Elle signifie que la méchanceté d’un homme qui nous afflige est moins à craindre que les manières douces et agréables d’une femme, même vertueuse et bienfaisante. […] Enfin, l’écrivain sacré défend les manières trop familières et trop libres d’agir avec des personnes d’un sexe différent. […] C’est encore pour nous avertir de fuir les manières trop libres d’agir avec des personnes d’un autre-sexe, qu’il est dit dans le livre de l’ecclésiastique : (c. 9, vv. 12 et 13.) […] Les plus grandes précautions sont particulièrement nécessaires à la conservation de la chasteté ; la modestie la plus exacte dans les regards, les paroles et les manières, en est le plus fort rempart. […] Ne pourroit-on pas même dire que Dieu est comme foulé aux pieds des personnes qui dansent ; parce qu’elles mettent, en quelque sorte, sous leurs pieds sa loi, en la violant en beaucoup de manières, et donnant à d’autres occasion de la violer ?
De la maniere de faire les bras avec les pas de Sissonne. […] J’ai dit qu’il se fait d’une autre façon en place, & voici comment ; c’est au premier saut de tomber sur les deux pieds ; au second, vous relever sur le pied de derriere, ce qui ne change point pour cela cette maniere de bras, en ce que le pied droit se trouve devant : ainsi l’opposition y est conforme.
C’est pourquoi je vais donner la maniere de les faire selon toute la propreté qu’ils doivent estre faits ; ainsi lorsque vous prenez votre demi-coupé, soit en avant, vous le pliez très-doucement, & vous vous élevez de même sur le pied qui a passé devant, les jambes bien étenduës : le corps se portant sur le pied de devant attire celle de derriere qui s’étend également, mais dans le même moment le talon du pied de devant se pose, & son genou se plie & la jambe qui est en l’air s’ouvre un peu à côté, & le genou, qui est plié en s’étendant rejette cette jambe en devant, en vous laissant tomber dessus en ne sautant qu’à demi, ce qu’on appelle demi-jetté, ce qui termine ce pas. […] Comme ce pas est des plus agréables, & qu’il y a une maniere de conduire les bras avec grace en faisant ce pas, c’est ce qui se trouvera dans ma seconde partie Chapitre X.
Il fallait la plus grande adresse, et beaucoup de force pour rendre d’une manière agréable et précise, les expressions vives, fortes, et légères, dont elle était composée. Tous les hommes ont un penchant naturel à l’imitation, de là le progrès rapide des usages, le succès étonnant des modes, l’établissement ferme des préjugés ; mais comme ce penchant tient d’une manière intime à la vanité, et qu’elle n’est jamais frappée que de ce qui lui en impose, c’est toujours vers des objets plus élevés que soi qu’il nous pousse et nous entraîne.
Il m’a semblé tenir du pas tombé dans sa maniere ; car il faut estre élevé sur les deux pointes des pieds pour le commencer. […] Troisieme Figure des saillies Ce pas se fait encore en tournant, on fait encore de ces échapez de cette maniere, sçavoir ayant les deux pieds à la premiere position, & étant élevé sur la pointe vous pliez en laissant échaper les deux pieds à la fois à la distance de la seconde position en tombant pliez, & en vous relevant raprocher les deux pieds proche l’un de l’autre à la premiere position, & en suite dégager l’un ou l’autre des deux pieds, pour faire tels autres pas que l’on souhaite de faire.
Cet ouvrage sera encore utile, je l’espère, à ceux qui se présentent dans le monde avec des manières forcées et éloignées du ton de la bonne société. C’est de l’étude de la danse que naissent les dispositions favorables pour acquérir cette aisance dans la marche et dans le maintien, ces manières aimables et polies, ces grâces séduisantes qui, après avoir été portées dans les beaux jours de la France à un haut degré de perfection, furent, dans des tems désastreux, contraintes chez les uns, méconnues chez les autres, et remplacées chez plusieurs par un ton difforme et grossier, ennemi de la galanterie et de l’urbanité française. Ce changement, produit par des passions diverses, porta un coup terrible à notre art en lui enlevant ses plus agréables attributs, l’élégance dans les manières et l’amabilité dans l’expression de la physionomie.
