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113. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Ils font aussi mention des chênes de la Forêt de Dodonne, qui rendoient des Oracles en musique ; ils disent que l’agitation de ces arbres causée par les vents, faisoit entendre une espece de mélodie : c’est pourquoi il étoit défendu d’en couper une seule branche, sur peine de la vie. Je trouve qu’il s’en faut beaucoup que l’Auteur de l’Histoire des Oracles, faite en 1686, ait appris au Public tout ce que son élégante plume auroit pû écrire sur ce sujet, puisqu’il ne parle pas des magnificences de leurs Temples, comme celui de Jupiter Hammon, situé dans les déserts de la Lybie, qui a passé pour l’une des sept merveilles du monde, construit par l’ordre de Bacchus à son retour de la conquête des Indes, & dont la statue étoit faite d’une seule émeraude, & la corne de bélier qu’il avoit sur sa tête, étoit d’une pierre très précieuse de couleur d’or, qui produisoit, selon Quinte-Curce & Diodore, des effets merveilleux ; & de la fontaine appelée l’Eau du Soleil, qui se trouva près de ce Temple, dont les eaux sont tiédes le matin, froides à midi, & toujours bouillantes à minuit. […] Celui de Delphes étoit encore plus rempli de richesses, puisqu’il a donné lieu à Xercès & à Pirrhus de mettre des armées sur pied pour l’aller piller : Néron en enleva en une seule fois cinq cens statues de cuivre, faites par les meilleurs statuaires de l’Antiquité.

114. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Presque tous les grands Ballets de ce temps qui étaient les seuls amusements du Roi et des Courtisans, ne furent que de froides allusions, des compositions triviales, des fonds misérables. […] On applaudissait au Duc de Nemours qui imaginait de pareils sujets ; et les Courtisans toujours persuadés que le lieu qu’ils habitent est le seul lieu de la Terre où le bon goût réside, regardaient en pitié toutes les nations, qui ne partageaient point avec eux des divertissements aussi délicats. […] Il n’aimait point Corneille, et il estimait Desmarets : c’est-à-dire, qu’avec les parties précieuses d’un génie supérieur pour le gouvernement qu’il possédait à un degré éminent, il lui aurait fallu encore, pour pouvoir rendre les Arts florissants, cette finesse de discernement, ce sentiment délicat du vrai, qui peuvent seuls apprécier avec une justesse prompte et sûre les talents des artistes.

115. (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226

dont la bonté pouvait seule m’en éloigner, son remplacement par Mons. […] Mais ici un étranger arrive, et se prétend le droit de me ravir le seul agrément de ma pénible place ? […] Le programme d’un Ballet d’action n’est qu’un squelette où l’on ne peut découvrir la chair, la finesse de la peau, les contours agréables, les belles couleurs, que le compositeur seul peut lui donner.

116. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Après la lecture de ces lignes réconfortantes, je sautai à bas du lit, et vêtue de ma seule chemise de nuit, je passai le vêtement, et me regardai dans une grande glace pour me rendre compte de ce que j’avais fait le soir précédent. […] Pour éclairer mes danses je voulais un projecteur avec un verre de couleur devant la lentille, mais je désirais danser la dernière danse dans l’obscurité avec un seul rayon de lumière jaune traversant le fond de la scène. […] Les seules que je connaisse sont Sylvia Grey et Letty Lind, de Londres. […] Un seul bec de gaz éclairait la scène complètement vide.

117. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

*** On aurait tort, du reste, de croire que ce foyer de la danse, — dont le nom seul sème d’étranges picotements le long des notaires de province et des « bons jeunes gens » de Paris, — soit un lieu où l’on « fasse des mots » comme dans une pièce de Dumas ou de Gondinet. […] A l’Opéra, les pieds seuls ont de l’esprit. […] Par cette particularité seule : du moins, avec l’esprit restreint et la sainte ignorance que j’ai constatées tout à l’heure. […] De nos jours, ces demoiselles de l’Opéra n’ont plus besoin un seul instant de se soustraire à l’autorité paternelle.

118. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Cléofas prend un air capable, fait quelques simagrées, et déclare à la veuve que le seul remède à son mal est un mari ! […] Cléofas, resté seul auprès de Florinde, s’empresse de se faire reconnaître d’elle, et de lui renouveler ses protestations d’amour ; la danseuse ne s’y montre pas insensible : elle semble même prendre plaisir à écouter l’écolier ; mais le malencontreux don Gil, qui ne sait rien faire à propos, revient au bout d’un moment interrompre le tête-à-tête. […] Asmodée seul, en s’éloignant, lui a glissé ces mots à l’oreille : « Patience ! […] Elle est furieuse contre elle-même, contre tout le monde, et ordonne qu’on la laisse seule… Cléofas choisit ce moment pour se montrer. […] Don Gil, qui croit alors être seul avec Florinde, tombe à ses genoux et donne un libre cours à sa verve amoureuse, si bien que Cléofas, perdant patience, renverse le paravent d’un coup de poing, et apparaît aux yeux de son rival stupéfait. — Vous vous figurez peut-être que la danseuse se trouve embarrassée ?

119. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XX. De la maniere de faire les demi-coupez. » pp. 71-75

Quatrieme Representant l’equilibre Et dans le même tems apporter le corps sur le pied droit en vous élevant sur la pointe du pied 3. de même que le représente cette quatriéme Figure, ce que l’on peut appeller pour lors équilibre, parce que le corps n’est supporté que d’un seul pied.

120. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXVI. Des Jettez, ou demies Cabrioles. » pp. 162-165

Ce pas ne fait que la partie d’un autre pas, comme on la déja pû remarquer dans plusieurs pas ci-devant, ainsi un Jetté seul ne peut remplir une mesure, il en faut faire deux de suite pour faire l’équivalant d’un autre pas.

121. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 septembre. Je fais l’école buissonnière. »

Le geste reste le même ; seul son symbolisme s’est singulièrement transformé. […] Décidément, seule l’invention comique s’adapte heureusement au génie acrobatique — que ce soit l’humour anglo-saxon ou la verve gauloise du forain français.

122. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Une personne seule, qui en dansant représenterait une action, ne formerait pas proprement un ballet ; ce ne serait alors qu’une sorte de pantomime. […] Il forma seul alors un très grand spectacle, et d’une dépense immense, que dans les deux derniers siècles on a porté au plus haut point de perfection et de grandeur. […] On n’a de lui que l’Europe galante qui soit restée au théâtre ; il a cru modestement sans doute que ce qu’on appelle grand opéra, était seul digne de quelque considération. […] On lit dans Pline, que c’est aux Sybarites que l’on doit l’invention de la danse des chevaux : le plaisir était le seul objet de ce peuple voluptueux ; il était l’âme de tous ses mouvements, et de tous ses exercices. […] Le premier, qui était né en Cilicie, imagina de représenter par le seul secours de la danse, des actions fortes et pathétiques.

123. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Ce n’est pas la seule erreur dans laquelle cet auteur est tombé ; son ouvrage en est plein. […] Il aurait donc été bien extraordinaire que la danse sacrée ne fût pas entrée pour quelque chose dans son plan : aussi l’a-t-il établie dans les mosquées, et cette partie du culte a été réservée au seul sacerdoce. […] Le plaisir et la joie furent les seules armes qu’il employa pour conquérir les Indes, pour soumettre la Lydie, et pour dompter les Tyrrhéniens. […] Lucien nous apprend qu’eux seuls l’exécutaient de son temps. […] Le peuple, les magistrats, la noblesse confondus et réunis par la joie générale, semblaient ne composer qu’une seule famille ; ils étaient tous parés de rameaux naissants : être sans cette marque distinctive de la fête, aurait été une espèce d’infamie.

124. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Le machiniste est chargé du soin de présenter les tableaux du peintre dans le point de perspective, et dans les différens jours qui leur conviennent ; son premier soin est de ranger les morceaux de décoration avec tant de justesse qu’ils n’en forment qu’un seul bien entendu et bien d’accord ; son talent consiste à les présenter avec vitesse, et à les dérober avec promptitude. […] Que veulent dire dailleurs cette quantité d’entrées seules, qui ne tiennent et ne ressemblent à rien ? […] Mais comment faire parler une entrée seule, me direz-vous ? […] Je ne blâme point généralement, Monsieur, les entrées seules de l’opéra ; j’en admire les beautés souvent dispersées, mais j’en voudrois moins. […] La Barbe-bleüe, et le Petit-Poucet n’attendrissent que les enfans ; les tableaux de l’humanité sont les seuls qui parlent hautement à l’âme, qui l’affectent, qui l’ébranlent et qui la transportent.

125. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Le Machiniste est chargé du soin de présenter les Tableaux du Peintre dans le point de perspective & dans les différents jours qui leur conviennent ; son premier soin est de ranger les morceaux de décorations avec tant de justesse, qu’ils n’en forment qu’un seul bien entendu & bien d’accord ; son talent consiste à les présenter avec vîtesse, & à les dérober avec promptitude. […] Que veulent dire d’ailleurs cette quantité d’entrées seules, qui ne tiennent & ne ressemblent à rien ? […] Mais comment faire parler une entrée seul, me direz-vous ? […] Ce plan peut paroître mauvais à la lecture, mais il fera le plus grand effet sur la Scene ; il n’offre pas un instant que le Peintre ne puisse saisir ; les situations & les Tableaux multipliés qu’il présente ont un coloris, une action & un intérêt toujours nouveau ; l’Entrée seul de Tircis & celle d’Aristée sont pleines de passion ; elles peignent, elles expriment, elles sont de vrais monologues. […] Je ne blâme point généralement, Monsieur, les Entrées seuls de l’Opéra ; j’en admire les beautés souvent dispersées, mais j’en voudrois moins.

126. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

Cor. c. 3, 113,) de porter la loi de Dieu écrite dans leur cœur, nous ne pussions pas amollir et briser le même cœur de ceux qui tiennent encore aux abus dont nous nous plaignons, et qu’ils persistassent à vouloir pratiquer tous les ans dans les solennités des Saints, ce que le peuple juif n’a fait qu’une seule fois, et dans une occasion d’idolâtrie ?  […] Un seul accès de fièvre peut mettre fin à vos danses et à vos autres divertissemens. Une seule heure peut vous séparer pour toujours de ceux et de celles avec qui vous avez coutume de danser. En une seule heure ces pieds dont vous faites un si mauvais usage, peuvent être sans mouvement. […] Et si le silence des prédicateurs ou des confesseurs à cet égard, suffit seul pour les rendre très-criminels devant Dieu, combien plus le sont ceux qui ne rougissent pas d’avancer, qu’il n’y a rien de mauvais dans ces sortes de divertissemens, et qu’on peut se les procurer innocemment, pourvu qu’on n’ait point de mauvaises intentions en les recherchant !

127. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

« Car, disent-ils, en pareilles circonstances la femme est un objet de concupiscence pour l’homme, et l’homme pour la femme, la matière de l’inflammation est dans tous les deux, et il ne faut que les seuls regards pour y mettre le feu, et faire brûler leurs cœurs de mauvais désirs ; tellement que la rencontre n’en est guère sans inconvénient. […] Et en effet, si la seule rencontre de l’homme avec la femme peut par le moyen des regards « allumer le feu des convoitises ; s’il en est de même des paroles obscènes, des chansons folles, des manières trop libres, on peut juger des grands inconvéniens que toutes ces choses produisent, quand elles concourent ensemble dans un même lieu, entre les mêmes personnes, le cœur surtout n’étant là que pour se donner du plaisir. […] A ces fins, si nous rapportons ce qui a été dit de la danse, il n’y a pas un seul point que nous y puissions approuver ; car la pureté ne peut être entière et vraiment ennemie du péché parmi tant de vices et d’attraits au mal. […] « Si les danses, disent-ils, se doivent justifier à raison de tels profits, ce seroit celle de la fille d’Hérodias, laquelle pour une seule danse gagna la promesse de la moitié d’un royaume. […] Les choses saintes se doivent traiter par des moyens saints et légitimes ; et celui qui veut faire une bonne œuvre, la doit commencer sur de meilleurs fondemens. » Tout le traité est terminé par une conclusion énergique et pressante, dont voici quelques traits : « Et c’est pour toutes ces raisons que nous exhortons nos églises à chasser et reléguer ces mauvaises coutumes aux enfers, dont elles sont venues, aux solennités des idoles, à une cour d’Hérode, enfin, aux lieux de débauches ; car, dans un si grand nombre de raisons de les juger toutes indignes de notre profession, il n’y en a pas une seule qui nous doive engager à les supporter comme choses indifférentes, et sous prétexte d’aucun profit public ou particulier.

128. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

La nature est le seul modele que j’ai envisagé & que je me suis proposé de suivre. […] L’Amour paroît seul ; d’un geste & d’un regard il anime la nature. […] Leur adresse à les parer étant égale, ils jettent loin d’eux ces inutiles instruments de leur vengeance & de leur rage, & s’élançant avec impétuosité les uns sur les autres, ils luttent avec un acharnement qui tient du délire & du désespoir ; ils se saisissent, se terrassent, s’enlevent de terre, se serrent, s’étouffent, se pressent & se frappent, & ce combat n’offre pas un seul instant qui ne soit un tableau. […] Il choisit un bouquet, & il ordonne par un seul geste à tous les esclaves de disparoître. Le Grand Seigneur seul au milieu de ses femmes semble indéterminé sur le choix qu’il doit faire ; il se promene autour d’elles avec cet air indécis que donne la multiplicité des objets aimables.

129. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »

L’Homme a eu des sensations au premier moment qu’il a respiré, et les sons de la voix, le jeu des traits du visage, les mouvements du corps ont été seuls les expressions de ce qu’il a senti.

130. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 27 mai. Les Ballets russes »

Mais seul, Idzikovsky trouve l’occasion — Arlequin, Oiseau bleu, puis Spectre — de donner toute sa mesure.

131. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

Ces programmes n’ont été dabord faits que pour moi, et pour arrêter l’esquisse de mes compositions, comme les peintres qui font toujours des esquisses des grands tableaux, qu’ils projettent ; et l’on a vu quelquefois les esquisses avoir un très grand mérite, par cela seul qu’ils indiquoient avec chaleur les caractères des figures et la beauté de la composition.

132. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIV. De la maniere de faire les bras du Menuet. » pp. 99-103

On doit aussi faire attention que quoique j’aie mis ces trois Figures differemment, ce n’est que pour en exprimer mieux leurs differentes situations, & en faire sentir tous les tems distinctement : afin que ces mouvemens distinguez se succedant l’un à l’autre, n’en composent qu’un seul dans l’étenduë d’un pas de Menuet.

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