Celui-ci, animé tout-à-coup par un nouveau sentiment, propose aux jeunes Athéniennes de briser leurs chaînes et d’immoler leurs ravisseurs. […] A l’aspect de ce Dieu, les barques des Corsaires s’engloutissent, et, par un nouveau prodige, elles sont remplacées par un superbe vaisseau1. […] On les suit en foule ; et le peuple, frappé de ce nouveau prodige, exprime tout à la fois son respect et son admiration.
Il faut varier la Scène & donner au Public des Pantomimes : voilà ce qui s’appelle du neuf, du nouveau !
Par cette fausse dénomination Quinault les aida lui-même à se bien convaincre, que sa composition n’était rien moins qu’un genre tout à fait nouveau. […] N’en déplaise aux Inventeurs des Tragédies en Musique, Poèmes aussi ridicules que nouveaux, et qu’on ne pourrait souffrir, si l’on avait le moindre goût pour les Pièces de théâtre, ou que l’on n’eut pas été enchanté et séduit par un des plus grands Musiciens qui ait jamais été. » Dacier, Poét. d’Aristote, p. 82.
La Gravette de Mayolas, lettre du 20 septembre 1665 […] Après ce divertissement, Qu’ils goûtèrent heureusement, Une Comédie agréable, Aussi galante qu’admirable, Par des Actes plaisants et beaux, Leur donna des plaisirs nouveaux.
Vous enchante-t-on les oreilles Par les airs du Ballet nouveau ?
Robinet, lettre du 16 février 1669 Clio, dont le beau Feu me brûle, Et par qui sans fin je pullule Et je produis de nouveaux Vers, Sois-moi plus que jamais aujourd’hui favorable, Puisque entre mes Sujets divers, Il s’en trouve un inénarrable, À savoir le Ballet d’un Monarque adorable, Et qui doit être su partout cet Univers.
Nouvel examen, nouvelle contestation, nouveaux débats. […] On adopte cette idée ; les jeunes beautés se débarrassent de leurs guirlandes, elles en composent de nouvelles et en assujettissent les bras, les ailes et les jambes de l’enfant de Cythère. […] Par un nouveau prodige, un nuage léger cache, pendant quelques, instants les filles de Lycénion ; insensiblement il se dissipe, et l’Amour voit les Graces. […] On se livre de nouveau à des danses qui expriment tout à la fois la joye, le plaisir et l’enjouement. […] Les Bergers enchantés de ce nouveau prodige expriment leur joie et leur félicité.
Loret, lettre du 27 août 1661 La Pièce, tant et tant louée,17 Qui fut dernièrement jouée Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle Maison de Vaux, Divertit si bien notre Sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La Troupe Comique excellente Qui cette Pièce représente, Est allée, encor de plus beau, La jouer à Fontainebleau, Étant, illec, fort approuvée, Et, mêmement, enjolivée D’un Ballet gaillard et mignon, Dansé par maint bon Compagnon, Où cette jeune Demoiselle Qu’en surnom Giraud18 on appelle, Plût fort à tous par les appâts, De sa personne et de ses pas.
Robinet, lettre du 16 janvier 1666 Sa MAJESTÉ, le même jour, Presque avecque toute la Cour, Fut voir, sans mouiller la semelle, Comment JUPITER et SÉMÉLÉ Se font l’amour, sur nouveaux frais.
Quelqu’un de là, vient de m’écrire, Que l’on y prit dernièrement, Le nouveau Divertissement Dont la belle Troupe Royale, Avec tant d’éclat, nous régale : Et qu’il fut assaisonné d’Airs, De Pas de Ballet, et Concerts, Qui, je le dis, sans que je raille, Relevèrent, encor, la Paille.
Par divers ornements nouveaux Le Théâtre était des plus beaux ; Les Scolares fort bien jouèrent, Et quatre Ballets qu’ils dansèrent Donnèrent, très assurément, Un plaisant divertissement.
