Cet hyver doit être comme une longue fête, après de longs travaux : non seulement le Roi & son grand Ministre qui ont tant veillé & travaillé pour l’agrandissement de l’Etat, & tous ses vaillans Guerriers qui ont si valeureusement exécuté ses nobles desseins, doivent prendre du repos & du divertissement ; mais encore tout le peuple doit se réjouir, qui après ses inquiétudes dans l’attente des grands succès, ressent un plaisir aussi grand des avantages de son Prince, que ceux mêmes qui ont le plus contribué pour son service & pour la gloire de ses armes. » Cette convocation a fait beaucoup d’honneur à la danse. […] La premiere Entrée fut de quatre Sacrificateurs de cette nation, qui tiroient du tabac en poudre de certaines boëtes d’or, qu’ils portoient pendues à leurs ceintures, & jettoient cette poudre en l’air, pour appaiser les vents & les tempêtes ; puis avec de longues pipes, ils fumoient autour d’un autel, marchant en pas graves & cadencez, & faisant de leur tabac en fumée, une espece de sacrifice à leurs fausses Divinitez.
Le second se nomme le Bransle Gay, qui est composé de quatre pas, & se commence à fin de mieux prendre la cadance, par le dernier, en pliant tant soit peu les genoux pour assembler les deux talons en s’esleuant sur la pointe des pieds : Puis pour commencer les quatre pas, faut escarter le pied gauche, & faire que l’autre le suiue de pres contre le talon sur le mouuement du pied, & en releuant la pointe du pied gauche, le lascher doucement à costé en glissant sur le talon, pendant le quel pas glissé, il faut descendre le talon du pied droict plat à terre, & sans s’arreste là dessus, faut plier tant soit peu les genoux pour mieux prendre son temps, à fin d’assembler le pied droict au gauche, en se releuant sur les deux pointes des pieds pour recommencer, & quand on sçaura faire ce Bransle & non plustost, pour en donner la perfection, qu’on face faire tous les pas sur les mouuemens des pieds, sans plier en tout les genoux, que si i’ay dit qu’il faut au commencement faire plier vn peu aux pas assemblez, c’est à fin d’enseigner plus aisément les mouuemens necessaires, qui sont sans doute & plus doux & plus nobles quand ils procedent de la hanche & du pied, mais vn Escolier ne les peut faire qu’apres vn long exercice, du moins qu’auec contrainte. […] Mais parce que ceux qui en ont atteint la perfection y ont auec plus d’apparence commencé de longue main, il est grandement necessaire que ceux qui l’entreprendront n’attendent point à vn aage trop auancé, autrement ce qui se pourroit quasi acquerir insensiblement par succession de temps, venant à estre precipité ne se pourroit vaincre qu’auec grande difficulté, & peut estre se trouueroient-ils au bout de leur compte, au pied d’vn mur sans eschelle, estant tres-veritable que les mieux dansans n’y ont pas apporté d’autre finesse qu’vn long & assidu exercice, qui seul fait ioüer en eux ces ressorts qui produisent la douceur de tant de diuers mouuemens dont la danse se voit annoblie.
La liste de ceux qui ont paru depuis quinze ans aurait été plus longue que mon Poëme. […] Du reste il l’enrichit d’une beauté suprême : Un Sonnet sans défauts vaut seul un long poëme. […] (………………. la poésie épique,) Dans le vaste récit d’une longue action, Se soutient par la fable, et vit de fiction. […] Presque tous les grands opéras étant terminés par une fête, la Chaconne qui se compose d’une longue suite de phrases de musique, variée et chantante, donnait au maître de ballet la facilité de dessiner divers tableaux, groupes, &c. ; et aux danseurs seuls de briller par les graces, la précision et l’adresse. […] Pendant cette longue carrière, elle obtint un succès continuel.
. — Elle a été longue à faire fortune ; mais elle a tellement fait des pieds et des mains, qu’aujourd’hui elle ne se ferait pas couper une mèche de cheveux pour dix mille francs.
Sa vie ne fut qu’un long sommeil embelli quelquefois par des images riantes, et troublé plus souvent par des songes funestes.
Pour aller avec la robe, je choisis un chapeau derrière lequel pendaient de longs rubans.
Anna est très pathétique dans une marche entravée par un long himation.
Ce n’étoit qu’après des épreuves longues et pénibles, qu’après avoir donné des marques eclatantes d’honneur et de vertu, que l’on pouvoit parvenir au grade de chevalier.
