Car les causes en étant accidentelles, particulières, de peu de durée, et lui étant étrangères ; elles peuvent bien pendant quelque temps et dans certaines circonstances, altérer son jugement, mais elles ne peuvent jamais le faire changer absolument. […] La fossette du cou doit perpendiculairement correspondre au pied ; si on place un bras en avant, elle sort de sa perpendiculaire sur les pieds ; si une jambe se porte en arrière, la fossette est placée en avant, et elle change ainsi selon les diverses positions.
Car nous sommes loin avec elle de ces exclamations entrecoupées ou de ce hoquet intermittent qui, emprunté au vocabulaire de la danse, parvient à donner le change à une partie du public. […] Que faut-il à la ballerine pour changer de race et d’époque ?
Cette sorte de pas est particulier dans sa maniere, il tient pour ainsi dire du pas tombé, en ce qu’il faut être levé sur la pointe du pied pour le commencer ; mais comme j’ai donné dans ma premiere Partie l’intelligence pour le faire, & qu’il ne me reste plus que de vous instruire sur la maniere d’y faire les bras ; je vous dirai seulement, que, lorsque vous le commencez ayant les pieds l’un devant l’autre à la quatriéme position, par consequent un bras opposé qu’il faut faire votre premier mouvement : pour lors ce bras qui est opposé doit s’étendre de haut en bas, & l’autre dans le même tems vient de bas en haut ; mais ne change pas au second saut : ensuite en faisant le troisiéme qui est un assemblé, vous laissez tomber vos deux bras à côté de vous ; puis vous faites un petit mouvement de la tête en la baisant, & vous la relevez de même que les bras, lorsque vous faites un autre pas comme de Bourrée, ou tels que la Danse le demande ; cette petite action, quand elle est faite à propos donne beaucoup d’agrémens, mais sur tout point d’affectation.
Celui-ci le saisit par le bras, et l’exhorte à changer de vie.
C’est un faux jour qui change les objets, en leur prêtant des couleurs qu’ils n’ont pas.
On les fait encore d’une autre maniere, en ce qu’il faut prendre plus de force pour les sauter ; ce qui se fait en se relevant plus vîte, & étendre fort les jambes, en les battant l’une contre l’autre, en retombant sur le pied contraire à celui qui a plié, pour lors il change de nom & on l’appelle demie cabrioles ; mais comme c’est un pas de Ballet, & que je n’entreprends dans ce Traité que de donner la maniere de faire les pas qui sont en usage dans les danses de Ville, c’est ce qui m’engage de ne pas embarasser l’Ecolier des pas que l’on aprend les derniers, comme étant ce qui donne la perfection aux danseurs qui sont nez avec toute la belle disposition, & même à ceux qui en font leur principale occupation.
Mais lorsque vous voulez changer d’opposition, remarquez que vos deux bras agissent ensemble, & font chacun un mouvement contraire, en ce que le bras qui est étendu, se tourne en dessous 3.
Incontinent, ces Étoiles changées en autant de Dames furent vues vêtues de la même couleur que leurs Chevaliers.
Tout est bien changé, Monsieur, l’opéra, de modèle qu’il étoit, est devenu la copie des femmes de la ville. […] Les femmes de la ville changent de forme et de costume tous les mois ; ne croiroit-on pas qu’elles sont honteuses d’être Françaises ? […] Il est donc un art ou un pressentiment heureux, qui apprend à juger des éffets par l’assortiment des couleurs ; de telle sorte que cinq principaux personnages obligés de changer de place, et de former successivement divers tableaux, doivent être vêtus de manière à n’offrir que des groupes qui se lient par le choix et l’entente des couleurs.
Préface Je ne l’avais vue que comme l’ont vue toutes les foules humaines qui couvrent la terre, sur la scène, agitant d’un geste harmonieux ses voiles dans les flammes, ou changée en un grand lis, éblouissante, nous révélant une forme auguste et neuve de la beauté.
Il reste juste assez d’âme en ce monde changé pour en meubler les corps de cinq êtres humains ; et quelle âme, juste Dieu !
Les habillements du Roi et du Marié étaient semblables, tant couverts de broderies, de perles, pierreries, qu’il n’était possible de les estimer ; car tel accoutrement y avait qui coûtait dix mille écus de façon ; et toutes fois, aux dix-sept Festins qui de rang et de jour à autre, par ordonnance du Roi, furent faits depuis les Noces, par les Princes et Seigneurs parents de la Mariée et autres des plus grands de la cour, tous les Seigneurs et Dames changèrent d’accoutrements, dont la plupart étaient de toile et drap d’or et d’argent enrichis de broderies et de pierreries en grand nombre et de grand prix. […] Il change en vain ; il est le même.
Le public est trompé tous les jours par des affiches mensongères ; les décorations changent continuellement ; elles représentent quelquefois des sites agréables, lorsqu’ils sont éclairés par les rayons brillans de l’espérance, mais en général elles n’offrent que les contrastes les plus durs et les plus choquans. […] Je ne prétends pas dire non plus qu’on dût rassembler sept à huit cens mille âmes dans le même emplacement ; une telle fête n’offriroit que désordre et confusion ; des accidens graves en seroient les suites, et changeraient bientôt ce beau jour, en un jour de calamité et de deuil.
