Danseur comique [1] Celui qui se destinera à la danse sérieuse ou héroïque, doit posséder une belle taille et de belles formes ; son genre de danse exige absolument ces qualités physiques63. […] [4] Le danseur demi-caractère doit être d’une stature moyenne, avoir des formes élancées et élégantes. […] [6] Le danseur d’une taille médiocre et d’une construction vigoureusement ramassée, s’adonnera au genre comique, pastoral ou villageois ; et si à ces formes, presque athlétiques, il joignait une taille moyenne, il se distinguera parfaitement dans les pas de caractère, dont la plupart tiennent du genre comique.
On se prend plutôt à conjecturer l’existence d’un fonds impérissable de formes chorégraphiques, formes dont la configuration est essentielle, immanente à la danse, tandis que leur signification se modifie à l’instar des changements de sens que subissent les mots d’un langage. […] Ayant rejeté un étrange couvre-chef de forme cylindrique (cela doit être ça son « cubisme ») elle secoue une brève et blonde crinière de jeune mustang.
Mais en toute indépendance, elle détermine elle-même sa forme, élément primordial. […] Qu’un joueur de rugby ou de tennis est mieux en forme, sans parler du danseur classique, traqué par la critique, dénoncé comme un poncif.
Vous devez aussi remarquer que lorsque vous allez en arriere, c’est le même bras, & le même pied qui agissent ; parce que cela forme toûjours l’opposition : par exemple, si c’est le pied droit qui fait le demi-coupé, c’est aussi le bras droit qui vient devant de bas en haut. Il se forme plusieurs tems differens des tems de courantes : vous avez même des pas graves qui se forment en allant de côté ; mais comme ces tems sont ouverts, en ce qu’ils se prennent ordinairement de la 3e. position à la 2e. qui est une position ouverte, & qui par consequent ne demande pas d’opposition ; les bras étant ouverts dans ce pas il faut faire un mouvement leger des deux, & aussi des poignets de bas en haut : par exemple, vos deux bras ouverts, & les mains tournées de même qu’ils sont representez dans la premiere Figure cy-devant, il faut en pliant que vous laissiez tourner vos bras en dessous, & en vous relevant & finissant votre pas, faire un petit mouvement des coudes & des poignets de bas en haut ; ce qui remet vos bras dans leur premiere situation.
Mme Balachova nous frappe au premier regard par une certaine plénitude de formes qui diffère de la silhouette stylisée et émaciée de la ballerine moderne et fait songer à ces superbes et majestueuses étoiles d’il y a trente ans, les Del Era, les Heiten.
Le ballet semble immuable : on le dirait lié à cette forme surannée.
Le rêve de reconstituer l’orchestique des anciens ou bien, pour user de la terminologie plus circonspecte de Goethe, « s’approchant de la forme ancienne », a de tout temps hanté l’imagination des musiciens et des maîtres de ballet : Gluck et Noverre jadis, Ravel et Fokine hier encore.
Ainsi le ballet est la forme suprême de la métaphysique.
Ce rond ou ce cercle tronqué par le Proscénium forme deux parties rentrantes, de manière que les loges qui se trouvent placées depuis l’avant-scène jusqu’au point central de ce cercle ne jouissent que de la moitié du spectacle ; c’est-à-dire, que les loges de la droite ne voyent que ce qui se passe à la gauche du théâtre, et que les loges de la gauche n’apperçoivent que les objets qui agissent sur la droite : Tels sont les désagrémens résultans de cette forme ronde. […] Il seroit donc sage de prendre un autre parti, et de ne pas sacrifier le tableau à la forme du cadre. […] Une précaution qui n’est pas à négliger est la forme intérieure de la salle. Les acteurs dans toutes les circonstances, ne doivent être ni trop près, ni trop éloignés du spectateur ; l’acteur doit être, pour ainsi dire, le point central du cercle que la forme des loges décrit dans sa totalité. […] Ces deux parties en diminuant la longueur lui donneroient une forme agréable et mieux proportionnée.
