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18. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « De la danse »

Le plié, c’est fléchir les genoux, comme le démontre la planche deuxième  ; le glissé, soit qu’il s’exécute en avant, en arrière, à droite ou à gauche, est l’action de changer le pied d’une position à l’autre sans abandonner terre, ce qui s’exécute ordinairement avec le plié ; le marché et le tendu sont de porter les pieds dans les différentes positions, la pointe du pied basse, le jarret et le cou-de-pied tendus ; le sauté, c’est s’élever par un mouvement rapide, soit sur une jambe, soit sur l’autre ou sur les deux ensemble : on verra, dans la description suivante, des différents genres de danses, l’application et l’emploi des pas ci-dessus désignés.

19. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — Début juin : Fragments du Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 juin 1667 »

Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,87 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.

20. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 23 février 1669 »

115 Enfin l’on aperçoit un Temple, D’une structure sans exemple, Qui se bâtit en un moment, Ainsi que par enchantement ; Et, là, les Quatre Parts du Monde, Dans une humilité profonde, Rendent ensemble leurs respects À ce divin Recueil d’Attraits, Cette belle et royale ALTESSE À qui mes Missives j’adresse. […] Voilà, pour les Provinciaux, Ce que nos petits Vermissaux, Par épitome, peuvent dire De ce Ballet de notre SIRE, Et que l’on a trois fois dansé, Cela s’entend, en la Présence De la belle REINE de FRANCE Et de son DAUPHIN, si charmant, Qu’on ne peut voir conjointement Que, pour le certain, il ne semble Voir Vénus et l’Amour ensemble.

21. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

La décoration commence l’illusion ; elle doit par sa vérité, par sa magnificence, et l’ensemble de sa composition, représenter le lieu de la scène et arracher le spectateur d’un local réel, pour le transporter dans un local feint. […] Il le distraira ensuite de ce spectacle par celui d’un temple auguste : toutes les parties de la belle architecture des anciens rassemblées dans cet édifice, formeront un ensemble majestueux ; et des jardins embellis par la nature, l’art et le goût, termineront d’une manière satisfaisante une représentation dans laquelle on n’aura rien négligé pour faire naitre et pour entretenir l’illusion. […] On dit plus : il n’y a point d’opéra de Quinault, dans lequel un homme de goût versé dans l’étude des différents arts nécessaires à l’ensemble de pareils spectacles, ne trouve à produire en machines et en décorations des beautés nouvelles, capables d’étonner les spectateurs et de rajeunir les anciens ouvrages. […] terme d’opéra ; ce sont trois montants de bois carrés, de quatre pouces de diamètre, et de vingt-huit pieds de long, joints ensemble en-haut et en bas par deux pièces de bois du même calibre, et de la longueur de trois pieds et demi. […] La beauté d’un ensemble dépend toujours de l’attention qu’on donne à ses moindres parties.

22. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre I. De l’utilité de la Théorie dans tous les Arts. »

Le talent dénué de la connaissance approfondie de l’Art, nous a donné Rotrou : la théorie seule, n’a pu faire de l’abbé d’Aubignac, qu’un Poète froid et stérile : les deux ensemble ont produit P.

23. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »

Toutes ces choses soutenues par les charmes de la Musique, et par les grâces de la Danse, embellies par les plus éclatantes décorations et par un nombre infini de machines surprenantes, formèrent les parties et l’ensemble de ce Ballet allégorique.

24. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « A Monseignevr : Monseignevr le marqvis de Buckingham Grand Escuier, & Grand Admiral d’Angleterre, &c. »

Cest pourquoy ie me suis resolu le donnant aux yeux & iugement de tous, de le pouruoir d’une puissante protection, par l’offre que i’en fais a vostre Grandeur, assuré que l’affection quelle a tesmoigné auoir a son subiect par la perfection quelle sen est acquise, ne la pourroit rendre que fauourable a vne ambition qui a pris pour obiect l’vtilité d’un public & laquelle ie desire passionnement (Monseignevr) estre suiuie d’une occasion ou mon affection & ma vie se portent ensemble pour marque que ie m’estime né pour mourir De Vostre Grandeur Le tres humble & tres obeissant seruiteur, F.

25. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 décembre. Danses du « Grand Mogol ». »

Elle a disposé les groupes et dirigé le mouvement d’ensemble de son corps de ballet avec simplicité et symétrie.

26. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »

Guerra accompagne les soli par d’amples mouvements d’ensemble ; et encore une fois il n’a pas tort. […] Rouard et Rambaud, qui s’incorporent admirablement à l’ensemble dansé.

27. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Nous n’avons fait que bégayer comme les enfants, sans pouvoir mettre deux phrases ensemble. […] Et cependant quelle distance encore entre ces portraits isolés et l’ensemble d’une grande histoire, telle que le Sacrifice d’Iphigénie, l’Entrevue de Coriolan avec sa Mère ; Médée qui déchire ses enfants ; ou Clytemnestre qui fait assassiner Agamemnon !

28. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Il est vray, ce n’est pas mon mestier que la danse, ny certes ma resolution de mourir en l’exerçant, mais en vn temps & en vn pays où ie me trouue engagé de mettre en pratique ce que poussé de mon inclination i’auois autre fois appris pour mon contentement particulier, & par maniere d’exercice, c’est ma gloire de m’en pouuoir aquitter sciemment, & contenter ensemble ceux qui m’imitent, & cest essay me seruira de garand que la vanité ne me donne point ces paroles, car quiconque entrera en quelque experience de son vtilité, il n’y rencontrera que des actions, ou la bien seance se remarquera tousiours, comme en son element plus necessaire. […] C’est pourquoy si i’estois creu, on obserueroit desormais ceste regle, que nul ne pourroit auoir liberté de monstrer soit en public ou en particulier sans le certificat de quelques vns qui seroient choisis à cest effect, deuant lesquels il seroit obligé de rendre des preuues de la iustesse de ses actions, ensemble de sa suffisance, ou si incapable renuoyé a l’escole, procedure qui donneroit sans doubte vne loüable enuie à plusieurs d’employer heureusement leur temps, & à d’autres de corriger les deffauts où leur aueuglement (causé de trop de licence) les a entretenus iusques icy.

29. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »

De démasquer toutes les usurpations qui faisaient du danseur tantôt l’interprète blafard du rythme musical, tantôt un élément subalterne d’un ensemble décoratif, une touche colorée dans un tableau, le décalque d’une peinture de vase ou un mannequin pour costume historique. […] Il faudrait des ballets développant des thèmes dynamiques et plastiques dont le retour de certaines formes fondamentales assurerait l’unité et la cohésion, où l’étoile, « instrument concertant », trouverait dans les évolutions d’ensemble du corps de ballet une base harmonique puissante ; des ballets où les formes de la danse classique retrouveraient, affranchies de toute contingence concrète, la plénitude de leur signification.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

Alors le talent et le génie se réunirent avec la magnificence, pour faire éclater dans un même ensemble l’illusion de la Peinture, le charme de la Poésie, les grâces de la Danse.

31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 février. Danses de Mlle Ellen Sinding et M. Iril Gadescow. »

Hébertot sont devenus une institution régulière et voilà que Femina lui emboîte le pas ; le coquet plateau drapé de blanc se prête à merveille aux manifestations individuelles de la danse ; trop peu vaste pour servir aux évolutions d’un ensemble, il est de proportions heureuses qui permettent au danseur isolé de distribuer le mouvement, de « répartir le terrain » comme aurait dit un maître-à-danser italien du xve  siècle.

32. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juillet. Les adieux des Ballets russes. »

Ces poses sur les demi-pointes sont fort belles par le jeu harmonieux des muscles et le sentiment de l’ensemble plastique.

33. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 janvier. Danses de jadis et danses d’aujourd’hui. »

André de Fouquières servit à grouper les épisodes du spectacle selon un plan d’ensemble tout à fait judicieux.

34. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIII. De la maniere dont les Demoiselles doivent marcher, & celle de se bien presenter. » pp. 38-41

Je ne douterois pas que l’on ne m’accusât d’indifference, ou bien de ne sçavoir montrer qu’aux hommes, si je ne marquois du zele & de l’attention pour l’instruction du beau Sexe, lui qui est l’ame de la danse, & qui lui donne tout le brillant qu’il a, outre que je retrancherois ce que la Nature a fait de plus gracieux ; c’est que sans la presence des Dames la danse n’est pas si animée, car ce sont elles qui font naître cette ardente & noble émulation qui paroît entre elles & nous quand nous dansons ensemble, & sur-tout avec celles qui possedent cet exercice, desquelles il y a un assez grand nombre, car rien ne me paroît plus interessant à une compagnie que de voir danser deux personnes de l’un & de l’autre sexe avec justesse, que d’applaudissement !

35. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IV. Vices du grand Ballet »

La Danse peut bien y peindre par les habits, par des pas, par des attitudes des caractères nationaux, quelques personnages de la Fable, ou de l’Histoire ; mais sa peinture ressemble alors à la peinture ordinaire qui ne peut rendre qu’un seul moment, et le Théâtre par sa nature est fait pour représenter une suite de moments, de l’ensemble desquels il résulte un tableau vivant et successif qui ressemble à la vie humaine.

36. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

Le corps de ballet-orchestre reprend le thème, le varie, puis se joint à l’étoile dans un splendide élan d’ensemble. […] Il suffit d’être du deuxième quadrille pour compromettre un ensemble.

37. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

J’ai cependant admiré dans ces divertissemens quelques pas d’hommes exécutés avec autant de justesse que d’ensemble et de précision, et dont la composition savante annonçoit que M. Gardel possède à fond la partie méchanique de son art : mais cet ensemble précieux qui fait le mérite des corps de ballets n’existe plus, lorsque les figurantes s’y associent ; les charmes qu’elles pourroient y répandre, s’évanouissent pour faire place à la confusion et au désordre.

38. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

L’étendue et la longueur des parties doivent déterminer les contours et les déploiemens, sans cette précaution, plus d’ensemble, plus d’harmonie, plus de tranquillité et plus de graces ; les parties sans cesse désunies et toujours distantes jetteront le corps dans des positions fausses et désagréables, et la danse dénuée de ses justes proportions, ressemblera à l’action de ces pantins, dont les mouvemens ouverts et disloqués n’offrent que la charge grossière des mouvemens harmonieux que les bons danseurs doivent avoir. […] Se prête-t-il au contraire à l’action des pieds, il fait autant de grimaces et de contorsions qu’il exécutera de pas différens ; l’exécution dèslors est denuée de repos, d’ensemble, d’harmonie, de précision, de fermeté, d’à-plomb et d’équilibre ; enfin elle est privée des graces et de la noblesse, qui sont les qualités sans les quelles la danse ne peut plaire. […] En effet, cet excellent danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une divinité ; le liant, le moëlleux et la douceur qui règnoient dans tous ses mouvemens, la correspondance intime qui se rencontroit dans le jeu de ses articulations, offroient un ensemble admirable ; ensemble qui résulte de la belle conformation, de l’arrangement juste, de la proportion bien combinée des parties, et qui, dépendant bien moins de l’étude et du raisonnement que de la nature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. […] Chacun chante sa partie et compte ses temps avec exactitude ; ces concerts dictés par la simple nature et exécutés par les gens les plus vils ont un ensemble que nous avons de la peine à faire saisir à nos musiciens Français, malgré le bâton de mesure et les contorsions de celui qui en est armé. […] Tous sont d’accord pour le frapper ensemble.

39. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Sans cette précaution, plus d’ensemble, plus d’harmonie, plus de tranquillité & plus de graces ; les parties sans cesse désunies & toujours distantes jetteront le corps dans des positions fausses & désagréables, & la Danse dénuée de ses justes proportions ressemblera à l’action de ces Pantins dont les mouvements ouverts & disloqués n’offrent que la charge grossiere des mouvements harmonieux que les bons Danseurs doivent avoir. […] il fait autant de grimaces & de contorsions qu’ils exécutent de pas différents : l’exécution dès-lors est dénuée de repos, d’ensemble, d’harmonie, de précision, de fermeté, d’à-plomb & d’équilibre, enfin elle est privée des graces & de la noblesse qui sont les qualités sans lesquelles la Danse ne peut plaire. […] C’est cette harmonie rare dans tous les mouvements qui a décoré le Célebre Dupré du titre glorieux de Dieu de la Danse : en effet, cet excellent Danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une Divinité ; le liant, le moëlleux & la douceur qui régnoient dans tous ses mouvements, la correspondance intime qui se rencontroit dans le jeu de ses articulations, offroient un ensemble admirable, ensemble qui résulte de la belle conformation, de l’arrangement juste, de la proportion bien combinée des parties, & qui dépendant bien moins de l’étude & du raisonnement que de la nature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. […] Chacun chante sa partie & compte ses temps avec exactitude ; ces Concerts dictés par la simple nature & exécutés par les gens les plus vils ont un ensemble que nous avons de la peine à faire saisir à nos Musiciens François, malgré le bâton de mesure & les contorsions de celui qui en est muni. […] tous sont d’accord pour le frapper ensemble.

40. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Ce n’est point en lisant un programme de ballet ou en le voyant représenter une ou deux fois que l’on peut en saisir les traits, les caractères, les formes, les délails et l’ensemble. […] En disant que le maître doit, éloigner ce qui est superflu, et ce qui dégraderoit l’ensemble et l’harmonie de ses tableaux, on voit bien que je suis loin de lui conseiller d’ajouter ou de substituer et d’avoir recours à des épisodes. […] Le maître de ballets veut-il régler un pas de vingt-quatre lutteurs, il faut qu’il renonce à toute espèce de simétrie de figures, de mouvemens, de positions, d’attitudes et de grouppes ; pour imprimer à cette action le caractère de la vérité, il doit composer séparément douze pas de deux différens ; ce travail pénible est l’ouvrage de plusieurs jours ; lorsque tous ces pas de deux sont composés et appris partiellement par les exécutans, on les réunit alors pour former un grand ensemble.

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