« Non, continue Berlioz, jamais plus intelligent ni plus brave dispensateur de gloire ne trôna sous le lustre d’un théâtre… On a souvent admiré, mais jamais assez, selon moi, le talent merveilleux avec lequel Auguste dirigeait les grands ouvrages du répertoire moderne et l’excellence des conseils qu’en mainte circonstance il donnait aux auteurs. » C’est qu’en effet cet Hercule n’était pas une brute ignare. […] Ils l’admirèrent d’avoir illuminé d’un prestige nouveau la vieille Académie de Musique, d’y avoir attiré, par des spectacles somptueux et bien ordonnés, des foules émerveillées, d’en avoir fait un théâtre dont la France avait le droit d’être fière devant le monde entier.
Les temps de la manœuvre, les contrastes nécessaires pour attacher les spectateurs, l’ordre, l’enchaînement, les gradations, toutes ces choses y sont ménagées avec un art, une exactitude, une précision qui ne sauraient être assez admirées, et qui supposent la connaissance la plus étendue de toutes ces parties différentes.
Et, lorsque j’admirais — il n’y a pas si longtemps — les extrémités de mademoiselle Hairiveau, il me prenait envie de lui demander : — C’est chez Pradier que vous vous êtes fournie, n’est-ce pas, mademoiselle ?
J’admirai beaucoup mon joli cadeau, mais j’étais loin de me douter qu’il contenait la petite semeuse d’où allait sortir pour moi une lampe d’Aladin.
Que s’il y en a parmi ceux qui sont redeuables au ciel de ce bon heur qui se laissent porter au mespris d’vne chose qui peut empescher le mespris en bonne compagnie, ie les prie de considerer le traict d’vn de nos derniers Roys qui faisoit quelque fois admirer ses perfections dans vn bal auec autant d’auantage sur ses Courtisans, comme il sur passoit en iugement & en langue les mieux sensez & les plus eloquens de son Royaume, luy blasmant vn gentilhomme (au reste fort accompli) de n’auoir pas apris à danser, & luy demandant ce qu’il sçauoit faire, ie sçay bien, Sire, dict-il, donner en guerre vn coup de lance pour le seruice de vostre Majesté : Ie vous conseille donc (repliqua ce braue Prince) de vous armer d’vn froc en temps de paix, comme s’il eust voulu dire que les fureurs de la guerre cessees vn Caualier ne pouuoit s’occuper à vn plus noble exercice que celuy qui luy donne vne grande entree en la cognoissance de sa Cour & de son monde.
J’avais accepté cette enfant comme mon égale, j’étais tout porté à la chérir et à l’admirer toujours.
Admire-t-elle un paysage, elle s’écrie : — C’est comme dans Guillaume Tell !
SOCRATE Ô médecin que tu es, j’admirais silencieusement les actes de tous ces corps qui se nourrissent. […] Nos pas nous sont si faciles et si familiers qu’ils n’ont jamais l’honneur d’être considérés en eux-mêmes, et en tant que des actes étranges (à moins qu’infirmes ou perclus, la privation nous conduise à les admirer)… Ils mènent donc comme ils le savent, nous qui les ignorons naïvement ; et suivant le terrain, le but, l’humeur, l’état de l’homme, ou même l’éclairement de la route, ils sont ce qu’ils sont : nous les perdons sans y penser.
« J’admire leurs exploits, et je plains leur faiblesse30… » Dorat.
Elle portait des gants blancs qu’elle n’eut pas l’occasion de quitter, de telle sorte qu’il fut impossible d’admirer la finesse de ses mains. […] Rahel admirera sa précision d’anatomiste. […] Jusqu’alors elle n’avait été qu’admirée, fêtée, désirée ; les hommages qu’on lui rendait s’adressaient exclusivement à son talent et à sa beauté ; mais qui donc s’était jamais soucié de sa dignité d’être humain ?
Vous la voyez, elle vous échappe, coquette, malicieuse, naïve, nymphe et lutin, tout l’esprit du rôle ; le récit et l’analyse n’ont que faire en tout ceci ; Charles Nodier lui-même, l’écrivain charmant et railleur, n’est plus rien, comme poète, à côté de mademoiselle Taglioni ; il n’a plus qu’à admirer, à applaudir.
L’oeil finit par trouver supportable ce qui l’avoit offensé et par succession de tems, il admire ce qui l’avoit choqué, et en fait son idole.
Confuses, interdites et tremblantes, elles ne savent si elles doivent s’approcher ou fuir ; un charme inconnu les entraîne cependant vers l’amour, que les impressions agréables d’un songe embellissent encore ; elles avancent avec autant de précaution que de légèreté ; elles considèrent, et admirent en silence les traits de cet enfant : son sourire aimable, cette tendre innocence, cette bouche vermeille, dont le plaisir semble s’exhaler, ces yeux qui, quoique fermés, expriment le sentiment ; tout enfin jette les trois Arcadiennes dans une surprise qui tient du ravissement.
Quant à moi, qui ne vous ai parlé, et bien surabondamment, que de la Danse abstraite je ne puis vous dire combien j’admire le travail d’intelligence qu’a accompli Argentina quand elle a repris, dans un style parfaitement noble et profondément étudié, un type de danse populaire qu’il arrivait qu’on encanaillait facilement naguère, et surtout hors d’Espagne.
Ils conduisirent ensuite les deux visiteuses à la bibliothèque et à la terrasse du palais, d’où ils leur firent admirer le panorama de la ville. […] Que l’artiste retirât de ces rudes campagnes un bénéfice colossal, c’était un motif de plus de se faire admirer par des lutteurs lancés éperdument à la poursuite du dollar.
Les Phéaques étoient des peuples si voluptueux, qu’on ne s’étonne pas qu’Homere les peigne si adonnez à la Danse ; aussi Ulisse admire principalement leur adresse en cet Art : néanmoins je doute qu’ils ayent surpassé les Arcadiens, qui passent encore aujourd’hui pour la nation la plus agile à tous les exercices du corps, vû qu’ils s’exerçoient à la Danse dans les salles publiques depuis l’âge de cinq ans, jusqu’à trente, comme on le verra ci-après.
Grece, féconde en miracles, Chez toi cet Art séducteur Fit admirer des spectacles Formez par un seul acteur ; Ses attitudes parlantes, Ses pas, ses mains éloquentes Tracent une histoire aux yeux : Fécond, il se multiplie, C’est Télephe qui supplie, C’est Oreste furieux.
Des chefs-d’œuvre discutés, admirés surtout, entretiennent dans l’opinion cette sorte de frémissement amoureux qui se résout en intérêt passionné et en enthousiasme.
« Que chacun de vous, dit-il, observe le sabbat spirituellement, ne faisant pas consister simplement cette observation à interrompre les ouvrages corporels, et dans le repos du corps ; mais en mettant votre plaisir dans la méditation de la loi de Dieu, et à admirer ses ouvrages dans la création du monde, plutôt qu’à danser et à vous livrer à des marques de joie insensées. » (M.
Le voilà tout aussitôt qui admire ma maigreur, ma souplesse et ma légèreté et qui m’offre de m’emmener, de m’instruire dans son art et de me faire gagner beaucoup d’argent.
Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre.