ne faut pas s’en étonner, puisqu’ils avoient puisé toute leur science dans les saintes, Ecritures. […] Et il répond que cela vient de ce que cet amour même qu’ils ont naturellement pour la vérité est troublé et offusqué de telle sorte, qu’ils prennent pour la vérité tout ce que la dépravation de leur cœur leur fait aimer, quoique ce soit toute autre chose. Ainsi ce qu’ils aiment au lieu de la vérité, et qu’ils prennent pour elle, la leur fait haïr. […] La vérité se cachant ainsi, l’ame se trouve remplie de ténèbres souvent si étendues et si épaisses, que l’erreur ayant pris la place de la vérité, et le mal celle du bien, ceux qui tombent dans ce malheur, souvent ne s’aperçoivent pas qu’ils y sont tombés.

124. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Des deux soupirants, le premier s’éloigna, le second prit possession de son domaine. […] Amour aime la danse ; il veut, dans son ardeur, Ne prendre des leçons qu’à la fille des Grâces : Il sera doux, soumis, diligent, studieux. […] — Je vous jure… — Ne jurez pas : je vous prendrais au mot. […] Pendant toute la durée de ses trois mois d’exil doré, elle fut une véritable étoile : les Anglais se laissent toujours prendre par ces aventures romanesques et princières. […] Sa jupe de gaze prit feu.

125. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Tantôt elles sont Circassiennes, et tantôt Egyptiennes : quelques semaines après elles adoptent le costume des femmes du sérail et l’abandonnent ensuite pour prendre celui des Lacédémoniennes ; par un caprice qui est sans exemple, elles ont quitté leurs cheveux, ce magnifique ornement que la nature a placé sur leur tête pour couronner leur front et servir de diadème à la beauté. […] Les danseurs de l’opéra ont pris le costume du jour, et se sont consacrés à toutes les perruques possibles. […] Camille, cette fière Romaine étoit aussi élégament vétue que Cléopâtre, lorsqu’elle sortit de sa barque dorée pour subjuguer le coeur d’Antoine, et que le peuple la prit pour la mère de l’Amour ; mais une chose incroyable c’est que je ne pûs parvenir a faire mettre des casques aux Horaces et aux Coriaces, et à laire disparoitre leur chevelure. […] C’est cette convenance (trop négligée), qui assigne a chaque acteur la portion d’intérêt qu’il doit prendre à l’action, et celle de la passion qui le meut selon son âge, son emploi, ou sa dignité.

126. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre V. De quelques Danses des Romains »

Mais la jeunesse Romaine prit la place des baladins qu’on venait de chasser.

127. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VII. Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains »

Il prenait les habits du défunt et se couvrait le visage d’un masque qui retraçait tous ses traits.

128. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « A Monseigneur le duc de Rets, pair de France, et capitaine des gardes du corps. » pp. -

Aussi ai-je balancé long-tems avant que d’oser prendre la liberté de vous dédier mon Livre.

129. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — X » p. 139

Quand la science ou le bon sens vulgaire s’en prennent à la métaphysique, elle n’a plus qu’à refuser le combat, à céder la place et à fuir.

130. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 21 février : Mascarade de Bergers et de Bergères — Lettres en vers à Madame de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Loret, lettre du 14 février 1665 […] Lorsque le Bal fut commencé, Et, mêmement, bien avancé, Suivi d’une illustre Brigade, Louis y vint en Mascarade, En noble et triomphant arroi, (Louis, c’est-à-dire le Roi) Dont la splendeur presque infinie Charma toute la Compagnie, Qui les prit (jugeant de leur mieux) Pour des Déesses et des Dieux.

131. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 1er ou 2 décembre : Le Ballet des ballets — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 20 février 1672 »

Robinet, lettre du 20 février 1672 Depuis quinze Jours on redanse, En la Royale Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des Ballets : Où, pendant sept heures qu’il dure, Sans qu’aucun ennui l’on endure, On voit les extraits éclatants, De Ballets faits depuis vingt ans, De qui l’on a pris les entrées163 Les Concerts les mieux concertez En un mot, toutes les beautés Qui, le plus, notre Cour, charmèrent Pendant le temps qu’ils les dansèrent.

132. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

Je me pris à économiser. […] Et, sans réfléchir, je tendis ma joue, il s’avança et me prit la tête dans ses mains.

133. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

Pourtant comme j’avais l’impression d’être un peu responsable de ce qui arrivait, pour ne pas leur causer de désappointement, je pris mon courage à deux mains, me levai et me mis à faire un discours. […] Et comment croyez-vous qu’il s’y est pris pour empêcher les gens de manger entre les actes, car c’était là l’innovation la plus difficultueuse ?

134. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Hyménée et Cryséïs. Ballet anacréontique. » pp. 149-155

La troupe enjouée s’embarque : les Zéphirs dirigent la manœuvre ; l’Amour s’empare du gouvernail ; le vaisseau prend le large, et un vent, favorable le pousse bientôt à Athènes. […] Ce vaisseau doit égaler en beauté et en magnificence, celui qui portoit Cléopatre sur le Cydnas, lorsqu’elle vint visiter Antoine, et que le peuple la prit pour la mère des Amours.

135. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

Vous voulez continuer à vivre dans l’austère solitude de votre vieux manoir, puisque vous consacrez du temps et de l’argent à le rendre plus élégant et plus confortable ; c’est le tour qu’ont pris vos pensées depuis quelques années, et je l’approuve, parce que je garde l’espérance de vous voir associer à votre existence celle d’une femme aimable et vertueuse. […] Il m’a demandé s’il trouverait des facilités pour se loger et se nourrir dans votre montagne ; j’ai pris alors sur moi de lui répondre que vous lui assuriez le vivre et le couvert dans de bonnes conditions de bien-être et qu’il n’aurait à se préoccuper de rien ; mais que vous étiez fort studieux et qu’il ne vous verrait qu’à vos heures de loisir.

136. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

On ne saurait trop prendre de précautions en choisissant un maître. […] Des maîtres médiocres, au lieu d’augmenter le nombre des bons danseurs, ne font que le diminuer ; car tout dépend des premiers éléments ; un mauvais pli une fois pris, il est presque impossible de l’effacer. […] On croit que ce goût a été apporté par les Maures, ou Arabes, d’où ce genre d’ornement a pris son nom. […] Le Pas se prend en général pour une composition faite sur un air ; ainsi on dit : il a fait un beau pas sur une telle chaconne, sur une telle gigue. […] Dorat a fait avec justice l’éloge de la danse, de la pantomime et du ballet, où : « Là pour nous enchanter tout est mis en usage, « Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage. » Le poète a rendu hommage à l’art choréographique des Noverre, des Dauberval et des Gardel, dont l’origine, ainsi que celle des Opéras et des spectacles, se doit à Bergonce de Botta, gentilhomme de Lombardie, qui signala son goût par une fête éclatante qu’il prépara dans Tortone pour Galeas, duc de Milan, et pour Isabelle d’Aragon, sa nouvelle épouse.

137. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Mort d’Hercule. Ballet tragique. » pp. 157-168

Ils s’approchent, ils s’éloignent ; chacun cherche à prendre son avantage ; ils se joignent, ils se saisissent avec fureur. […] Philoclète, qui remarque le trouble d’Hercule, lui retrace encore sa foiblesse ; le héros, sensible à la gloire, hésite, balance, prend la main tremblante d’Jolé, qui ose à peine lever les yeux ; il prend ensuite celle de son fils, et après une irrésolution qui caractérise le combat des passions, qui agitent son ame et qui déchirent son cœur, il unit enfin ces deux amans.

138. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

Apelles veut qu’Alexandre prenne son atelier pour celui des jeux et des plaisirs. […] Alexandre enchanté de la beauté du tableau, de l’expression des figures, de la correction du dessin, et des teintes harmonieuses qui en forment le coloris, prend la résolution de faire faire le portrait de Campaspe ; il la fait avancer et lui ôte son voile : Apelles, qui n’a jamais rien vu de si beau, recule de surprise, et d’admiration. […] Au bruit d’un air de chasse, la nouvelle Diane et ses Nymphes prennent une course légère et rapide, et cette danse vive et brillante offre d’instans en instans des groupes pittoresques.

139. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Dès 1838, plus d’un habitué de la salle de la rue Le Peletier avait pris la route de Milan pour applaudir la merveille de la Scala, et, plus récemment, fait le voyage de Londres, pour assister à ce pas fameux exécuté par Marie Taglioni, Carlotta Grisi, Lucile Grahn et la future remplaçante de ce brelan d’astres en pied… Cet assaut de jambes fut une lutte dans laquelle il n’y eut pas de vaincues : le passé, le présent, l’avenir y recueillirent les mêmes bravos… D’imprudents amis faillirent bien, par exemple, compromettre, en cette circonstance, la Cerrito et son succès… N’avaient-ils pas imaginé d’imprimer en lettres gigantesques et d’afficher à l’intérieur du théâtre un sonnet en l’honneur de leur Divinita ! […] A son entrée en scène, le soir de son début, son pied se prit dans une costière et faillit s’y briser. […] Trois ans plus tard, madame Rosati, qui, comme Cerrito, prenait sur l’affiche la qualité de madame, — contrairement à toutes les traditions du corps de ballet, où il n’y a que des demoiselles, — madame Rosati, dis-je, nous revenait dans Jovita, de Mazillier et Delabarre, et elle y allait alle stelle.

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