Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
Loret, lettre du 26 août 1662 Mardi, le vingt-et-deux tout juste, Du mois nommé du nom d’Auguste, Dans ce Collège tant vanté Que tu vois écrit à côté, Les Ecoliers des Jésuites, Dont les Personnes sont instruites Aux Sciences, soir et matin, Représentèrent en Latin, Sur un Théâtre magnifique, D’Egeric, l’Histoire tragique, Dont les Vers, à ce que m’on dit Des Gens d’esprit et de crédit, (Et me l’ont dit en conscience) Sont pleins d’art et d’intelligence ; Le Père Du-Bois, ce dit-on, Sage et sensé comme un Caton (Je n’ose dire davantage) Est l’Auteur du susdit Ouvrage, Tiré de Grégoire de Tours, Et rempli de fort beaux Discours.
Robinet, lettre du 8 février 1670 Comme voici le Carnaval, Un Divertissement Royal À présent, notre Cour occupe, Dont, sans que rien me préoccupe, Je puis dire, après l’Imprimé Demi-prosé, demi-rimé, Qu'en a dressé ce Chantre illustre Bensérade, Homme du Balustre, Qu'il passe tout ce qu’on a vu, De plus grand, de mieux entendu, De plus galant, plus magnifique, De plus mignon, plus héroïque, Pour divertir, en ce temps-ci, Où l’on met à part, tout souci, La Cour du plus grand Roi du Monde.
On réservait son Apothéose et celle d’Isis pour le Temple ; et ce spectacle aussi imposant que magnifique était terminé par des Danses vives et gaies qui faisaient passer la joie et l’amour dans le cœur d’un peuple innombrable qui en avait été le spectateur. […] On l’embaumait ensuite, et on lui faisait des obsèques magnifiques.
Un Bal est sitôt ordonné, si facilement arrangé : il faut si peu de combinaisons dans l’Esprit, pour le rendre magnifique : il naît tant d’hommes communs, et on en voit si peu qui soient capables d’inventer des choses nouvelles, qu’il était dans la nature, que les Bals de cérémonie une fois trouvés fussent les Fêtes de tous les temps. […] [Voir Fête (Beaux-Arts)] Les Ducs de Savoie et de Lorraine, plusieurs autres Princes étrangers étaient accourus à la Cour de France, qui était aussi magnifique que nombreuse. […] Ceux de Louis XIV furent magnifiques. […] Je comptai que cette magnifique Assemblée pouvait être composée de sept à huit cents personnes, dont les différentes parures formaient un spectacle digne d’admiration.
D’ailleurs, la Décoration Était, certes, fort magnifique ; Bonne pareillement se trouva la Musique, Et tout, bref, y donnait de l’admiration.
Dans un magnifique Salon entouré d’une Galerie où étaient distribués plusieurs joueurs de divers instruments, on avait dressé une Table tout à fait vide. […] Un spectacle magnifique succéda à cette Entrée Pittoresque.
Une vieillesse trés-imfirme m’a seule empêché d’être témoin de ces magnifiques fêtes, que vous embellissez si singulièrement.
Ce Sujet, bien imaginé, D’un Ballet fut accompagné, Duquel l’invention galante Fut, tout à fait, divertissante, Et cadrant à l’Hymen du Roi ; Bref, je vous puis jurer ma foi Que cette Action dramatique, Et le Théâtre magnifique, Des plus beaux et plus éclatants, Plurent fort aux sieurs Assistants, Surtout au Nonce du Saint Père, Qui prit plaisir à ce mystère, De sa présence l’honora, Et, même, dit-on, l’admira.
Le susdit Ballet harmonique, Allégorique, magnifique, A, durant des soirs, ou des nuits, Été dansé cinq fois depuis, Où Verbec, fille assez jeunette, Et, mêmement, assez brunette, A toujours enchanté les yeux Des spectateurs jeunes et vieux ; Et, sans parler par complaisance, On la tient la fille de France Qui fait ses pas du plus bel air, Et qui sait mieux cabrioler ; Je dis cela volontiers d’elle, Car quand je vois que l’on excelle En quelque art, ou profession, J’en parle avec affection, Et ce fut toujours ma coutume D’en donner quelque trait de plume.
Tels en sont les rares Apprêts, Qui ne se font pas sans beaux frais, Que jamais Rome, ni la Grèce, En ses plus grands jours d’allégresse, N’a rien produit qui fut pareil À ce magnifique Appareil.
Maintes et maintes Mascarades, Les unes avec Sérénades, Ainsi qu’en leur Centre Royal, Vinrent fondre dans ce grand Bal, Et mon HÉROÏNE et PRINCESSE, Nonobstant sa chère Grossesse, Y fut dans l’Habit et l’éclat De la feu Reine de Saba, Ayant une Robe à l’antique Très superbe et très magnifique, Et couverte encor des Trésors Dont brillent les Indiens Bords.
