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192. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Philostrate nous aprend encore dans son troisiéme Tableau, & Cartari dans son Traité des Images des Dieux, que les Anciens ont regardé Comus, comme la Divinité du bal & des festins, & l’ont représenté dans un Salon superbement illuminé, avec un visage riant, la tête couverte d’un chapeau de fleurs, tenant de la main gauche un flambeau allumé, qu’il laisse pancher nonchalamment pour brûler plus vîte, & paroissant comme enyvré de plaisirs, appuyé sur un épieu qu’il tient de la main droite : on voit encore dans ce Salon, dont le parquet est parsemé de fleurs, une partie des conviez qui festinent autour d’une longue table proprement garnie, d’autres qui dansent un branle, & quantité de spectateurs rangez sous la Tribune, sur laquelle il y a une symphonie nombreuse ; desorte qu’il est aisé de comprendre par ce grand appareil, que les Anciens ont voulu nous faire entendre que les bals & les festins sont des dépenses qui se doivent faire avec autant de profusion que de sumptuosité ; & que ces sortes de divertissemens sont de l’appanage des grands Seigneurs, pour s’attirer la bienveillance des peuples, ou pour faire remarquer leur grandeur & leurs magnificences. […] Quoique ce fût en plein jour, la magnificence de l’assemblée ne laissa pas de le rendre très-éclatant.

193. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

À l’hôtel du ravisseur ; il sonne, parlemente avec les valets, leur en impose tellement par son attitude sévère, qu’ils le laissent entrer. […] Sa danse avait parfois quelque chose d’involontaire, d’enivré, de fatal, elle dansait comme la destinée… » Les danses russes depuis une dizaine d’années, les danses orientales à l’Exposition universelle de 1900, n’ont pas laissé de nous révéler d’autres incarnations de la chorégraphie, incarnations qui traduisent à leur façon certains états d’âmes des pays où elles fleurissent.

194. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

Le dessinateur s’est laissé leurrer par une conception factice de la danse antique. […] C’est ainsi qu’Athikté se soustrait, en plongeant dans le vertige, à la loi du Délien et se laisse aspirer par le chaos.

195. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

Laissez donc, ça va toujours… Depuis que je fais des pièces ici on ne m’a jamais répété qu’avec trois ou quatre femmes, et à la première il n’y a jamais d’accrocs, et tout le monde est à son poste.

196. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Il porte à la gauche un flambeau allumé qu’il laisse pencher nonchalamment, afin qu’il brûle plus vite 101.

197. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Ce dont il me paroit qu’on ne peut guère douter, c’est qu’en se montrant indiscrètement, elle fut très-occupée de sa figure, se comparant à cet égard aux filles du pays que la curiosité lui fit considérer, et qu’elle laissa entrer dans son cœur un secret désir de plaire, quoique confus et sans aucun objet particulier.

198. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Mort d’Hercule. Ballet tragique. » pp. 157-168

Les vaincus laissent un champ libre aux vainqueurs ; ceux-ci se disputent la victoire ; et celui qui la remporte reçoit des mains d’Hercule, une peau de tigre, symbole de l’adresse, de l’agilité et du courage.

199. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

L’Amour la blesse ; le Berger est à ses genoux ; elle se laisse aller et se penche dans les bras des Nymphes, en exprimant la douleur que lui cause sa blessure.

200. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Ce Berger en lit l’inscription ; et le Messager des Dieux lui fait entendre, que Jupiter le laisse Maître de son Choix ; Mercure disparoît.

201. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

J’aimerois mieux des draperies simples et légères, contrastées par les couleurs, et distribuées de façon à me laisser voir la taille du danseur. […] Boquet, chargé des dessins et du costume des habits de l’opéra, a remédié en partie aux défauts qui règnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, il est à desirer qu’on lui laisse la liberté d’agir, et qu’on ne s’oppose point à des idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection. […] Dailleurs, ce qui paroît en ce genre à l’opéra, ne porte jamais le nom de l’auteur, au moyen de cet arrangement, il y a fort peu d’émulation, et par conséquent fort peu de décorations qui ne laissent une infinité de choses à desirer.

202. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

J’aimerois mieux des draperies simples & légeres, contrastées par les couleurs, & distribuées de façon à me laisser voir la taille du Danseur. […] Boquet chargé depuis quelque temps des desseins & du costume des habits de l’Opéra, remediera facilement aux défauts qui régnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, si toutefois on lui laisse la liberté d’agir, & si l’on ne s’oppose point à ses idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection. […] D’ailleurs ce qui paroît en ce genre à l’Opéra ne porte jamais le nom de l’Auteur, sur-tout si les applaudissements se font entendre ; au moyen de cet arrangement, il y a fort peu d’émulation & par conséquent fort peu de décorations qui ne laissent une infinité de choses à desirer.

203. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Sans autre fête qu’un grand feu d’artifice, ils laissèrent la cour et la ville se livrer aux vifs transports de joie que la naissance d’un prince avait fait passer dans les cœurs de tous les Français. […] On vit représenter avec la plus grande magnificence, six différents opéras français qui étaient entremêlés les jours qu’ils laissaient libres des plus excellentes tragédies et comédies de notre théâtre. […] Ces guéridons lumineux étaient placés dans un tel ordre, qu’ils laissaient toute la liberté du passage. […] Tous les compartiments, dessinés par les lumières, ne laissaient rien échapper de leurs agréments particuliers. […] A quoi destinera-t-on ces ingénieuses ressources de l’art, si on les laisse oisives dans les plus belles occasions?

204. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Ils chassèrent du Théâtre les Quadrilles précédentes qui s’en étaient emparées, et la Renommée leur laissa libre, après son récit, le champ de la Gloire.

205. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Là il me considéra d’un œil si sévère que je compris l’intention où il était de ne me laisser entrer dans l’église sous aucun prétexte.

206. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

& l’on danse ; ce sont là les drames ingénieux dont on nous repaît ; c’est ce qu’on nomme des Ballets d’invention, de la Danse Pantomime ; mais laissons-en ramper paisiblement les Auteurs ; les ailes sont des ornements étrangers & des instruments inutiles pour quiconque ne peut devoir son éclat à lui-même, & se voit forcé comme les vers luisants à l’emprunter des ténebres & de l’obscurité.

207. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Il avait reçu les leçons de Vestris, mais le maître eut à frémir plus d’une fois des audaces de l’élève dont le tempérament fougueux et la vigueur élastique ne se laissaient pas régenter et paralyser par un enseignement pédantesque. […] Parmi ces jeunes femmes qui eurent pour des raisons diverses une heure de notoriété et qui disparurent ensuite sans laisser de traces dans les annales de l’art, une des plus fêtées était Pauline Leroux, une des élèves préférées de Vestris.

208. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre X. En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? » pp. 115-125

Pourquoi y laissez-vous tomber la boue du péché qui l’infecte ?

209. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

Le superbe Jarbe, désarmé et renversé par Enée, respire encore la fureur ; mais le Prince Troyen brise ses armes avec mépris et lui laisse la vie.

210. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Fernand exprime cependant par ses gestes et ses régards combien ce sacrifice lui déchire le cœur ; c’est par un effort violent qu’il se défait d’un portrait qui lui est si cher ; il le laisse tomber, ou pour mieux dire il le laisse échapper avec peine de ses mains. […] Ces phrases coupées, ces sens suspendus, ces soupirs, ces sons à peine articulés démanderoient une vérité, une âme, une expression et un esprit qu’il n’est pas permis à tout le monde d’avoir ; cette simplicité dans les vêtemens, dépouillant l’acteur de l’embellissement de l’art, le laisseroit voir tel qu’il est ; sa taille n’étant plus relevée par l’elégance de la parure, il auroit besoin pour plaire de la belle nature ; rien ne masqueroit ses imperfections, et les yeux du spectateur n’étant plus éblouis par le clinquant et les colifichets, se fixeroient entièrement sur le comédien.

211. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

C’est très fatigant pour elle, elle en fait trop, mais le public ne veut pas la laisser partir.

212. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IX. Circonstances qui contribuent à rendre les Danses plus dangereuses et plus criminelles. » pp. 102-114

Or, combien est-on éloigné d’entrer dans ces sentimens, quand on emploie une partie de ces jours consacrés à Dieu, à des danses, dont l’effet naturel et inévitable est de jeter l’ame dans une dissipation qui ne la laisse plus assez maîtresse d’elle-même pour s’appliquer à Dieu, d’affoiblir et d’éteindre par là l’esprit de prière, et d’allumer dans le cœur le feu de la cupidité, pendant qu’on ne devroit s’occuper qu’à rendre plus ardent et plus actif le feu de la charité.

213. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Il faut leur laisser leur routine accoutumée ; il faut qu’ils persistent à peindre en camayeux, qu’ils n’abandonnent point les transparents, tristes enseignes de la médiocrité ; qu’ils continuent à copier et à dégrader les productions bizarres des Boulvards et celles des artistes estimables qui suivent la route que j’ai tracée.

214. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Il faut laisser aller le monde, et se convaincre que le mal se place toujours à coté du bien, et que la folie s’assied souvent entre la sagesse et la raison.

215. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

La terre s’en trouve et laisse un libre passage aux flammes qui s’en exhalent.

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