Le ROI, MADAME, avec MONSIEUR, Lui voulurent faire l’honneur De l’honorer de leur présence, Avecque les plus Grands de la France.
Il jure, tempête et s’emporte, Et veut faire ajourner l’Auteur En réparation d’Honneur, Tant pour lui que pour sa Famille, Laquelle en POURCEAU-GNACS fourmille.
Et celle qu’on inventa en l’honneur du bœuf Apis fut la plus solennelle. […] En Portugal, en Espagne, dans le Roussillon, on exécute des danses solennelles en l’honneur de nos mystères et de nos plus grands saints. […] L’idée en effet en était aussi grande que magnifique : elle suppose une foule d’idées précédentes qui font honneur à la sagacité de l’esprit humain. […] Cette danse était composée de deux chœurs, l’un d’hommes faits, l’autre d’enfants : ils dansaient nus, en chantant des hymnes en l’honneur d’Apollon. […] Numa Pompilius l’institua en l’honneur du dieu Mars.
Loret, lettre du 21 août 1660 Au Collège des Jésuites, Religieux pleins de mérites, Et qui, surtout, sont triomphants À bien enseigner les Enfants, Jeudi, leurs Écoliers jouèrent, Ou, pour mieux dire, ils récitèrent Un beau Sujet Latin, en Vers, Tout rempli d’incidents divers, Et, par-ci, par-là, de tendresse, Que cette agréable Jeunesse Excellemment représenta, Et dignement s’en acquitta : Sujet bien plus saint que profane, Que le savant Père Dozane De Falaise, au Pays Normand, A fait d’un style tout charmant, Pièce sans faute et sans macule, Pièce, enfin, que l’on intitule Clementia Christiana, Et dont, certainement, on a Fort loué la sage conduite En l’honneur de ce Jésuite.
On a encore donné ce nom à toutes les Danses que les Égyptiens, les Grecs et les Romains instituèrent à l’honneur de leurs faux Dieux, à celles qu’on pratiquait dans la primitive Église, et à toutes les autres, en un mot, qui, dans les différentes Religions du monde, ont fait partie du culte reçu.
Loret, lettre du 5 mars 1661 Pour plaire à quatre Demoiselles, Que je crois, toutes, fort pucelles, Le Lundi gras, jour jovial, Je revis le Ballet Royal, Ayant honorable séance Près de Gens de haute importance, Où par pure bonté d’esprit, Monsieur de Taloi me souffrit,13 Quoi que, pourtant, quelques personnes, En mon endroit, un peu félonnes, Eussent animé contre moi Cet ardent Officier du Roi ; Je m’étais (outré de colère) Plaint de son procédé sévère, Mais j’aurais été bien fâché D’avoir à son honneur touché ; Et depuis icelle boutade, Charnassé, son cher Camarade, M’a conté tant de bien de lui, Qu’il se peut vanter, aujourd’hui, Que je l’honore et je l’estime, Aussi bien en prose, qu’en Rime.
Gouvernante des Filles d’Honneur de Madame.
J’ai l’honneur d’être, etc.
En effet, tout y fut brillant, Poli, copieux et galant, Et de l’Hôtel la noble Hôtesse, La belle et charmante DUCHESSE, L’Aimant délicieux des Cœurs, De sa Maison fit les Honneurs, Avec tant de grâce et de gloire Qu’on n’en peut perdre la Mémoire.
La Ferté, qu’encore je nomme, Finit le divertissement Et conclut agréablement ; Récitant une Ode admirable, D’une façon incomparable, À l’honneur de mon POTENTAT Qui, tous les ans, avec éclat, Par un effet de sa largesse, Donne les prix à la jeunesse.
Laissant toute Nouvelle à part, Soit bien, soit mal, à tout hasard, Par ce beau Ballet je débute, Sans qu’en un mot je me rebute Par la grandeur de mon Sujet, Le digne et glorieux Objet De la MUSE de BENSERADE, Lequel jamais ne se dégrade Dedans un Champ d’Honneur si beau, Quoi qu’il en dise en son Rondeau, Mais y fait voir nouvelle grâce, Ainsi qu’un Maître du Parnasse, Où quand il forge es Vers neufs, L’Illustre pont dessus ses Œufs. […] MADAME, qui, par son Teint frais Et par tous ses jeunes Attraits, Ressemble plus à la Déesse, Sans la bienheureuse Grossesse, Aurait été là, trait pour trait, Son incomparable Portrait ; Mais, au défaut de son Altesse, De SULLY la belle Duchesse Tient illec son illustre Rang, Par un honneur tout à fait grand, Et forme la seconde Entrée, Ayant pour sa Troupe admirée La Jeunesse, avec la Beauté, L’Abondance et Félicité, Que représentent quatre Belles,107 Que l’on peut bien prendre pour Elles, Et chacune séparément Pour toutes quatre mêmement.
