[3] Potrei qui fare un diffuso catalogo, riducendo le varie maniere ed i diversi tempi co’ quali l’armonia si misura, se il mio proponimento stato fosse d’insegnare altrui la musica; ma perciocché ad altro è inteso il mio fine, cioè a trattare del ballo nobile, perciò parleremo di quelle sole misure che cotal arte riguardano.
Della Contradanza [1] Dettosi sufficientemente del Minuetto, e delle maniere colle quali si può nobilmente ballare; convien che di passaggio si faccia anche parola della Contradanza, giacché da qualche tempo a questa parte, non già perché lo meriti, ma piuttosto per vedersi in moto un gran numero di persone, ed affine di ravvisar l’ordine nella confusione e nella mischia, ha messo il piè tra le danze nobili.
C’est ce qui fait dire à Louis Vivès, précepteur de l’empereur Charles-Quint, dans un excellent ouvrage qu’il a fait, sur la manière de bien élever une fille chrétienne, au titre des danses, après avoir rapporté les paroles des deux païens que je viens de citer : « Je me souviens d’avoir entendu dire que quelques personnes arrivées depuis peu en France, ayant vu des femmes danser, en furent si effrayées, qu’elles prirent la fuite, les croyant et les disant agitées de quelque fureur extraordinaire.
Les spectacles récents nous ont permis de nous documenter plus amplement sur Mlle Camille Bos, sur sa manière d’être et d’agir en scène, sans que notre opinion première s’en trouve modifiée.
C’est donc, je le répete, la taille & la conformation du Danseur qui doivent fixer & déterminer l’étendue de ses mouvements & les proportions que ses pas & ses attitudes doivent avoir, pour être dessinés correctement & d’une maniere brillante. […] Lany jouissent de ce tact précieux & de cette précision exacte qui prêtent à la Danse un esprit, une vivacité & une gaieté que l’on ne rencontre point chez les Danseurs qui ont moins de sensibilité & de finesse dans cet organe ; il est cependant constant que la maniere de prendre les temps, en contribuant à la vîtesse ajoute en quelque sorte à la délicatesse de l’oreille, je veux dire que tel Danseur peut avoir un très-beau tact & ne le pas rendre sensible aux Spectateurs, s’il ne possede l’art de se servir avec aisance des ressorts qui font mouvoir le coudepied ; la mal-adresse s’oppose donc à la justesse, & tel pas qui auroit été saillant & qui auroit produit l’effet le plus séducteur, s’il eût été pris avec promptitude & à l’extrêmité de la mesure, paroît froid & inanimé, si toutes les parties opérent à la fois. […] La maniere de danser qui regne dans un Village est presque étrangere dans le Hameau voisin. […] Le contrepoint qui sans contredit est la pierre de touche de l’oreille la plus délicate est pour eux ce qu’il y a de moins difficile ; aussi leur Danse est-elle animée, & la finesse de leur organe jette-t-elle dans leur maniere de se mouvoir une gaieté & une variété que l’on ne trouve point dans nos Contredanses françoises. […] Je me contenterai donc de dire que ces enchaînements sont innombrables, que chaque Danseur a sa maniere particuliere d’allier & de varier ses temps.
Les excellentes lettres de cet artiste célèbre, sur les ballets, ont été écrites particulièrement pour le compositeur, et ne devraient jamais sortir de ses mains ; c’est cet ouvrage qui apprendra aux artistes danseurs les véritables règles dramatiques, et la manière simple d’intéresser dans une action pantomime. […] Les élèves ayant ces exemples sous les yeux, comprendront facilement les principes théoriques que je leur enseigne : « Segnius irritant animos demissa per aurem « Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus… » et pour que leur exécution soit parfaite, je leur trace, sur les principales positions de ces figures, des lignes, qui fixeront la véritable manière de se poser, et de se dessiner dans les diverses attitudes de la danse.
Car aussitôt, considérant les danses de la manière dont elles se font aujourd’hui, il ajoute « que ces divertissemens penchent fort du côté du mal, et sont très-dangereux ». […] Si après cela saint François de Sales donne les danses comme une chose indifférente de leur nature, ce ne peut être qu’en les considérant en général comme un simple exercice corporel, et séparément de tout ce qui les rend si dangereuses, eu égard à la manière dont elles se font.
