On ne peut être bon danseur sans être ferme sur ses reins ; si on les abandonne, il est impossible de se soutenir dans une ligne droite ; on risque à chaque instant de perdre le centre de gravité, et l’on ne saurait retrouver son équilibre, qu’après des efforts et des contorsions qui ôtent à la danse tout son agrément. […] Pour marquer cette position, tenez le corps en ligne droite ; joignez les talons, les pieds en dehors, les pointes tournées à droite pour le pied droit, à gauche pour le pied gauche ; de manière que vos deux pieds paraissent sur une seule ligne ; et tenez les genoux tendus. […] Pour exécuter ce tems, descendez le corps droit sous vous, en pliant bas des genoux et des coudes-pieds ; enlevez-vous consécutivement sans secousse, passant également les jambes l’une à la place de l’autre par la première position, et en rendant les genoux et les pointes des pieds, de façon que celles-ci se trouvent en ligne perpendiculaire avec les jambes, et près de terre, où elles retomberont par la chute du corps ; posez consécutivement les talons, les pieds à la troisième position en dehors, et serrez les genoux. […] Pour bien valser, il faut bien détacher tous les tems des pas ; ne point tourner sur les pointes en même tems ; cette manière ne peut s’accorder pour tourner deux personnes ensemble, chaque tour de valse doit être fait entièrement, de manière qu’en le finissant, on doit toujours présenter la face vers le côté où l’on la présentait quand on a commencé, sans quoi l’on ne suivrait plus la ligne du valseur et l’on retomberait sur ceux qui viennent derrière ou au milieu du salon comme on le voit presque toujours. […] Ensuite pour faire ce qu’on appelle chassé ouvert, exécuté à huit, les cavaliers et les dames qui se font face, se donneront les deux mains, répétant également ce même pas : chaque cavalier en même tems fera tourner et placer à sa droite la dame dont il tient les mains, ce qui mettra les quatre cavaliers et les quatre dames sur deux lignes : alors chaque cavalier et sa dame se trouveront en face l’un de l’autre.
Une autre conquête de la danse romantique, c’est l’amplitude plus grande des mouvements, le diapason plus vaste des lignes. […] La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde.
Vouloir aller précisément jusqu’à la dernière ligne, pour ainsi dire, et jusqu’au dernier point qui sépare le bien du mal, c’est risquer trop visiblement de tomber dans le mal qu’on semble vouloir éviter.
Là, talon contre talon et genoux en dehors, elle habitue ces pauvres pieds martyrisés à demeurer d’eux-mêmes sur une ligne parallèle.
J’ai vingt lignes à dire.
La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde. […] La géométrie prétend que la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un autre. Dans certains cas, la géométrie peut avoir raison ; mais de l’Opéra à un ballerin disgracié, la plume de M. de Boigne soutient que c’est la ligne courbe qui devient la voie la moins longue.
Ces lignes esquissées par le goût fixent et déterminent les couleurs de l’objet imité et en offrent leurs justes proportions et leur ressemblance.
En supposant que le corps de ballet présente quatre quadrilles de huit personnes chacun ; cela fournira quatre lignes transversales.
Pour monter et pour descendre, pour s’installer sur le coussinet surélevé, pour caresser du fouet la croupe de sa bête, la jeune femme a des mouvements, des attitudes qui restent toujours dans la ligne. […] Mademoiselle MoIse Un profil qui arrive du Sinaï en ligne… courbe.
La danse après tout n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde. […] Dans certaines attitudes penchées, les lignes de la figure se présentent mal, les sourcils s’effilent, les coins de la bouche remontent, le nez fait pointe, ce qui donne à la face une expression de malice sournoise peu agréable. Mlle Elssler devrait aussi se coiffer avec plus de fond de tête ; ses cheveux, placés plus bas, rompraient la ligne trop droite des épaules et de la nuque. […] Les jambes de Diane sont fines, sèches, un peu longues, comme il sied à des jambes de divinité campagnarde faites pour arpenter les taillis et forcer les biches à la course ; celles de Mlle Elssler sont d’un contour plus nourri, quoique aussi ferme, et à la force elles joignent une rondeur voluptueuse de lignes dont la chasseresse est dénuée.