Je parle enfin, dans la définition que je propose, d’un tableau nouveau ; car il ne s’agit point ici d’une opération froide et commune de la mémoire. […] à quoi bon des systèmes nouveaux ? […] Que s’il est possible de porter des lumières nouvelles sur leur partie purement spirituelle, sur le principe moteur duquel dérivent toutes leurs opérations, elles deviendront dès lors aussi sûres que faciles. […] Si tout ce que nous admirons dans les productions des Arts est l’ouvrage de la raison, cette découverte élèvera l’âme de l’artiste, en lui donnant une opinion plus glorieuse encore de l’excellence de son être ; et de cette élévation attendez de nouveaux miracles, sans en craindre un plus grand orgueil. […] Il est de la nature de l’enthousiasme de se communiquer et de se reproduire ; c’est une flamme vive qui gagne de proche en proche, qui se nourrit de son propre feu, et qui loin de s’affaiblir en s’étendant, prend de nouvelles forces à mesure qu’elle se répand et se communique.
Loret, lettre du 10 juillet 1661 […] Dans cette Noble Cour de France, Abondance en réjouissance, On prépare un Ballet si beau, Et d’un appareil si nouveau, Que ce Palais incomparable N’a vu jamais rien de semblable En machines, en incidents, Dans tous les Règnes précédents.
Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
À peine commencé-je à étudier sous sa direction, que je fus obligé de tout apprendre de nouveau, et d’oublier le peu que je savais. […] J’y découvris un charme séduisant, mais avec de nouvelles difficultés, et la manière de les surmonter m’encouragea dans le travail, en me faisant espérer que mes efforts ne seraient pas inutiles. Des voyages dans les principales villes, de Bordeaux (a), de Marseille, etc., me firent acquérir de nouvelles connaissances dans mon art (le danseur doit beaucoup voir et bien examiner), et ce fut à l’Opéra de Paris, le plus beau temple qu’on ait élevé à Terpsicore, que je vis jusqu’à quel haut degré était porté l’art de la danse (b).
Je vous exhorte d’y jetter les yeux, si vous desirez d’apprendre encore de nouvelles choses.
Ils chantent, ils dansent Ballets, Tantôt graves, tantôt follets ; Leurs femmes ne sont pas fort belles, Mais paraissent spirituelles, Leurs sarabandes et leurs pas Ont de la grâce et des appâts, Comme nouveau ils divertissent, Et de leurs castagnettes ravissent : Enfin, je puisse être cocu, Si je leur plaignis mon écu ; Et je crois que tout honnête Homme Leur doit porter pareille somme Pour subvenir à leur besoin, Puisqu’il sont venus, de si loin, Avecque Comédie et danse, Donner du plaisir à la France.
L’abbé Du Bos [Dubos], à la suite de ses réflexions sur la Poésie et la Peinture, a fait un volume entier pour établir un système tout à fait nouveau sur la Musique et la Danse des Grecs et des Romains. […] Ces deux conséquences, qui ne sont assurément pas d’un bon Logicien, persuadèrent l’abbé Du Bos de la nécessité d’un expédient qui peut concilier de si grandes difficultés, et cet expédient il crut l’avoir trouvé dans son système et par un mot nouveau qui n’a pas fait fortune. […] Il est très possible qu’elles trouvent des contradicteurs ; mais je les remercie d’avance, s’ils daignent me fournir des lumières nouvelles. […] Nous tenons par l’habitude et par l’amour-propre à tout ce qui nous a plu ; quoique l’expérience nous démontre qu’il nous faut des charmes nouveaux pour nous plaire. […] Les personnes qui tiennent pour l’ancien goût allèguent les excès où tombent les Artisans qui outrent ce qu’ils sont, lorsqu’elles veulent prouver que le goût nouveau est vicieux […] mais le public s’est si bien accoutumé à la nouvelle Danse théâtrale, qu’il trouverait fade aujourd’hui le goût de Danse lequel y régnait autrefois.
Il chanta un récit, dans lequel il racontait l’adresse dont il venait de se servir pour ravir à Apollon, qui gardait les Troupeaux d’Admète, un veau gras, dont il faisait hommage aux nouveaux Mariés. […] Celle-ci indignée qu’on osât souiller par des récits aussi coupables, l’union pure des nouveaux Époux, ordonna à ces Reines criminelles de disparaître.
Floridor, et ses Compagnons,5 Sans être incités, ni semons, Que pour la véritable joie Que dans les cœurs la Paix envoie, Pour réjouir Grands et petits, Jeudi, récitèrent, gratis, Une de leurs Pièces nouvelles,6 Des plus graves et des plus belles, Qu’ils firent suivre d’un Ballet, Gai, divertissant et follet, Contribuant, de bonne grâce, Aux plaisirs de la populace, Par cette générosité, Autrement, libéralité, Qui fut une évidente marque De leur zèle pour le Monarque.