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93. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Pendant sa Régence, elle mena le Roi à Bayonne, où sa Fille Reine d’Espagne, vint la joindre avec le Duc d’Albe que la Régente voulait entretenir. […] Monsieur, et plusieurs Dames et Seigneurs de la cour vinrent voir ces appareils et s’y rafraîchir pendant la pause du Bal. […] Dom Juan d’Autriche Vice-Roi des Pays-Bas, partit exprès en poste de Bruxelles et vint à Paris incognito, pour voir danser à un Bal de cérémonie Marguerite de Valois, qui passait pour la meilleure danseuse de l’Europe.

94. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Les derniers qui demeurent vivants viennent apporter leurs armes aux pieds de Cadmus. » Je ne puis pas me méprendre sur l’intention de Quinault. […] Dans ce même Poème à la fin du troisième Acte, lorsque l’inflexible Dieu de la guerre a dit : Un vain respect ne peut me plaire : On ne satisfait Mars que par de grands exploits : Vous que l’Enfer a nourries, Venez cruelles Furies, Venez briser l’Autel en cent morceaux épars.

95. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Une société de bourgeois de Paris, moyennant la permission de Monseigneur le Duc d’Orléans, et l’agrément de Monsieur le Marquis de Segur, seigneur de Romainville, y vient d’établir une fête annuelle, à l’imitation de la Rose de Salency, pour la conservation et l’encouragement des mœurs. […] Aussi des paysans viennent-ils annoncer au Bailli qu’il est noyé. […] Il vient venger l’innocence, couronner la vertu et punir l’injustice.

96. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Le 7 mars 1840, veille de cette solennité, Lucile Grahn vint au théâtre répéter une « variation » qu’elle devait exécuter le lendemain. […] A Londres, où Fanny avait fait florès avant de venir à Paris, il avait ses poches pleines des vieux chaussons de la Divinita, des couronnes qu’on lui avait jetées, des déclarations amoureuses que lui avaient adressées tous les princes de l’Europe et des engagements fabuleux qu’elle avait méprisés. […] On la crut, on vint la voir, la plaindre et l’applaudir.

97. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « A, son altesse royale. Monseigneur. le duc d'Orléans, petit-fils de France. » pp. -

L’Ouvrage s’est ressenti de son acceuil favorable, auquel j’ai certainement plus attribué le succès qu’il a eu dans le Public, qu’à tout autre mérite ; ce qui fera peut-être trouver extraordinaire à Votre Altesse Royale, qu’au lieu de me contenter de lui en venir témoigner mon humble reconnoissance, j’ose lui faire observer une espece d’engagement auquel Elle ne s’attendoit pas, & qu’elle a néanmoins pris en faveur de l’Histoire de la Danse, comme sœur de la Musique : c’est une cadette qui n’a pas besoin d’une protection moindre que celle que vous avez accordée à l’aînée, pour paroître avec agrément dans le monde.

98. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

La Grèce est pour jamais privée de ses eaux fécondes, il s’est frayé une Route nouvelle vers les riches campagnes de la Sicile, qu’Aréthuse vient d’embellir.

99. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre IX. Objection : Si l’on défend les Danses, on abandonnera l’usage des sacremens. » pp. 206-207

ne vient que de vous.

100. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre X. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de mouvemens. » pp. 236-238

Quant à ceux que l’on fait de côté, quoique les mouvemens des bras se prennent à peu près de même, il y a cependant quelques petites observations à faire, qui sont un peu differentes ; Sçavoir, lorsque vous prenez votre demi-coupé (soit du pied droit) comme il se croise devant le gauche à la 5e. position, cela vous oblige pour vous assujetir en quelque façon à la regle de l’opposition, d’effacer un peu l’épaule droite, & de laisser venir un peu aussi la gauche en devant qui par consequent fait cette sorte d’opposé au pied droit, sans néanmoins vous distraire de faire ces mouvemens de bras de bas en haut ; mais les laisser un peu baissés en prenant votre second mouvement, & les relever en le finissant, comme aussi de faire une demie inclination du corps, & un petit baissement de tête, en observant pourtant que si c’est du côté droit que vous alliez, la tête doit aussi s’y tourner à demi.

101. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XI, une visite chez rodin » pp. 118-123

Ils n’étaient jamais venus à Meudon, et ne connaissaient pas Rodin. […] Lorsque la visite des trois ateliers fut terminée, un monsieur et une dame ; traversant le jardin ; vinrent à nous, et Rodin nous nomma très simplement M. et Mme Carrière ; le grand peintre et sa femme.

102. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88

Le Picq quitta Naples un instant pour venir me voir à Paris où je le fis débuter. […] Il retourna à Naples, de là il vint me trouver à Londres où il fut fixé par des appointemens considérables.

103. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 juin. Le gala Karsavina. »

Quelques-uns de ces écrivains exilés qui ont quitté la Russie pour mieux lui rester fidèles, mais qui s’étiolent, mais qui se meurent loin d’elle étaient venus vous voir mardi. — Quelle heure de joie, de consolation, d’orgueil leur avez-vous donnée, Karsavina vous qui apportez sur la scène quelque chose de notre âme à tous… Je sais fort bien que je dois, à mes lecteurs, un compte-rendu et que, ces lecteurs, je ne les ai guère habitués aux effusions.

104. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXIV. Des pas de Sissonne. » pp. 156-158

Il se fait de même en arriere, excepté qu’au lieu de prendre le mouvement de derriere pour venir en avant, il doit se prendre de la jambe de devant, pour la passer derriere en tombant sur les deux pieds, en vous relevant sur la jambe qui a passé derriere.

105. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Olympiade, entre Euthryme fameux Athlete, & l’ombre de l’un des Compagnons d’Ulysse chez les Thémésiens, lequel fut assassiné dans la Ville de Thémese par les habitans, en revenant du siége de Troie : les Dieux leur envoyerent pour punition une maladie épidémique, ce qui obligea les Thémésiens d’avoir recours à l’Oracle pour leur guérison, lequel prononça que pour appaiser les menaces de ce Héros, il faloit lui offrir pour victime tous les ans une fille vierge dans le temple au jour de sa mort, ce que les Thémésiens accomplirent pour un tems, & jusqu’à ce que Euthryme fameux Athlete les eût affranchi de ce tribut, en revenant des Jeux Olympiques où il avoit emporté le prix du combat avec des corroyes de cuir de bœuf, dont il se servit pour combattre le phantôme, qui étoit venu dans le temple pour enlever sa victime, laquelle fut donnée à cet Athlete, après l’avoir contraint au bruit des acclamations du peuple, de s’aller précipiter dans la riviere, en faisant des gémissemens épouventables. […] Fauchet, dans ses Antiquitez, rapporte après Aventin, que Charlemagne ayant entrepris de faire faire un canal pour communiquer le Rhin au Danube, il vint exprès à Wormes avec toute sa Cour, pour presser l’éxécution de cette grande entreprise ; les Niveleurs & les Ingénieurs l’assurerent du succès, mais que la dépense en seroit immense : l’Empereur s’y résolut, dans l’espérance d’en être indemnisé par la conquête du Royaume de Hongrie, qu’il préméditoit pouvoir faire aisément par le moyen de ce canal, qui fourniroit de vivres à son armée. […] Charlemagne qui étoit sçavant dans les Lettres, traita cela de chimere, & ordonna de continuer les travaux le lendemain : mais quand les ouvriers voulurent ouvrir la terre, il se forma un orage si prodigieux, accompagné d’éclairs, de tonnerre, de vents, de grosse grêle, & de pluie, que les ouvriers furent contraints de se retirer dans leurs cabannes toute la journée ; cet orage fut si violent, qu’il renversa tous les travaux ; l’Empereur attribua encore cet événement aux effets ordinaires de la nature, & ordonna de les recommencer le lendemain, quoiqu’on entendît encore les mêmes voix de ces esprits souterrains pendant toute la nuit, bien que le tems fût fort serein : mais aussitôt que les travailleurs voulurent se mettre à l’ouvrage, l’orage recommença comme le jour précédent, ce qui obligea les Entrepreneurs de venir faire leur remontrance à l’Empereur, & lui faire entendre que cette entreprise étoit apparemment désagréable à Dieu qui avoit réglé l’ordre de la nature dans le tems de sa création.

106. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

En 1781, au moment où le prix du parterre venait d’être porté de quarante à quarante-huit sous, le théâtre du Palais-Royal fut détruit par un incendie. […] Que viendrait-elle chercher, en effet, au milieu de ces jambes légères, de ces cœurs fragiles et de ces estomacs toujours prêts à engloutir le champagne frappé ? […] Puis ce sont des costumes qu’il faut essayer, des poses qu’il faut prendre devant la glace pour préparer l’effet de la représentation du soir ; puis viennent encore les questions d’amour-propre.

107. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Mazarin voulant hâter les progrès de l’art, et le tirer de son apathie ; fit venir à grands frais ce que l’Italie possédoit de plus précieux en acteurs, en chanteurs et en musiciens. […] Le mariage de Louis quatorze étant invariablement fixé, le Cardinal fit venir à Paris pour la troisième fois les talens les plus précieux de l’Italie. […] Le Cardinal Mazarin qui s’occupoit de tout et qui ne perdoit point de vüe les progrès des beaux arts, auroit ardemment desiré de venir au secours de la danse, elle ne formoit que des pas lents, elle ne se remuoit que pontificalement et les ballets dénués de figurantes et de danseuses étoient privés de l’agrément et des charmes quelles répandent. […] Le Cardinal fut tenté de faire venir des sauteurs Ultramontains, naturellement gais et bouffons ; mais il craignit d’offrir à la cour des contrastes aussi choquans ; il savoit dailleurs que Louis quatorze n’aimoit pas les Magots. […] « Pour toute ambition, pour vertu singulière Il excelle à conduire un char dans la carrière ; A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théatre, etc. » Ne seroit-il pas plus simple et plus juste de croire que Louis quatorze délivré de Mazarin, prit les Rênes de son Royaume, qu’il devint l’âme de son conseil, qu’il voulut règner seul, et se livrer entièrement aux affaires de l’état.

108. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

au nom du Dieu de l’harmonie dont tu es le favori, viens nous consoler et guérir par les accens touchans de la mélodie nos oreilles impitoyablement déchirées. […] Je me rappelle deux anecdotes qui viennent merveilleusement à l’appui de mon opinion sur les règles communes à tous les arts imitateurs. […] Vous allez deux fois par semaine chez le grand Dupré.Celui-ci danse agréablement, mais il a sauté a pieds joints sur les principes ; je veux vous en donner, et en les suivant strictement, vous deviendrez comme moi le premier maître de votre état ; venez me trouver demain à neuf heures. […] Il m’esquissa le pas avec les deux index, je le pris facilement ; son prévôt jouoit du violon, et je dansai ; le rondeau sçu, il m’arrangea les bras à l’antique, et content de mon intelligence il me dit : venez me voir de tems en tems ; je parlerai de vous, et je ferai votre fortune.

109. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

C’est là que vous vouliez en venir, vous avez parfaitement réussi.

110. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Supériorité et avantages de la Danse en action »

Venez.

111. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XLII. Des Battemens de differentes façons. » pp. 190-193

Il se rencontre quelquefois des battemens simples qui se mêlent dans d’autres pas : par exemple, vous faites un coupé en avant du pied gauche, & la jambe droite qui est derriere vient faire un battement, en frapant la jambe gauche, & en se reportant du même tems en arriere à la quatriéme position ; mais ce battement se fait les jambes tenduës, parce qu’aux demi-coupez que vous faites en avant, l’on doit être élevé sur la pointe & les jambes étenduës, & c’est dans ce même tems que vous faites ce battement, & la jambe droite se portant en arriere, le talon gauche se pose à terre ; ce qui donne la liberté au pied droit de se porter à la quatriéme position : ainsi que je l’ai déja dit dans le Chapitre des Coupez.

112. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XI. De la maniere de faire les bras avec les pas Tombez & les pas de Gaillarde. » pp. 239-242

Mais comme j’ai deja dit, que ce pas ce commençoit par un assemblé ainsi si vous le faites du pied droit en avant, c’est le bras gauche qui doit s’opposer en avant de bas en haut : par exemple, en prenant votre mouvement pour assembler, le bras droit qui étoit devant, s’étend en dessous ; & dans le même tems le gauche se tourne aussi en dessous, & vient s’opposer au pied droit qui s’assemble devant le gauche : mais à peine cet assemblé est-il fait que le pied droit se glisse à la 4e position ; & en glissant le corps & la tête font un petit mouvement ; puis ils se redressent en vous élevant sur ce pied droit, & le bras gauche s’étend, pour lors vos deux bras restent dans leur situation, sans faire aucun mouvement pendant les deux jettez-chassez qui terminent l’étenduë de ce pas.

113. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 17 janvier : Mascarade — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 janvier 1668 »

Robinet, lettre du 21 janvier 1668 Le lendemain, se fit un Bal Dedans le beau Palais Royal, Non à Huis clos, mais Porte ouverte, Où mainte et mainte Troupe alerte, Vint en Masque, en tant de façons, Que Callot, dans ses Visions, Gravant, de son Burin idoine, La Tentation de Saint Antoine, A moins fait de divers Portraits De tous les Diables les plus laids, Qui furent, d’une humeur fantasque, Dans son Désert lui faire frasque.

114. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XI. On doit non-seulement éviter les Danses, mais on doit même éviter, autant qu’on peut, d’être présent aux danses. » pp. 126-131

Que si la sentinelle voyant venir l’épée ne sonne pas de la trompette, et que le peuple ne se tenant point sur ses gardes, l’épée vienne et leur ôte la vie, ils seront surpris dans leur iniquité ; mais néanmoins je redemanderai son sang à la sentinelle.

115. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXVIII. Des pas de Bourée & des Fleurets. » pp. 122-132

La Gavote vient originairement du Lyonnois & du Dauphiné, & c’est de-là que l’on a tiré nombre de contre-tems que nous avons dans nos danse ; ce qui s’est introduit par les soins de plusieurs grands Maîtres que nous avons eu, à qui l’on est redevable des soins qu’ils se sont donnez, d’avoir mis ces pas dans toute la grace qu’ils ont aujourd’hui, ce qui a donné tout le brillant & le bon goût à cet art. La Bourée vient d’Auvergne, les Menuets du Poitou & de l’Anjou, le Passepied qui est plus leger, est la danse la plus en usage en Bretagne, quoique selon plusieurs Historiens ils citent le Passepied comme une danse très-ancienne.

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