Je lui offris de courir chercher un médecin, et au bout d’un quart d’heure j’en ramenai un qui trouva le bonhomme fort mal. […] Ému de son isolement, je lui offris mon bras qu’elle prit en me disant : « Vous êtes bon ! […] Mlle Fiori prit alors le bras d’un vieux directeur de ballets et me remercia, en me disant que j’étais dispensé de la triste fonction pour laquelle je m’étais si généreusement offert. […] Le voilà tout aussitôt qui admire ma maigreur, ma souplesse et ma légèreté et qui m’offre de m’emmener, de m’instruire dans son art et de me faire gagner beaucoup d’argent. […] Ce qui me séduisit dans son offre, c’est la promesse qu’il me fit de m’habiller, et comme il parlait de m’acheter une robe neuve, je lui déclarai que je voulais la chemise aussi.
Si les arts s’entr’aident, Monsieur, s’ils offrent des secours à la danse, la nature semble s’empresser à lui en présenter à chaque instant de nouveaux ; la cour et le village, les élémens, les saisons, tout concourt à lui fournir les moyens de se varier et de plaire. […] Les embarras des rues, les promenades publiques, les guinguettes, les amusemens et les travaux de la campagne, une noce villageoise, la chasse, la pêche, les moissons, les vendanges, la manière rustique d’arroser une fleur, de la présenter à sa bergère, de dénicher des oiseaux, de jouer du chalumeau, tout lui offre des tableaux pittoresque, et variés, d’un genre et d’un coloris différens. […] L’instant où il est détrompé, offre encore des tableaux plus variés, plus séduisans, et d’un coloris plus tendre et plus agréable. […] La nature ne nous offre pas toujours des modèles parfaits ; il faut donc avoir l’art de les corriger, de les placer dans des disposions agréables, dans des jours avantageux, dans des situations heureuses, qui dérobant aux yeux ce qu’ils ont de défectueux, leur prêtent encore les graces et les charmes qu’ils devroient avoir pour être vraiment beaux. […] Si dans une décoration représentant un autre de l’enfer ; le maître de ballets veut que la levée du rideau laisse voir, et ce lieu terrible, et les tourmens des Danaïdes, des Ixion, des Tentale, des Sisyphes, et des différents emplois des Divinités Infernales ; s’il veut enfin offrir au premier coup-d’œil un tableau mouvant et effrayant des supplices des enfers, comment réussira-t-il dans cette composition momentanée, s’il n’a l’art de distribuer les objets, et de les ranger dans la place que chacun d’eux doit occuper ; s’il n’a le talent de saisir l’idée première du peintre, et de subordonner toutes les siennes au fond que celui ci lui a préparé ?
Si les Arts s’entr’aident, Monsieur ; s’ils offrent des secours à la Danse, la Nature semble s’empresser à lui en présenter à chaque instant de nouveaux ; la Cour & le Village, les Eléments, les Saisons, tout concourt à lui fournir les moyens de se varier & de plaire. […] Les embarras des rues ; les promenades publiques ; les guinguettes ; les amusements & les travaux de la campagne ; une noce villageoise ; la chasse ; la pêche ; les moissons ; les vendanges ; la maniere rustique d’arroser une fleur, de la cueillir, de la présenter à sa Bergere ; de dénicher des oiseaux ; de jouer du chalumeau : tout lui offre des Tableaux pittoresques & variés, d’un genre & d’un coloris différents. […] l’instant où il est détrompé offre encore des Tableaux plus variés, plus séduisants, & d’un coloris plus tendre & plus agréable. […] La nature ne nous offre pas toujours des modeles parfaits ; il faut donc avoir l’art de les corriger, de les placer dans des positions agréables, dans des jours avantageux, dans des situations heureuses, qui dérobant aux yeux ce qu’ils ont de défectueux, leur prêtent encore les graces & les charmes, qu’ils devroient avoir pour être vraiment beaux. […] Si dans une décoration représentant une entrée de l’Enfer, le Maître de Ballets veut que la levée du rideau laisse voir & ce lieu terrible & les tourments des Danaïdes, des Ixion, des Tentale, des Sysyphe, & les différents emplois des Divinités infernales ; s’il veut enfin offrir au premier coup d’œil un Tableau mouvant & effrayant des supplices des Enfers, comment réussira-t-il dans cette composition momentanée, s’il n’a l’Art de savoir distribuer les objets & de les ranger dans la place que chacun d’eux doit occuper ; s’il n’a le talent de saisir l’idée premiere du Peintre, & de subordonner toutes les siennes au fonds que celui-ci lui a préparé ?