Parole d’honneur ! […] Parole d’honneur ! […] Avec plaisir : c’est me faire beaucoup d’honneur, certainement, car… Alice.
Je me mêlai à la conversation, et déclarai que la petite nébuleuse américaine était très fière d’avoir l’honneur et la joie de servir de trait d’union entre deux si claires étoiles de France. […] Je voulus lui faire honneur en mettant ma plus belle robe, et j’achetai pour l’occasion un costume qui, je le crois, devait être très joli. […] Ce dîner, auquel assistaient, notamment, Rodin et Fritz Thaulow était donné en l’honneur de M. et de Mme Camille Flammarion !
Cet honneur sait aux arts mériteroit d’être célébré par tous les artistes de nos jours.
Un Homme de Cour que j’estime, Et qui fut, jadis, mon intime, M’avait convié de la voir, Mais je n’en ai pas le pouvoir, Car il faut, comme de coutume, Qu’il sorte aujourd’hui de ma plume, Cette Lettre, que bien des Gens De voir, après, sont diligents : Le Samedi, jour de Saturne, Dont la Planète est taciturne, N’est pour moi nullement un jour De société, ni d’amour, De jeux, de spectacles, de danses, Ni d’aucunes réjouissances, Et si j’ai beau, tous les huit jours, Composer discours sur discours, Divertir les Cours de l’Europe, Où ma Gazette en Vers galope, Et contenter, à ce qu’on dit, Les Gens d’honneur et de crédit, Fortune est envers moi si chiche, Que je n’en deviens pas plus riche ; Mes Créanciers, le plus souvent, Ne font cas, non plus que de vent, De mes excuses ordinaires, Et je ne puis sortir d’affaires : Mais, ô ma Muse, s’il vous plaît, Laissons le Monde comme il est, Contents d’un peu de renommée, Agissons à l’accoutumée, Je dirais cent fois mes besoins Qu’il n’en serait ni plus, ni moins.
Ces deux troupes se réunissaient dans les places publiques, pour chanter en chœur des Hymnes en l’honneur d’Apollon. […] Elle était dansée à l’honneur de Saturne.
Somme toute les « pointes » ne font pas l’étoile et Mme Léonidoff ne fait pas grand honneur à 1’« off » par lequel se termine son nom.
Robinet, lettre du 22 octobre 1667 Nos vaillants PALADINS de FLANDRES, Ces Friands de guerriers Esclandres, En attendant le gai printemps, Commencent de passer le temps À baller en l’honneur des Muses, Qui ne sont plus Filles camuses Depuis que notre grand Vainqueur A pris leurs Intérêts à cœur.
C’est là, qu’à l’exemple des Prêtres et des Lévites, le Sacerdoce de la Loi nouvelle formait des Danses sacrées à l’honneur du Dieu des Chrétiens. […] En Portugal, en Espagne, dans le Roussillon, on exécute des Danses solennelles en représentation de nos Mystères, et à l’honneur de quelques Saints.
Indépendamment de l’honneur qu’en retiroit la Rosière, elle trouvoit infailliblement à se marier dans l’année. […] Le bailli, qui est épris de Julie, et que Julie ne peut souffrir, aborde la nouvelle Rosière, avec l’importance de la sottise ; il lui fait entendre que c’est à lui seul qu’elle doit l’honneur dont elle va jouir ; que son autorité a su déterminer en sa faveur tous les habitans de Salency ; qu’il est bien juste que la Rosière soit reconnoissante, il lui jure qu’il l’adore, qu’il veut lui donner la main et en faire son épouse. […] Le Bailli outré de colère, se prépare à enlever les marques d’honneur que le village a accordées à Julie.
Je franchis cette Lacune immense, qui pour l’honneur des hommes devrait être effacée des Annales du monde, et qui n’est aux yeux de la Raison qu’une honteuse et longue léthargie de l’esprit humain.