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27. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136

Le but de toutes les fêtes qui fûrent données en France, depuis la mort de Louis XIV, fut toujours manqué, parce qu’on ne s’attacha qu’aux accessoires, et qu’on leur sacrifia le fond du sujet. […] En approuvant ma distribution, on ne manquera pas de m’observer que le peuple voudra voir ce qu’on aura préparé au champ de Mars.

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VII. Principes Physiques du vice de l’Exécution primitive de l’Opéra Français. »

Ils ne virent dans Thésée même qu’une Tragédie manquée ; ils le dirent et le publièrent ; les Échos du Parnasse et du monde le répétèrent après eux.

29. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVII. De la maniere de se conduire avec politesse dans les Bals reglez. » pp. 55-59

Mais si l’on vient vous reprendre, lorsque c’est à vous de prier, il faut aller convier la personne qui vous a prié en premier lieu : autrement ce seroit un manque de sçavoir vivre tout des plus grossier ; cette regle est également pour les Dames.

30. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Deux natures et deux tempéraments se combattent en elle… Elle est jolie mais elle manque de race ; elle hésite entre l’Espagne et l’Allemagne. […] Quand elle entre en scène, c’est toujours la blanche vapeur baignée de mousselines transparentes, la vision aérienne et pudique, la volupté divine que vous savez ; mais, au bout de quelques mesures, la fatigue vient, l’haleine manque, la sueur perle sur le front, les muscles se tendent avec effort, les bras et la poitrine rougissent : tout à l’heure c’était une vraie sylphide, ce n’est qu’une danseuse, la première danseuse du monde si vous voulez, mais rien de plus… » Cette peinture impitoyable du déclin de Taglioni est faite pour servir de repoussoir à l’apothéose de la rivale heureuse. […] Le sourire rustique de Lise, la bonne fille en jupon court, filant le lin ou battant le beurre, n’est que le masque de la divinité ; c’est la blanche nymphe Terpsichore qui se cache sous ce travestissement trop évident ; et ces bras sous la toile grossière, mais ce sont ceux qui manquent à la Vénus de Milo. […] « Madame Carlotta Grisi seconde admirablement Perrot ; elle sait danser, ce qui est rare ; elle a du feu, mais pas assez d’originalité ; elle manque de cachet à elle ; c’est bien, mais ce n’est pas mieux… Quant à sa figure, elle n’est pas fort italienne, et répond peu aux idées brunes qu’éveille le nom de Grisi dont elle est parente.

31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

Ce qui manque encore à la jeune étoile, c’est l’élan et, par suite, le parcours.

32. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Avant-propos « Le chant, si naturel à l’homme, ne pouvant manquer de le séduire, lui a inspiré, en se développant, des gestes relatifs aux sons différents dont il était déjà composé. […] Un danseur qui ne sait point se dessiner, et qui par conséquent manque de cette grâce qui séduit, qui charme, ne sera point regardé comme un artiste, et ne pourra jamais intéresser ni plaire.

33. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Elle se coucha en disant : — Je ne peux pas partir ; toi tu vas prendre le train pour ne pas manquer de parole aux gens de là-bas, et je te suivrai demain matin. […] Lorsqu’il vit que j’avais manqué le train, il vint chez nous et mena un beau tapage.

34. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

La Danse qu’on employait partout, ne manquait qu’au théâtre ; et elle y fut bientôt portée avec le caractère d’imitation qu’elle avait toujours eu, auquel on ajouta celui, de représentation qui était propre au local, où on venait de l’introduire.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »

Mais notre tradition comporte une lacune, nous manquons, pour le spectacle de danse d’un langage mimique, car la pantomime conventionnelle du ballet n’est qu’une grammaire pour sourds-muets.

36. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

J’éprouvai un réel chagrin de ce voyage manqué, puis bientôt je n’y pensai plus. […] Mais au moment de partir pour Pékin, elle manqua de parole. […] Mon amie plaida ma cause, en alléguant l’état de santé de ma mère et la gravité de sa maladie lors de mon départ manqué pour le Céleste Empire.

37. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

Je leur accorde avec plaisir ce qui nous manque, & ce que nous posséderons lorsqu’il plaira aux Danseurs de secouer des regles qui s’opposent à la beauté & à l’esprit de leur Art. […] Les passions sont les ressorts qui font jouer la machine : quels que soient les mouvements qui en résultent, ils ne peuvent manquer d’être vrais. […] Il en est de même des mouvements des bras ; la bonne grace est à ces derniers, ce que le goût est à la bonne grace : on ne peut réussir dans l’action Pantomime, sans être également servi par la nature ; lorsqu’elle nous donne les premieres leçons, les progrès ne peuvent manquer d’être rapides.

38. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64

On a sacrifié le beau genre au trivial ; on a secoué le joug des principes ; on a dédaigné et rejetté toutes les règles ; on s’est livré à des sauts, à des tours de force ; on a cessé de danser, et l’on s’est crû pantomime : comme si l’on pouvoit être déclaré tel, lorsqu’on manque totalement par l’expression ; lorsqu’un ne peint rien ; lorsque la danse est totalement défigurée par des charges grossières, lorsqu’elle se borne à des contorsions hideuses, lorsque le masque grimace à contre-sens, enfin, lorsque l’action, qui devoit être accompagnée et soutenue par la grace, est une suite d’effets répétés, d’autant plus désagréables pour le spectateur, qu’il souffre lui-même du travail pénible et forcé de l’exécutant. […] Concluons, Monsieur, qu’il est véritablement peu de ballets raisonnés ; que la danse est une belle statue agréablement dessinée ; qu’elle brille également par les contours, les positions gracieuses, la noblesse de ses attitudes, mais qu’il lui manque une ame.

39. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

La passion des femmes Romaines était si folle, qu’elles couraient, les jours où il n’y avait point de Spectacle, dans les loges des Acteurs ; elles tâchaient de s’y dédommager de la représentation qui manquait à leur lubricité, en baisant mille fois les habits et les masques des Pantomimes76.

40. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre II. Origine des Ballets »

Un grand Spectacle qu’il venait de donner au Peuple de Rome, où il n’avait épargné ni soins, ni dépense, et qui avait encore manqué l’effet qu’il s’en était promis, avait achevé de le décourager.

41. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Discours préliminaire, préface, avis au lecteur, ou tout ce qu'on voudra . » pp. -

Mais ce n’est pas seulement la difficulté ou le manque de génie, qui doit arrêter les Poètes modernes.

42. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

On a sacrifié le beau genre au trivial ; on a secoué le joug des principes ; on a dédaigné & rejetté toutes les regles ; on s’est livré à des sauts, à des tours de force ; on a cessé de danser, & l’on s’est cru Pantomime, comme si l’on pouvoit être déclaré tel, lorsqu’on manque totalement par l’expression ; lorsqu’on ne peint rien ; lorsque la Danse est totalement défigurée par des charges grossieres ; lorsqu’elle se borne à des contorsions hideuses ; lorsque le masque grimace à contre-sens, enfin lorsque l’action qui devoit être accompagnée & soutenue par la grace est une suite d’efforts répétés, d’autant plus désagréables pour le Spectateur qu’il souffre lui-même du travail pénible & forcé de l’exécutant. […] Concluons, Monsieur, qu’il est véritablement peu de Ballets raisonnés ; que la Danse est une belle statue agréablement dessinée ; qu’elle brille également par les contours, les positions gracieuses, la noblesse de ses attitudes ; mais qu’il lui manque une ame.

43. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Ils trouveront aussi plus de facilité s’ils veulent composer, et leurs compositions ne manqueront pas d’être plus correctes. […] Il faut se livrer avec transport à l’étude de l’art qu’on veut professer ; sans cela on sera confondu dans la foule des artistes médiocres, ou l’on manquera le but, sans jamais obtenir de succès. […] Ce menuet marque bien la cadence (b), cette chaconne manque de cadence.

44. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

Les puristes trouvent qu’elle manque de correction ; mais ses partisans lui font un mérite de s’affranchir des règles. […] Aux murs, sur les meubles, partout, des couronnes de feuillage d’or, des banderoles de satin de différentes couleurs, estampées de devises louangeuses ; des bibelots-souvenirs, des bouquets fanés, des corbeilles de fleurs artificielles ou naturelles, — trophées d’hier qui attendent les trophées de demain… Il n’y manque que les colombes enrubannées que, dans certains théâtres d’Italie, on a lancées à la danseuse. […] Un jour, Rosita manqua la leçon.

45. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Elle-même manquait de proportion. […] Taglioni père disaient tout le contraire : il exigeait une gracieuse facilité de mouvements, de la légèreté, de l’élévation surtout, du ballon ; mais il ne permettait pas à sa fille un geste, une attitude qui manquât de décence et de pudeur. […] Ainsi, du manque même de proportion, Marie Taglioni tirait un effet saisissant. […] Les chevilles manquent de solidité. […] « Elle n’en est pas pénétrée, écrit-elle en français, et voilà ce qui manque à ses membres », et elle continue en allemand : « Ils ne sont pas animés d’un seul et même esprit comme chez Fanny Elssler. » Rahel revient à l’appréciation du physique pour s’écrier : « Magra, magra, magrissima ! 

46. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Ce manque aux convenances est devenu une mode pour les sots et les ignorans, et cela leur convient à merveille ; aussi ce sont eux en partie qui s’empressent de multiplier le nombre des danseurs lorsqu’il s’agit de se mettre en place, parce que sentant eux-mêmes leur incapacité, ils aiment à se confondre dans la foule, et par ce moyen dérober aux yeux des spectateurs leurs défauts et leurs gaucheries.

47. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 31 janvier 1665 »

La noble Dame de Crussol,40 Qui vaut son pesant d’écus sol, Comme étant une aimable Illustre, Digne du Cercle et du Balustre, Qui, selon l’ordre de la Cour, Ne lui peuvent manquer un jour.

48. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Sa jolie figure ne manqua pas de tenter le dessinateur qui fixait et glorifiait les élégances d’alors. […] Quoiqu’il manquât d’initiation professionnelle, il pouvait se faire une opinion sur la valeur d’une partition. […] C’est qu’il lui manquait une des conditions essentielles du succès, l’absence de scrupules. […] Fanny manque aussi de ce quelque chose d’éthéré, d’aérien qui seul fait que la danse me cause du plaisir. […] » Les petites minauderies que la critique parisienne reprochait de temps en temps à Fanny ne manquaient jamais leur effet sur les Bordelais.

49. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Quel dommage, que l’Art de la Danse nous manque !

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