Non, Monsieur, c’est au vrai mérite que j’offre mon Ouvrage, quoique ce soit très-peu la coutume.
Les Coryphées étant les chefs du ballet, sont employés utilement dans les choeurs qui offrent l’image de ceux des Grecs ; ils participent à l’action ; il faut, à cet effet, qu’ils s’exercent à la pantomime ; car, dans cette situation la danse doit faire place à l’action ; il n’est plus question de pas brillans ; il faut des gestes expressifs qui remplacent les mouvemens des jambes ; ce sont les traits animés de la physionomie qui doivent suppléer au méchanisine des pieds. […] Oreste livré aux furies, est en proye à tous les tourmens qu’elles lui font éprouver ; cette scène offre des groupes et des situations dont il résulte les tableaux les plus effrayans. […] J’entendrai dire à la plupart des maîtres de ballets, si toutefois ils me lisent, que cette action est noire, que la danse ne doit offrir que des images riantes, que les sujets tristes doivent être absolument proscrits, et que l’art n’exige que de la gaieté et de l’enjouement. Je leur demanderai si le sujet de Médée est bien joyeux, si une femme jalouse et barbare qui empoisonne sa rivale, brûle son père, poignarde ses propres enfans, et embrâse le palais de Créon, offre des peintures riantes et agréables ? […] Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur gré tous les grands tableaux que la nature a soumis à leurs pinceaux ; et tout ce que les livres saints, la poésie, la fable et l’histoire leur offrent d’agréable, de sérieux et de tragique, la peinture en jouissant du privilège sanctionné par le génie et approuvé par l’imagination, a tracé la peste de St.
Esclaves , qu’Euthyme a conduits pour Victimes et qu’il offre en échange d’Eucharis. […] Il vient présenter d’autres victimes aux Témessiens en échange d’Eucharis, et il est disposé, en cas de refus, d’offrir sa propre vie, pour sauver celle de l’objet qu’il adore. […] Euthyme conduit ses victimes à l’autel : cette offre est rejettée par les prêtres. […] Euthyme arrête le bras du sacrificateur prêt à frapper ; il offre une seconde fois sa vie.
Leurs mouvemens, leurs efforts, leurs entrelacemens, enfin toutes les attitudes, toutes les situations qui caractérisent l’adresse, la souplesse et la force, offrent à chaque instant des grouppes pittoresques. […] L’espérance et le calme renaissent dans son cœur ; elle appelle ses femmes, elle demande Lycas, elle lui ordonne de porter à son époux le coffret qu’elle lui confie, et de l’offrir de sa part à Hercule comme un nouveau gage de ses sentimens. […] On voit déjà fumer l’encens, lorsque Lycas paroît ; ce fidèle esclave se prosterne humblement aux pieds d’Hercule, il lui offre les présens de Déjanire ; ce héros les reçoit avec reconnaissance ; il s’empresse à se parer d’une dépouille d’autant plus honorable, qu’elle est un trophée de ses victoires, et un nouveau gage de la tendresse de son épouse. Il marche à pas lents vers l’autel pour offrir son sacrifice ; mais un feu dévorant circule tout à coup dans ses veines ; il fait d’inutiles efforts, pour détacher cette robe fatale dont le poison subtil a filtré dans son cœur.
Cette troupe riante est ingénieusement distribuée par l’artiste ; des amours broyent les couleurs ; d’autres essayent leurs crayons, des zéphirs chargés des présens de Flore s’offrent pour modèles ; les Graces forment grouppe avec l’Amour enfant ; elles lèvent mystérieusement le voile qui couvre son berceau ; ce petit Dieu est endormi. […] Au bruit d’un air de chasse, la nouvelle Diane et ses Nymphes prennent une course légère et rapide, et cette danse vive et brillante offre d’instans en instans des groupes pittoresques. […] Ce groupe paroît informe et ne dit rien, mais par un geste d’Apelles, il se dessine d’un trait et offre dans sa forme pyramidale l’ensemble le plus aimable et le plus voluptueux. […] Alexandre, suivi d’un brillant cortège, conduit les deux époux, leur fait présenter la coupe nuptiale, les unit et les comble de présens, qui leur sont offerts par la suite de ce Prince.