Avant de vous nommer, Monsieur, le peuple qui aime le mieux la musique, qui la cultive avec passion, et qui en fait l’agrément de ses loisirs, je me permettrai de vous faire quelques observations relatives à cet art, et particuliérement sur la manière leste et frivole que nous employons communément pour en juger les productions ; jugement bien propre à prouver que le peuple, qui aime le mieux la musique, n’est pas celui qui sait le mieux en apprécier les beautés. […] Croire qu’un artiste de quelque genre qu’il soit, lorsqu’il est embrâsé du génie de son art, ne puisse exercer sa plume et ses pinceaux sur des sujets diamétralement opposés, est une erreur malheureusement trop accréditée, et qu’une foule d’exemples peut combattre et détruire de la manière la plus victorieuse. […] Examinons maintenant notre manière leste de prononcer sur les chefs-d’œuvre de la musique, et voyons si la nation qui aime le mieux cet art, et qui est la plus enthousiaste, est celle qui le juge le mieux.
De la maniere de faire les Reverences avant de danser. […] Cavallier presentant la Main pour Danser Je me trouve engagé en quelque maniere d’avertir que l’on doit être ganté avant de vous placer pour danser, & même avant que d’aller convier une Demoiselle pour venir danser ; car c’est commettre une incivilité que de faire attendre celle qui doit danser avec vous. […] Homme et Femme prest a faire la premier Reverence avant de Dancer Je suppose donc que vous soyez à côté l’un de l’autre, le pied droit devant à la quatriéme position, comme cette Figure le réprésente ; je ne repete pas la maniere d’ôter le chapeau, en ayant déja parlé cy-devant, je dirai seulement qu’il faut le prendre icy de la main gauche avec les mêmes précautions que celles que j’ay dit pour l’ôter de la main droite ; le corps étant posé sur le pied gauche 1. le pied droit devant 2. vous ôtez le chapeau de la main gauche en laissant tomber le bras gauche à côté de soy ainsi que le bras droit, de même qu’il est démontré 3.
Il était aisé de combiner les différentes Entrées du grand Ballet de manière qu’elles concourussent toutes à l’objet principal qu’on s’y proposait, et d’y procurer aux Danseurs des occasions d’y développer les grâces de la Danse simple ; mais la Danse composée, celle qui exprime les passions et par conséquent la seule digne du Théâtre, ne pouvait y entrer qu’en passant. […] Dans une action, au contraire, où la Vengeance et les Euménides voudraient inspirer les transports qu’elles ressentent à un personnage principal, tout l’art de la Danse employé à peindre par gradation et d’une manière successive, l’intention de ces barbares Divinités, les combats de l’Acteur, les efforts des Furies, les coups redoublés de pinceau, toutes les circonstances animées, en un mot, d’une pareille action demeureraient gravées dans l’esprit du Spectateur, échaufferaient son âme par degrés, et lui feraient goûter tout le plaisir que produit au Théâtre le charme de l’imitation.
De la maniere de faire les demi-coupez. Après avoir donné l’éclaircissement des trois mouvemens, je vais décrire la maniere de s’en servir à propos.
On les fait encore d’une autre maniere, en ce qu’il faut prendre plus de force pour les sauter ; ce qui se fait en se relevant plus vîte, & étendre fort les jambes, en les battant l’une contre l’autre, en retombant sur le pied contraire à celui qui a plié, pour lors il change de nom & on l’appelle demie cabrioles ; mais comme c’est un pas de Ballet, & que je n’entreprends dans ce Traité que de donner la maniere de faire les pas qui sont en usage dans les danses de Ville, c’est ce qui m’engage de ne pas embarasser l’Ecolier des pas que l’on aprend les derniers, comme étant ce qui donne la perfection aux danseurs qui sont nez avec toute la belle disposition, & même à ceux qui en font leur principale occupation.
