Ce genre de composition ne peut souffrir de médiocrité ; à l’exemple de la peinture, il exige une perfection d’autant plus difficile à atteindre, qu’il est subordonné à l’imitation fidelle de la nature, et qu’il est mal-aisé, pour ne pas dire impossible, de saisir cette sorte de vérité séduisante qui dérobe l’illusion au spectateur, qui le transporte, en un instant, dans le lieu, où la scène a dû se passer ; qui met son âme dans la même situation, où elle seroit, s’il voyoit l’action réelle, dont l’art ne lui présente que l’imitation. […] Il est permis aux grands talens d’innover, de sortir des règles ordinaires, et de frayer des routes nouvelles, lorsqu’elles peuvent conduire à la perfection de leur art. […] Je conviendrai que l’exécution mécanique de cet art est portée à un dégré de perfection qui ne laisse rien à desirer : j’ajouterai même qu’elle a souvent des graces, de la noblesse ; mais ce n’est qu’une partie des qualités qu’elle doit avoir.
Ce genre de composition ne peut souffrir de médiocrité ; à l’exemple de la Peinture, il exige une perfection d’autant plus difficile à atteindre qu’il est subordonné à l’imitation fidelle de la nature, & qu’il est mal-aisé, pour ne pas dire impossible, de saisir cette sorte de vérité séduisante qui dérobe l’illusion au Spectateur, qui le transporte en un instant, dans le lieu où la Scene a dû se passer ; qui met son ame dans la même situation où elle seroit, s’il voyoit l’action réelle dont l’Art ne lui présente que l’imitation. […] Ne dansant point, il devient étranger au Ballet ; son expression d’ailleurs étant dépourvue des graces que la Danse prête aux gestes & aux attitudes, paroît moins animée, moins chaude, & conséquemment moins intéressante ; il est permis aux grands talents d’innover, de sortir des regles ordinaires, & de se frayer des routes nouvelles, lors qu’elles peuvent conduire à la perfection de leur Art. […] Je conviendrai que l’exécution méchanique de cet Art est portée à un degré de perfection qui ne laisse rien à desirer ; j’ajouterai même qu’elle a quelquefois des graces, mais la grace n’est qu’une petite partie des qualités qu’elle doit avoir.
On la porta au théâtre et dès lors plus combinée, ayant toujours une action à peindre susceptible de tous les embellissements, elle fut vraiment un Art, qui marcha vers la perfection d’un pas égal avec la Comédie et la Tragédie.
Cest pourquoy ie me suis resolu le donnant aux yeux & iugement de tous, de le pouruoir d’une puissante protection, par l’offre que i’en fais a vostre Grandeur, assuré que l’affection quelle a tesmoigné auoir a son subiect par la perfection quelle sen est acquise, ne la pourroit rendre que fauourable a vne ambition qui a pris pour obiect l’vtilité d’un public & laquelle ie desire passionnement (Monseignevr) estre suiuie d’une occasion ou mon affection & ma vie se portent ensemble pour marque que ie m’estime né pour mourir De Vostre Grandeur Le tres humble & tres obeissant seruiteur, F.
Indiquer le chemin qui mène à la perfection, est un avantage qui suffit à quiconque n’a pas eu la force d’y arriver. […] Je conviens, lui dis-je, que l’uni en tous genres exige de grandes perfections ; qu’il ne sied qu’à la beauté d’être simple, et que le deshabillé ajoute même à ses grâces ; mais ce n’est ni la faute de M. […] de Cahusac, si les grands talens sont rares ; ils ne demandent l’un et l’autre qu’une perfection que l’on pourroit atteindre avec de l’émulation ; le genre qu’ils ont traité est le genre par excellence ; il n’emprûnte ses traits et ses graces que de la nature. […] Diderot et de Cahusac ne sont point suivis ; si les routes qu’ils indiquent pour arriver à la perfection sont dédaignées, puis-je me flatter de réussir ? […] Diderot n’a eu d’autre but que celui de la perfection du théatre ; il vouloit ramener à la nature tous les comédiens qui s’en sont écartés.
