Il s’y fit des Concerts si rares, Qu’ils eussent touché des Barbares, On chanta quatre ou cinq Récits Qui tenaient tous nos sens sursis. Ces trois aimables Demoiselles, Qui sont si bonnes Chanterelles, Dont tu vois les noms à côté,34 N’avaient jamais si bien chanté.
On donnait Don Juan chanté par Rubini, Tamburini, Lablache, Grisi et Persiani. […] Elle chante Desdemona. […] Elle a pourtant chanté deux fois à la Cour ; on lui trouva une grande perfection, mais pas de voix et chantant beaucoup trop de romances.
Des lettres-patentes du 28 juin 1669 accordèrent aux trois associés la permission d’établir des académies de musique, pour chanter en public des pièces de théâtre pendant douze années consécutives. […] Les lettres-patentes portaient que l’Académie royale de musique était érigée sur le pied des académies d’Italie, où les gentilshommes et les demoiselles pouvaient chanter et danser aux pièces et représentations, sans qu’ils fussent censés déroger au titre de noblesse ni à leurs priviléges, charges et immunités. […] pendant que la puissance sacerdotale frappait d’excommunication l’acteur qui récitait les vers de Corneille, de Racine, de Molière, celui-là n’en était pas atteint qui chantait sur les planches les stances voluptueuses et souvent érotiques de Quinault !
Dès l’enfance, ces Peuples s’instruisaient de la Musique, pour pouvoir chanter dignement les louanges des Dieux et les actions vertueuses des Héros.
Ils avaient tous à la main des tambours, et ils chantèrent en dansant, avec les plus vifs transports de reconnaissance, ce beau Cantique que nous lisons dans l’Exode13.
« Un Orphée jouant de sa Lyre entra sur le Théâtre, suivi d’un Chien, d’un Mouton, d’un Chameau, d’un Ours et de plusieurs Animaux sauvages, lesquels avaient délaissé leur nature farouche et cruelle, en l’oyant chanter, et jouer de sa Lyre.
Non, j’en conviens, chez ces dames du corps de ballet, mais chez l’artiste qui chantait Lescaut.
Elle chantera le rondeau obligé sur les grands hommes, s’y fera applaudir par la claque, qui ne comprendra pas et se retirera mystérieusement sans dire mot. […] Elle chante juste, a beaucoup d’acquit et porte les costumes comme personne.
Sur un Théâtre créé par le génie, pour mettre dans un exercice continuel la prodigieuse fécondité des Arts, on n’a chanté, on n’a dansé, on n’a entendu, on n’a vu constamment que les mêmes choses et de la même manière, pendant le long espace de plus de soixante ans.
Du susdit Ballet que je vis, On saura, par forme d’avis, Que les Airs sont du Sieur Baptiste, Qui d’Orphée est un vrai copiste ; Que Benserade a fait les Vers, Auteur prisé dans l’Univers ; Et que Mademoiselle Hilaire Dont la voix a le ton de plaire, Et le sieur Le Gros, mêmement, Y chantèrent divinement : Mais pour en savoir davantage Que je n’en dis dans cet Ouvrage Écrit à la hâte et sans art, Voyez l’Imprimé de Balard, Qui n’a rien que de véritable Et qu’on vend à prix raisonnable.
Il s’établit dans Athènes et à Rome des Gens exercés qui jouaient de divers instruments, d’autres qui chantaient et qui dansaient pendant et après les festins.
C’est par cette raison que le danseur se règle sur la qualité du chant, et que lui, le musicien et le maître de danse sont d’accord qu’un air de contredanse, facile à chanter, est également facile à danser.
Entre ces femmes, Salluste nomme en particulier Sempronia, qui étoit une femme distinguée par sa naissance et par sa beauté, qui savoit très-bien le grec et le latin ; mais Salluste ajoute en même temps, qu’elle savoit mieux chanter et danser qu’une honnête femme ne devoit le savoir : Litteris græcis et latinis docta, psallere, saltare elegantiùs quàm necesse est probæ : aussi remarque-t-il aussitôt après, « qu’elle étoit dominée par l’impureté ; qu’elle alloit plus souvent chercher les hommes, que les hommes ne la cherchoient ; et que ce qui pouvoit servir à contenter ses passions, lui étoit plus cher que son honneur et sa pudeur ».
Ils se tournaient ensuite de gauche à droite pour représenter le cours des planètes, et ils nommaient ces mouvements antistrophes ou retours ; après ces deux danses, ils s’arrêtaient pour chanter : ils nommaient ces chants épodes [voir « Apodes »] Par-là ils représentaient l’immobilité de la terre qu’ils croyaient fixe. […] L’aventure d’Eriphanis fit du bruit dans la Grèce, parce qu’on y avait appris ses chansons ; on les chantait, et on représentait sur ces chants les aventures, les douleurs d’Eriphanis, par des mouvements et des gestes qui ressemblaient beaucoup à la danse. […] Dès qu’il y a eu des hommes, il y a eu sans doute des chants et des danses ; on a chanté et dansé depuis la création jusqu’à nous, et il est vraisemblable que les hommes chanteront et danseront jusqu’à la destruction totale de l’espèce. […] Les hommes chantèrent donc d’abord les louanges et les bienfaits de Dieu, et ils dansèrent en les chantant, pour exprimer leur respect et leur gratitude.
Depuis qu’il existe des hommes, il y a eu, sans doute, des chants et des danses ; on a chanté et dansé depuis la création jusqu’à nous, et il est vraisemblable que les hommes chanteront et danseront jusqu’à la destruction totale de tous les êtres créés. » (Dizionario delle Arti e de’ Mestieri del Griselinia .)
Les vers qu’ils chantaient avaient un rapport prochain avec la Tragédie, et les figures qu’ils formaient par leur Danse, retraçaient la marche et le cours des Astres, l’ordre et l’harmonie de leurs mouvements.
Mais pourrait-on dire d’un oiseau qui chante sur la branche s’il a du talent ou non ?
A la fin de chaque psaume, au lieu de chanter le Gloria Patri, tout le peuple chantait en langage du pays : san Marceau pregats per nous, è nous epingaren per bous ; c’est-à-dire, saint Martial priez pour nous, et nous danserons pour voue. […] Les Grecs et les Romains avaient une raison très puissante pour s’aider du secours du masque, non-seulement dans la Danse, mais encore dans la déclamation chantée de leurs représentations tragiques et comiques.
On donna en l’année 1710, les fêtes Vénitiennes opéra-ballet, dans un divertissement de cet ouvrage il falloit chanter, et danser le menuet : les premiers danseurs ayant la voix rauque et usée ne purent raisonnablement se charger de ce double emploi, on le confia à Marcel alors prèsqu’ignoré ; il chanta agréablement, et dansa le menuet avec cette élégance que lui prêtaient sa taille et sa figure, et avec cet amour-propre, et cette hardiesse familière aux demi-talens. […] Il me prit en amitié et me dit un jour : vous pouvez vous vanter d’être mon élève, et même le faire afficher, mais je veux Vous donner une nouvelle preuve de ma protection et de ma bienveillance, en Vous réglant un petit rondeau, qui se chante, et se danse, de l’amour nous suirons les lois, etc.
Le Renard, de Strawinsky, étant, selon le programme, une « histoire jouée et chantée », je me récuse moi-même en m’en remettant pour l’appréciation à qui de droit.
Aussi la symphonie s’intercale-t-elle dans l’action chantée comme un épisode autonome et fermé ; c’est là un entr’acte pendant lequel l’orchestre lutte à lui seul avec tous les enchantements du théâtre.