Les Battemens sont encore des mouvemens en l’air que l’on fait d’une jambe pendant que le corps est posé sur l’autre, & qui rendent la danse très-brillante, sur-tout lorsqu’ils font faits avec liberté, & comme ont en fait de plusieurs manieres, & qu’ils sont mêlez dans quelques danses de Ville, je vais donner la maniere de les faire avec facilité. […] On fait encore d’autres battemens qui se font differemment des autres ; ce n’est que des hanches que ces battemens se forment, comme dans les Entre-chats, Cabrioles & autres pas qui sont reservez pour le Ballet ; ce qui m’engageroit dans une trop longue description : c’est pourquoi je finis cette premiere Partie pour passer à la deuxiéme, qui enseigne la maniere de conduire ses bras à chaque differens pas.
Demonstration du changement de l’oposition [Légende intérieure] [à gauche] 2 Rond du coude de haut en bas [à droite] 3 [à gauche] 4 [à droite] 5 Rond du coude de bas en haut [à gauche] 6 [à droite] 7 Etant donc tous les deux en dessous le bras gauche, retourné de bas en haut 5. de la même maniere que le tracent ces mots Rond du coude de bas en haut, & le droit du même tems ne fait que retourner la main en dessus ; ce qui se fait par un petit rond du poignet de bas en haut, ce qui termine le changement d’opposition, comme vous le represente 6. & 7. quoique j’ai fait remarquer que ces mouvemens se doivent faire ensemble, je repete une seconde fois, que ces mouvemens se doivent prendre avec beaucoup de douceur & de suite, pour en rendre l’execution plus facile, & je conseillerois de vous presenter devant un miroir, & là d’y conduire vos bras de la maniere que je viens de vous le montrer, pour le peu de discernement & de goût que vous ayez, la glace vous fera d’abord appercevoir des fautes que vous y ferés, & par consequent vous vous en corrigerez.
Aussi, le concile de Laodicée, qui est le premier de tous les conciles que nous avons cités contre les danses, défend-il expressément qu’il y en ait aux noces en particulier, recommandant qu’on s’y contente de quelques repas où tout se passe d’une manière digne de la sainteté qui doit être dans les chrétiens, comme dans l’histoire du mariage du jeune Tobie avec Sara. […] Qu’est-ce que les païens peuvent penser de la sainteté de nos sacremens, quand ils voient les chrétiens eux-mêmes en faire si peu de cas, que le jour où l’administration d’un de ces sacremens les rassemble, est un de ceux où ils paroissent plus licencieux, en se livrant plus librement à leurs passions et à des manières d’agir dont d’honnêtes païens rougiroient ? […] Le mariage est une espèce de parfum, parce que ceux qui le contractent, doivent s’y conduire de manière que, par la sainteté de leur conduite, ils répandent la bonne odeur de Jésus-Christ. […] Que les noces se fassent en la manière que je le recommande, et l’on éprouvera la vérité de ce que je dis, que le plaisir solide se trouve, non dans ce qui flatte les passions, mais dans la pratique de la vertu : Faciat quispiam nuptias quales ego dico, et videbit voluptatem. […] En un mot, les noces ne sont point un théâtre de folie et de turpitude, mais une solennité sainte d’une chose sacrée, pour mener la vertu, la modestie, la chasteté, l’honneur, Dieu même avec toutes ses grâces dans la maison des époux. » Que répondront au jour du jugement à Dieu, tant de chrétiens qui connoissent si peu la sainteté du mariage, et qui, y entrant sans aucune vue de servir Dieu et sans le moindre sentiment de piété, célèbrent leurs noces d’une manière toute païenne, lorsque Jésus-Christ leur opposera ce qu’en ont écrit les docteurs protestans dont je viens de rapporter les paroles, et qu’il leur reprochera que dans le sein même de l’Eglise, ils ont moins sainement pensé des choses de la Religion et de la sainteté de nos sacremens, que des hommes qui avoient le malheur d’en être séparés par l’hérésie, et qui ne regardoient point la célébration du mariage comme un vrai sacrement ?
