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47. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 juillet : Le Grand Divertissement royal ou les Fêtes de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 juillet 1668 »

D’ailleurs, de ces Airs bien chantés, Dont les Sens étaient enchantés, MOLIÈRE avait fait les Paroles, Qui valaient beaucoup de Pistoles ; Car, en un mot, jusqu’en ce jour, Soit pour Bacchus, soit pour l’Amour, On n’en avait point fait de telles ; C’est comme dire d’aussi belles.

48. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

De la Danse théâtrale des Grecs La Pythie déclara par un Oracle, qu’un bon Danseur devait se faire entendre par le seul secours des gestes, comme un excellent Acteur par le moyen de la parole et un grand Chanteur par les différentes inflexions de la voix.

49. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VIII. Témoignages des Païens même contre les Danses. » pp. 99-101

C’est ce qui fait dire à Louis Vivès, précepteur de l’empereur Charles-Quint, dans un excellent ouvrage qu’il a fait, sur la manière de bien élever une fille chrétienne, au titre des danses, après avoir rapporté les paroles des deux païens que je viens de citer : « Je me souviens d’avoir entendu dire que quelques personnes arrivées depuis peu en France, ayant vu des femmes danser, en furent si effrayées, qu’elles prirent la fuite, les croyant et les disant agitées de quelque fureur extraordinaire.

50. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Elle se coucha en disant : — Je ne peux pas partir ; toi tu vas prendre le train pour ne pas manquer de parole aux gens de là-bas, et je te suivrai demain matin. […] Je perçus que sa parole n’était pas vaine, qu’il disait la vérité et que ma mère n’allait pas mourir.

51. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Mes paroles restèrent sans effet. […] — Eh bien, dit-il, voilà les propres paroles de la mère dès que nous fûmes dans le train : « Maintenant qu’elle vous a lancée, vous n’avez plus besoin d’elle. » Ce à quoi l’autre répondit : « Mais je n’ai pas la moindre envie de retourner auprès de Loïe. » Quand ces dames durent revenir à Budapest elles laissèrent partir le chef d’orchestre sans le charger d’un seul mot pour moi.

52. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

Il y a sans doute une foule de choses que la pantomime ne peut qu’indiquer, mais dans les passions il est un dégré d’expression que les paroles ne peuvent atteindre, ou plutôt, pour le quel il n’est plus de paroles.

53. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Tous ensemble disaient une même et courte prière, et faisaient avec une précision mécanique le même mouvement, qui au point de vue de la dévotion, semblait avoir la même importance que les paroles rituelles. […] Mais au moment de partir pour Pékin, elle manqua de parole. […] Si j’avais su que ma défection entraînerait de telles conséquences, au lieu de câbler à mon manager, j’eusse envoyé une longue dépêche à l’Impératrice elle-même, en lui disant la cause de mon défaut de parole.

54. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

C’est ce que reconnoît Salomon par ces paroles du livre de la Sagesse : (c. 8, v. 21.) […] Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ?

55. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39

a-t-elle placé avec justesse les accens propres à l’expression des paroles ?

56. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Quand je parle d’êtres fantastiques, on voit bien que ce n’est pas de Spectres, d’Ombres, et de Fantômes que j’entends parler : « toute l’Antiquité a cru ces prodiges, et notre religion a consacré ces coups extraordinaires de la Providence » ; je me sers des paroles de M. de Voltaire. […] Nous pouvons, tout aussi peu nous en passer qu’un Acteur peut se passer des paroles.

57. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Le monsieur me traduisit les paroles que répondit le bedeau : — Dites à cette femme de s’en aller, elle est folle. […] Puisque c’est le mouvement et non la parole qui est la vérité, nous avons donc faussé notre sens de compréhension.

58. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

Après la mise d’Armide, et le nouveau triomphe que Gluck obtint dans cet opéra, qui n’est point une tragédie, ce célèbre compositeur fut sollicité par le Baron de Thoudy, auteur des paroles d’Echo et Narcisse, d’en faire la musique ; il céda aux instances des amis de l’auteur : cette nouvelle circule dans tout Paris, ou ceux qui aiment le mieux la musique répandirent le dégoût dans les sociétés, en annonçant que cette nouvelle production seroit médiocre ; tous ces propos retentirent même dans les cafés, avant que Gluck eût mis la main à la plume pour écrire la première scène de ce nouvel ouvrage ; il rioit de la prédiction de tous ces petits prophètes : il donna son opéra ; mais l’esprit de parti triompha du charme, de la beauté et de la grace qui règnoient dans cette production ; elle n’eût qu’un foible succès.

59. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Les paroles étaient de Quinault et la Musique de Lully.

60. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Les cours d’Allemagne, d’Espagne, de Portugal et d’Angleterre ont conservé pour ce grand poète la même vénération ; la musique varie à l’infini, et les paroles, quoique toujours les mêmes, ont toujours le prix de la nouveauté ; chaque maître de musique donne à ce poète une nouvelle expression, une nouvelle grace ; tel sentiment négligé par l’un, est embelli par l’autre ; telle pensée affoiblie par celui-ci, est rendue avec énergie par celui-là ; tel beau vers énervé par Graun 1, est rendu avec chaleur par Hasse 2. […] La musique est à la danse ce que les paroles sont à la musique : ce paralèlle ne signifie autre chose, si ce n’est que la musique dansante est ou devroit être le poème écrit, qui fixe et détermine les mouvemens et l’action du danseur ; celui-ci doit donc le réciter, et le rendre intelligible par l’énergie et la vivacité de ses gestes, par l’expression vive et animée de sa physionomie : conséquemment la danse en action est l’organe qui doit rendre et qui doit expliquer clairement les idées écrites de la musique. Rien ne seroit si ridicule qu’un opéra sans paroles : jugez-en je vous prie, par la scène d’Antonin Caracalla dans la petite pièce de la Nouveauté ; sans le dialogue qui la précède, comprendroit-on quelque chose à l’action des chanteurs ? eh bien, Monsieur, la danse sans musique, n’est pas plus expressive que le chant sans paroles : c’est une espèce de folie ; tous ses mouvemens sont extravagans, et n’ont aucune signification, faire des pas hardis et brillans, parcourir le théatre avec autant de vitesse que de légèreté sur un air froid et monotone, voilà ce que j’appelle une danse sans musique. […] Le musicien, à son exemple, prend les paroles, il les parcourt sans attention, et, se livrant à la fertilité de son génie, il compose de la musique qui ne signifie rien, parce qu’il n’a pas entendu le sens de ce qu’il n’a lu que des yeux, ou qu’il sacrifie au brillant de son art et à l’harmonie qui le flatte, l’expression vraie qu’il devroit attacher au récitatif.

61. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Les Cours d’Allemagne, l’Espagne, le Portugal & l’Angleterre ont conservé pour ce grand Poëte la même vénération ; la Musique varie à l’infini, & les paroles quoique toujours les mêmes ont toujours le prix de la nouveauté ; chaque Maître de Musique donne à ce Poëte une nouvelle expression, une nouvelle grace ; tel sentiment négligé par l’un est embelli par l’autre ; telle pensée affoiblie par celui-ci est rendue avec énergie par celui-là ; tel beau vers énervé par Gronne 3 est peint avec des traits de feu & de génie par Hasse. […] La Musique est à la Danse ce que les paroles sont à la Musique ; ce parallele ne signifie autre chose, si ce n’est que la Musique dansante est ou devroit être le Poëme écrit qui fixe & détermine les mouvements & l’action du Danseur ; celui-ci doit donc le réciter & le rendre intelligible par l’énergie & la vérité de ses gestes, par l’expression vive & animée de sa Physionomie ; conséquemment la Danse en action est l’organe qui doit rendre, & qui doit expliquer clairement les idées écrites de la Musique. Rien ne seroit si ridicule qu’un Opéra sans paroles ; jugez-en, je vous prie, par la Scene d’Antonin Caracalla dans la petite Piece de la Nouveauté ; sans le dialogue qui la précede, comprendroit-on quelque chose à l’action des Chanteurs ? eh bien, Monsieur, la Danse sans Musique n’est pas plus expressive que le Chant sans paroles ; c’est une espece de folie, tous ses mouvements sont extravagants, & n’ont aucune signification. […] Pour peu que le Poëte s’humanisât, il donneroit le ton & les choses changeroient de face, mais il n’écoute que sa verve : dédaignant les autres Arts il ne peut en avoir qu’une foible idée ; il ignore l’effet que chacun d’eux peut produire en particulier, & celui qui peut résulter de leur union & de leur harmonie ; le Musicien à son exemple prend les paroles, il les parcourt sans attention, & se livrant à la fertilité de son génie, il compose de la Musique qui ne signifie rien, parce qu’il n’a pas entendu le sens de ce qu’il n’a lu que des yeux, ou qu’il sacrifie au brillant de son Art & au grouppe d’harmonie qui le flatte, l’expression vraie qu’il devroit attacher au récitatif.

62. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

3S’il y a quelque chose de sublime dans la Danse, c’est sans contredit un événement tragique représenté sans paroles, et rendu intelligible par les gestes. […] 20L’art du geste qui abrège merveilleusement les discours, qui par un seul signe expressif supplée souvent à un nombre considérable de paroles, resserre lui-même par sa nature la durée de l’Action pantomime, lorsque le plan est dans les règles.

63. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Le préjugé contre la difficulté de chanter des paroles françaises existait déjà ; il fallait le vaincre. […] On fit dresser un théâtre dans le jeu de paume de la rue Mazarine, et au mois de mars 1671, vingt-six ans après le premier opéra italien représenté devant la cour, on joua devant le public le premier opéra français, Pomone, paroles de Perrin, musique de Cambert et ballet de Beauchamp. […] Les paroles de toutes les tragédies lyriques que nous venons de citer sont de Quinault, excepté Psyché et Bellérophon, qui sont de Thomas Corneille. Il faut en retrancher aussi le ballet du Carnaval, qui est de différens auteurs ; l’Idylle sur la Paix et l’Églogue de Versailles, dont Molière, conjointement avec Racine et Quinault, a donné les paroles ; et Acis et Galatée, de Campistron. […] On proposa pour ces théâtres un répertoire dans lequel les scènes d’opéra devaient jouer : l’Apothéose de Beaurepaire ; le Camp de Grand-pré, paroles de Chénier, musique de Gossec ; Fabius, Horatius-Coclès, paroles d’Arnault, musique de Méhul ; la Journée du dix août, ou l’Inauguration de la république Française, sans-culottide ; Miltiade à Marathon ; Manlius Torquatus ; l’Offrande à la liberté, de Gardel et Gossec ; le Siége de Thionville ; Toute la Grèce ; Wenzel ou le Magistrat du peuple.

64. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

L’essentiel n’était-il pas que ces messieurs crussent que les paroles de M.

65. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

Aussi je ne suis pas la femme, — on voudra bien me croire sur parole, — qui, dans le monde, apprécie le plus la valeur d’un nom !

66. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Il est vray, ce n’est pas mon mestier que la danse, ny certes ma resolution de mourir en l’exerçant, mais en vn temps & en vn pays où ie me trouue engagé de mettre en pratique ce que poussé de mon inclination i’auois autre fois appris pour mon contentement particulier, & par maniere d’exercice, c’est ma gloire de m’en pouuoir aquitter sciemment, & contenter ensemble ceux qui m’imitent, & cest essay me seruira de garand que la vanité ne me donne point ces paroles, car quiconque entrera en quelque experience de son vtilité, il n’y rencontrera que des actions, ou la bien seance se remarquera tousiours, comme en son element plus necessaire.

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