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30. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Du menuet »

Du menuet On a abandonné depuis longtemps le menuet, et il n’est plus d’usage dans les danses de société, cependant il renferme tous les principes de l’art ; et il est facile de démontrer qu’on ne peut parvenir à danser, je ne dis pas bien, mais même médiocrement sans s’y être appliqué : cette danse développe les membres, leur donne des contours gracieux, du moelleux et de la justesse dans les mouvements, de l’aplomb et du soutien dans l’équilibre du corps ; et si la plupart des danseurs ont des attitudes forcées, des mouvements durs et un équilibre mal assuré, c’est qu’ils ignorent ou qu’ils n’ont pas assez pratiqué ces premiers principes ; aussi voit-on la plupart des danseurs modernes se placer comme des mannequins et se mouvoir comme des automates ; j’invite donc les amateurs à ne point le négliger ; il est très-important de s’appliquer à le bien apprendre, d’autant plus qu’il est à l’art de la danse ce qu’est l’a, b, c, à l’égard des mots et des discours.

31. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo LVIII. Dell’Attitudine »

[2] Vuole Monsieur de Noverre nella sua lettera quinta che se il ballerino non saprà di disegno, non saprà mai disporre una giustatezza alli membri del corpo per disporli in attitudine, le teste non saran situate piacevolmente e mal contrasteranno con le opposte situazioni del corpo, le braccia non saranno più poste in comode attitudini, sarà tutto inconveniente, tutto darà pena e tutto privo sarà di unitezza e di armonia. [3] Siccome li Maestri di ballo che non sanno la Musica sapranno mal disporre e compartire l’arie, e non potran mai prendere lo spirito ed il carattere: così chi non sa il disegno non saprà disporre la giustatezza nelle Attitudini.

32. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

et avec quelle malheureuse adresse trompe-t-il les ames et persuade-t-il aux chrétiens de faire le mal au lieu du bien ! […] Il n’y aura plus, près de vous, que les démons, ces esprits invisibles à qui vous avez obéi, et qui n’attendront que le consentement du Seigneur pour entraîner votre malheureuse ame dans le lieu des supplices qui lui sont préparés, et où elle recueillera ce qu’elle aura semé, je veux dire les pleurs, l’affliction, le serrement de cœur, les grincemens de dents et toutes sortes de maux. […] des actes, p.69) où il est parlé de la manière de célébrer les fêtes des saints, les danses y sont expressément défendues ; et quoique le concile les réprouve d’une manière particulière, aux heures où l’on célèbre l’Office divin, ce qu’il dit des maux de toute espèce que les danses en général entraînent après elles, fait voir qu’elles ne sont permises en aucun temps, ni en aucune circonstance. […] Le concile finit par dire « que ces maux sont certainement très-grands devant Dieu et devant l’Eglise : Hoc certè gravissimum est in conspectu Dei et Ecclesiæ  ». Peut-on avoir tant soit peu à cœur son salut, et s’exposer, en aimant les danses, à tant et de si grands maux ?

33. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Il y a la souffrance à deux, le mariage, le mariage mal assorti si vous voulez ; quand ne l’est-il pas pour un homme élevé comme je l’ai été ? […] Mais je ne veux pas refaire l’expérience, car j’ai mal aimé, et je ne saurais probablement pas aimer mieux. […] C’est tant pis pour moi, je n’accuse jamais Dieu, donc je crois que tout le mal qui nous arrive vient de notre ignorance et que nos désastres sont notre ouvrage. […] Il ne s’agit pas de savoir si je m’y trouve bien, il s’agit de n’associer personne à mon mal. […] Mes études se trouvent très mal de cette émigration annuelle, mes dispositions d’esprit en ressentent une fluctuation qui ôterait toute vue d’ensemble à mon travail ; votre jeune architecte me rendra donc grand service s’il marche vite, et je suis résolu à lui en savoir gré de toutes les manières.

34. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XXII. Del Passo Bilanciato, Pas Balancé »

E male intendono que’ che credono potersi fare solo fiancheggiato, come pur vaneggia il Dufort.

35. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

On me dira qu’il n’apartient pas à tout le monde de faire des liures, qu’il ne faut pas mettre au iour ses fantasies mal à propos, & qu’auant que les coucher à la presse il les faut esprouuer, & sans effronterie sonder si on aura autant d’asseurance que le papier : en fin que ceux qui postposent toute autre consideration à celle de se faire cognoistre ce n’est pas merueilles s’ils sont cogneus à leur desaduantage, & si la bonne opinion qu’on auoit de leur esprit s’est alterée quand on l’a veu marqué d’ancre. Ie ne mets point toutes ces choses en debat elles sont sans replique, & ne suis pas de ceux qui sacrifieroient à l’impertinence, mais de n’espargner pas mesmes tant de braues gens qui ont si long temps & si heureusement conuersé sur ceste montaigne tant renommée du Dieu des sciences, & qui ont si dignement traité ce qu’ils ont entrepris, que me peut-on respondre, sinon que comme chasque chose tend à son centre, de mesme nostre inclination par le mal-heur auquel nous engagea la desobeissance premiere se porte naturellement au mal, comme à son obiect plus souhaitable, où elle se lie si estroitement que nous ne l’en pouuons separer que par violence, ie veux dire par vne soigneuse estude de la vertu qui pressupose tousiours du contraste.

36. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »

Depuis une année, Dourga avait langui, atteinte d’un mal implacable, loin des fleuves sacrés ; aujourd’hui elle n’est plus. […] Mais ni la cure par le pittoresque, ni celle par le paroxysme sensuel, ni l’utilisation de poèmes symphoniques, ni le greffe d’éléments vocaux sur l’élément visuel ne purent atteindre le foyer du mal.

37. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

La danse de l’opéra n’offroit alors que des tableaux monotones ; les ballets étoient froids, mal dessinés ; on n’y voyoit aucune variété. […] Si l’amour-propre mal combiné d’une foule d’artistes, leur permettoit de s’analyser eux-mêmes, combien en verrions-nous qui, à l’exemple de Mlle.

38. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

En supposant que les enfants aient été mal emmaillottés, c’est un motif de plus pour exciter leur attention, puisqu’il est certain que deux ou trois ans de négligence de la part des nourrices, ne peuvent prévaloir sur huit ou neuf années de soin de la leur. […] Je ne vous parlerai point d’une machine que l’on nomme tourne-hanche, machine mal imaginée & mal combinée, qui loin d’opérer efficacement estropie ceux qui s’en servent, en imprimant dans la ceinture un défaut beaucoup plus désagréable que celui qu’on veut détruire. […] La rupture du tendon d’Achille & de la jambe, le déboîtement du pied, en un mot, la luxation des parties quelconques sont communément occasionnés dans un Danseur par trois choses ; 1°. par les inégalités du Théatre ; par une trappe mal assurée, ou par du suif ou quelque autre chose semblable qui se trouvant sous son pied occasionnent souvent sa chûte ; 2°.  […] Un Danseur sans oreille est l’image d’un fou qui parle sans cesse, qui dit tout au hazard, qui n’observe point de suite dans la conversation, & qui n’articule que des mots mal cousus & dénués de sens commun. […] Le Danseur sans oreille ainsi que le fou fait des pas mal combinés, s’égare à chaque instant dans son exécution, court sans cesse après la mesure & ne l’attrape jamais.

39. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Je lui offris de courir chercher un médecin, et au bout d’un quart d’heure j’en ramenai un qui trouva le bonhomme fort mal. […] Le danseur, objet de ma tendresse de commande, était un beau maladroit qui me faisait grand’peur, parce qu’il me soutenait mal dans les poses où je devais m’abandonner en me fiant à son aide. […] Je craignais qu’en plaçant mal cet anneau, il ne me fît manquer mon effet. […] Comme j’arrivais dans la coulisse, à cinq mètres du sol, une poulie mal assujettie cassa et je tombai. […] Je n’eus aucun mal ; mais mon sauveur, ébranlé par l’effort qu’il avait dû faire en me recevant, avait perdu l’équilibre et il alla tomber à la renverse sur une espèce de treuil en fer qui manœuvrait les cordages.

40. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

À la place des idées grandes et nobles qui étaient essentiellement du plan de Quinault, on a substitué une exécution maigre, de petites figures mal dessinées, un coloris misérable, et par malheur, cette exécution, malgré sa faiblesse, a paru suffisante dans les premiers temps à des Spectateurs que l’habitude n’avait pas encore instruits. […] On ne me donne, à la place de ce que je pouvais attendre, qu’une froide symphonie, des cartons mal peints, quelques poignées d’étoupes enflammées, et un escamotage grossier, qui ne sert qu’à me faire apercevoir, combien j’aurais pu être satisfait, si le jeu de la Danse et le mouvement des machines s’étaient adroitement concertés, pour rendre à mes yeux et à mon oreille l’intention ingénieuse du poète. […] Je me borne à exposer mes conjectures sur deux de ce genre, ou si je ne me trompe, ce beau génie a été aussi mal entendu, que servi.

41. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre IX. Objection : Si l’on défend les Danses, on abandonnera l’usage des sacremens. » pp. 206-207

Le mal de s’éloigner des sacremens par une attache excessive à son plaisir, est très-grand ; mais celui de les profaner n’est-il pas encore plus grand ?

42. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre IV. Sur le même sujet. » pp. 24-29

Le lieu de la scène étoit mal choisi : l’opéra, théâtre de la fiction, du merveilleux et des plus douces illusions ; où la danse et les ballets offrent les peintures les plus voluptueuses ; dont, les costumes légers jusqu’à l’indécence, portent à l’imagination des secousses dangereuses ; ce théâtre embelli par les machines et les décorations, étoit-il propre à recevoir un ouvrage aussi sérieux que la création du monde. […] Lorsque le publie a de l’humeur ou qu’il digère mal, le meilleur ouvrage tombe ; c’est au temps qu’il appartient de réparer l’erreur passée.

43. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre X. Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue. » pp. 208-214

Raisonne-t-on si mal par rapport à la santé du corps, et aux remèdes qui peuvent la conserver, ou la rétablir lorsqu’elle a été altérée par la maladie ? […] si nous avions assez de foi pour nous transporter en esprit dans l’autre vie, et y voir les funestes suites des plaisirs défendus qu’on aura recherchés, et les heureuses suites des mortifications qu’on aura pratiquées et des maux qu’on aura soufferts patiemment pour l’amour de Dieu, faudroit-il faire tant d’efforts pour nous persuader de renoncer à des plaisirs qu’on ne peut guère se procurer sans offenser Dieu, et en particulier à celui des danses ; et ne nous rendrions-nous pas plus facilement à des vérités pour lesquelles le monde n’a tant d’opposition que parce qu’elles contredisent les désirs déréglés de la concupiscence ?

44. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iii. sur le même sujet. » pp. 122-128

Si le sujet est mal choisi, la chute en est certaine ; c’est vainement que l’on tentera de l’étayer par des épisodes, ils seront tous incohérens ; un édifice pèche-t-il par ses fondemens, il faut qu’il s’écroule. […] Ce n’est pas avec des phrases insignifiantes, et quelques mots techniques, mal employés, qu’ils parviendront à tracer un bon plan ; sans goût et sans imagination on n’arrive à rien de beau.

45. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Cette action allarma encore M. de N … mais le mal n’alla pas plus loin, par la prudence du Roi, qui calma le ressentiment des Princes & des Princesses, du refus de l’entrée du bal ; desorte qu’ils sortirent sans se faire connoître, après avoir dansé autant qu’ils le voulurent. […] Les Parisiens, dit Mezeray, en voulurent un mal mortel au Duc d’Orleans, comme si c’eût été un coup prémédité, si bien qu’il n’osa paroître dans Paris de plusieurs jours. […] Dans ce tems-là l’on sacrifioit souvent le culte extérieur aux interêts & aux passions humaines, ce qui est un grand mal.

46. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »

L’Artiste qui les ignore n’est qu’une machine grossière qui suit aveuglément l’impulsion du ressort qui la fait mouvoir, et tous les hommes en général, qui, dans les Arts dont ils s’occupent ou dont ils s’amusent, ne cherchent, n’attendent, n’aperçoivent que leurs effets, n’ont qu’une jouissance imparfaite, qui les met à tous les instants dans le danger d’en juger mal, et de leur nuire.

47. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. »

Cet Empereur qui connaissait le prix des beaux-arts, les aurait sans doute sauvés de leur chute prochaine, si de son temps le mal n’avoir pas été déjà sans remède.

48. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Bientôt elle mit l’administration de l’Opéra dans un grand embarras, lorsqu’elle souffrit d’un mystérieux mal au genou qui inquiéta l’Europe et intrigua les médecins. […] Les journaux lui reprochent d’avoir laissé partir l’un ; pour un peu, ils le rendraient responsable du mal au genou de l’autre. […] Marie Taglioni, délivrée de ce qu’elle appelait son mal au genou, avait assisté à la première représentation du Diable boiteux. […] Mais le 31 octobre le mal prit un caractère alarmant. […] Mais cette fois le cas était plus grave que plusieurs mois auparavant, quand elle ne pouvait s’expliquer le mal au genou de Mlle Taglioni.

49. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIV. Des Reverences de plusieurs manieres. » pp. 42-46

Reverence droite veue de Face Je commencerai par celles qui se font en avant : il faut glisser doucement le pied devant jusqu’à la quatriéme Position, & laisser poser le corps sur les deux jambes, puis plier doucement les genoux sans plier de la ceinture : au contraire le corps doit être fort droit sans chanceler, ce qui arrive très-souvent par les pieds qui sont mal placez, soit de les avoir en dedans, ou d’être trop écartez ; mais lorsque vous êtes plié assez, vous vous relevez avec la même douceur, ce qui termine cette reverence.

50. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Il en est en effet plusieurs qui regardent comme permis ce dont je vais montrer le danger et même le mal. […] Evitons le mal, et faisons le bien. […] Celui qui fait le mal hait la lumière, et il ne s’approche point de la lumière, de peur que ses œuvres ne soient condamnées. […] La vérité se cachant ainsi, l’ame se trouve remplie de ténèbres souvent si étendues et si épaisses, que l’erreur ayant pris la place de la vérité, et le mal celle du bien, ceux qui tombent dans ce malheur, souvent ne s’aperçoivent pas qu’ils y sont tombés. […] N’est-ce pas là une véritable hypocrisie que de paroître, en consultant, chercher la lumière de la vérité ; pendant qu’en effet on ne désire que de trouver des ténèbres qui empêchent de voir le mal qu’on doit éviter, et le bien que l’on doit pratiquer ?

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