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56. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

Il le fait d’abord en expliquant à son peuple l’endroit de l’Evangile selon saint Mathieu, (c. 14, v. 6.) où il est rapporté que la fille d’Hérodiade dansa devant le roi Hérode, qu’elle lui plut en dansant, et que ce prince lui ayant promis de lui accorder tout ce qu’elle demanderoit, elle eut la cruauté de lui demander, comme pour prix de sa danse, la tête de saint Jean-Baptiste. […] Il blâme d’abord les danses en général, en quelque temps et en quelque lieu qu’elles se fassent, en expliquant le psaume 69 (n.° 2.) il observe que le démon, selon la différence des temps, prend aussi différentes formes pour attaquer les chrétiens ; que dans le temps que les princes infidèles persécutoient les adorateurs du vrai Dieu, le démon avoit la forme de lion, la fureur des persécuteurs étant figurée par celle d’un lion rugissant ; qu’ensuite les persécutions ayant cessé, le démon avoit pris la forme d’un serpent, s’appliquant d’autant plus à séduire et à tromper les Fidèles, qu’il ne pouvoit plus les persécuter autrement ; que les danses sont un des moyens qu’il emploie pour les perdre.

57. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Sichem, fils d’Hémor, prince de ce pays, l’ayant vue, conçut de l’amour pour elle, l’enleva et la déshonora.

58. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

il est probable que ce prince marchoit gravement, escorté par une foule de musiciens ; qu’il mêloit les accords de sa harpe à ceux de la musique instrumentale, et qu’au moment où les choeurs entonnoient les cantiques et les hymnes sacrés, il éxprimoit par ses gestes, les sentimens de réspect, d’amour et de reconnoissance dont son coeur étoil pénétré ; s’il levoit sa tête, ses regards, et ses bras vers le ciel, c’étoit pour y contempler le grandeur et la majesté du Roi des Rois, et pour rendre graces au maître de l’univers des bienfaits qu’il daignoit répandre sur lui et sur son peuple.

59. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

A Londres, où Fanny avait fait florès avant de venir à Paris, il avait ses poches pleines des vieux chaussons de la Divinita, des couronnes qu’on lui avait jetées, des déclarations amoureuses que lui avaient adressées tous les princes de l’Europe et des engagements fabuleux qu’elle avait méprisés.

60. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Thalès, Platon & Hérodote nous apprennent qu’ils rendoient souvent leurs réponses très ambigues, & même quelquefois musicalement, pour imprimer plus de respect à ceux qui les consultoient, étant secondez par la fourberie & subtilité des Sacrificateurs & des Prophétesses, qui étoient établis dans les Temples pour le culte de leurs Dieux & de leurs Idoles, dont ils tiroient souvent des profits considérables aux dépens de la crédulité des plus puissans Rois, des Princes, & des peuples qui les alloient consulter comme des Dieux, pour sçavoir l’avenir.

61. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

le foyer des danseuses a beaucoup dégénéré depuis que le prince russe et le milord y sont devenus rares, et que les ambassadeurs ont fait place à la tourbe des dandys aux existences hypothétiques.

62. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Ainsi il est constant que la route qu’ont suivi les Poëtes qui sont venus depuis ce tems-là, étoit toute marquée, & que la véritable idée de la Poésie ne s’est point perdue ; ou du-moins il étoit aisé de la retrouver, en recourant aux ouvrages & aux régles infaillibles dont je viens de parler : au lieu que la Peinture a été entierement anéantie pendant un fort long-tems, soit par la perte de quantité de volumes qui, au rapport de Pline, en avoient été composez par les Grecs, soit par la privation des ouvrages dont les Auteurs de ces tems-là nous ont dit tant de merveilles ; car je ne compte que pour très peu de choses quelques restes de peinture antique que l’on voit à Rome : comme en effet l’Histoire remarque qu’en 1240 l’Italie étoit si dénuée de Peintres, que quelques Princes en ayant besoin pour embellir leurs Palais, ils en firent venir de la Gréce, qui étoient même assez grossiers ; mais qu’un nommé Cimabué, natif de noble famille de Florence, se trouva un génie si porté à la Peinture, qu’il en fut le restaurateur, & que Giotto son disciple le surpassa de beaucoup par les conseils & les pensées que le Dante Poëte fameux de ce tems-là lui donnoit, lorsqu’il s’agissoit de peindre de grands sujets de fables de l’Antiquité ; de même qu’un Simon Memmy fut un excellent Peintre pour les portraits : il peignit Pétrarque & la belle Laure son amie. […] On sçait avec quel soin les grands Princes ont ramassé dans tous les tems quantité de tableaux des grands Maîtres, & qu’ils en ont fait un des plus précieux ornemens de leurs Palais ; on voit encore tous les jours combien ce plaisir est sensible aux grands Seigneurs, & aux gens d’esprit qui ont du goût pour les bonnes choses. […] On n’ignore pas aussi avec quelle distinction les habiles Peintres de ces derniers tems ont été traitez des Têtes couronnées, & à quel point le Titien & Léonard Vinci furent estimez des Princes qu’ils servoient : celui-ci mourut entre les bras de François I.

63. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Une partie des Entrées fut dansée par le Roi ; les Princes & les Princesses, avec les plus grands Seigneurs de la Cour, étoient de ces Entrées. […] Après cet avant-Balet, des Princes & des Princesses de ces quatre Parties de l’Europe, sortirent du Globe, & danserent une Entrée majestueuse & digne de la grandeur de leurs Empires.

64. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Ce qu’il y a de singulier et de rare, c’est qu’aucun courtisan n’étoit jaloux de l’acceuil dont le roi, et les princes l’honoroient ; bien au contraire, ils l’entouroient avec l’empressement de l’amitié, le complimentoient, et partageoient sincèrement sa satisfaction.

65. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Pour divertir le roi Louis XIV dans sa jeunesse, on représentait assez souvent à la cour des ballets accompagnés de déclamation et de symphonie, où le roi, les princes et les plus grands seigneurs dansaient, représentant des divinités, des héros, des bergers, et d’autres personnages. […] Cela ne changea qu’au ballet du Triomphe de l’Amour, représenté à Saint-Germain-en-Laye ; on y vit danser monseigneur le Dauphin et madame la Dauphine, Mademoiselle, madame la princesse de Conti, et autres princes et princesses, seigneurs et dames de la cour. […] On dresse à la hâte, pour le prince expirant, un lit dans le foyer ; la famille royale accourt. Les Bourbons de la branche aînée, mornes et abattus, sentent que le fer dont Louvel a frappé le plus jeune d’entre eux les a tous blessés au cœur ; toute la nuit ils entourent le lit de douleur ; le prince meurt à l’Opéra assiégé par les masques accourus pour le bal.

66. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Un prince plus ou moins turc, ayant manifesté le désir de causer de la question d’Orient avec la jeune fille, la mère a jugé convenable de ne pas recevoir la tête couronnée dans le domicile d’un être qui travaille pour les pieds humains, voilà ce qui a motivé la translation des meubles. […] Un prince grec assistera au bal. […] La Lorette va au bois en cabriolet à quatre roues, elle donne trois francs de prime au cocher quand il peut accrocher la voiture d’un prince grec ou d’un agent de change parisien. […] Les princes étrangers, les sous-préfets français font aussi une prodigieuse importation et exportation de la Lorette.

67. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

« Assis à califourchon sur une chaise comme sur un cheval de guerre, il saisissait le premier objet venu qui pût tenir lieu d’épée ou de lance ; il montrait avec la précision d’un maître d’escrime comment à San Vicente il avait, d’un seul coup, embroché et désarçonné deux partisans de Marie-Christine, et comment à Carvajales il se comporta dans son fameux duel avec le lieutenant-colonel ennemi ; il faisait avec une exactitude extrême la théorie de chacun de ses coups156. » D’autres importants personnages, princes, généraux, Excellences, prirent si bien l’habitude de se rendre aux jeudis de Fanny qu’ils y retournèrent machinalement jusqu’à leur dernier soupir. […] Ludwig Hevesi, Wiener Totentanz, Stuttgart, 1899, p. 139. — Lorsque le prince était absent de Vienne, Betty Paoli le mettait au courant de ce qui se passait chez Fanny. Mme Hélène Bettelheim-Gabillon a eu la bonté de nous communiquer des extraits de cette correspondance, conservée au château de Worlick et mise à sa disposition par M. le prince Charles de Schwarzenberg.

68. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

On fait des ballets allégoriques pour les mariages des Princes, pour leurs fêtes, pour leur naissance, pour leur convalescence ; on en fait enfin pour des victoires remportées et pour la paix. […] Il n’avoit pas plutôt jetté ses regards sur cette glace fidèle, qu’il étoit honteux de ses erreurs ; il n’hésitoit plus ; il jettoit loin de lui son turban, son armure, son bouclier et ses armes, et se précipitoit ensuite dans les bras de la vérité ; toutes les vertus qui font la gloire des Princes l’environnoient ; Bradamante an comble de la joye voloit vers lui ; les chevaliers et les dames se réunissoient à l’entour des deux époux et des vertus ; ceci lormoit progressivement un groupe général varié de positions ; il offroit le tableau intéressant du bonheur ; les deux amans ensuite étoient unis par les vertus ; les daines présentoient à Roger un casque riche ombragé d’un panache blanc ; les chevaliers lui attachoient une magnifique cuirasse.

69. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

. — A l’exposition coloniale de Marseille, en 1907, je me trouvais avec quelques amis dans le pavillon d’un exposant, lorsqu’un superbe nègre de six pieds de haut, qui semblait quelque prince des Mille et une Nuits, vint sur la terrasse où nous étions assis.

70. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Mais je suis bon prince, moi aussi, et j’ai ressenti une pitié profonde, moi, le sans-nom et l’ouvrier, pour ce haut personnage qui n’a jamais été aimé comme je le suis !

71. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

C’était le général X…, l’un des aides-de-camp des princes… La reine avait appris ce qui se préparait… Or, une tête humaine était à la veille de tomber, celle du régicide Meunier, condamné à la peine capitale par la Chambre des pairs pour avoir tiré sur Louis-Philippe… Et la pauvre femme, épouvantée à l’idée de voir un simulacre de tête tranchée bondir sur le plancher, envoyait supplier nos gentlemen de renoncer à leur lugubre plaisanterie. […] Elle n’épousera qu’un prince.

72. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon !

73. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

L’auteur cite pour exemple quelques graves personnages de l’antiquité, et plusieurs princes français dont cet art faisait les délassemens ; ensuite il se transporte dans un bal, pour y critiquer le maintien et les défauts des danseurs. […] Cette contagion infecta les provinces, Du clerc et du bourgeois passa jusques aux princes : Le plus mauvais plaisant eut ses approbateurs ; 90 Et, jusqu’à D’Assouci, tout trouva des lecteurs. […] Cette contagion infecta les provinces, Elle alla de la foire aux spectacles des princes : Le grimacier Slins’byk trouva des amateurs15 ; Et L… en Lapon eut ses approbateurs16. […] Ce trait historique fait voir que les gens de qualité seuls exerçaient cet art pour leur amusement, et qu’on ne connaissait à la Cour aucun autre spectacle que les grands ballets, lesquels étaient, depuis nombre d’années, exécutés par les princes, princesses, seigneurs et quelques personnes de la suite de la Cour, les tournois étant fort rares, depuis l’accident fatal arrivé, en 1559, à Henri ii.

74. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

C’est en vain qu’il les questionne sur leur nom, leur naissance, leur emploi, leur patrie ; les deux Princes ne lui répondent que pour lui demander la mort.

75. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Il ajoûte que les Législateurs introduisirent des fêtes, des festins, des spectacles, des feux de joie, & des jeux innocens, pour augmenter les réjouissances publiques, entretenir les peuples dans la soumission, & délasser quelquefois l’esprit des Princes & des Magistrats de leurs occupations sérieuses.

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