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167. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

Ceci nous paraît plausible en Allemagne, qui est essentiellement le pays sans ballet comme l’Angleterre, et est, selon l’un des plus brillants chroniqueurs viennois, le « pays sans musique ».

168. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »

Loret, lettre du 26 février 1661 Malgré la dur[e]té qu’accompagne, Un certain Breton de Bretagne, Officier moderne du Roi, Ce me semble, nommé Taloi, Qui par caprice, ou par grimace, M’obligea de changer de place, Et tout plein d’autres Gens d’honneur, Qu’il irrita, le bon Seigneur ; En dépit, donc, de l’incartade D’icelui, sujet à boutade, Plus ravi qu’on ne peut penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Digne d’un illustre et Grand Roi : Ses seize admirables Entrées Par moi, de près considérées, (Car, nonobstant ledit Breton, J’étais placé comme un Caton) Que, sans mentir, on trouva telles Qu’un chacun les jugea très belles.

169. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

Ce défaut regne également depuis la hanche jusqu’aux pieds ; car ces parties décrivent une ligne qui donne en quelque sorte la figure d’un arc ; en effet les hanches sont évasées, & les cuisses & les genoux sont ouverts, de maniere que le jour qui doit se rencontrer naturellement entre quelques-unes de ces portions des extrémités inférieures lorsqu’elles sont jointes, perce dans la totalité & paroît beaucoup plus considérable qu’il ne devroit l’être. […] Le second remede à employer, est de conserver une fléxion continuelle dans l’articulation des genoux, & de paroître extrêmement tendu sans l’être en effet ; c’est là, Monsieur, l’ouvrage du temps & de l’habitude ; lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle & vicieuse sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement & une douleur insupportable. […] Quant au brillant qu’elles ont, la vivacité y contribue, mais cependant bien moins que les jupes qui en dérobant la longueur des parties fixent plus attentivement les regards & les frappent davantage ; tout le feu des battements étant, pour ainsi dire, réuni dans un point, paroît plus vif & plus brillant ; l’œil l’embrasse tout entier, il est moins partagé & moins distrait à proportion du peu d’espace qu’il a à parcourir.

170. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

On leur paroît sans goût, si l’on n’est aussi gothique qu’eux : ils traitent d’ignorans ceux qui n’adoptent point avec bonhommie les vieilles lois de ce spectacle, et les anciennes rubriques aux quelles ils sont attachés de père en fils. […] Celui-ci paroît un instant après ; tous ses mouvemens me tracent l’image du bonheur ; ses gestes, ses attitudes, sa physionomie, ses regards, tout me présente le tableau du sentiment et de la volupté. […] Cependant Thémire paroît ; elle apperçoit son amant enchainé avec la guirlande dont elle l’avoit orné ; elle le voit terrassé aux pieds de Tircis ; quel désordre ! […] Dailleurs, ce qui paroît en ce genre à l’opéra, ne porte jamais le nom de l’auteur, au moyen de cet arrangement, il y a fort peu d’émulation, et par conséquent fort peu de décorations qui ne laissent une infinité de choses à desirer. Je finirai cette lettre par une réflexion qui me paroît bien simple.

171. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

Ils eurent encore, entre plusieurs femmes extraordinaires qui firent honneur à l’Art, cette célèbre Empuse, dont l’agilité était si grande, qu’elle paraissait et disparaissait comme un fantôme.

172. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VIII. Témoignages des Païens même contre les Danses. » pp. 99-101

Un des reproches que l’on faisoit à Muréna, étoit qu’il avoit dansé en Asie : cette accusation parut à Cicéron si grave et si forte, qu’il n’eut garde de justifier Muréna, supposé qu’il eût dansé, comme s’il n’avoit rien fait en cela de bien répréhensible ; mais il nia constamment le fait : ce qu’il dit à ce sujet est tout-à-fait remarquable.

173. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Il paraît qu’il fit merveille.

174. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

À quelque place qu’elle paraisse, Mlle Lorcia la remplit bien.

175. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

*** Voici la première danseuse qui ait paru sur la scène de l’Opéra, où, avant elle, quelques dames, — madame la Dauphine, la princesse de Conti, mademoiselle de Nantes, — avaient seules figuré dans les ballets de la cour : Mademoiselle Lafontaine dont le début, le 16 mai 1621 dans le Triomphe de l’Amour, fut plus qu’un événement, — une révolution presque. […] Maîtresse du comte de Clermont, prince du sang et propriétaire de six abbayes par droit de tonsure, mademoiselle de Camargo, pendant l’absence de son amant, que ses devoirs de lieutenant général des armées du roi avaient emmené loin de Paris, ne voulut pas paraître sur la scène : elle ne reprit son service qu’au retour du prince. […] Il paraît, hélas ! […] A cette occasion, dit Bachaumont, mademoiselle Allard déclara que pendant six semaines elle ne pourrait paraître en public. […] Aussitôt que le danseur parut en scène, il fut assailli par une bordée de sifflets, des cris, des huées, et le parterre exigea que la belle captive lui fût ramenée sur l’heure par son persécuteur lui-même.

176. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

Non pas qu’elle paraisse vieille, mais elle est de cette race de femmes qui ont l’air d’avoir été jolies avant leur naissance. […] Mais, chez elle, comme chez les diplomates, il paraît, les réactions sont toujours mauvaises.

177. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Mme Duncan paraît, et aussitôt… La Danseuse Vous la trouvez jolie ? […] Moi Tranché depuis longtemps… Donc Mme Duncan paraît, et dès que nous avons applaudi en elle, avant toute chose, la joie de la danse, nous sommes pris par l’objet du spectacle qu’elle donne.

178. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Apollon paroît sur un nuage, ce Dieu Protecteur d’Admète, n’a point oublié les actes d’hospitalité que ce Prince exerça envers lui lorsqu’il fut chassé du ciel : par reconnoissance, il a obtenu des parques, que lorsqu’Admète toucheroit aux derniers instans de sa vie, il éviterait la mort si quelqu’un s’y devenoit à sa place. […] L’Amour paroît avec son flambeau pour le guider et éclairer les pas du héros, il embrasse Admète, le confie aux soins de ses compagnons, à la tendresse de tout ce qui l’entoure et descend aux enfers.

179. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Je jouais alors les ingénues ; sur les scènes de province, lorsque parut à l’horizon théâtral l’annonce que la plus grande tragédienne des temps modernes, Sarah Bernhardt ; la plus célèbre des actrices françaises ; allait venir en Amérique. […] L’objection ne me parut pas formidable, et je me mis en roule avec ma mère qui m’accompagnait toujours et m’obéissait en toutes choses, sans que j’eusse le moins du monde l’idée que ce n’était pas moi qui obéissais. […] *** Un jour, un ami me mena chez Sarah Bernhardt : Cela se réalisait, mais me paraissait tout de même un rêve.

180. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Depuis 1850, ces demoiselles paraissent préférer le veau. […] … Il paraît que ses écrins sont comme des parterres d’astres et comme des jardins d’étoiles… Eh bien, toute cette bijouterie ne lui coûte pas ça, pas ça, pas ça, comme chantait Judic dans Madame l’Archiduc. […] Entre autres préjugés, on croit généralement que le pied de nos héroïnes, ce pied, qui, dans le chausson, paraît si élégant, si cambré, si mignon, ne présente au débotté, qu’un affreux entassement de cors, de durillons, d’oignons, d’œils de perdrix ; qu’il est informe, exsangue, racorni, — couvert de cals, d’enflures et de végétations, — avec des doigts recroquevillés qu’un ergot affûte ou qu’un sabot évase… Il n’en est rien.

181. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre II. Des Danses des Anciens dans les Fêtes publiques »

Se montrer sans cette marque distinctive de la Fête, aurait paru une sorte d’infamie : les Sénateurs mettaient une espèce d’honneur à en avoir les premiers.

182. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Dans l’enchantement d’Amadis par la fausse Oriane, il a été mieux entendu, et cette action épisodique paraîtra toujours, lorsqu’elle sera bien rendue, une des beautés piquantes du Théâtre Lyrique.

183. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

Mais nous semblons traverser un moment où les qualités de style, la haute tenue traditionnelle, le respect du métier ne paraissent pas être le moyen de parvenir.

184. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

Quand une opinion est consacrée par le tems, qu’elle soit justifiée par les raisons, on fondée sur des préjuges ; qu’elle soit due à une cause qui dure encore, ou à une cause qui a cessé, n’importe ; elle devient un axiôme ; on y croit sans examen, on la respecte sur la foi publique ; et la proposer comme un doute, paroît une insigne absurdité.

185. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Dès qu’Alexandre parût, Sysigambis, suivie de sa famille, alla se prosterner aux pieds de ce Prince, qui vivement touché de ses malheurs et de son hommage respectueux, la console, et lui ordonne de conserver toutes les marques de son ancienne splendeur.

186. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

Quoi que ce ne fût qu’un ébat, Il s’y fit un fort beau combat, Avec diverses sortes d’armes, Qui pour nous étaient de doux charmes ; Dans ce Camp, le Roi secondé24 De l’Altesse du Grand Condé25 (Un des preux Héros de la Terre)26 Y parut en foudre de guerre, En Dieu triomphant et vainqueur ; Saint-Aignan, dont le brave cœur Eut toujours la Valeur pour guide, Et qui se porte en intrépide Dans les périls et les hasards, Faisait le premiers des Césars ; Rassan (qui sait l’art de combattre) L’illutre Amant de Cléopâtre, Et quantité d’autres Humains, De Chefs guerriers, Grecs et Romains.

187. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Démétrius Phalereus fut le premier qui amena les Chantres Homéristes sur le Théâtre, & à son imitation on y fit paroître des Hilarodes, des Simodes, des Mogodes, des Lysiodes, qui furent des chantres danseurs, & qui ne servoient qu’à divertir les spectateurs, en chantant & dansant d’une maniere plaisante, qu’ils temperisoient de quelques apparence de gravité & d’ordre dans leurs représentations, à cause des vers d’Homere, d’Hésiode, d’Archilogue, de Minnerme, & de Phocylide, tous Poëtes sérieux. […] Le premier acte fut joué devant la porte de l’Eglise de Notre-Dame de Lorette, où il parut d’abord une machine de bois d’une grandeur prodigieuse, qui représentoit le cheval de Troie : ce cheval commença dès lors à se mouvoir par des ressorts secrets, tandis qu’autour de ce cheval se représentoient en Balets des actions considérables de la guerre de Troie, accompagnées d’une simphonie très-nombreuse ; après quoi on alla avec cette machine mouvante, à la place de S. […] Le lendemain après le dîné, parurent sur la mer au quartier de Pampuglia, quatre Brigantins richement parez, peints & dorez, avec quantité de banderoles & de grands chœurs de Musique : quatre Ambassadeurs aux noms des quatre parties du monde, ayant appris la béatification d’Ignace de Loyola, venoient pour reconnoître les bienfaits qu’elles avoient reçûs de lui, & lui rendre hommage, lui offrir des présens, avec les respects des Royaumes & des Provinces dépendantes de chacune de ces parties. […] Après cette entrée des Amours Rameurs, Venus fit encore paroître aux yeux de Mercure, les jardins de Cérès, & une troupe d’Amours, qui pour livrer plus aisément Proserpine à la passion de Pluton, avoient pris la figure & l’habit de ses compagnes, & sous-prétexte d’une promenade, l’avoient fait sortir d’un château soigneusement fermé par sa mere : d’autres Amours, qui pour le même dessein avoient pris la ressemblance des Jardiniers de Cerès, cachant adroitement leurs fléches sous des fleurs qui ornoient le parterre, présenterent à Proserpine des bouquets, dont la vertu secrette l’endormit sur un gazon. […] Après avoir fait voir que les plus grands sujets peuvent servir de matiere pour la composition d’un Balet, je veux pour servir de contraste à ce grand spectacle, rapporter ici le Balet qui fut dansé à la Cour de Savoie en 1653, dont le sujet étoit le gris de lin, qui étoit la couleur favorite de Madame Chrétienne de France Duchesse de Savoie : ce sujet paroît d’abord assez ingrat ; mais l’invention dont se servit M. le Comte d’Aglie auteur de ce Balet, le rendit d’une agréable représentation.

188. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Fernand paroît et sans rien examiner ; il s’élance avec fureur sur Clitandre ; il lui saisit la main dans l’instant qu’il baise celle d’Inès et quelle fait des efforts pour s’en défendre ; et sur le champ il tire un poignard pour le frapper ; mais Inès pare le coup, et Béatrix attirée par le bruit couvre de son corps celui de son amant. […] Clitandre paroît sur la scène. […] L’Espagnol la croyant réellement affectée de cette passion, cherche à la détromper en lui donnant de nouvelles assurances de sa tendresse ; elle y paroît insensible, et ne le regardant qu’avec des yeux troublés et menaçans, elle lui montre un poignard ; il frémit, il recule de frayeur ; s’élance pour le lui arracher, mais elle feint de s’en frapper ; elle chancèle et tombe dans les bras de ses suivantes. […] Tout eût du succès dans ce ballet, sans en excepter même la scène du dépit, jouée partie assis et partie debout ; elle parut aussi vive, aussi animée et aussi naturelle que toutes les autres, il y a dix mois que l’on voit ce spectacle, et qu’on le voit avec plaisir ; effet certain de la danse en action ; elle paroit toujours nouvelle, parce qu’elle parle à l’ame, et qu’elle intéresse également le cœur et les yeux. […] de Cahusac rappeloit également les danseurs à la vérité ; mais tout ce qu’ils ont dit a paru faux, parce que tout ce qu’ils ont dit ne présente que les traits de la simplicité.

189. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Roi d’Espagne s’étant trouvé au Concile de Trente en 1562, où le Cardinal Hercule de Mantoue présidoit, tous les Chefs du Concile par délibération convinrent de donner au Roi une fête galante, & digne de la magnificence d’une assemblée si considérable : les Dames les plus distinguées de la Ville de Trente, y parurent avec beaucoup d’éclat. […] La singularité de l’illumination de cette Isle, la faisoit paroître comme une Isle enchantée par les Fées ; outre que tout le ceintre du Salon étoit orné de pampres, de festons, de guirlandes, de fleurs artistement attachées aux arbres ; tout cela étoit accompagné d’un concert de voix & de toutes sortes d’instrumens. […] Le Roi avoit fait prier par billets tout ce qu’il y a de personnes les plus distinguées de l’un & de l’autre sexe, de la Cour & de la Ville, avec ordre de ne paroître au bal qu’en habits décens, des plus riches & des plus propres, pour rendre l’assemblée plus brillante ; desorte que les moindres habits d’hommes coutoient jusqu’à trois à quatre cens pistoles : les uns étoient de velours brodez d’or & d’argent, & doublez d’un brocard, qui coutoit jusqu’à cinquante écus l’aulne ; d’autres étoient vêtus de drap d’or ou d’argent. […] Il y avoit dans une autre chambre deux grands buffets garnis, l’un de toutes sortes de vins, & l’autre de toutes sortes de liqueurs & d’eaux rafraichissantes : les buffets étoient séparez par des balustrades, & en dedans une infinité d’Officiers du Gobelet avoient le soin de donner à qui en vouloit tout ce qu’on leur demandoit pour rafraichissemens, pendant tout le tems du bal qui dura toute la nuit, quoique le Roi en sortît à onze heures, avec le Roi d’Angleterre, la Reine, & tous les Princes du Sang, pour aller souper ; mais pendant que le Roi y fut, on n’y dansa que des danses graves & sérieuses, où la bonne grace & la noblesse de la danse parut dans tout son lustre.

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