Vous pourrez passer en revue les directions, les administrations et tous les grands talens qui ont contribué au succès du théâtre le plus pompeux et le plus magnifique de l’univers, celui enfin qui honore le plus le génie de la nation, et qui n’attend que les funérailles de la mode et la résurrection du bon goût, pour se porter au dernier point de perfection.
Outre qu’il est autant et plus Magnifique qu’un Lucullus, Quand il faut faire avec dépense Un Convive de conséquence, Étant Parent du Fiancé (En quel degré, je ne le sais), Il voulut que de ce Régale, La Chère parut sans égale.
Par contre certains déhanchements, certains portements du corps ont déjà l’allure magnifique des grandes Espagnoles.
Au sortir de ce Lieu charmant, Qui semble d’une enchantement, On passa dans l’Orangerie, Ou la même Galanterie Avait fait, de Feuillages vers, Mieux qu’on ne peut le dire en Vers, Ni par le plus grand préambule, Théâtre, Salle et Vestibule ; Où la Comédie et le Bal, Et même un Cadeau tout royal, Avec des Concerts magnifiques Qu’on prit pour Concerts Angéliques, Extasièrent les cinq Sens De ces illustres Assistants.
Au bout de la plus longue allée, De feuillages épais voilée, Près du parterre aimable et beau, Devant la porte du Château, Il fit élever un Théâtre, Suivi de maint Amphithéâtre, Embelli de cent agréments, Paré de divers ornements, D’Architecture, de portiques, De perspectives magnifiques : Des espaliers avec des fleurs De toutes sortes de couleurs, Dans des vases de porcelaine, Pour mieux faire éclater la Scène.
Robinet, lettre du 12 octobre 1669 […] Or, du mois courant le sixième, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un Régale125 nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De Comédie et de Musique, Avec Entractes de Ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de Copiste, Mais, vraiment, du Seigneur BAPTISTE Et du Sieur MOLIÈRE, Intendants, Malgré tous autres Prétendants, Des Spectacles de notre SIRE, Et, disant cela, c’est tout dire.
La gloire qu’ils y acquirent rejaillit cependant sur elle ; et il est flatteur encore pour nous aujourd’hui, que les Fêtes les plus magnifiques et les plus galantes qu’on ait jamais données à la Cour d’Angleterre, aient été l’ouvrage des Français. […] Atlas fit ensuite sortir dans le même ordre les autres parties de la Terre, ce qui forma une division simple et naturelle du Ballet, dont chacun des Actes fut terminé par les hommages que toutes ces Nations rendirent à la jeune Princesse d’Angleterre, et par des présents magnifiques qu’elles lui firent.
Il a été extrêmement à la mode pendant près de deux cents ans, on a surtout donné des Bals masqués magnifiques durant le règne de Louis XIV, mais les bals publics, dont je parlerai bientôt, firent tomber tous les autres pendant la Régence, et la mode des premiers n’est pas encore revenue.
Un spectacle magnifique succéda à cette entrée pittoresque. […] Il était magnifique, et il avait auprès de lui le comte Philippe d’Aglié. […] On y représenta le magnifique Ballet de Cassandre. […] J’ai vu, j’ai admiré cent fois tous ces magnifiques préparatifs. […] Sa Majesté descendit pour voir de plus près l’effet de cette magnifique illumination.
Nous étions privés du plus pompeux et du plus magnifique spectacle de l’Europe, (l’Opéra Français), et nous en devons la jouissance au goût, et au génie du Cardinal Mazarin. […] Marazin fit construire au Château des Tuilleries le magnifique théatre des machines, le plus vaste et le plus beau de l’Europe ; tous les arts s’empressèrent de l’embellir et d’y déployer leurs richesses ; la peinture, la sculpture, l’architecture et la dorure donnèrent à cette salle la forme, 1’élegance, la richesse et le goût. […] Je ne puis m’empêcher de rendre hommage au goût et à l’imagination du Marquis de Sourdéac Né riche, la méchanique fut le jeu de son enfance ; il appliqua une partie de cet art aux machines propres aux théâtres ; genre inconnu alors et qui tient du merveilleux ; genre, qui convient à l’opéra, puisque ce magnifique spectacle est celui des arts, et qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois. […] M. de Sourdéac possesseur de la terre et du Château de Neubourg situés en Normandie, y donna un spectacle étonnant par sa nouveauté, et magnifique par ses détails et son ensemble. […] Ce fut dans ce spectacle magnifique que l’on vit paraître pour la première fois le beau sèxe dans les ballets.