Si un Danseur n’avait pas cet air leste, cette légèreté qui est la première grâce de l’art, au premier entrechat qu’il hasardait, on s’écriait avec un ris amer : Étayez le théâtre.
Cette Danseuse paraissait au milieu de ses Rivales, avec les grâces et les désirs d’une jeune Odalisque qui a des desseins sur le cœur de son Maître.
Les principes, sur lesquels les docteurs de l’Eglise décident que les danses sont de leur nature dangereuses et nuisibles à l’ame, ne sont-ils pas beaucoup plus certains que ceux de la médecine ; et ne doit-on pas beaucoup moins prendre de précautions pour conserver la vie du corps, qu’il faudra nécessairement perdre un jour, qu’on n’en doit prendre pour conserver la vie spirituelle de la grâce, que nous pouvons, avec le secours de Dieu, ne perdre jamais, si nous le voulons ?
ces caracoles, ces petits sauts latéraux de la nymphe sont bien jolis, pétillants d’esprit, de grâce mutine.
Cet art, considéré comme faisant partie de l’éducation, acquiert une importance qu’il ne semble pas d’abord mériter : mais si l’on réfléchit sur la forme que la nature nous a donnée, sur les fonctions qu’elle a attribuées à chacun de nos membres, on sera porté à conclure que, si l’homme n’était pas sans cesse mû par l’imitation, peut-être resterait-il accroupi, ou ne marcherait-il que comme les quadrupèdes ; ce n’est que l’exemple et l’impression que font sur lui les images extérieures, qui le portent à un maintien tout autre que celui que lui donnerait sa structure : or les vrais principes de la danse n’étant autre chose que la belle manière d’exécuter les différents mouvements du corps, de composer son maintien et de se présenter avec grâce, il est indubitable que la danse corrige les vices et les erreurs de la nature.
7Nous pensons si différemment de Lucien, parce que la Danse a dégénéré de nos jours au point de ne plus la regarder depuis longtemps que comme l’art de faire des entrechats, et des gambades, de sauter ou courir en cadence, ou tout au plus de porter le corps, ou de marcher avec grâce, et sans perdre l’équilibre, d’avoir les bras moelleux, et des attitudes pittoresques et élégantes. […] Il faut encore se donner la grâce, la noblesse, l’élégance des attitudes, cela vaut bien une étude du dessein.
Le fruit qu’on doit s’appliquer à retirer de la célébration du dimanche et des fêtes, c’est de réveiller et d’enflammer davantage en soi l’amour de Dieu et des biens célestes, en s’y occupant particulièrement des grâces qu’on a reçues de lui, et des biens qu’il nous promet pour l’autre vie. […] Combien cette défense regarde-t-elle encore plus les chrétiens qui, vivant sous la loi de grâce, sont obligés à une plus grande sainteté !
Ce qui, pour eux, importe, c’est la grâce des choses fanées, leur malicieux et mélancolique sourire ; ce n’est pas le vase, mais le parfum ; ce n’est pas la vérité austère, mais la splendeur imaginaire ; ce n’est pas la statue étiquetée du musée, mais le torse charmant qui s’effrite sous le lierre.
Grâce au principe des jambes tournées « en dehors », le classique est apte à exécuter non seulement d’innombrables variantes du saut et du mouvement giratoire, mais aussi à se déplacer latéralement ; observation de mécanique dont la portée esthétique n’échappera à personne.
Ses premières compositions manqueraient, sans doute, de correction et parfois de grâce, mais après avoir formé le canevas, pour ainsi dire, du pas, il pourrait ensuite le corriger et y faire tous les changements convenables.
— S’il n’est pas doué d’une figure agréable, qu’il se garde bien d’entreprendre l’exercice d’un talent qui exige tant de grâce.
D’où vient ce caractère exquis de grâce narquoise qui nous délecte dans cette promenade sur les pointes ?
Guymard fixa les applaudissemens du public depuis son début jusqu’à sa retraite ; les grâces l’avoient douée de leurs dons ; elle en avoit les agrémens et les charmes.