Esprits, et démons sous les formes agréables des Plaisirs , de Nymphes et de Nayades . […] Esprits sous la forme des Graces . […] Les deux guerriers vont poursuivre leur entreprise, lorsqu’une Nymphe sons la forme et la figure de Lucinde, jeune Danoise, tendrement aimée du chevalier, l’aborde avec l’empressement du désir ; elle lui rappelle ses sermens, elle lui exprime sa tendresse.
La décoration représente les jardins du Sérail du Sophi de Perse ; la droite de la scène offre une terrasse ornée de balustrades et ombragée par de riches étoffes ; derrière cette terrasse s’élève une partie des vastes bâtimens du Sérail, des bosquets couronnés d’arbres sont plantés vers la gauche ; du même côté et à l’extrémité du théâtre, on découvre un grand escalier ; le fond offre un massif d’arbres en forme circulaire, au milieu des quels est placé un bassin orné de jets et de nappes d’eau. […] Plusieurs Sultanes assises sous les berceaux s’occupent à différens ouvrages : la Sultane favorite, placée sur un riche sopha, forme le grouppe principal de ce tableau ; elle est entourée de plusieurs Sultanes qui lui présentent les fleurs dont elle compose un bouquet pour le Sophi ; l’assortiment et le mélange ingénieux des couleurs doivent lui peindre ses sentimens, des esclaves sont dispersés sur l’escalier dans différentes attitudes ; cette scène tranquille et contrastée de tableaux reçoit un nouveau mouvement par l’arrivée des Eunuques et des Bostangis. […] La décoration représente la Mosquée du Sophi, ornée de galeries et de tribunes : un superbe trône s’élève dans le fond de ce vaste édifice ; des candélabres chargés de girandoles et des lustres d’une forme singulière décorent ce monument.
La forme du dialogue platonicien qui est celle de L’âme et la danse, favorise cette angoissante et délectable incertitude. […] Qu’est la danse (le plus prémédité des genres, car toute une éducation lui précède et en préfigure les formes) sinon « le contraire d’un rêve, et le hasard absent » j ? […] La chorégraphie astreint le corps pantelant à la forme et accorde la pulsation fiévreuse des artères aux alternances calculées du rythme. […] Les « tours » ultimes d’Athikté, ses « bonds désespérés hors de sa forme », rejoignent, dans l’ordre lyrique, la meurtrière béatitude, la suprême volupté de la « mort d’Isolde ». […] Il est un certain nombre de formes saltatoires qui, symboliques ou expressives, se répètent et se perpétuent.
Une danse orientale nous fit admirer, malgré la discrétion des voiles, un nu d’une élégance parfaite ; ventre de la forme la plus pure, dos admirable qui se creuse aux reins et juste assez de gorge « pour remplir les deux mains d’un honnête homme » comme il se disait au xviiie siècle.
L’Amour , sous la forme d’Ascagne. […] Didon, vivement éprise d’Enée, cherche la solitude ; en vain veut elle effacer de son âme, l’image de son vainqueur ; l’Amour sous la forme et sous la figure du jeune Ascagne, triomphe de tous ses efforts ; les tendres caresses que cette Reine prodigue à cet enfant, et celles qu’elle reçoit de lui, allument dans son âme la passion la plus vive ; et à l’aide de cette méthamorphose, l’Amour établit son empire dans un cœur qui jusqu’à cet instant ne respiroit que la gloire, et ne chérissoit que la liberté. […] Enée et Jarbe, montés sur de superbes coursiers, suivent le char de Didon ; ces deux princes sont accompagnés par une suite nombreuse qui forme différens quadrilles opposés l’un à l’autre par le costume, mais dont la richesse et l’élégance éclatent également. […] A ce pas de trois succède un divertissement général ; mais il est interrompu tout-à-coup par l’orage qui se forme ; le ciel se couvre d’épais nuages ; les vents se déchaînent et ébranlent les arbres de la forêt, les éclairs percent la nue, la foudre gronde ; la grêle et la pluie obscurcissent encore la scène ; la cascade se déborde et tombe avec fracas sur les rochers.
