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37. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Après avoir sonné et lorsque ma porte eut tourné sur ses gonds, ils poussèrent un cri tous ensemble, et se mirent à courir comme des possédés. […] L’électricité éteinte, je me mis à danser. […] Juste à ce moment le directeur de l’hôtel s’approcha et se mit à causer avec nous. […] Mon cœur se mit à battre à coups précipités dans ma poitrine.

38. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 17 avril : Ballet ou Comédie-ballet représentée à Saint-Cloud chez Monsieur — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 avril 1664 »

Loret, lettre du 26 avril 1664 De Monsieur, l’Altesse Royale Fit, l’autre jour, un grand Régal En son agréable Saint-Cloud, Séjour gai, séjour charmant, où Les trois Majestés se trouvèrent, Collationnèrent, soupèrent, De mets triés sur le volet, Eurent Comédie et Ballet, Et, bref, des yeux et des oreilles S’y divertissant à merveilles, Admirant les Appartements Et les rares Ameublements Dont est richement embellie Cette Maison plus que jolie.

39. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Les notionsabrégées que j’en donne pour le présent suffisent pour me justifier d’avoir entrepris de mettre une Pièce entière en Danse Pantomime. […] Nous n’avons fait que bégayer comme les enfants, sans pouvoir mettre deux phrases ensemble. […] C’est elle qui m’a donné la hardiesse de mettre en pratique ce que j’ai recueilli, par un travail assidu, touchant les Pantomimes de l’antiquité.

40. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Avertissement du libraire.  » p. 

Moi, qui me pique de me distinguer, je ne veux mettre au jour que des Pantomimes.

41. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

L’abbé Perrin, attaché à Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, hasarda, en 1659, une pastorale que Lambert, beau-père de Lulli, mit en musique. […] C’est l’heure où le lion se met en chasse, Quærens quam devoret . […] Le foyer de la danse est son antre préféré ; là le lion secoue fièrement sa crinière, aiguise ses griffes, se met en arrêt, et attend sa proie. […] Puis, un beau jour, on rencontre son idole descendue de son piédestal, on la voit passer dans la rue sans fard, sans mise en scène, dans la tenue d’une simple mortelle donnant le bras à quelque riche lourdeau : l’illusion, cet oiseau passager, fuit à tire d’ailes, et tout est dit. […] L’actrice doit plaire et sourire à tous, heureuse encore quand il ne lui en coûte qu’un sourire : elle doit plaire à l’auteur, qui, sans cela, ne lui confierait pas de rôles ; elle doit plaire au directeur, pour qu’il la mette en vue ; elle doit plaire, non pas à un seul mais à douze journalistes ; enfin, voyez-la le lendemain d’une première représentation, à son petit lever, inquiète, agitée, dévorant les journaux : celui-ci la proclame charmante, celui-là trouve qu’elle est affreuse ; cet autre dit qu’elle est une grande comédienne, un quatrième affirme qu’elle n’a aucun talent.

42. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

Car l’effort de Mlle Saint-Mahésa porte plutôt sur des recherches de mise en scène, sur la stylisation des attitudes, sur le pastiche d’œuvres plastiques que sur la danse proprement dite. […] Cependant, un troisième « numéro » est venu mettre fin à nos doléances : celui des « steppeurs » nègres Douglas et Jones.

43. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XVI. Del Passo Mezzo Tronco, o sia Mezzo Coupé »

[2] Per farlo “Avanti” si mette sul primo equilibrio, ed i piedi in una delle posizioni, per esempio nella prima; piegansi egualmente le ginocchia nella debbita forma (cap.  […] Per replicarne un altro si torna a piegar dolcemente ne’ ginocchi, ed il manco passando per dietro al dritto, porterassi in quinta posizione, e con distender le ginocchia si mette il destro in prima, in aria.

44. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 13 juin : Le Favori — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 juin 1665 »

Robinet, lettre du 21 juin 1665 […] Dessus la Scène du milieu, La TROUPE plaisante et comique Qu’on peut nommer Moliérique54, Dont le Théâtre est si chéri, Représenta le FAVORI, Pièce divertissante et belle D’une fameuse Demoiselle Que l’on met au rang des neufs Soeurs,55 Pour ses poétiques douceurs.

45. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Noverre avait tenté d’y mettre bon ordre. […] Dans les Strelitz, il commence à mettre en pratique ses idées sur la chorégraphie dramatique. […] Stendhal écrivait à de Mareste le 5 janvier 1818 : « On a été sur le point de mettre en prison Viganò. […] Il en sortait une épaisse vapeur qui mettait fin à l’éternel printemps. […] On ne peut mettre en parallèle Watteau et Michel-Ange Rameau et Beethoven.

46. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 15 février 1670 »

Robinet, lettre du 15 février 1670 Le Divertissement Royal Dont la Cour fait son Carnaval, Est un Ballet en Comédie, Je ne crains point qu’on m’en dédie, Ou bien Comédie en Ballet, Qui, ce dit-on, grandement plaît, Par ses Récits, par ses Prologues, Et les amoureux Dialogues, De Bergères, et de Bergers, Constants en amour, non légers Mais c’est tout ce que j’en puis dire, Sinon que notre Auguste Sire Fait danser, et n’y danse point, M’étant trompé, dessus ce point, Quand, sur un Livre, j’allai mettre, Le contraire, en mon autre Lettre.

47. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 14 octobre : Le Bourgeois Gentilhomme — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 20 décembre 1670 »

Ayant vu l’une, et l’autre Pièce, Avec extase, avec liesse, J'en puis, ceci, mettre en avant, Et j’en parle comme savant.

48. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre IV. État actuel de la Danse Théâtrale en France »

Un Lettré passe sa vie, à mettre, à arranger dans sa tête un nombre immense de paroles isolées ; et les Savants de la Chine déclarent qu’il est savant.

49. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VIII. Témoignages des Païens même contre les Danses. » pp. 99-101

En effet, ajoute Vivès, qui est-ce qui, n’ayant jamais vu personne danser, peut, la première fois qu’il en voit, ne pas croire que celles qu’il voit danser sont en fureur, rien n’étant plus contraire à l’état d’une personne sensée que celui où l’on se met en dansant ? […]  » Selon Æmilius Probus, les Romains estimoient que la danse devoit être mise au rang des choses vicieuses : Scimus saltare etiam in vitiis poni.

50. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Bien présentée, avec un effort de mise en scène adéquat à la valeur de l’œuvre, La Foire de Corfou aurait pu devenir le Petrouchka français ! […] Jacques Rouché assume la lâche redoutable de diriger, à l’époque des « deux décimes », le plus dispendieux au monde des théâtres de cour, le met au-dessus des reproches.

51. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Je ne l’avais pas fait venir parce que je redoutais trop de faire quoi que ce fût, et j’avais cru que le médecin que j’avais sous la main pourrait aussi bien tirer ma mère d’affaire et la mettre en état de partir avec moi. […] Dès l’instant de mon retour elle se mit à aller mieux. […] Marchand, ma loge regorgeait de fleurs à raison des visiteurs de marque qui venaient me voir et à qui la direction offrait le champagne, on mit opposition sur mes cachets et souvent nous eûmes à peine de quoi manger. Sans la femme du directeur, qui, parfois, nous envoyait des vivres dans un panier, j’aurais souvent dansé l’estomac vide et sablé gaiement le champagne dans ma loge sans avoir rien trouvé à me mettre sous la dent dans ma salle à manger.

52. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 11 avril 1671 »

Je dois être, à mon tour, Mardi, De ce grand Spectacle, ébaudi : Et puis, je ne faudrai d’en mettre Un plus ample Article en ma Lettre.

53. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Quand je m’arrêtai de parler, mes dents se mirent à claquer si fort que j’en eus la langue toute coupée. […] Sarah Bernhardt s’avança et se mit à réciter son rôle. […] Tandis que je m’en allais, une voix d’or — la voix d’or — se mit à résonner, disant des mots que je ne pouvais pas comprendre. « Je t’aime ! […] Il s’approcha de Sarah et mit dans ses mains tendues un paquet d’épreuves qu’il venait de tirer. […] Et voici ce qu’elle répondit : — Mes électriciens se mettraient en grève s’ils pensaient que je pusse leur adjoindre quelqu’un.

54. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

En les mettant sous sa Juridiction immédiate, en interdisant aux Préteurs celle qu’ils avaient naturellement sur eux, ainsi que sur le reste du Peuple, il les mit au-dessus des Citoyens ordinaires, et se conserva d’ailleurs par là des moyens faciles de porter l’art à la plus grande perfection et de le faire servir à ses vues. […] On sera sans doute surpris que j’ose le mettre au rang des Princes médiocres.

55. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

L’intention burlesque mise à part, cette prouesse de quadrupèdes est saisissante quant à son dynamisme impétueux, voire grandiose. […] Sans doute, si c’est là un artiste complet qui condense dans son numéro les ressources spécifiques de sa maîtrise, qui met les éléments de son métier au service d’une conception logique et forte.

56. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

Et pour se mettre dans l’habitude de les faire avec facilité, c’est de les faire alternativement après un pas de Menuet, en continuant d’en faire plusieurs de suite ; outre que cela vous facilitera, c’est qu’il vous donnera de la legereté, par consequent il faut dans les commencemens les bien marquer, d’autant que vous serez toûjours le maître, lorsque vous les executerez bien, de les adoucir. […] Il est vrai, qu’il y en a plusieurs qui n’ont aucuns desseins, ni aucuns goûts, puisque c’est toûjours les mêmes figures, sans aucuns pas assurez, toute la plus grande perfection de ces contre-danses, est de se bien tourmenter le corps, de se tirer en tournant, de taper des pieds comme des Sabotiers, & de faire plusieurs attitudes qui ne sont point dans la bien-séance : on me dira que cela divertit une compagnie ; parce que plusieurs personnes dansent à la fois, il n’est pas impossible de faire des danses où plusieurs personnes peuvent danser ensemble, mais avec des pas & des regles gracieuses & moderées à l’imitation des danses Allemandes, que j’ai veu danser en Allemagne ; quoiqu’elles changent de mouvement, il s’y garde une certaine regle qui ne cause point de confusion, surtout parmi les personnes de distinction, ainsi on peut composer des danses qui soient dansées à plusieurs personnes, & qui peuvent avoir different mouvement, comme d’air à deux tems legers & de Menuet, mais je souhaiterois que Messieurs les Maîtres qui composeroient ces danses les missent en Choregraphie, afin que l’on puisse les danser regulierement.

57. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Le capitaine demande raison de l’insulte au mystificateur avec d’autant plus d’assurance qu’il le voit désarmé ; mais Cléofas, saisissant l’épée de don Gil, se met bravement en garde devant Bellaspada. […] — Les colonnes de marbre, les plaques de porcelaine, les fontes dorées et peintes, les portes de bois de cèdre, les bassins d’albâtre, les murs découpés comme des guipures ou des truelles à poisson, tout cela est réuni, mis en place, ajusté, au bout de quelques secondes ! […] — Appelée le soir même à exécuter un pas de deux dans un divertissement nouveau, elle se met en devoir de le répéter devant un cercle de spectateurs privilégiés dont l’accueil lui donnera la mesure du succès qui l’attend devant le public. […] Il se contient, néanmoins, et, pour s’étourdir, va se mettre à une table de jeu. […] La vérité tout cela est bien espagnol, et nous félicitons l’Opéra du soin qu’il a mis dans tous les détails.

58. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — La Muse de la Cour à Monseigneur le Dauphin d’Adrien Perdou de Subligny — Subligny, vingt-sixième semaine, lettre du 18 novembre 1666 »

Mais, quel qu’en soit tout l’artifice, Je gage que, si le sujet Des IMPROMPTUS et du BALLET Ne roule point sur la Police (Je veux dire sur ceux qu’elle met en souci).

59. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 26 décembre 1666 »

Sur ce, je ferme mon Cornet Jusqu’en Six cent soixante et sept, Et par là, sans la Date mettre, On peut voir de quand est ma Lettre.

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