Après quelque grand événement favorable à un état et au roi qui le gouverne, comme la naissance d’un prince, une grande victoire remportée, la Religion nous porte à aller au temple du Seigneur pour lui rendre des actions de grâces publiques ; mais lorsqu’aux cantiques d’actions de grâces on fait succéder les bals, les danses et d’autres divertissemens profanes, ne peut-on pas alors demander avec saint Paul : Quelle union peut-il y avoir entre la justice et l’iniquité ?
Mais à quoi bon, direz-vous, cet effort continu, implacable cette emprise de la discipline qui depuis l’âge de huit ans et jusqu’au moment du plus douloureux des renoncements s’appesantit sur un être de grâce et de faiblesse ?
C’est elle, enfin, qui n’a pas sa pareille pour répondre avec dignité à un amoureux trop pressé : — De grâce, monsieur le comte, encore quelques moments ! […] Où le « char » de la Guimard, décoré d’armes parlantes : un marc d’or supporté par un gui de chène, dans un écusson supporté par les Grâces et couronné par les Amours ?
Il avait de la fertilité, la mécanique du vers facile, des grâces, de la finesse, un tour galant dans l’esprit.
Ce ne sera pas d’être présent à ces danses ; mais de parler souvent en chaire contre elles ; d’exhorter avec charité et avec douceur les personnes de la paroisse qui les aiment, à y renoncer ; d’être ferme et de ne point admettre aux sacremens ceux et celles qui refuseront de se rendre à ses avis ; de faire à Dieu de fréquentes et de ferventes prières pour obtenir de sa miséricorde qu’il ouvre le cœur de ses paroissiens à ses exhortations ; et, s’il ne peut, par tous les efforts et toute l’industrie de son zèle, arrêter un mal dont il sent toutes les funestes suites, il ne doit pas se décourager pour cela ; mais redoubler dans le secret ses gémissemens, espérant qu’ils ne seront pas entièrement sans fruit pour quelques-uns de ceux qui en auront été l’objet ; ou que s’ils ne leur servent pas, ils lui serviront à lui-même, en attirant sur lui, pour sa propre sanctification, les grâces qu’il n’aura pas obtenues pour la sanctification des autres.
Il ne suffit pas que le maître de ballets sache parfaitement la danse, il faut qu’il ait encore le talent d’associer aux mouvemens des jambes, les mouvemens des bras ; c’est le goût et la bonne grâce qui en fixent les arrondissemens, règlent et déterminent les effacemens du corps, leurs oppositions avec celles de la tête.
Ici, la certitude est un jeu ; on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l’intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées… Regardez celle-ci ! […] Je rêve à ces contacts inexprimables qui se produisent dans l’âme, entre les temps, entre les blancheurs et les passes de ces membres en mesure, et les accents de cette sourde symphonie sur laquelle toutes choses semblent peintes et portées… Je respire, comme une odeur muscate et composée, ce mélange de filles charmeresses ; et ma présence s’égare dans ce dédale de grâces, où chacune se perd avec une compagne, et se retrouve avec une autre. […] Je ne m’attache qu’à l’égalité de ces mesures… PHÈDRE Elle s’arrête, au milieu de ces grâces commensurables… ÉRYXIMAQUE Vous allez voir ! […] Mais que la danse d’Athikté ne représente rien, et ne soit pas, sur toute chose, une image des emportements et des grâces de l’amour, je le trouve presque insupportable à ouïr… SOCRATE Je n’ai rien dit de si cruel encore !
Paris c’était le port après la tempête, le havre de grâce après le déchaînement furieux des orages de la vie.
Grâce à elle, ceux qui viennent déblayer le terrain pour reconstruire, ne s’agitent pas dans le vide.
Viennent enfin les « danses des contes de fées », brefs épisodes joués et dansés, raccourcis de sujets qui hantent l’imagination enfantine, ce que les Anglais appelleraient des « sketches » : le Petit chaperon rouge, l’Oiseau bleu (ce pas de deux est une des 3 ou 4 pages les plus merveilleuses de grâce et d’invention de tout l’œuvre énorme de Petipa), d’autres encore.
or, si le grand peintre est obligé de se donner tant de soins pour attacher à une tête, le caractère, la grâce et l’expression qu’elle doit avoir ; combien les maîtres en tous genres ne doivent-ils pas s’appliquer, à leur tour, à connoitre l’organisation des têtes de leurs élèves, les goûts, les penchants et les inclinations de chacun-d’eux.