Loret, lettre du 26 février 1661 Malgré la dur[e]té qu’accompagne, Un certain Breton de Bretagne, Officier moderne du Roi, Ce me semble, nommé Taloi, Qui par caprice, ou par grimace, M’obligea de changer de place, Et tout plein d’autres Gens d’honneur, Qu’il irrita, le bon Seigneur ; En dépit, donc, de l’incartade D’icelui, sujet à boutade, Plus ravi qu’on ne peut penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Digne d’un illustre et Grand Roi : Ses seize admirables Entrées Par moi, de près considérées, (Car, nonobstant ledit Breton, J’étais placé comme un Caton) Que, sans mentir, on trouva telles Qu’un chacun les jugea très belles.
Ce Protée, dont la Fable raconte tant de merveilles n’était qu’un de leurs Danseurs, qui par la rapidité de ses pas, et la force de son expression, semblait, à chaque instant, changer de forme.
… Comme touchée par une baguette magique, la figure de l’enfant changea d’expression. […] j’ai dix-huit ans à présent et je n’ai pas changé d’avis.
Elle éloigne ses enfans, elle évoque les élémens, les enfers et les dieux ; elle change le sallon en une grotte épouvantable ; la haine, la jalousie et la vengeance accourent à sa voix ; elle leur commande de servir sa fureur, et ces filles de l’enfer lui présentent le feu, le fer et le poison ; elle ordonne au feu de renfermer dans un coffret qu’elle destine à Créon les matières les plus combustibles, et les flammes les plus actives ; elle commande au poison de répandre ses venins mortels et ses vapeurs empestées sur un bouquet de diamans, que sa cruauté réserve à Créuse ; elle demande au fer un instrument propre à assouvir sa rage ; il tire de son sein un poignard, que la jalousie, la haine et la vengeance présentent à Médée. […] Créuse mêle sa joye à celle de ses sujets ; Créon, au comble de ses vœux, marche vers le trône, il est suivi par les prêtres de l’hymen, qui, en tombant à ses pieds, lui remettent la coupe nuptiale ; après l’avoir élevée vers le ciel, il la présente à Jason qui s’en saisit avec le plus vif empressement ; elle est déjà sur le bord de ses lèvres ; Médée paroît ; tout change à son aspect.
Il s’agit, cette fois, de poser le pied sur une barre que l’on doit tenir avec la main opposée au pied en exercice, puis de changer de pied et de main au commandement : c’est ce qu’on appelle se casser. […] Puis elle faisait monter sur elle sa femme de chambre, lui ordonnant de peser, de tout son poids, sur cette partie du corps où, comme le disait ce farceur d’Arnal, le rein change de nom. » Et M. de Boigne d’ajouter dans ses amusants Mémoires : « Avec le temps, elle s’habitua si bien à ce fardeau domestique, qu’elle en arriva à porter sa mère et sa sœur.
Ainsi le talent de Taïroff et de sa jeune compagnie, n’a sur la place de Paris ni cours ni change.
Il est vrai, qu’il y en a plusieurs qui n’ont aucuns desseins, ni aucuns goûts, puisque c’est toûjours les mêmes figures, sans aucuns pas assurez, toute la plus grande perfection de ces contre-danses, est de se bien tourmenter le corps, de se tirer en tournant, de taper des pieds comme des Sabotiers, & de faire plusieurs attitudes qui ne sont point dans la bien-séance : on me dira que cela divertit une compagnie ; parce que plusieurs personnes dansent à la fois, il n’est pas impossible de faire des danses où plusieurs personnes peuvent danser ensemble, mais avec des pas & des regles gracieuses & moderées à l’imitation des danses Allemandes, que j’ai veu danser en Allemagne ; quoiqu’elles changent de mouvement, il s’y garde une certaine regle qui ne cause point de confusion, surtout parmi les personnes de distinction, ainsi on peut composer des danses qui soient dansées à plusieurs personnes, & qui peuvent avoir different mouvement, comme d’air à deux tems legers & de Menuet, mais je souhaiterois que Messieurs les Maîtres qui composeroient ces danses les missent en Choregraphie, afin que l’on puisse les danser regulierement.
Et si vous leur demandez pourquoi elles suppriment dans j’irai l’apostrophe et l’i, elles disent que c’est de trop et que ça ne change rien au mot. […] — 35 francs pour les agents de change, 15 francs pour les étrangers, et 10 francs pour les amis. […] La Lorette éprouve très-souvent l’envie de changer sa couturière contre un tailleur. […] On dit à la crémière, à l’épicière : Je ne vous paye pas aujourd’hui, je ne veux pas changer ; et en disant cela on montre la pièce, afin de prouver que si on voulait on changerait. […] On a vu de ces héroïnes changer dans l’espace de quatre années, seize fois de domicile ou plutôt de bivouac.
J’ai changé avec Gérard… Oscar. […] Vous changez les rôles à votre guise… Qu’est-ce qui est donc le directeur ici ?
L’or pur se change en un plomb vil. […] On a changé l’ordre naturel dans les commencements.
Mes chants ont changé avec les sentiments de mon cœur.