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24. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IV. Vices du grand Ballet »

La Danse peut bien y peindre par les habits, par des pas, par des attitudes des caractères nationaux, quelques personnages de la Fable, ou de l’Histoire ; mais sa peinture ressemble alors à la peinture ordinaire qui ne peut rendre qu’un seul moment, et le Théâtre par sa nature est fait pour représenter une suite de moments, de l’ensemble desquels il résulte un tableau vivant et successif qui ressemble à la vie humaine.

25. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 17 janvier : Mascarade — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 janvier 1668 »

La REINE, en Sarmate charmante, En avait une autre éclatante, Avec des Parements exquis De Martres d’élite et de prix : Et six Paysannes gentilles, Toutes des meilleures Familles,88 Avec des Habits de brocart, La suivaient d’un pas frétillard.

26. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIV. De la maniere de faire les bras du Menuet. » pp. 99-103

Deuxieme tems des bras du Menuet Les bras ainsi posez, vous les laissez tomber presque dessus l’extremité des poches de l’habit, en prenant votre premier demi-coupé du pied droit, & les mains en dedans de même que le represente cette seconde Figure.

27. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

Je ne parlerai point du reste De ce Ballet pompeux et leste ; On en a fait un Imprimé, Où tout est si bien exprimé, Qu’aux Curieux il peut suffire, Et qu’on doit acheter et lire : Mais je désire, en ce moment, Dire deux mots, tant seulement, De cinq admirables Personnes, De cinq adorables Mignonnes, Qui dans cet illustre Ballet Jouèrent si bien leur Rollet De Bergères et d’Amazones, Que je crois que sous les cinq Zones, Et partout où luit le Soleil, Il ne se voit rien de pareil Madame en était la première, Qui paraissait toute lumière, Tant par ses habits précieux Que par l’éclat de ses beaux yeux ; On ne pouvait, sans allégresse, Voir danser icelle Princesse, Et rien n’égalait les appas De sa grâce et de ses beaux pas : C’est ce qu’on ne lui peut débattre ; Voici les noms des autres quatre.

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

Ils entourent par ses ordres la Vérité, la déguisent d’une manière agréable, lui font non-seulement changer d’habits, mais encore de geste, de maintien, de langage.

29. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

Les symphonies, les habits, la composition entière répondaient toujours à la Fête qu’on célébrait, à l’événement, à la circonstance qui en était l’occasion.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre VIII. De la Danse sacrée des Égyptiens »

Les Prêtres revêtus d’habits éclatants, et sur des airs harmonieux d’un caractère noble, exécutaient la première en tournant autour de l’Autel.

31. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

Elles s’empressent à dépouiller Eucharis de ses habits de victime. […] Euthyme paroît, orné de l’habit nuptial.

32. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

La passion des femmes Romaines était si folle, qu’elles couraient, les jours où il n’y avait point de Spectacle, dans les loges des Acteurs ; elles tâchaient de s’y dédommager de la représentation qui manquait à leur lubricité, en baisant mille fois les habits et les masques des Pantomimes76.

33. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Il était dans cet âge aimable où un garçon fort beau, à l’aide d’un habit emprunté peut aisément passer pour une belle fille.

34. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 1er août 1671 »

On y voit celle des Pleureurs, Où s’attendrissent tous les Cœurs, Celles des Cyclopes, des Fées, Qui sont, à merveilles, coiffées, Des Furies, et des Lutins, Qui, sur mon Dieu, sont bien mutins, D’Appllon, et des doctes Muses, Qui ne sont pas Déités buses, Enfin, de Bacchus, de Momus, Et de Mars ; et pour vous dire plus, On y voit (je m’en remémore) Tous les mêmes Habits, encore.

35. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Il ordonne que les campagnes en ornent les fleurs, qu’elle brille dans les pierres les plus précieuses, que les oiseaux les plus beaux en parent leur plumage, et qu’elle serve d’ornement aux habits les plus galants des mortels. […] Sur un grand nuage porté par les vents, on vit l’Apparence vêtue d’un habit de couleurs changeantes, et parsemé de glaces de miroir, avec des ailes, et une queue de paon ; elle paraissait comme dans une espèce de nid d’où sortirent en foule les Mensonges pernicieux, les Fraudes, les Tromperies, les Mensonges agréables, les Flatteries, les Intrigues, les Mensonges bouffons, les Plaisanteries, les jolis petits Contes. […] Par ce court détail, on voit que ce genre de spectacle réunissait toutes les parties qui peuvent faire éclater la magnificence et le goût d’un souverain ; il exigeait beaucoup de richesse dans les habits, et un grand soin pour qu’ils fussent toujours du caractère convenable. […] Ce sont à la vérité des peuples différents qu’on y voit paraître : mais leurs habits plutôt que leurs pas annoncent leurs divers caractères ; aucune action particulière ne lie la danse avec le reste de l’acte.

36. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »

Dans les représentations d’Ajax en fureur, les Spectateurs furieux comme l’Acteur qui représentait ce héros, poussaient les hauts cris, se dépouillaient de leurs habits, pour être plus dispos au combat, et en venaient souvent aux mains de la manière la plus cruelle.

37. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »

La diversité et la richesse des habits ne faisaient pas le moindre ornement du ballet et de cette Fête, quelques-uns ayant pour plus de deux cent mille écus de pierreries. » [Voir Fête (Beaux-Arts)] 88.

38. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Les habits sont différents.

39. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Diderot, ce philosophe ami de la nature, c’est à dire, du vrai et du beau simple, cherche également à enrichir la scène Française d’un genre qu’il a moins puisé dans son imagination que dans l’humanité ; il voudroit substituer la pantomime aux manières ; le ton de la nature au ton empoulé de l’art ; les habits simples aux colifichets et à l’oripeau ; le vrai au fabuleux ; l’esprit et le bon sens au jargon entortillé, à ces petits portraits mal peints qui font grimacer la nature, et qui l’enlaidissent ; il voudroit, dis-je, que la comédie Française méritât le titre glorieux de l’école des mœurs ; que les contrastes fûssent moins choquans et ménagés avec plus d’art ; que les vertus enfin n’eûssent pas besoin d’être opposées aux vices, pour être aimables et pour séduire, parce que ces ombres trop fortes loin de donner de la valeur aux objets et de les éclairer, les affoiblissent et les éteignent ; mais tous ses efforts sont impuissans. […] Les Nymphes avoient des habits galants dont les corsets différoient peu de ceux des Amazones. […] Les habits des jeux et des plaisirs empruntoient la forme de ceux des matelots qui servent sur les batimens corsaires, avec cette différence qu’ils étoient plus galans. […] Le dessin des habits étoit de M.

40. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Diderot ce Philosophe ami de la nature, c’est-à-dire, du vrai & du beau simple, cherche également à enrichir la Scene Françoise d’un genre qu’il a moins puisé dans son imagination que dans l’humanité ; il voudroit substituer la Pantomime aux manieres ; le ton de la nature au ton ampoulé de l’Art ; les habits simples aux colifichets & à l’oripeau ; le vrai au fabuleux ; l’esprit & le bon sens au jargon entortillé, à ces petits portraits mal peints qui font grimacer la nature & qui l’enlaidissent ; il voudroit, dis-je, que la Comédie Françoise méritât le titre glorieux de l’Ecole des mœurs ; que les contrastes fussent moins choquants & ménagés avec plus d’art ; que les vertus enfin n’eussent pas besoin d’être opposées aux vices pour être aimables & pour séduire, parce que ces ombres trop fortes, loin de donner de la valeur aux objets & de les éclairer, les affoiblissent & les éteignent ; mais tous ses efforts sont impuissants. […] Les Nymphes avoient des habits galants dont les corsets différoient peu de ceux des Amazones. […] Les habits des Jeux & des Plaisirs empruntoient la forme de ceux des Matelots qui servent sur les Bâtiments Corsaires, avec cette différence qu’ils étoient plus galants. […] Le dessein des habits étoit de M.

41. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Le dessinateur des habits s’abandonne à une complaisance impardonnable ; il sacrifie la vérité du costume aux fantaisies des acteurs, aux caprices des danseurs et des danseuses, et loin de trouver dans le vêtement le costume d’une nation éloignée, on ne voit que la bigarrure et l’extravagance d’une grande mascarade. […] Ce seroit manquer aux règles du goût et des convenances que de vêtir Apollon avec des peaux, de semer de Fleurs l’habit d’Hercule.

42. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Psyché en habit de victime est enchaînée sur un rocher escarpé ; elle ne peut regarder sans frémir les précipices dont elle est environnée : accablée sous le poids de son infortune, elle étend les bras vers le ciel, elle implore son secours, et ne pouvant plus résister aux images effrayantes que son imagination lui trace, elle tombe presque mourante, dans l’attitude la plus propre à exprimer l’excès de sa douleur et de son désespoir. […] Les Graces la parent d’une ceinture de diamans ; elles posent sur sa tête un diadême éclatant, de pierres précieuses ; elles ornent son habit de guirlandes de roses.

43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Chacune des filles de l’Europe avait trois Pages caractérisés par les habits de leurs provinces.

44. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »

Rien de plus spirituel que ces entrechats-six exécutés en souliers Richelieu à talons et à boucles, accompagnés par l’envolée des perruques, des manchettes de dentelles, des pans d’habits de cérémonie : voilà encore un anachronisme voulu et heureux.

45. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Outre qu’un seul danseur avec des masques & des habits differens, pouvoit représenter une Comédie, ils joignoient aussi à la Danse le Pantomime, qui sçavoit imiter par ses gestes toutes sortes d’actions & de personnes. […] Ce n’étoit pas seulement à bien danser que les Anciens faisoient consister l’art de la Danse, mais en ce que l’Oracle de la Pythie avoit prononcé, qu’il falloit qu’un bon Danseur ou qu’un bon Pantomime se fît entendre aux spectateurs par ses mouvemens, de même que si le Comédien parloit : ce qui fut prouvé devant Démétrius Philosophe Cynique, qui disoit que ce n’étoit qu’une suite de la Musique, à laquelle on avoit ajoûté des gestes & des postures, pour faire entendre ce qu’elle jouoit ; mais qu’elles étoient le plus souvent vaines & ridicules, & qu’on se laissoit tromper à la mine & à l’habit, aidé des gestes & de l’harmonie. […] Ainsi la perfection de cet art est de contrefaire si bien ce que l’on joue, qu’on ne fasse ni gestes ni postures qui n’ayent du rapport à la chose qu’on représente, & surtout qu’on garde le caractere de la personne, soit d’un Prince, ou de quelqu’autre que ce soit ; ce qui fit dire encore à un étranger de considération qui n’avoit jamais assisté à ces sortes de spectacles, ne voyant qu’un seul Danseur avec des masques & des habits differens pour représenter un Ballet, qu’il falloit que dans un seul corps il y eût plusieurs ames.

46. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

La mariée qui ne sçavoit pas les régles du bal, crut qu’il étoit de la bienséance d’en aller prendre un pour danser ; elle s’adressa à M. le Marquis de B … il s’en excusa autant qu’il put, disant qu’il n’étoit pas en habit décent, & qu’étant incognito, il ne pouvoit répondre à l’honneur qu’elle lui faisoit : plus il s’excusoit, plus elle redoubloit ses instances ; il l’avertit même que s’il dansoit avec elle, elle pourroit se repentir de ses empressemens. […] Le Roi avoit fait prier par billets tout ce qu’il y a de personnes les plus distinguées de l’un & de l’autre sexe, de la Cour & de la Ville, avec ordre de ne paroître au bal qu’en habits décens, des plus riches & des plus propres, pour rendre l’assemblée plus brillante ; desorte que les moindres habits d’hommes coutoient jusqu’à trois à quatre cens pistoles : les uns étoient de velours brodez d’or & d’argent, & doublez d’un brocard, qui coutoit jusqu’à cinquante écus l’aulne ; d’autres étoient vêtus de drap d’or ou d’argent.

47. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

Ils nous donnent de vieux habits, de la nourriture et de l’argent quand ils peuvent. […] — Où prenez-vous vos habits ?

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