Un compositeur qui veut s’élever au dessus du commun, doit étudier les peintres, et les suivre dans leurs différentes manières de composer et de faire. Son art a le même objet à remplir que le leur, soit pour la ressemblance, le mélange des couleurs, le clair-obscur ; soit pour la manière de grouper et de draper les figures, et les poser dans des attitudes élégantes, de leur donner enfin du caractère, du feu de l’expression : or, le maître de ballets pourra-t-il réussir s’il ne réunit les parties, et les qualités qui constituent le grand peintre ?
Cyprien s’exprime ainsi : « Le pantomime est un monstre, qui n’est ni homme ni femme, dont toutes les manières sont plus lascives que celles d’aucune Courtisanne, et dont l’art consiste à prononcer avec des gestes : cependant, continue-t-il, toute la ville se met en mouvement pour lui voir réprésenter les iniquité, et les infamies de l’antiquité fabuleuse. » En écrivant à Donat sur les horreurs de l’amphithéatre, il dit en parlant des pantomimes « qu’on dégrade les mâles de leur sexe, pour les rendre plus propre à faire un métier déshonnête ; et que le maître qui a su faire ressembler davantage un homme à une femme, est celui qui passe pour avoir fait le meilleur disciple ; sa réussite fait sa fortune. » D’après cette assertion, il est à présumer que les hommes, qui éxercoient la profession du théatre, étoient esclaves. […] La même cruauté existe encore en Italie d’une manière moins complette, mais tout aussi inhumaine et sur des enfans libres ; un intérêt sordide et un fanatisme révoltant, engagent les parents a sacrifier leurs enfans, et à annuller leur sexe, pour en faire des chanteurs à voix claire, et éfféminée.
Il le distraira ensuite de ce spectacle par celui d’un temple auguste : toutes les parties de la belle architecture des anciens rassemblées dans cet édifice, formeront un ensemble majestueux ; et des jardins embellis par la nature, l’art et le goût, termineront d’une manière satisfaisante une représentation dans laquelle on n’aura rien négligé pour faire naitre et pour entretenir l’illusion. Les machines qui tiennent si fort à la décoration, lui prêteront encore de nouvelles beautés ; mais comment imaginer des machines, si on ignore en quoi elles consistent, la manière dont on peut les composer, les ressorts qui peuvent les faire mouvoir, et surtout leur possibilité ? […] Cette manière de soutenir la ferme, qui a d’abord paru facile, entraîne plusieurs inconvénients, et ôte une partie du plaisir que ferait le spectacle. 1°.
Au son des instruments champêtres, elle allait en dansant cueillir des rameaux verts, qu’elle rapportait dans la Ville de la même manière.
Le sujet trouvé, la manière de la traiter en devenait une suite nécessaire.
Il est vrai qu’il eut une manière à lui d’être méchant homme, et mauvais Roi.
On est prêt à conclure que s’il existe d’innombrables manières de ne pas savoir danser, il n’y en a qu’une seule de savoir le faire.
Par leur manière d’émettre et de nuancer le son, par la justesse de l’intonation ils nous procurent un agrément très réel.
A jeté [12] Il “fioretto a gittato”, o sia fleuret Jeté, si puol fare pure in tutte le divisate maniere, aggiungendovi il moto gittato, o per dir meglio cambiando il secondo movimento ed il terzo.
Comme on en fait de differentes façons, & que le changement ne consiste que dans le second pas, puisque le premier est toûjours un demi-coupé ; c’est pourquoi ayant expliqué plusieurs fois la maniere de faire ces demi-coupez, je ne la repeterai plus dans les pas suivans ; je dirai seulement un demi-coupé d’un tel pied.
Loret, lettre du 25 février 1662 Le Grand Ballet d’Hercule Amant, Si magnifique et si charmant, Fut Lundi, pour la fois dernière, Dansé de la belle manière : Je ne l’avais point encor vu D’un si brillant éclat pourvu ; Et du Dieu Mars la seule Entrée, Digne, certes, d’être admirée, Avec ses nobles Combattants, Surprit fort tous les Assistants.