Monseignevr, Celuy qui offrit nagueres á vostre Grandeur comme vne nouueauté ce que i’auois Il y a quatre ans commencé sur la danse, ne m’a pas causé tant de desplaiseir de se preualoir en cela de mes peines, comme de publier vne piece qui ressentoit encores les imperfections qui accompaignent ordinairement la premiere forme qu’on donne a quelque ouurage, Car quoy qu’il s’en dise l’Autheur plusieurs auquelz la verité (de mon iuste ressentiment) n’est pas incognue, n’en pourroient voir les impertinences sans faire quelque iugement à mon des aduantage.
Mais comme le mouvement du poignet se prend de deux manieres ; Sçavoir, de haut en bas & de bas en haut, ainsi lorsque vous le voulez prendre de haut en bas, il faut laisser plier le poignet en dedans faisant un rond de la main, qui de ce même mouvement se remet dans la premiere situation qu’elle étoit, comme il est démontré 3. par ces mots rond du poignet, qui en expriment la forme ; ce qui est conforme à la premiere representation des bras, 1. mais il faut prendre garde de ne point trop plier le poignet, car il paroîtroit cassé.
IV Le gandin boursier, qui forme la troisième catégorie, est connu de tout le monde. […] Il forme deux tribus.
[Voir Enchantement] Elle forme par elle-même une action complète ; mais le sujet principal auquel elle est liée, et dont elle devient une partie par l’Art du Poète, pouvait absolument subsister sans elle. […] Elle l’animait par degrés : on lisait, dans ses expressions, une suite de sentiments : on la voyait flottante tour à tour entre la crainte et l’espérance ; mais, au moment où le Sultan donne le mouchoir à la Sultane Favorite, son visage, ses regards, tout son maintien prenaient rapidement une forme nouvelle.
Il retourna tous les pots l’un après l’autre ; les âmes des noyés se hâtèrent de remonter hors de l’eau sous la forme de bulles d’air. […] Ce n’est plus, comme chez la sirène d’Homère, la seule beauté de la forme, la seule magie des accents, représentées par un symbole ; l’éclatante et douce perfidie de l’onde aux transparents murmures, mais quelque chose de plus sombre, de plus capricieux, de plus voilé ; non la naïade agile du Taygète, qui bondit nue sous le soleil, mais la fée sauvage suspendue aux vieilles roches germaniques, et se balançant sous les buissons et les halliers. […] Auprès de la statue bruit une source du sein de laquelle on voit s’élever tout à coup les formes gracieuses de la fée des eaux. […] Sous la forme de Giannina, et reposant dans sa couche, elle voit la reine des Ondines s’approcher du lit où elle est étendue, pleurer sur elle, la supplier de reprendre ses droits à la vie magique, et de répudier le fatal amour qui l’enchaîne aux conditions de la décadence humaine et de l’humaine douleur. […] Non ; du fond des grottes souterraines où l’a plongée la jalousie de sa rivale, la vraie Giannina va reparaître au jour ; l’Ondine va reprendre sa forme véritable avec son immortalité.