Indépendamment des ballets dont j’ai tiré les sujets de mon imagination, j’en ai composé un grand nombre d’après les auteurs anciens ; l’histoire, la fable m’ont fourni de précieux matériaux ; le théâtre des Grecs, Homère, Virgile, l’Arioste et le Tasse m’ont offert, des secours, qui ont embelli mon art, et le théatre Anglais m’a prêté des beautés très propres à l’action pantomime. […] Le neuvième chant de la Henriade m’offre une carrière vaste dans la quelle je puis déployer toutes les richesses de mon art, et réunir dans un seul cadre tous les genres d’expréssions possibles ; le tendre, le voluptueux, le terrible y paroitront tour-à-tour, s’y disputeront l’avantage de plaire, et me fourniront avec des contrastes admirables ce clair-obscur si nécessaire a la réussite des arts. […] A cette scène variée succédera un pas de deux entre Henri et la belle Gabrielle, il offrira tous les agrémens du dialogue dicté par le sentiment et la passion.
Dauberval, mon élève, homme rempli de goût se déclara l’apôtre zélé de ma doctrine et n’en fut point le martyr ; il composa pour l’opéra de Silvie un pas de deux plein d’action et d’intérêt ; ce morceau isolé offrit, l’image d’une scène dialoguée, dictée par la passion, et exprimée par tous les sentiinens que l’amour peut inspirer. […] S’il n’a aucune connoissance du tracé et du dessin, nécessaires à la formation des figures variées que le ballet doit offrir sans cesse, de qu’elle manière pourra-t-il rompre sans embarras, sans confusion et avec prestesse le prémier dessin formé pour en montrer d autres ? […] Il faut que le maître de ballets sache que la danse ne possède que sept pas fondamentaux ; ce petit nombre l’étonnera sans doute, mais sa surprise cessera lorsqu’il saura que la musique n’a que sept notes, et la peinture sept couleurs ; mais le mélange de ces notes et de ces couleurs offre pour la peinture une variété immense de teintes et de demi-teintes dégradées ; pour la musique une variété incalculable de combinaisons harmoniques et mélodieuses : de même les sept pas de la danse, forment à l’aide d’un heureux mélange une foule de temps, de demi-temps et d’enchaînements de pas et de mouvemens.
Le fond et la droite du théâtre représentent une vaste forêt, la gauche offre des bosquets délicieux. […] Un Berger et une Bergère nouvellement unis par l’Amour viennent offrir à cette Déesse les premières roses du printems, et des tourterelles, symbole de la confiance et de la fidélité.
MONSEIGNEUR, Quelque foible que soit l’hommage d’un Essai sur la Danse, Votre Altesse Sérénissime a bien voulu me permettre de le lui offrir dans le temps même où elle s’empressoit de marcher à la tête des secours puissants qu’elle vient d’accorder à ses Alliés.
Les foules de l’élite sont à peine moins grossières : des Mille et Une Nuits, on leur fera une galerie de peintures persanes ; et demain, on leur offrira, en guise d’Hamlet, un carton d’estampes anglaises ou chinoises.
Ce jour est exactement le clair-obscur de la danse ; car si les temps de l’entrechat ne sont ni coupés ni battus, et qu’ils soient au contraire frottés et roulés l’un sur l’autre, il n’y aura point de clair qui fasse valoir les ombres, et les jambes trop réunies n’offriront qu’une masse indistincte et sans effet. […] (a) On peut terminer tous les entrechats que l’on finit sur une jambe ; ainsi que les ronds de jambe en l’air, dans les attitudes et les arabesques qu’offrent les planches indiquées dans le chapitre précédent. […] Selon moi, les plus belles positions sont celles qu’offrent les fig.
La déclamation des anciens dans les beaux jours d’Athènes, et sous le règne éclatant d’Auguste, vous paroitra aussi extraordinaire que peu naturelle, et la description que je vais vous en faire, vous offrira des contes bien plus propres à vous ennuyer, qu’a vous intéresser, à choquer votre raison qu’à l’éclairer. […] Pardonnez moi, cette digréssion, Monsieur, je l’ai jugée nécéssaire au sujet que je traite, et aux tableaux que je vais vous offrir. […] Le public pourroit-il jouir des grands effets que lui offrent les tableaux variés d’un spectacle tel que celui de l’opéra, si on ne levoit jamais le rideau qui cache la scène ?
