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47. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

La poésie et la fable présentent au maître de ballets de magnifiques sujets presque tout dessinés.

48. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Jean-Antoine Baïf, né à Venise, pendant que son père y était ambassadeur, fut le premier parmi les Français qui tenta l’accord de la poésie française avec la musique.

49. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

L’Europe admirait ses « décentes agaceries », la Paix « la poésie et la pudeur » de sa danse. […] L’Indicateur disait assez justement : « La poésie de Fanny ne monte pas jusqu’à l’invisible, pour soulever le voile mystique qui lui dérobe une beauté surnaturelle. […] La poésie coula en flots non moins abondants.

50. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur gré tous les grands tableaux que la nature a soumis à leurs pinceaux ; et tout ce que les livres saints, la poésie, la fable et l’histoire leur offrent d’agréable, de sérieux et de tragique, la peinture en jouissant du privilège sanctionné par le génie et approuvé par l’imagination, a tracé la peste de St.

51. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

A leurs yeux il était la réunion des beaux arts, de la poésie, de la musique, de la danse, de la peinture, de l’optique et des mécaniques ; en un mot, c’était le grand œuvre par excellence, comme son nom le désigne, et le triomphe de l’esprit humain. […] « Peut-on s’imaginer, s’écrie-t-il, qu’un maître appelle son valet ou qu’il lui donne une commission en chantant ; qu’un ami fasse en chantant une confidence à son ami ; qu’on délibère en chantant dans un conseil ; qu’on exprime avec des chants les ordres qu’on donne, et que mélodieusement on tue les hommes à coups d’épée et de javelot dans un combat. » Enfin, sa mauvaise humeur le conduit à définir l’opéra, un travail bizarre de poésie et de musique, où le poète et le musicien, gênés l’un par l’autre, se donnent bien de la peine à faire un mauvais ouvrage. […] Les fêtes publiques, les cérémonies religieuses offraient toujours chez les anciens le mélange de la poésie et de la musique. […] Les ballets, les intermèdes, les fêtes, les tournois, les carrousels, les comédies et les mascarades dans lesquels on unissait la musique à la poésie, ne manquèrent pas sous les règnes de Charles IX et de Henri III.

52. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Il jouissait d’une vogue extraordinaire, grâce à des pièces habilement bâties, mais dénuées de vérité, de poésie et de style. […] Si la musique et la poésie restaient lettre close pour ce directeur d’Opéra, il était, par contre, dans son élément, lorsqu’il s’agissait de réaliser avec magnificence sur la scène les conceptions du librettiste et du compositeur.

53. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

et toutes les mains ont battu de plaisir dans les loges, et les bouquets ont volé dans l’air, et l’enthousiasme de l’âge d’or s’est retrouvé. » L’analyse du talent de Marie Taglioni, qui est appelée « la poésie de la danse », amenait la comparaison avec d’autres danseuses et forcément avec Fanny Elssler. […] Sous le nom de la gitana, c’est la cachucha qu’elle a dansée, mais une cachucha « dépouillée de ce qu’elle a de brutal, de provocateur, de terre-à-terre, et transportée dans les régions de la danse et de la poésie. » Voici maintenant le grand grief : on en veut à Fanny d’avoir rempli le monde du bruit de ses succès américains ; on lui reproche d’avoir dansé pour des barbares et de s’être attardée au milieu de démonstrations puériles comme l’avait été la fameuse réception à bord du North Carolina, au lieu de persévérer dans l’effort vers la véritable beauté artistique : « Aussi, Mlle Elssler, que diable alliez-vous faire dans cette galère, dont les journaux américains ne se lassaient pas de parler, et en si beau style ? […] Elle y eut pour admirateur le romancier Karl von Holtei, qui vanta ses dons de comédienne dans une poésie intitulée Fanny Elssler als Schauspielerin.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

L’Allégorie, Monsieur, est employée quelquefois dans la peinture et dans la poésie, le ballet étant une peinture vivante et une poésie muette, peut s’en servir à son tour.

55. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Salomé dansait, mais une Salomé en jupe courte, une Salomé ayant sur les épaules sa jaquette, une Salomé en costume tailleur, et dont les mains, les mains mobiles, expressives, tendres ou menaçantes, les mains toutes blanches, les mains pareilles à des bouts d’ailes, sortaient des vêtements, donnaient à elles seules toute la poésie de la danse, danse de séduction ou danse de terreur, danse infernale ou délicieuse.

56. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Sous sa lumière intense, les lignes fines et délicates s’atténuent et s’effacent jusqu’à l’insignifiance tandis, que les traits grossiers, accentués, mal équarris s’estompent et s’adoucissent jusqu’à la poésie… La rampe est fée.

57. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

C’est sous de tels maîtres que la danse française peut acquérir cette expression enchanteresse qui lui donne, sans parler, autant de charmes qu’en étalent la bonne poésie et l’excellente musique.

58. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Bon s’ils n’avoient en vue que l’état actuel de la poésie, et la décadence de l’art dramatique ; mais les autres arts soutiennent leur ancien éclat.

59. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

On ne m’a pas appris à faire de l’amour un idéal et une poésie.

60. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

Voilà mon sentiment, & si l’on suivoit exactement la route que je viens de tracer, on briseroit les masques, on fouleroit aux pieds l’idole pour se vouer à la nature, & la Danse produiroit des effets si frappants, que l’on seroit forcé de la placer au niveau de la Peinture & de la Poésie. […] Orphée & Linus, suivant Quintilien, en parloient dans leurs Poésies : mais à quoi servoient-ils dans ce temps-là au Théatre ?

61. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Si l’on doit juger cependant du mérite d’un genre par sa difficulté, et par les succès peu fréquents des plus beaux génies qui l’ont tenté, il en est peu dans la poésie qui doive avoir la préférence sur le lyrique.

62. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Un style facile, doux et large, une grâce colorée et vague, une imagination imprégnée de la poésie traditionnelle, assurèrent à cette œuvre limpide et charmante une popularité toute germanique, qui ne dépassa point les limites du monde septentrional.

63. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

quelle poésie d’attitude et surtout quelle douce mélancolie, quel chaste abandon ! 

64. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

La musique et la poésie lyrique sortirent de leur engourdissement, le goût soutint leurs efforts, et l’imagination assura leur succès.

65. (1936) Philosophie de la danse

J’ai voulu vous montrer comment cet art, loin d’être un futile divertissement, loin d’être une spécialité qui se borne à la production de quelques spectacles à l’amusement des yeux qui le considèrent ou des corps qui s’y livrent, est tout simplement une poésie générale de l’action des êtres vivants : elle isole et développe les caractères essentiels de cette action, la détache, la déploie, et fait du corps qu’elle possède un objet dont les transformations, la succession des aspects, la recherche des limites des puissances instantanées de l’être, font nécessairement songer à la fonction que le poète donne à son esprit, aux difficultés qu’il lui propose, aux métamorphoses qu’il en obtient, aux écarts qu’il en sollicite et qui l’éloignent, parfois excessivement, du sol, de la raison, de la notion moyenne et de la logique du sens commun.

66. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Elle y chanta aussi, et Malibran, cette poésie vivante, cette intelligence si prompte et si fine, lui conseilla d’abandonner la danse et de se livrer exclusivement aux études musicales.

67. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Après avoir prouvé qu’un ballet pantomime n’est ni ne peut être un drame, j’ose croire que, s’il peut être comparé à quelque genre de poésie, ce n’est qu’au poëme ; mais il a une analogie bien plus parfaite avec la peinture : celle-ci est une pantomine fixe et tranquille ; celui-là est une pantomime vivante ; l’une parle, inspire et touche par une imitation parfaite de la nature, l’autre séduit et intéresse par l’expression vraie de la nature elle-même.

68. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Ce que le public applaudit frénétiquement ce jour-là, ce ne fut plus seulement le talent personnel de Marie Taglioni, ce furent les principes qu’elle représentait ; ce fut son art qu’elle pouvait déployer pleinement ; ce fut la poésie romantique qu’elle établissait définitivement dans le ballet.

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