On lit, en effet, dans les Mémoires du temps : « Voyez la Lyonnais. […] C’est une courtisane qui fera vraiment époque par son art dans le raffinement des voluptés et dans les orgies qui se célèbrent chez elle et dont on rapporte des choses merveilleuses. » Ce Théâtre était, en outre, affirment, les Mémoires du temps le rendez-vous ordinaire des plus jolies filles de Paris et des plus aimables libertins.
J’écris cela de mémoire, cinq ans après ma visite, mais je suis sûre de n’avoir pas oublié un seul détail.
Ce n’est pas assez que de lire, il faut graver dans sa mémoire tous les grands traits que l’on croit propres à l’action pantomime ; pour y réussir, on doit les écrire sur trois cahiers ; l’un sera historique, l’autre renfermera tous les sujets de la mythologie, et le troisième contiendra ceux qu’offre la poésie ; c’est dans ce répertoire abrégé qu’il trouvera des sujets de ballets variés et intéressans.
Je dois rendre ici hommage à la vérité et payer par gratitude les sentimens de reconnoissance que le Picq, mon élève a fait éclater envers son maître et son ami ; sentimens rares qui s’allument et brillent un instant par le besoin et la nécessité ; mais qui s’éteignent pour toujours dans la plupart des élèves, lorsque leur amour-propre leur conseille d’abandonner leurs maîtres, et de rayer de leur mémoire les tendres soins, les peines et les fatigues qu’ils se sont donnés pour assurer tout à la fois leur existence et leur réputation.
C’est à sa mémoire inépuisable que fit appel Stendhal, lorsqu’il entreprit d’écrire la biographie d’Haydn. […] Hector Berlioz, Mémoires, t.
Cette illustre veuve étant sans ostentation, elle vêcut après chez elle comme une simple particuliere ; mais les Juifs pour célébrer sa mémoire, ont depuis continué cette fête tous les ans, jusqu’à la destruction de Jérusalem.
Mais ces pièces, dira-t-on, étoient généralement connues ; elles servoient, pour ainsi dire, de programme, aux spectateurs, qui, les ayant gravées dans la mémoire, suivoient l’acteur sans peine, et le devinoient même avant qu’il s’exprimât.
Mais ces Pieces, dira-t-on, étoient généralement connues ; elles servoient, pour ainsi dire, de Programmes aux Spectateurs, qui les ayant gravées dans la mémoire suivoient l’Acteur sans peine, & le devinoient même avant qu’il s’ex-Primât.
En me défendant vis-à-vis de moi-même, vous me rendriez peut-être injuste envers une mémoire que je veux respecter.
Sans doute l’intuition et une prodigieuse mémoire, jointes à d’intelligentes lectures, lui permirent-ils de suppléer, comme ce fut le cas pour Beethoven, aux lacunes de son instruction. […] Nous nous contenterons de décrire quelques ballets de la période milanaise, de ceux dont il est le plus souvent question dans les mémoires du temps et en particulier dans les livres et les lettres de Stendhal.
Mettez de l’expression, de l’âme, de l’abandon dans vos attitudes, dans vos arabesques 16 et dans vos groupes ; « Siano le attitudini degli uomini con le loro membra in tal modo disposte, che con quelle si dimostri l’intenzione del loro animo17. » [traduction] [6] Ces paroles du grand Léonard 18 doivent être gravées dans la mémoire du danseur et du mime, aussi bien que dans celle du peintre qu’a voulu instruire cet artiste sublime19.
Je parle enfin, dans la définition que je propose, d’un tableau nouveau ; car il ne s’agit point ici d’une opération froide et commune de la mémoire.
Sans fatiguer ma mémoire par de longues recherches, je vous rappellerai cette Scène de Zaïre, où, pour toute réponse aux discours du Sultan, cette Beauté malheureuse se contente de verser des larmes, ce qui ramène son amant, lequel s’écrie hors de lui-même : Zaïre, vous pleurez !
Si des Fables nous voulons passer à l’Histoire, qui est une autre source où les Peintres & les Poëtes puisent également, nous trouverons qu’à la réserve des Ecrivains sacrez, la plûpart des Auteurs ont écrit selon leur passion, ou selon les mémoires qu’on leur a donnez ; qu’ainsi ils nous ont laissé des doutes sur beaucoup de faits qu’ils ont souvent rapportez diversement. […] La trop grande facilité que l’on trouve à découvrir les choses, affoiblit ordinairement les désirs ; les premiers Philosophes ont cru qu’ils devoient enveloper la vérité sous des fables & des allégories ingénieuses, afin que leur science fût recherchée avec plus de curiosité, ou qu’en tenant les esprits appliquez, elle y jettât des racines plus profondes ; car les choses font d’autant plus d’impression dans notre esprit & dans notre mémoire, qu’elles exercent plus agréablement notre attention : Jesus-Christ même s’est servi de cette façon d’instruire, afin que les comparaisons & les paraboles tinssent ses auditeurs plus attentifs aux véritez qu’elles signifioient.
Mémoires d’un Bourgeois de Paris, t. […] Petits Mémoires de l’Opéra, p. 132.
Je ne sais quelle brume compacte s’est mise un moment entre ma mémoire et l’horizon de la poésie antique ; par l’effet d’un mirage alphabétique, il m’a semblé, au début de tous les poèmes, depuis l’Iliade jusqu’à la Physiologie du fumeur, voir figurer la lettre O, cette particule si laconique, cette apostrophe si stridente, cette magique avant-courrière de l’invocation. […] J’étais irrévocablement voué à l’O, il n’était plus temps de modifier mon ignorance, de rafraîchir ma mémoire et de demander au vieil Homère pourquoi il n’avait pas prévu l’embarras dans lequel il me mettrait en commençant ses rapsodies par un mu (c’est ainsi que les Grecs primitifs dans leur ignorance de notre langue maternelle, s’obstinaient à nommer la lettre M). […] Elle obtient tout, sous condition de ne pas publier ses mémoires et de brûler les anciennes lettres d’amour.
Pour pratiquer cette méthode, il est nécessaire de lire plusieurs fois et avec attention chaque article ou leçon, afin de fixer les principes dans la mémoire, et par ce moyen de les avoir toujours présens à l’exécution ; et lorsque l’on voudra faire un tems qui est démontré par chaque leçon, il faudra exécuter chaque mouvement successivement, suivant qu’ils sont démontrés, afin d’arriver à l’exécution de ce tems.
» Une fois Fanny partie pour l’Amérique « son critique », comme elle qualifie Gautier dans ses lettres, ne laisse échapper aucune occasion de rappeler la danseuse à la mémoire des Parisiens.
Vivante, je chérirai ta mémoire ; mourante, je te bénirai. » D’après l’Historiographe, Fanny Elssler parla cinquante-deux fois en Amérique du haut de la scène. […] Mais le pauvre diable était tellement ému qu’il perdit le fil de son discours et tira, tout penaud, un papier pour venir en aide à sa mémoire infidèle.
Je cite pour mémoire Boïeldieu, qu’elle épousa en 1802, mariage dont la lune de miel tourna rapidement en lune de fiel, les passades avec ces brillants officiers qui se battaient pour elle sous les réverbères.
Je voulais conserver son image dans ma mémoire, et je trouvais, à la contempler obstinément, je ne sais quel plaisir amer tout trempé de mes larmes.