Les sauvages veulent tomber sur lui ; Zoraïm les retient ; il reproche à Belton sa perfidie et lui offre le combat. […] Il revient à sa maitresse ; lui offre ainsi qu’à son frère une épée pour lui percer le sein. […] Chacune d’elles a un caractère distinctif et offre de grandes oppositions dans les genres.
Il faudroit que les Maîtres de Ballets consultassent les Tableaux des grands Peintres ; cet examen les rapprocheroit sans doute de la nature ; ils éviteroient alors, le plus souvent qu’il leur seroit possible, cette symmétrie dans les figures qui, faisant répétition d’objet, offre sur la même toile deux Tableaux semblables. […] Voilà, dis-je, une Scene qui doit offrir un beau désordre, & où l’Art du Compositeur ne doit se montrer, que pour embellir la nature. […] Des critiques de mauvaise humeur, & qui ne connoissent point assez l’Art, pour juger de ses différents effets, diront que cette Scene ne doit offrir que deux Tableaux ; que le desir des Faunes doit tracer l’un, & la crainte des Nymphes peindre l’autre.
La Musique qui n’exprimerait pas ; la peinture qui ne serait qu’un vain assemblage de couleurs ; la Poésie qui n’offrirait qu’un arrangement mécanique de mots ; la Danse de laquelle il ne résulterait aucune image, ne pourraient être regardées, que comme des productions bizarres, sans art, sans vie, et de mauvais goût.
Cependant on voit de ces grands et magnifiques tableaux dans les opéras Italiens, naturellement décharnés, privés d’action, d’intérêt, et dénués des ressources immenses et des secours puissans que la réunion des arts et la multiplicité des talens nous offrent à l’opéra ; convenons de bonne foi qu’il nous reste encore de grands tableaux à imaginer, mais que les cadres nous manquent ; ou qu’ils sont trop petits. […] Le théatre de Naples et celui de Louisbourg offrent cet avantage. […] La scène en effet ne peut faire illusion, se jouer de nos sens et nous transporter vers les objets qu’elle nous offre, si l’on n’a l’art de dérober les ressorts qui les font mouvoir : en découvre-t-on les fils ? […] par le haut et par les cotés : que les colonnes de l’avant-scène soient creuses vers la partie du théâtre ; que dans le vide, qu’offrira le demi-cercle, on y ménage des foyers de lumière qui seront réfléchis par un corps lisse et poli ; que l’on donne à ce corps la forme cycloïdale, qui est celle dont il peut résulter le plus grand avantage ; que l’on éclaire ensuite les ailes par masses inégales ; qu’un peintre soit chargé de cette distribution : alors on parviendra à imiter les beaux effets de la lumière. […] Les plafonds, le rideau d’avant-scène, les loges, et le décore du grand foyer offrent à la peinture la faculté d’employer et de répandre les charmes de ses pinceaux sur tous les objets qui lui seront confiés ; j’ai pensé encore que la danse en action, cet art intéressant, à qui (peut-être) j’ai donné les premiers principes d’existence, agrandiroit ses idées, multiplieroit ses moyens, et varieroit les genres qui sont à sa disposition, si elle renonçoit surtout aux caricatures Arabesques, qui la dégradent ; genre fantastique, qui a effacé ceux qui existoient.
Trop heureux si je puis à la fois, offrir à la science des maîtres une méthode lumineuse et sûre, prémunir l’inexpérience des élèves contre les écarts du faux goût, et perfectionner un art qui a fait l’occupation et le charme de ma vie tout entière. […] Se présenter dans un cercle avec une aisance aimable ; saluer avec décence ; s’adresser à quelqu’un d’un ton affectueux ; offrir et recevoir quelque chose avec grâce ; s’asseoir et se lever sans roideur et sans embarras ; enfin, se préserver et de cet air timide qui nous expose au reproche de faiblesse ou d’ignorance, et de cet air fat que l’amour-propre d’autrui ne nous pardonne jamais ; voilà ce que le monde civilisé doit à notre art.