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19. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VIII. De la Danse des Anciens considérée comme exercice. »

[Voir Danses militaires, Danse pyrrhique] Dans les temps héroïques, d’ailleurs, la guerre était le seul chemin ouvert à la gloire.

20. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »

Dès qu’une fois, au contraire, on a connu les sources primitives des Arts, il semble que leur Temple s’ouvre : le voile qui en couvrait le Sanctuaire se déchire ; on les voit naître, croître et s’embellir ; on les suit dans leurs divers âges ; on se plaît à débrouiller les différentes révolutions, qui, en certains temps, ont dû les arrêter dans leur course, ou qui, dans des circonstances plus heureuses, ont facilité leurs progrès.

21. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »

Le corps fut paisible ou s’agita, les yeux s’enflammèrent ou s’éteignirent ; le visage se colora ou pâlit ; les bras s’ouvrirent ou se fermèrent, s’élevèrent vers le ciel ou retombèrent vers la terre ; les pieds formèrent des pas lents ou rapides ; tout le corps enfin répondit par des positions, des attitudes, des sauts, des ébranlements aux sons dont l’âme peignait ses mouvements.

22. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIV. De la maniere de faire les bras du Menuet. » pp. 99-103

Troisieme temps des bras du Menuet Mais du même tems en prenant le second mouvement du pied gauche, le coude se plie un peu en levant les mains imperceptiblement, de même que le represente cette troisiéme Figure ; & de suite vous les ouvrez très-doucement en les étendant avec grace, jusqu’à la fin de votre pas de Menuet ; ce qui se continue dans le courant de chaque pas de Menuet que vous faites, soit en avant, en arriere, ou de côté.

23. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Dans l’instant de l’horrible massacre des fils d’Egyptus que les Danaïdes leurs nouvelles épouses immolent par obéissance aux volontés barbares de Danaiis leur père, cette action se passe dans la première nuit de leur union et au milieu des ténèbres ; si lorsque le tyran inquiet et farouche paroit devancé par des esclaves portant des torches allumées pour le conduire au lieu du massacre il entend les cris plaintifs et les accens douloureux des mourans, (articulés par un choeur caché) ; si comblé d’allégresse, il fait ouvrir les rideaux qui dérobent au public cette action sanguinaire ; s’il frappe du poignard dont il est armé celles de ses victimes dangereusement blessées et qui implorent vainement sa clémence ; quel effet prodigieux un pareil tableau ne doit-il pas produire ! si ces rideaux se ferment et que Danaiis, content de scs forfaits, fasse éclater le plaisir farouche que son à me cruelle éprouve ; si à son départ, le jour paroit, et qu’au lever de l’aurore on entende des cris confus et effrayans poussés par les remolds, le repentir et la douleur ; (cris prononcés par un choeur de femmes) que dans cet instant, on voye les rideaux s’ouvrir encore et les Danaïdes les cheveux épars, les bras sanglans et armés de poignards fuir le lien de leurs forfaits, si on les voit poursuivies par les spectres de leurs époux, par les furies, les crimes, les remords et la vengeance personnifiés, si tourmentées par tous ces objets, elles sentent la terre s’ébranler et s’eutr’ouvrir sous leurs pas chancelans ; si eIles voyent paroitre la mort armée de sa faux et accompagnée) par les parques ; si elles frémissent et se prosternent en vain, si enfin la mort de concert avec Atropos tranche le fil de leirs jours, et qu’elles soient entraînées et précipitées par les démons dans le fond des enfers, il n’est plus possible que le spectateur puisse soutenir la vüe de tant de tableaux déchirans, sans en être vivement émû. […] Au signal donné parle grand prêtre, tout le peuple tombe a génoux, ainsi que Clytéimnestre, Egiste et leur suite : Le corps humblement combé et les yeux attachés vers la terre, ils ne sortent de cette attitude respectueuse que pour élever les bras vers le ciel ; mais dans cet instant, le dieu du Tonnére Lance ses foudres ; les portes du tombeau s’ouvrent avec fracas, son intérieur est embrasé.

24. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

L’associé de mon directeur m’avait demandé, comme une véritable faveur, de venir à un bal donné par des amis à lui et d’ouvrir ce bal. […] Quelques jours après eut lieu le fameux bal que l’associé du directeur de Madison Square Theater m’avait prié d’ouvrir.

25. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Descente d’Orphée aux Enfers. Ballet héroï-pantomime. » pp. 215-224

Les sons de sa lyre l’ébranlent, et ses accens harmonieux l’ouvrent. […] La présence de ce Dieu charmant ranime bientôt Orphée ; il ouvre ses yeux mourants, il se relève ; mais qu’elle est sa surprise lorsqu’il s’apperçoit qu’Euridice lui est rendue par les mains de l’Amour ; transporté de joye, il rend hommage à l’enfant de Cythère, et il partage sa reconnoissance entre l’Amour et Bacchus ; puis se retournant vers son épouse, il se livre à tous les transports de la tendresse ; les faunes, les Silvains et les Satyres s’unissent aux Bacchantes par des danses vives et voluptueuses.

26. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 22 janvier. Prose morose. »

La danse, jeu divin, divertissement désintéressé où l’être se dilate, s’ouvre, se tourne « en dehors », voilà la matière, la raison d’être du ballet.

27. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IX. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de differentes façons. » pp. 231-235

Pour ceux qui se font de côté, si vous les commencez du pied droit vous pouvez faire une opposition du bras gauche, en faisant votre demi-coupé, & l’étendre dans le même tems au second pas ; parce qu’il est ouvert : c’est pourquoi il ne faut pas de contraste.

28. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

Une habilleuse leur avait ouvert la porte. […] Les yeux de l’enfant s’ouvraient de plus en plus.

29. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Le Sultan, enchanté, ouvre les coffres pour considérer ses richesses ; il n’en sort qu’une épaisse fumée. […] Les coffres s’ouvrent ; il s’en élève des tourbillons de flammes : un bruit affreux se fait entendre.

30. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13

J’ouvre ce contrat et j’y lis — à la date de 1841 : « Article XXXV. — Les entrepreneurs devront fournir SIX DANSEUSES DE PREMIER ORDRE ; Six autres pour doublures et remplacements. […] On tint conseil, et il fut décidé que chacune de ces demoiselles aurait son compte de chaussons ouvert au magasin ; que chaque paire de chaussures, quelle que fût sa couleur, porterait un numéro d’ordre à l’intérieur, et qu’il n’en serait délivré de neuves que contre la remise des vieilles ; que cet échange, enfin, serait soigneusement consigné dans un registre spécial, sur lequel toute danseuse apposerait son nom — ou sa croix — en regard du numéro des chaussons rapportés et emportés… Je me rappelle avoir rencontré un jour mademoiselle Malo toute éplorée… On venait de lui infliger une forte amende : — Pourquoi cela ?

31. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Un théâtre ouvert dans ces flancs permet au peintre décorateur, de supprimer des chassis, par la raison que la distance qui règne entre eux et le mur, lui facilite le moyen de leur donner plus de largeur ; de sorte qu’une décoration composée d’un fond et de trois ou quatre chassis paroîtroit bien plus vaste et plus grandiose que celle qui seroit formée de huit ou dix chassis étroitement resserrés. […] Une chose tout aussi nécessaire à la sureté du public, et qui doit d’autant plus fixer l’attention de l’architecte, qu’elle est indispensable, c’est de disposer toutes les portes de manière qu’elles s’ouvrent en dehors, toutes celles des sorties ne doivent avoir qu’une même clef ; les deux portiers de l’administration en auraient chacun une, et ils seraient tenus d ouvrir avant la fin du dernier divertissement, où à l’instant qui leur serait prescrit par l’inspecteur de la salle. Cette précaution de faire ouvrir en dehors ne doit plus être négligée. […]   Dans les beaux jours de l’été, les spectacles sont déserts ; on abandonne la magie des arts, pour aller jouir des prodiges de la nature ; je fis faire cette observation à Soufflot au moment où il alloit construire le théâtre de Lyon, et je lui conseillai d’élever dans les loges une séparation qui s’ouvriroit à volonté, comme on ouvre les glaces ou les jalousies d’une voiture. […] J’ouvre encore un nouveau champ à la poésie en la délivrant des entraves qui restreignoient l’imagination et qui opposoient des barrières au génie ; la musique vocale et instrumentale ne sera plus gênée dans son exécution ; ses différents effets ne seront plus étouffés par un bruit sourd, confus et dissonnant ; les nuances et le clair-obscur qui donnent l’ame et la vie à cet art divin, et sans le quel il n’existe point d’effets, seront vivement senties ; elles prêteront une triple valeur à ses accords.

32. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

Sous l’Empire des seconds, l’âme s’élève, l’esprit s’ouvre, le génie se développe.

33. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

La suite s’ouvre par une danse dont l’intention grotesque, le parti pris de parodie et de sarcasme sont évidents mais dont la réalisation est parfois déconcertante.

34. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Le génie de la race est absent de cette copie consciencieuse ; et en regardant faire Mlle Duval, je ne peux m’empêcher de songer à d’autres sourires et d’autres cambrures, à des bras qui s’ouvrent lentement, en un mouvement décomposé en dix temps, et qui vous fascine, à des pieds qui font vibrer le plateau comme le bois d’une guitare et qui, se posant sur une cape, en font un « reliquaire »… Danseuses, méfiez-vous de vous mêler aux « cosas de España » !

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 mai. Le retour des « Ballets russes ». »

Dans l’adagio, le jeu des courbes et des verticales est d’une pureté sans pareille ; elle se développe comme une fleur qui s’ouvre.

36. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Le jour fut pris ; les dames les plus qualifiées furent invitées, et après un grand Festin, le Cardinal de Mantoue ouvrit le bal, où le Roi Philippe et tous les Pères du Concile, dit le Cardinal Pallavicino, dont j’emprunte ce trait historique, dansèrent avec autant de modestie que de dignité. […] M. et Madame de Bourgogne ouvrirent le bal par une courante, ensuite Madame de Bourgogne prit le Roi d’Angleterre, lui la Reine d’Angleterre, elle le Roi, qui prit Madame de Bourgogne ; elle prit Monseigneur, il prit Madame qui prit M. le Duc de Berri.

37. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »

Mais vous que la nature a comblé de ses dons, jeunesse vive et brillante qui êtes l’ornement du Théâtre, l’amour du Public, et l’espoir de l’Art, ouvrez les yeux, et lisez.

38. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Discours préliminaire, préface, avis au lecteur, ou tout ce qu'on voudra . » pp. -

Il m’ouvre la barrière du théâtre, qu’il n’est guères aisé de franchir la première fois.

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