Indiquer le chemin qui mene à la perfection, est un avantage qui suffit à quiconque n’a pas eu la force d’y arriver. […] Nous ne voulons point de changement, tout est bien & l’on ne peut rien faire de plus agréable. » Mais, la Danse, poursuivront les Gens de goût, ne vous cause que des sensations médiocres, & vous en éprouveriez de bien plus vives, si cet Art étoit porté au degré de perfection où il peut atteindre. […] Je conviens, lui dis-je, que l’uni en tous genres exige de grandes perfections ; qu’il ne sied qu’à la beauté d’être simple & que le déshabillé ajoute même à ses graces ; mais ce n’est ni la faute de Mr. […] Diderot & de Cahusac ne sont point suivis ; si les routes qu’ils indiquent pour arriver à la perfection sont dédaignées, puis-je me flatter de réussir ? […] Diderot n’a eu d’autre but que celui de la perfection du Théatre ; il vouloit ramener à la nature tous les Comédiens qui s’en sont écartés.
L’Ouverture de jambe, est une action, que la jambe fait pour montrer l’agilité qu’il faut avoir en conservant le corps dans son équilibre, pendant qu’on se tient sur l’autre, & aussi pour faire voir que l’on sçait la mouvoir avec grace & liberté, sans que le corps se dérange ; ce qui est encore une des perfections de la danse, de sçavoir agiter les jambes en faisant differens pas, & conserver le haut du corps dans une situation agréable : de plus ce tems se faisant très-lentement, lorsque l’on fait un autre pas qui se fait avec vitesse, cela fait une varieté qui donne à connoître le bon goût que l’on a pour la danse, en gardant beaucoup de gravité dans les pas lents & de legereté dans les vîtes.
Pourtant, c’est Mlle Rousseau, qui dans Cléopâtre, atteint une perfection quasi absolue, si toutefois perfection peut être le synonyme de correction.
Tels sont les voeux que je fais pour eux et pour la gloire d’un art, qui n’a point encore acquis le dégré de perfection qu’il peut atteindre.
Par la danse, j’avoue que je n’entends pas simplement cet art mécanique qui consiste à remuer alternativement les bras et les jambes au son d’un instrument, à se fatiguer en mesure pour exécuter des pas qui ne signifient rien, à avancer sans dessein, à reculer uniquement pour changer de place, enfin à faire toutes les évolutions que les danseurs médiocres regardent comme la perfection de l’art, et qui n’en sont que le commencement. […] On sait à quelle perfection leurs acteurs l’avaient poussé ; on sait que par le geste seul, ils rendaient leurs idées avec tant d’intelligence et de vérité que tout le monde les entendait sans peine.
Ces progrès, et cette perfection sublimes furent encouragés pendant deux siècles ; les récompenses, les distinctions et les honneurs excitèrent l’émulation ; les hommes célèbres dans tous les genres parurent en foule dans ce premier âge, que l’on peut appeller l’âge d’or des beaux arts ; leurs talens étoient couronnés et par les succès, et par les honneurs du triomphe ; c’étoit a la vüe d’un peuple nombreux et enthousiaste, qu’ils recevoient le prix flatteur que les Grecs décernoient au mérite ; ils étoient couronnés par les premiers magistrats, et cette distinction flatteuse étoit accompagnée des cris et des applaudissemens d’un peuple, qui attachoit une partie de sa gloire et de son bonheur à l’amour qu’il avoit pour les beaux arts. Les Grecs ne bornoient point leurs récompenses au moment passager d’un triomphe ; ils y ajoutoient des pensions considérables, et préparoient aux arts et aux sciences des retraites agréables ; tels étoient, Monsieur, les degrés que les Athéniens élevoient aux artistes, pour les faire monter sans peine et sans inquietude au point de la perfection.
Maintenant que j’écris ceci (J’en ai, de deuil, le cœur transi) Devant le Roi, devant les Reines, Qui sont de retour de Vincennes, On s’en fait, en perfection, L’ultime répétition, Avec tous les tons harmoniques, Avec les habits magnifiques, Les Machines, et cetera.
La perfection, le fini des pas, le moelleux des temps, les hardiesses dont l’étude et l’adresse dérobent les difficultés ; toutes ces qualités, dis-je, appartiennent aux premiers sujets, et ne peuvent être exécutées par ceux qui n’ont que des talens routiniers. […] Son frère possédoit également ce talent ; mais au lieu de l’emploier à la perfection de la danse, aux charmes, à la noblesse et aux repos de l’exécution méchanique, il s’en est servi, au contraire, pour la rendre diffuse, en exigeant d’elle qu’elle opérât des pieds avec autant de dextérité que les doigts ont à frapper toutes les notes. […] Ces hommes rares avoient porté leur art au dernier dégré de la perfection ; mais ces précieux modèles ont été oubliés ; moi-même, Monsieur, je ne suis plus aujourd’hui considéré que comme un vieux radoteur incommode ; cependant ou s’attache à m’imiter, mais hélas !