Pour découvrir et prêter à la jambe une bonne forme, on lâchera un genou qui se tendra aussitôt en portant le pied à la quatrième position en avant, le corps se posera ensuite dessus ; et l’autre jambe restée en arrière, on la passera à la première position, lâchant aussi le genou qui se tendra également, en portant le pied à la quatrième position en avant ; on posera légèrement les talons pour donner plus de légèreté et de propreté à la marche. […] Le cavalier, pour saluer, portera la main au chapeau, levant le bras à côté de lui selon la manière que nous avons démontrée pour porter les bras ; puis se découvrant, il descendra le chapeau de côté et jusqu’en bas, l’entrée de la forme tournée vers son côté ; il s’inclinera en pliant de l’estomac, soutenant la ceinture avancée, la tête à sa position naturelle, pour porter ses regards vers les personnes qu’il saluera, le corps étant plié : dans cette position, les épaules pencheront en avant, les bras descendront naturellement en ligne perpendiculaire, les soutenant sans roideur et dans la forme que nous avons indiquée ; puis le corps se relevant, les bras reprendront naturellement leur place. […] Lorsque l’on se présentera pour entrer, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras : s’étant fait annoncer, s’il faut attendre dans une pièce voisine de celle où est la personne à qui l’on a affaire, le cavalier se tiendra découvert, et on saluera les personnes qui pourraient s’offrir à la vue ; et lorsqu’on aura la permission d’entrer, on entrera quelques pas, on dégagera un pied selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer en face la personne que l’on voudra saluer ; le cavalier saluera comme nous l’avons démontré ; et la dame fera la révérence pareillement et en même tems, descendra doucement les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée pour leur tenue ; se relevant, on marchera posément vers la personne devant qui l’on se présente ; et restant à la distance de quelques pas, le cavalier répétera le salut, les pieds à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième ; et si l’on a quelque chose à représenter, en relevant le salut on levera en même tems le bras droit, duquel l’on tiendra ce que l’on a à présenter, et on le présentera aussitôt, observant la manière indiquée pour lever et baisser les bras ; et après l’avoir présenté, en baissant la main, on lâchera en même tems la jambe à la quatrième position en arrière, à laquelle le cavalier saluera, et la dame fera la révérence. […] Lorsque la dame fera la révérence, pour donner plus d’élégance et marquer plus de condescendance, elle descendra en même tems les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée au maintien. […] La danse, comme nous venons de le dire, n’offre rien de dangereux quand on la pratique en bonne société : là se forme la jeunesse par un maintien respectueux et décent, que lui inspire toujours la bonne compagnie.
Résumons : le ballet romantique fut essentiellement, sous une forme palpable, directe, suggestive, l’expression spontanée et inconsciente d’une métaphysique spiritualité. […] C’est une forme de mouvement inouïe, qui s’affranchit des lois de la gravitation, des habitudes mécaniques du mouvement vulgaire, des nécessités de l’aplomb. […] Par tous ces contacts une conception plus vaste, plus intense de la beauté plastique est bientôt instaurée ; devant la plénitude des formes évoquées ou entrevues la grâce étriquée, guindée et toute de convention, promulguée par l’école de Gardel, s’étiole et disparaît. […] La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde. […] « Mademoiselle Elssler », continue-t-il dans son éloge, « a des bras ronds, bien tournés, ne laissant pas percer les os du coude et n’ayant rien de la misère de formes des bras de ses compagnes… « … Quant au caractère de la tête, nous avouons qu’il ne nous paraît pas aussi gracieux qu’on le dit.
Ce spectacle m’a fait songer à ces mémorables présentations de modèles sur la piste de l’Oasis, l’an passé, où d’adorables jeunes filles faisaient le tour du plateau en adaptant l’allure et la forme du mouvement à la coupe de leurs vêtements de ville ou de soirée.
Une teinture de géométrie ne peut être encore que très avantageuse : elle répandra de la netteté dans les figures, de l’ordre dans les combinaisons, de la précision dans les formes, en abrégeant les longueurs elle prêtera de la justesse à l’exécution. Le ballet est une espèce de machine plus ou moins compliquée, dont les différents effets ne frappent et ne surprénent qu’autant qu’ils sont prompts et multipliés ; ces liaisons et ces suites de figures, ces mouvemens qui se succédent avec rapidité, ces formes qui tournent dans les sens contraires, ce mélange d’enchainemens, cet ensemble et cette harmonie qui règnent dans les temps et dans les développemens, tout ne vous peint-il pas l’image d’une machine ingénieusement construite ? […] Il contribuera à l’agrément des formes ; il répandra de la nouveauté et de l’élégance dans les figures, de la volupté dans les groupes, des graces dans les positions du corps, de la précision et de la justesse dans les attitudes.