Quand on se présente pour entrer dans un appartement, si l’on est avec quelqu’un à qui on doit des égards, on lui cède le pas ; s’il veut que l’on entre le premier, on le fait par condescendance : étant entré dans la première pièce, on se range de côté à son passage, et on s’incline devant lui : s’il persiste à ce que l’on continue d’entrer le premier, on le fait aussitôt ; et arrivés au lieu destiné, on se place de côté pour saluer à son passage, le cavalier saluant à la première position, et la dame faisant la révérence à la quatrième. […] Lorsque l’on se présentera pour entrer, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras : s’étant fait annoncer, s’il faut attendre dans une pièce voisine de celle où est la personne à qui l’on a affaire, le cavalier se tiendra découvert, et on saluera les personnes qui pourraient s’offrir à la vue ; et lorsqu’on aura la permission d’entrer, on entrera quelques pas, on dégagera un pied selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer en face la personne que l’on voudra saluer ; le cavalier saluera comme nous l’avons démontré ; et la dame fera la révérence pareillement et en même tems, descendra doucement les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée pour leur tenue ; se relevant, on marchera posément vers la personne devant qui l’on se présente ; et restant à la distance de quelques pas, le cavalier répétera le salut, les pieds à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième ; et si l’on a quelque chose à représenter, en relevant le salut on levera en même tems le bras droit, duquel l’on tiendra ce que l’on a à présenter, et on le présentera aussitôt, observant la manière indiquée pour lever et baisser les bras ; et après l’avoir présenté, en baissant la main, on lâchera en même tems la jambe à la quatrième position en arrière, à laquelle le cavalier saluera, et la dame fera la révérence.
On commença par faire une décharge des boîtes et des canons ; ensuite on tira les fusées volantes, et différentes pièces d’artifice qui parurent d’une forme très nouvelle. […] La pièce immense des Suisses était le premier local où les yeux devaient être amusés pendant plusieurs heures par mille objets différents. Sur les bords de la pièce des Suisses, en face de l’orangerie, on avait placé une ville édifiée avec art, et fortifiée suivant les règles antiques. […] En perspective de la pièce des Suisses et de toute l’étendue de l’orangerie, on avait élevé une grande galerie terminée par deux beaux salons de chaque côté, et suivie dans ses derrières de toutes les pièces nécessaires pour le service. […] Cette pièce, dont je n’ai pu trouver ni le sujet ni le titre, fut ornée de cinq intermèdes de danse, qui furent exécutés par les meilleurs danseurs de l’Opéra.
VI Ravel seul, dans une pièce de Lambert Thiboust, a dit du mal des blondes.
Bien longtemps avant mes débuts chorégraphiques, j’étais une petite ingénue et je jouais le rôle travesti de Jack Sheppard dans la pièce de ce nom, à côté de l’illustre comédien américain, Nat.
Le second, commencé en 1797 par Schikaneder, était exploité en 1815 par le comte Palffy, qui faisait représenter sur une scène vaste des pièces à grand spectacle, des opéras, des ballets et des pantomimes. […] « C’est un fait connu, dit-il, qu’Haydn, cet aïeul de la valse viennoise, fut le parrain de la petite Fanny et qu’il glissa une pièce d’or dans ses langes. » Le trait serait joli ; on voudrait qu’il fût vrai. […] « Plusieurs enquêtes dirigées par le Parlement, disait la Revue Britannique, n’ont donné aucun résultat, si ce n’est de prouver que tous les directeurs faisaient banqueroute… Il a été prouvé que les pièces de Sheridan n’attiraient plus personne, que celles de Shakespeare se jouaient devant les banquettes et qu’il fallait, pour attirer la foule, des danseuses françaises, des chevaux et des éléphants… L’art théâtral ne s’adresse plus à l’âme ni à la pensée.
Mlle Fanny Elssler a demandé à mettre le feu à la première pièce. […] Les tuyaux d’un calorifère à basse pression chauffaient la pièce en hiver. […] Une Allemande disposait de deux pièces, dont l’une lui servait de chambre, l’autre d’atelier. […] Les pièces qu’y occupait Fanny étaient des réduits sans air où, par les chaudes nuits de l’été de 1840, elle faillit tomber malade.
La pantomime ou l’art du geste, étoit associée chez eux à la déclamation des pièces de théâtre.
Il est vrai qu’on lui rendait parfois la monnaie de sa pièce.