Le vicomte Sosthène de La Rochefoucauld avait sauvé la morale en soumettant les coulisses à un régime sévère, et en imposant aux danseuses des jupes longues. […] Ils venaient là dans des toilettes qui étaient le fruit de leur longue patience, servie par le génie du tailleur, par l’habileté du coiffeur et du valet de chambre, fièrement cambrés dans leur habit qui les pinçait à la taille, le cou sanglé dans de hautes cravates qui montaient jusqu’aux oreilles, les cheveux s’enlevant en un toupet dont la fougue était le résultat d’études profondes. […] « Un soir, Auguste interrompit un air de longue haleine par ces mots : « — Voilà un morceau dangereux.
Que le ballet romantique, le « ballet 1830 » continuât sous maint rapport une tradition ou plutôt un développement ininterrompu et plus que séculaire, qu’il eût été préparé de longue main par les maîtres italiens perfectionnant et codifiant la gymnastique de la danse théâtrale, qui songerait à le nier ? […] Carlotta Grisi, qui devait être pour Gautier l’objet d’une amitié amoureuse, d’une longue et adorable torture pareille au culte du Russe Tourgénev pour la cantatrice Viardot, qui devait en plus décider de sa vocation de poète dramatique, Carlotta Grisi est une première fois mentionnée à propos de ses débuts à la Renaissance dans le Zingaro, début qui lui ouvrit les portes de l’Opéra.
Un instant de réflexion ramène les Bergères à, leur devoir ; leur absence à été longue ; que dire à leur mère ! […] Ce vieux Berger et cette vieille Bergère, assis près d’une table sur la quelle est servi un repas champêtre et frugal, attendent le retour de leurs filles ; ils expriment leur crainte et leur tendre inquiétude ; ils ne savent à quoi attribuer une aussi longue absence, et déjà ils se livrent au sentiment accablant de l’incertitude, lorsqu’enfin ils les voyent paroître.
Tout le monde connaît Finette, charmante fille dont les yeux sont grands, les cheveux longs et les dents blanches.
lui demanda-t-elle, fort intriguée de ce long mutisme.
Elle portait une robe Empire, grise, à longue traîne et un chapeau d’homme, un chapeau en feutre mou, avec un voile flottant.
Ces corps d’enfants souples et beaux, leurs longs cheveux bouclés et libres, leurs petits bras s’agitant au rythme des jambes et des pieds nus, au son d’une musique suave, la grâce merveilleuse du moindre de leurs gestes débarrassés de cette sorte d’ankylose empruntée et maladroite que donnent chez nous aux petits rats d’opéra les exercices mal compris, surtout leurs yeux, leurs doux yeux candides et tendres d’enfants du Nord, me mirent dans un état d’exaltation pure et religieuse que je ne connaissais pas.
Le Théâtre représente l’Appartement du Sultan, Plusieurs Courtisans vêtus de noir & en longs manteaux, font entendre que le Sultan est mort de douleur.
L’opéra prit bientôt une nouvelle forme quant au costume à la pompe et à la variété des ballets ; et la danse de ce spectacle, qui, quoique susceptible encore de perfection, est devenue néanmoins la plus brillante de l’Europe, sortit enfin à cette époque de sa longue enfance ; elle apprit à parler le langage des passions qu’elle n’avoit pas encore balbutié.
Je m’éveillai en sursaut ; ma tête me faisoit un mal épouvantable ; une crampe violente à la jambe me contraignit à sauter de mon lit ; à la lueur de ma lampe, je m’apperçus avec étonnement que j’étois dans ma chambre, et que je n’avois mis qu’une heure à faire ce long, et pénible voyage.
Ce Prince ayant mandé au palais les grands de sa cour, et les personnes les plus distinguées de l’état, parut en dansant dans sa salle d’audience, vêtu a la grecque, en robe longue, et au son des instrumens ; il fit devant cette assemblée tous les gestes d’un monologue, et se retira sans avoir proféré une seule parole.
Si les troupes sont exercées pendant long tems aux évolutions, j’avancerai que les cigognes s’exercent avant leur départ, pour former régulièrement cette figure angulaire, et que, lorsqu’il s’en trouve quelques-unes qui dérangent par leur foiblesse, l’ordre et la marche du départ, le conseil de guerre s’assemble et prononce l’arrêt de mort qui est promptement exécuté. […] La description de ce ballet paroitra longue ; cependant son exécution étoit vive et rapide. […] Voila, Monsieur, ma tache à peu près remplie ; j’ai présenté des apperçûs de tous les genres de ballets ; et je finirai cette lettre peut-être trop longue, par donner aux compositeurs (novices dans cet art) quelques conseils dont ils pourront profiter.