Cette matinée devait impressionner Gab à un point tel que, rentrée chez elle, cette gamine de quatorze ans écrivit, en mon honneur, les lignes suivantes : « Une ombre lumineuse et légère.
J’avouerai avec peine qu’on a franchi aujourd’hui la ligne qui met une barrière entre le vrai et le faux, entre la décence et l’indécence ; entre le bon goût et l’extravagance.
J’oserai seulement dire, que tout dans cette scène y est ménagé par la décence, qu’il n’y avoit qu’une ligne imperceptible à franchir pour choquer la bienséance et révolter la pudeur d’un sexe que le respect et l’honnêteté doivent également ménager.
S’il lui était impossible de transformer en monument aux lignes architecturales la bâtisse de la rue Le Peletier, il s’ingénia du moins à rendre l’intérieur confortable et cossu. […] Sa spécialité était le jugement condensé en une ligne, en un mot.
Quand on vit cette forme charmante aux lignes impeccables tantôt s’assouplir en de lentes ondulations, tantôt bondir avec une vivacité qui, même en ses emportements, restait correcte, ce fut une exquise sensation d’art. […] C’était ne tenir aucun compte de la réalité vivante qu’était Fanny Elssler ; c’était méconnaître sa personnalité artistique, qui était faite pour exprimer la vérité de la passion terrestre et qu’une éducation classique avait habituée à dessiner des lignes précises, à fixer la beauté concrète.
Puisque je parle de ce secrétaire, je crois devoir lui consacrer quelques lignes, bien que je n’aie aucune raison de me souvenir d’elle avec plaisir.
Sous sa lumière intense, les lignes fines et délicates s’atténuent et s’effacent jusqu’à l’insignifiance tandis, que les traits grossiers, accentués, mal équarris s’estompent et s’adoucissent jusqu’à la poésie… La rampe est fée.
Les premiers étoient ceux qui voltigeoient autour d’une corde, comme une roue qui tourne autour de son essieu, & qui se suspendoient par le cou ou par les pieds : les seconds étoient ceux qui se couloient du haut en bas sur une corde, appuyez sur l’estomac, ayant les bras & les jambes étendues : les troisiémes étoient ceux qui couroient sur une longue corde tendue en droite ligne, & même sur une autre tendue du haut en bas, ce qui paroissoit fort périlleux ; & les quatriémes étoient ceux qui dansoient naturellement sur une corde tendue, avec le contre-poids, comme nous le voyons familierement aujourd’hui.
Les hommes s’agenouillaient, touchaient la terre de leur front, puis se relevaient tous ensemble, et le rythme était aussi impressionnant que la ligne.
Et pource que le visage d’vne Dame est le premier obiect qui attire les yeux des regardans pour iuger de sa grace, il faut en premier lieu s’estudier à luy bien placer la teste & regler sa veuë, qui doit tousiours estre esgalle de sa hauteur en dansant, puis luy faire mettre les pieds assez pres l’vn de l’autre, les pointes ouuertes, & ainsi la tenant par les deux mains, luy faire faire quelques demarches graues & en droicte ligne, pour luy aquerir l’air auec lequel elle doit aborder ou receuoir vne compagnie, cela gaigné qu’elle aprene à faire la reuerence en ceste sorte.
J’avouerai à regret qu’on a passé la ligne, et le point juste, que les Vestris père, les Dauberval, et les le Picq, avoient invariablement fixés par la beauté, l’élégance, et la perfection de leur exécution ; je dirai encore que les bras sont perdus, que l’on court, que l’on franchit, qu’on allonge, et qu’on ne danse plus.
Elle place le médiocre en tout genre dans la ligne des Zéros ; elle ne juge point l’homme sur la fécondité, mais sur la perfection de ses ouvrages.
ajoutez ensuite sur vingt-quatre chemins, tantôt réguliers, tantôt irréguliers, tous les pas compliqués à faire ; et vous aurez, Monsieur, si vous le voulez, un écrit très-savant, mais chargé d’une si grande abondance, et d’un mélange si informe de lignes, de traits, de signes et de caractères, que vos yeux en seront offusqués, et que toutes les lumières que vous espériez d’en tirer, seront, pour ainsi dire, absorbées par le noir dont sera tissu ce répertoire.