Les couronnes s’accumulent, partout les mêmes ; les bouquets pleuvent, pluie aussi peu variée que celle qui tombe du ciel ; les pièces de vers pullulent, rarement originales, et les journalistes, très en peine de renouveler le fonds des formules laudatives, se traînent partout dans l’ornière de la phraséologie professionnelle. […] Dans une autre pièce, l’ironie de Rückert se fait amère. […] « C’est comme un conte de fées, dit-il ; on s’endort sur la paille et l’on se réveille dans un palais151. » Fanny intervint plusieurs fois dans l’étude de pièces nouvelles. […] En 1880, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de sa naissance, Adolphe Wilbrandt la félicitait, dans une pièce de vers, de son impérissable jeunesse.
La veille du jour ou le pactole, c’est-à-dire le sac de grosse toile grise monte au domicile de la Lorette, elle est réduite à exploiter ce qu’elle nomme sa pièce de crédit. C’est une pièce de monnaie presque toujours de cinq francs ; quand elle est de vingt francs elle prend alors le nom de grande pièce de crédit La propriétaire de la pièce en question ne la change jamais, c’est un talisman à l’instar de ceux que M. […] On dit à la crémière, à l’épicière : Je ne vous paye pas aujourd’hui, je ne veux pas changer ; et en disant cela on montre la pièce, afin de prouver que si on voulait on changerait.
Cette pièce fut représentée pour la première fois le 14 Mars 1639.
Et prompte à coudre la pièce au trou comme on dit ! […] Ceux-ci s’apitoyaient et mettaient volontiers la main à la poche : soit, une pièce blanche, par ci ; soit, un jaunet, par là !
Car quelles personnes, en quelque grand nombre qu’elles fussent, pourroient me persuader que la nuit est jour, ou me faire recevoir des pièces de cuivre pour des pièces d’or, ou me faire prendre un poison dont la malignité me seroit connue, pour une mauvais chrétiens qui ne veulent pas y conformer leur vie ?
— car l’Oriente n’est pas encore terminé, — ou bien encore la salle que Philippe IV avait fait élever au milieu de la grande pièce d’eau du Buen Retiro ? […] Coraly, l’un des auteurs de la pièce, en a disposé la partie chorégraphique avec une élégance pleine d’originalité.
Et j’étais frappé de la netteté de toute cette mise en marche d’une pièce compliquée, aux mouvements et changements divers.
Rien ne seroit si ridicule qu’un opéra sans paroles : jugez-en je vous prie, par la scène d’Antonin Caracalla dans la petite pièce de la Nouveauté ; sans le dialogue qui la précède, comprendroit-on quelque chose à l’action des chanteurs ? […] La situation où elles nous jettent nous suivroit long tems, si les images gaies de nos petites pièces ne calmoient notre sensibilité et n’essuyoient nos larmes.
Sophocle et Euripide, après eux, n’introduisirent rien de nouveau ; ils perfectionnèrent seulement la tragédie, et ne changèrent aux masques d’Eschyle que la forme dont ils avoient besoins, pour les différents caractères de leurs pièces. […] Je consulte encore Aristophane et Ménandre, mais ils ne m’instruisent de rien ; je vois que ce premier donne Socrate en spectacle dans sa pièce des Nuées, et qu’il fait sculpter un masque qui, en excitant la risée de la populace, n’offroit sans doute que la charge des traits de ce grand philosophe.
La pièce réussit au delà de toute expression. […] *** Il s’agissait de leur trouver une pièce de début.
Après avoir représenté les plus grands caractères, il reparoit un quart d’heure après dans la petite pièce ; et en jouant le valet imbécille d’un chimiste, il tarit les larmes qui couloient encore ; il entraîne les spectateurs à la joye, et les éclats de rire succèdent bientôt à la plus sombre tristesse.
&c… Chant I, vers 175 C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent : Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ; Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties 180 N’y forment qu’un seul tout de diverses parties ; &c. […] C’est peu qu’en un ballet où les fautes fourmillent Des Pas un peu brillans de loin en loin pétillent : Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ; Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que, d’un art enchanteur, les pièces assorties N’y forment qu’un seul tout, de diverses parties. […] Je fus long-temps attaché aux ballets de la Cour ; j’y composais des fêtes et des petites pièces : elle m’en a récompensé par des bienfaits et pensions. […] Je l’ai refaite avec Gardel l’aîné pour le divertissement d’une pièce que j’avais composée pour la Cour en 1785.
» Si les danses étoient un divertissement indifférent et permis, saint Augustin les joindroit-il aux blasphèmes et aux impudicités, en parlant des moyens que le diable, sous la forme du serpent, prend pour séduire les chrétiens ; et diroit-il qu’elles mettent les ames en pièces, comme ces deux autres espèces de crimes, contre lesquels tout le monde prononce condamnation ?
On se souvenait bien d’avoir vu, il y a quelques années, à la Renaissance, une charmante enfant qui jouait un rôle dans une pièce intitulée Zingaro ; mais l’on ne savait pas si c’était une danseuse ou une chanteuse, car elle était l’une et l’autre.