Dès que vous tirez la chaîne qui fait tinter une cloche dans le lointain, un chien surgil gaîment de la maison et vous fait le plus joyeux accueil.
Dostoïevsky, un jour, a tiré la formule de cette universalité.
Le directeur tira une carte de sa poche, y traça quelques mots et me la tendit. […] Il s’approcha de Sarah et mit dans ses mains tendues un paquet d’épreuves qu’il venait de tirer.
Je me demandai comment il arriverait à se tirer d’affaire sans parler du tout. […] Elle tira un tricot d’un sac à ouvrage et d’une voix restée fraîche, me dit : — Il faut que je travaille.
On est frappé de voir le piètre parti qui est tiré du dynamisme puissant et de la couleur violente de cette musique.
Il est tiré d’un sermon de ce père sur l’endroit de saint Mathieu, c. 25, où il est parlé du serviteur paresseux, qui fut condamné pour n’avoir pas mis à profit le talent qui lui avoit été confié. […] Je ne crains point de vous le dire (et cette modeste retenue que vous louez en moi dans votre lettre, avec des termes si pleins de bonté, ne m’en doit point empêcher) ; je vous dis donc encore une fois, que si, dans les fonctions de votre charge où vous paroissez orné de ces vertus, vous n’avez pour but que de garantir les hommes de tout ce qui pourroit les faire souffrir selon la chair, sans vous mettre en peine à quoi ils rapportent ce repos que vous tâchez de leur procurer, c’est-à-dire, pour m’expliquer plus clairement, comment ils rendent au vrai Dieu le culte qui lui est dû, (car ce n’est que pour avoir plus de moyens de le lui rendre, qu’une vie tranquille est désirable, et c’est tout le fruit qu’on en peut tirer ; toutes vos peines ne serviront de rien pour la vie où se trouve la véritable félicité.
le blanc, contre lequel vous tirez à bout-portant est appuyé sur une colonne de marbre.
Et si j’ai pataugé quelque peu, il me tirera d’affaire.
Il est vrai qu’il s’en tire beaucoup mieux que l’État.
Dans les productions de Coindé et Daigville, il appercevroit les éteincelles d’un feu caché qui n’attend qu’un soufle favorable pour produire des flammes ; dans les maitres de ballets de la dernière classe, il trouverroit du galimathias, des idées incohérentes, mais au sein même de ces compositions argileuses, il découvriroit des pierres précieuses dont il pourroit tirer un grand parti, en les taillant, en multipliant les facettes, en les polissant et en les mettant à la place et au jour qui leur convient, elles acquérreroient dans ses mains l’éclat qui leur manquoit.
Elles conquerront un renom suprême, Si l’on peut tirer trois ou quatre mots, Dans le feuilleton d’un des grands journaux, De ce gazetier qui loge au troisième.
Sur les huit heures et demie du soir, M. le prévôt des marchands demanda l’ordre du Roi pour faire tirer le feu d’artifice. On commença par faire une décharge des boîtes et des canons ; ensuite on tira les fusées volantes, et différentes pièces d’artifice qui parurent d’une forme très nouvelle. […] Devant le char étaient douze nains montés sur des haquenées ; le char était tiré par un dragon. […] Au-dessous de cette inscription et dans la frise de l’entablement, était ce vers tiré de Virgile. […] Cette loterie, la plus fidèle qu’on ait jamais tirée, occupa Sa Majesté jusqu’à près de neuf heures du soir.
L’Histoire, la Fable, la Poésie, la Peinture, tout lui tend les bras pour le tirer de l’obscurité où il est enseveli ; & l’on s’étonne, avec raison, que les Compositeurs dédaignent des secours si précieux.
Le char de l’Afrique étoit tiré par un dragon ; le char de l’Asie étoit tiré par deux éléphans harnachez à la Persienne ; & celui de l’Europe, par six beaux chevaux atelez très-superbement : la diversité & la richesse des habits ne faisoient pas le moindre ornement de la singularité de ce Balet ambulatoire. […] La scêne représentoit l’Isle de Tabago, d’où le tabac tire son nom.
Il est rare que nos talens soient appréciés par nos contemporains ; mais un temps viendra, comme on l’a dit en grec dans certaine épigraphe, tirée d’Homère ; un temps viendra que le Public se fera un devoir de m’applaudir. […] J’ai eu soin de marquer avec des guillemets les passages qui en sont tirés, & de mettre en caractères italiques, ceux qui développent souvent les pensées que son Auteur ne fait qu’indiquer.
Le Mardi 18 Octobre, le Cardinal de Bourbon fit son Festin de Noces en l’Hôtel de son Abbaye Saint-Germain des Prés, et fit faire à grands frais, sur la rivière de Seine, un grand et superbe appareil d’un grand Bac accommodé en forme de Char triomphant, dans lequel le Roi, Princes, Princesses et les Mariés devaient passer du Louvre aux Pré-aux-Clercs, en pompe moult solennelles, car ce beau Char triomphant, devait être tiré par-dessus l’eau, par d’autres bateaux déguisés en Chevaux Marins, Tritons, Dauphins, baleines et autres monstres Marins en nombre de vingt-quatre, en aucuns desquels étaient portés à couvert au ventre desdits monstres, Trompettes, Clairons, Cornets, Violons, Hautbois, et plusieurs Musiciens d’excellence, même quelques de feux artificiels, qui pendant le trajet devaient donner maints passe-temps, tant au Roi qu’à 50 000 personnes qui étaient sur le rivage ; mais le mystère ne fut pas bien joué, et ne put-on faire marcher les Animaux ainsi qu’on l’avait projeté, de façon que le Roi ayant attendu depuis quatre heures du soir jusqu’à sept aux Tuileries, le mouvement et acheminement de ces animaux, sans en apercevoir aucun effet ; dépité, dit, qu’il voyait bien que c’étaient des bêtes qui commandaient à d’autres bêtes ; et étant monté en Coche s’en alla avec les Reines et toute la suite, au Festin qui fut le plus magnifique de tous ; nommément en ce que ledit Cardinal fit représenter un Jardin artificiel garni de fleurs et de fruits, comme si c’eût été en Mai, ou en Juillet et Août.
Le directeur quitta Berlin avec sa troupe, après avoir ramassé tout l’argent qu’il pouvait tirer de moi, et ne me laissant que juste de quoi payer l’hôtel lorsque j’aurais fini le contrat qui me liait au music-hall de Berlin.
Les jeunes gens tirèrent ainsi ma voiture jusqu’à Passy où je demeurais !
Diaghilev en élagua quelques-unes en les remplaçant par des danses d’un caractère analogue tirées d’un autre ballet de Tchaïkovski ; l’une d’elles, ainsi que la variation exécutée au premier acte par la Fée des Lilas appartient en propre à feu Léon Ivanov, dont le nom n’est même pas mentionné sur le programme : homme d’un talent admirable qui végétait, modeste et obscur, à l’ombre des lauriers de Petipa.
L’histoire, la fable, la peinture, tous les arts se réunissent pour tirer leur frère, de l’obscurité, où il est enseveli ; et l’on s’étonne que les compositeurs ayent dédaigné des secours si puissans.