Pour commencer par l’Histoire-Sainte, quelle joie pleine de vénération n’aurions-nous pas, si la Peinture avoit pû nous conserver jusqu’à présent le Temple que Salomon avoit bâti dans sa magnificence ? […] On infere aussi que cet accouchement fut heureux, par la constellation de Castor que le Peintre a mis au haut du tableau, & qui est le simbole des événemens favorables ; à côté du tableau est la fécondité, qui tournée vers la Reine, lui montre dans une corne d’abondance cinq petits enfans, pour donner à entendre que ceux qui naîtront de cette Princesse iront jusqu’à ce nombre : dans la figure de la Reine on juge facilement par la rougeur de ses yeux, qu’elle vient de soufrir dans son accouchement ; & par ces mêmes yeux amoureusement tournez du côté de ce nouveau Prince, joint aux traits du visage que le Peintre a divinement ménagez, il n’y a personne qui ne remarque une double passion, je veux dire un reste de douleur avec un commencement de joie, & qui n’en tire cette consequence, que l’amour maternel & la joie d’avoir mis un Daufin au monde, ont fait oublier à cette Princesse les douleurs de l’enfantement.
Et vous vous répandez en des excès de joie et de dissolution !
Celui-ci se voit forcé de promettre solemnellement d’immoler avec le fer dont on va l’armer, la première femme qu’un destin trop cruel portera dans cette isle ; à peine commence-t-il à proférer l’affreux serment dont il frémit lui-même, quoiqu’il fasse le vœu dans le fond de son cœur de desobéir au nouveau Dieu dont il embrasse le culte, que la cérémonie est interrompue par des cris perçans poussés à l’aspect d’une chaloupe que bat une horrible tempête, et par une danse vive qui annonce la joie barbare que fait naître l’espoir de saisir quelques victimes. […] Inès, par un regard, assure le pardon de Fernand, qui lui baise la main avec transport ; et ils se retirent tous trois pénétrés de la joie la plus vive.
Ils inspiraient par leurs gestes, par leurs regards, la joie ou la crainte, la pitié ou la fureur.
Même dans ses excursions loin des villes, les gens se pressaient sur son passage et la saluaient avec joie. […] Alors l’inconnue, folle de joie, reprit l’enfant, le cacha dans un fichu et prononça ces paroles avec une emphase et un lyrisme qui contrastaient avec sa mise simple, plutôt pauvre : « Personne ne doit plus te toucher maintenant, puisque tu as été touché par cet ange qui est certainement né sous une heureuse constellation. […] Pour cette population, l’apparition de Fanny Elssler marquait une halte dans une existence de labeur ; c’était, pour un instant, l’évasion de la galère quotidienne ; c’était la joie de vivre.
Jadis, il avait pu admirer la nature ; voir de jolies filles dans des paysages ensoleillés ; considérer dans ses yeux en joie le sourire d’autres yeux, de tendres yeux aimés : il avait vu.
Le vieil Horace sort de l’accablement ou il étoit plongé, pour se livrer à l’excès de la joie ; il vole dans les bras de son fils ; il ne peut s’en détacher ; cependant Horace se rappelle que son triomphe est désespérant, puisqu’il le prive de deux frères qu’il cherissoit ; il les apperçoit couverts de sang, et étendus sur la poussière ; il s’arrache des bras de son père ; il se précipite sur les corps de ses frères ; il mêle les larmes de l’amitié au sang qui coule encore de leurs blessures.
Que l’on suppose tout ce que peut offrir de riant cette fête, jeux de toutes les espèces, escrime, prix distribués, joûtes, danses nobles des jeunes époux, danse comique et pantomime, ballet général, répos employé à faire renaître la joie par les tours et les niches, que l’on fait sans cesse au vieux domestique et à la Duègne ; gravité du maître d’école et de sa femme ; musique caractérisée ; danse bien adaptée à cette musique et au caractère national ; tableau sans cesse mouvant et sans cesse agréable, varié par des contrastes naturels ; intérêt préparé par l’amitié affectueuse du grand-père et de la grand’mère pour leurs enfans ; marque d’amour et de tendresse pour leur petit-fils qui étale dans cette fête les graces naîves et touchantes de son âge : Telle est l’esquisse légère de ce tableau riant et champêtre, que tous les maîtres de ballets finiroient ici par une grande-contre-danse. […] Qu’ils dirigent leur course vers la Hongrie, ils y pourront étudier les danses et le costume de ce peuple ; ils y rencontreront une foule de mouvemens, d’attitudes et de posilions dessinées par une joie pure et franche.
Il dit entre autres que les Juifs célébrerent une fête de réjouissance publique, qui consistoit en festins & en danses, pour remercier Dieu & marquer leur joie de la levée du siége de Béthulie, que Holopherne Général de l’armée des Assiriens tenoit assiégée, à qui Judith par une inspiration divine alla couper la tête dans son lit : après cette action mémorable, les Magistrats de la Ville menerent Judith en pompe au bal où la fête étoit préparée ; elle y dansa la premiere comme la Reine du bal.
Navrée, à bout de courage, je fis mes débuts au Madison Square Theater et, à ma stupéfaction, à ma joie immense, je vis que, dès le lendemain, le théâtre refusait du monde.
— Que pouvons-nous faire pour votre plaisir, en échange de la grande joie que votre danse vient de nous procurer ?
Voilà, ce me semble, à quoi doit tendre l’exercice dont je parle ; et j’ai vu avec joie des maîtres à danser de la première réputation, se renfermer dans ces bornes pour satisfaire aux désirs des mères chrétiennes, qui joignent à une grande naissance une piété encore plus grande.
L’homme grossier et rustique ne peut fournir au peintre qu’un seul instant ; celui qui suit sa vengeance est toujours celui d’une joie basse et triviale.
L’homme grossier & rustique ne peut fournir au Peintre qu’un seul instant ; celui qui suit sa vengeance, est toujours celui d’une joie basse & triviale.
Grégoire de Nazianse, en parlant de la danse de David quand on porta l’Arche d’Alliance, qu’elle étoit un mistere qui nous exprimoit la joie & l’agilité avec laquelle nous devons aller, quand il s’agit de la gloire de Dieu.
185 La liberté française en ses vers se déploie : Cet enfant du plaisir veut naître dans la joie. […] L’agilité française en cet art se déploie : Cet enfant du plaisir doit exprimer la joie. […] &c… Chanter Flore, les champs, Pomone, les vergers ; Au combat de la flûte animer deux bergers ; &c… Elle peint des amans la joie et la tristesse ; Flatte, menace, irrite, appaise une maîtresse. […] La Danse Pastorale5 amuse, flatte, éveille, Quand, choisissant des airs qui plaisent à l’oreille, Dans les jardins de Flore, au milieu des vergers, Elle peint les combats, et les jeux des bergers, Retrace des amans la joie et la tristesse, Flatte, menace, irrite, appaise une maîtresse.
Partout, dans les premiers plaisirs des hommes réunis, dans leurs premières fêtes, dans leurs premières solennités agrestes, militaires ou religieuses destinées à implorer la divinité ou bien à lui rendre grâce, à célébrer une joie ou un triomphe, à se consoler d’un malheur ou d’une défaite, à perpétuer un souvenir funeste ou favorable, glorieux ou accablant ; partout, dans les sociétés primitives, le drame préside aux principaux actes de l’association. […] Les concerts spirituels et les bals dont l’Académie royale de Musique avait été dotée, formaient, à ses côtés, deux filles toutes brillantes, l’une, par les mélodieux accords de sa piété et de son harmonie, que Gossec avait tant de fois enrichis ; l’autre, par le luxe de sa salle, la folie de ses intrigues et les joies bruyantes de ses orgies tout étincelantes de paillettes et de vifs propos. […] La foule s’y est précipitée, non pas grave, noire, habillée sévèrement comme autrefois, mais avec des allures de joie et de plaisir, sans retenue et sans étiquette.
Le dernier divertissement, qui pour l’ordinaire termine l’opéra, paraît ne pas devoir être assujetti à cette règle aussi scrupuleusement que tous les autres ; ce n’est qu’une fête, un mariage, un couronnement, etc. qui ne doit avoir que la joie publique pour objet.
Elles disparaissent enfin, ces créatures qui furent des créatrices d’illusions charmantes, printemps d’amour, joies de vivre, fleurs de tourbillon, divinités d’action gracieuse ; elles s’en vont, elles aussi, quérir un grand peut-être, prendre leur part des danses infernales ou célestes.
Et comme on voudroit dispenser la jeunesse de ces règles si sévères, les ministres protestans s’y appliquent particulièrement à montrer que, bien loin que la danse soit plus permise dans la jeunesse, elle y est au contraire plus dangereuse… « qu’étant plus portée à la joie, à la gaîté, le remède est, non pas d’accorder à la jeunesse tout ce à quoi ce plaisir, c’est-à-dire la folie et la vanité la poussent, mais de lui retrancher plutôt ce qui seroit nuisible, et plus pour augmenter les maladies de l’âge, que pour les corriger ; selon que les médecins ont accoutumé envers les corps mal sains, et inclinans à des maladies, d’user de régimes plus sévères.
… La matière frappée et battue, et heurtée, en cadence, la terre bien frappée… les paumes des mains, les talons, bien frappant et battant le temps, forgeant joie et folie ; et toutes choses en délire bien rythmé régnent. » Le furieux piétinement des temps de pointe ne dure que quelques instants, entraînement pour la « suprême tentative ».
J’étais ivre de joie et je suppliai M.