A mesure que les arts se fortifièrent, les règles s’aggrandirent, et suivirent la marche de leurs progrès ; mais lorsqu’ils eurent acquis cette perfection et cette sublimité, qu’ils déployèrent à Athènes, le goût et le génie enfantèrent de nouvelles règles, et de nouveaux principes, qui dûrent leur naissanse au besoin du moment et souvent à un heureux hazard. […] Mais il arrive souvent que l’imbécillité leur donne des ailes inverses qui les entraînent dans la fange aulieu de les élever à la perfection. […] Toutes ces qualités réunies dans le même cerveau fermentent, s’échauffent, s’enflamment, et produisent ce volcan que l’on nomme enthousiasme ; c’est alors que l’artiste animé par ce feu divin enfante dans son délire le beau et le sublime ; que délivré des règles il s’élève avec la rapidité de l’Aigle à la perfection, en laissant au dessous de lui l’oison au vol pésant, qu’il abandonne à la protection des règles. […] J’avouerai à regret qu’on a passé la ligne, et le point juste, que les Vestris père, les Dauberval, et les le Picq, avoient invariablement fixés par la beauté, l’élégance, et la perfection de leur exécution ; je dirai encore que les bras sont perdus, que l’on court, que l’on franchit, qu’on allonge, et qu’on ne danse plus.
Elle place le médiocre en tout genre dans la ligne des Zéros ; elle ne juge point l’homme sur la fécondité, mais sur la perfection de ses ouvrages. […] ces deux arts ne se sont-ils pas élevés rapidement à la perfection ? […] Dans l’exposition des tableaux et des dessins en tout genre, des morceaux de sculpture et d’architecture, n’avons-nous pas trouvé les plus heureuses dispositions dans les uns, et une foule de beautés et de perfections dans les autres ? […] Deux célèbres peintres en miniature ont dépassé les limités de cet art, et en ont fixé le point de perfection au quel il pouvoit atteindre1.
L’Artiste instruit aperçoit la perfection et la saisit : l’Amateur découvre les marches secrètes de l’industrie, les loue avec choix, et les rend plus sûres ; la multitude jouit cependant, et l’État devenant plus florissant tous les jours par les efforts redoublés des Artistes, que la Théorie éclaire, voit augmenter à la fois, sa considération, ses plaisirs et sa gloire.
Ils la regardaient comme l’harmonie du Monde, et ils croyaient, qu’elle ne pouvait être mieux honorée, que par des Danses régulières qui leur semblaient une image du concert et de l’accord de ses perfections.
Cette salle très-sale et très-ridiculement construite, étoit enterrée dans les batimens du Palais Royal et annonçoit la plus antique barbarie, à une époque, où l’esprit et le goût, les connoissances et les lumières avoient été portés à leur perfection.
On les fait encore d’une autre maniere, en ce qu’il faut prendre plus de force pour les sauter ; ce qui se fait en se relevant plus vîte, & étendre fort les jambes, en les battant l’une contre l’autre, en retombant sur le pied contraire à celui qui a plié, pour lors il change de nom & on l’appelle demie cabrioles ; mais comme c’est un pas de Ballet, & que je n’entreprends dans ce Traité que de donner la maniere de faire les pas qui sont en usage dans les danses de Ville, c’est ce qui m’engage de ne pas embarasser l’Ecolier des pas que l’on aprend les derniers, comme étant ce qui donne la perfection aux danseurs qui sont nez avec toute la belle disposition, & même à ceux qui en font leur principale occupation.
Dans les autres genres de danse, il n’est pas aussi essentiel de posséder en perfection les qualités et les moyens dont je viens de parler ; on n’exige pas d’un danseur de demi-caractère ou comique la même correction que l’on veut trouver dans le danseur héroïque. […] Les anciens cultivaient et aimaient beaucoup ces sortes de récréations ; nous les dédaignons parce que nous sommes fort éloignés de la perfection à laquelle les Grecs, et surtout les Romains, étaient parvenus.