Le Balet, communément parlant, est une maniere de Poëme dramatique composé en trois actes, comme nous l’avons vû quelquefois pratiquer en France depuis le régne de François premier. […] Démétrius Phalereus fut le premier qui amena les Chantres Homéristes sur le Théâtre, & à son imitation on y fit paroître des Hilarodes, des Simodes, des Mogodes, des Lysiodes, qui furent des chantres danseurs, & qui ne servoient qu’à divertir les spectateurs, en chantant & dansant d’une maniere plaisante, qu’ils temperisoient de quelques apparence de gravité & d’ordre dans leurs représentations, à cause des vers d’Homere, d’Hésiode, d’Archilogue, de Minnerme, & de Phocylide, tous Poëtes sérieux. […] Toutes les Galeres & tous les Vaisseaux du port saluerent ces Brigantins par une d’Artilerie, en arrivant à la Place de la Marine : les Ambassadeurs descendirent, & monterent en même tems sur un char superbement orné, & accompagnez de trois cens Cavaliers vétus à la Grecque, s’avancerent vers le College, précédez de plusieurs trompettes & timbales ; après quoi des peuples de divers nations, chacun vétu à la maniere de son pays, danserent un Balet très-agréable, composant quatre troupes ou quadrilles pour les quatre parties du monde. […] Aussitôt la partie du Globe, ou l’Europe étoit décrite, s’ouvrit, l’Europe en sortit vêtue en Reine avec cinq de ses filles, la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie & la Gréce, l’Ocean, & la Mer Méditerranée, avec la Loire, le Gua d’Alquinir, le Rhin, le Tibre, & Archéloüs : chaque Princesse avoit trois Pages à sa suite ; la France, un Basque, un Bas-Breton & un Lorrain ; l’Espagne, un Portugais, un Arrragonois & un Catalan ; l’Allemagne, un Hongrois, un Bohémien & un Danois ; l’Italie, un Napolitain, un Vénitien & un Bergamasque ; la Gréce, un Turc, un Albanois & un Bulgare, chacun habillé à la maniere de son Pays, & portant chacun un flambeau allumé en main, avec lequel ils danserent un avant-Balet, selon l’usage de ces tems-là, où l’on ne manquoit jamais d’introduire des Pages ou des Esclaves, qui dansoient aux Balets avec des flambeaux. […] L’Afrique sortit aussi-tôt accompagnée de quatre Princesses, la Numidie, la Barbarie, la Lybie, & l’Ethiopie ; l’Ocean Atlantique & l’Ethiopique les escortoient, avec le Nil, le Zambre, le Niger l’Agaise : les Pages étoient du Brésil de Madagascar, de la Guinée, de Thunis, de Fez, d’Alger, de la Moravie, & du Mozambique, vétus à la maniere de leurs pays ; chaque Nation fit autant d’Entrées de Balet, & chaque mer, chaque fleuve apporta des présens à la Déesse de la verité, pour orner son temple ; ce qui finit ce beau spectacle.
Vialart parle ainsi : « Désirant apporter remède aux abus et scandales qui se commettent fort souvent les dimanches et les fêtes, et autres jours de l’année, à l’occasion des danses qui ont coutume de s’y faire, et où Dieu se trouve offensé en plusieurs manières, nous défendons, sous peine d’excommunication, toutes les danses publiques aux principales fêtes de l’année, (ces fêtes sont nommées tout de suite…) comme aussi de danser publiquement les dimanches et fêtes commandées, durant le service divin, ou proche de l’église, ni sur le cimetière, ni de nuit, ni avec des chansons dissolues… Et voulons qu’outre la première publication qui sera faite par le curé, de notre présente ordonnance, dans la huitaine ou quinzaine au plus tard, elle soit encore publiée tous les ans, le dimanche avant la fête de tous les saints, et celui d’après pâques. […] Au mois d’août 1669, on contrevint d’une manière scandaleuse à ces arrêts dans le village de Récy, proche de Châlons. […] Le mouvement du corps, la manière d’être assis ou couché, les gestes, le ris, la démarche, le discours, sont autant de signes qui produisent en quelque sorte au-dehors ce qu’il y a dans l’ame… O plaisir ridicule que celui des danses ! […] Ainsi, je tiens qu’il ne faut point aller au bal quand on est chrétien ; et je crois que les directeurs feroient leur devoir, s’ils exigeoient de ceux dont ils gouvernent les consciences, qu’ils n’y allassent jamais. » Il est beau de voir un homme du monde et d’un si rare génie, donner ici des leçons aux directeurs de conscience sur la manière dont ils doivent se conduire à l’égard de leurs pénitens et pénitentes qui fréquentent les bals et autres assemblées de danses.