Cet art, considéré comme faisant partie de l’éducation, acquiert une importance qu’il ne semble pas d’abord mériter : mais si l’on réfléchit sur la forme que la nature nous a donnée, sur les fonctions qu’elle a attribuées à chacun de nos membres, on sera porté à conclure que, si l’homme n’était pas sans cesse mû par l’imitation, peut-être resterait-il accroupi, ou ne marcherait-il que comme les quadrupèdes ; ce n’est que l’exemple et l’impression que font sur lui les images extérieures, qui le portent à un maintien tout autre que celui que lui donnerait sa structure : or les vrais principes de la danse n’étant autre chose que la belle manière d’exécuter les différents mouvements du corps, de composer son maintien et de se présenter avec grâce, il est indubitable que la danse corrige les vices et les erreurs de la nature. […] On ne peut nier, qu’en nous enseignant la manière de composer notre maintien suivant les usages reçus, cet art n’influe beaucoup sur les opérations de l’esprit. […] Combien de jeunes personnes se rendent singulièrement ridicules par des minauderies, des manières empruntées, que le bon goût réprouve, et par des gestes trop souvent indécents qui blessent la bienséance.
Tout ce qu’on raconte de Minerve, de Vulcain, d’Érichthon, le procès de Neptune sur la possession de l’Attique et le premier jugement de l’Aréopage, l’hospitalité de Céléus, les heureuses inventions de Triptolème, l’enlèvement de Proserpine, sont autant de Sujets qu’il peut exposer sur le théâtre, et qui doivent entrer d’une manière éloignée ou prochaine dans ses compositions. Qu’il se rappelle la manière dont Icare planta la vigne, les malheurs d’Érigone, l’enlèvement d’Orithye, celui de Médée et ses fureurs : sa retraite en Perse ; l’histoire des filles d’Érechthée, et tout ce qu’elles ont fait et souffert en Thrace. […] En remontant plus haut on est frappé de l’entreprise des sept Princes contre Thèbes, de la manière dont y sont reçus les gendres fugitifs d’Adraste, de la mort cruelle d’Antigone et de Ménécée. […] Il doit s’instruire à fond du caractère des deux frères Danaüs et Égyptus, pour pouvoir représenter d’une manière frappante le mariage frauduleux de leurs Enfants, et de l’effroyable Tragédie qui en fut la suite.
Manière de se tenir du danseur en s’exerçant ; jambe placée à la seconde. […] Manières différentes de se poser en attitude.
[2] L’equilibrio rispetto al ballo consiste nel tenere il corpo diritto, grazioso, ben disposto e niente forzato oltra la sua naturalezza, in modo che tutto il suo peso s’appoggi sopra le piante, ovvero sopra le punte de’ piedi, in quelle diverse maniere che or ora farem vedere. […] Anzi io porto fermissima opinione che, se colui che balla volesse andare disaminando gli equilibri di ciascun passo, ponendo mente al peso del corpo che or si trova sulle piante, ed or sulle punte de’ piedi nelle sei maniere dette di sopra, non dico già in una misura o tempo d’armonia, ma forse in cento, non sarà per formare un solo passo.
Des pirouettes ; De la manière de les prendre ou préparer, de celle de les faire et de les filer ; des diverses positions ou attitudes que l’on peut avoir en tournant, et des différentes manières de les arrêter et de les terminer [1] C’est aux progrès étonnants de la danse moderne58 que nous devons les pirouettes ; nos anciens danseurs, ainsi que Noverre 59, ne les connaissaient point, et ils pensaient qu’il était impossible de surpasser les trois tours sur le cou-de-pied. […] D’autres excellents danseurs ont encore enchéri sur lui, et en ont fait de surprenantes, presque dans toutes les manières. […] Pourquoi les danseurs en général sont-ils aussi limités que cela dans la manière de se poser en tournant ?
Questo ha le stesse divisioni, o sian maniere da farsi, comincia come l’altri e differisce che, gittato il piede che si avrà staccato in aria, invece di alzar l’altro, distese le ginocchia, si rileva la punta di tutti e due li piedi.
Robinet, lettre du 12 juin 1667 Depuis hier, pareillement, On a pour Divertissement Le SICILIEN, que MOLIÈRE, Avec sa charmante manière, Mêla dans ce BALLET du ROI Et qu’on admira, sur ma foi.