Puis on s’en ira : les professeurs resteront à travailler pour eux-mêmes ; on répétera pendant l’après-midi et le soir on dansera : voilà cette existence qu’on aime croire frivole et évaporée. […] Voilà ce qui se passe à la leçon des grands sujets où nous avons pu croire un instant qu’il ne se passait rien.
Le plus estimé de ces poëtes ; dans un écart de génie, crut devoir s’adresser, à St. […] Quant aux observations que j’ai faites, je les crois justes et raisonnables.
Pâle et douce image d’un poète insouciant qui croit avoir tout fait pour la gloire et surtout pour la joie intérieure, quand d’une course aux pays lointains il rapporte moins que rien, un conte, un rêve, une ballade. — Nodier, en effet, rapportait de son voyage en Écosse l’histoire de Trilby : Trilby, c’est le bon génie du foyer domestique, c’est le diable amoureux qui se rencontre dans toutes les mythologies ; c’est le rêve du printemps quand se glisse furtivement, dans la maison réjouie, le premier rayon du soleil ; c’est le rêve de l’hiver, à l’heure solennelle où la famille se presse, grelottante, autour de l’âtre enflammé ! […] Voilà le grand mérite des contes bien faits, plus ils sont impossibles et plus nous sommes tentés d’y croire. Les Mille et une Nuits, ce rêve tout éveillé de l’Orient, il y faut croire et surtout si vous entourez de miracles visibles la lampe merveilleuse d’Aladin. Le poème de Nodier, ce gai Trilby, il faut y croire et surtout quand une belle jeune fille de vingt ans viendra prêter, à cette histoire, la grâce et la poésie de sa bienfaisante jeunesse. […] Naguère encore, à propos (qui le croirait ?)
Ce que le saint docteur dit sur cela est si beau et si touchant, que j’ai cru devoir le rapporter tout entier. […] « Ne croyez pas, dit-il, que la sage administration de ce qui vous a été confié ne vous regarde pas. […] Que chacun de vous dans sa propre maison, s’il en est le chef, croie donc que l’office de l’évêque le regarde, et qu’il doit se mettre en peine d’examiner quelle est la foi de ceux qu’il a sous lui, de peur que quelques-uns d’eux ne tombent dans l’hérésie ; de peur que sa femme, son fils, sa fille, son serviteur ou son esclave, qui a été acheté comme lui d’un grand prix, ne périsse. […] Si ceux qui sont revêtus d’une autorité temporelle croient que, pour se bien acquitter de leur charge, il leur suffit de pourvoir de leur mieux au bien temporel de ceux qui leur sont soumis, sans se mettre, en aucune façon, en peine de ce qui regarde leur bien spirituel, qu’ils lisent ou qu’ils écoutent ce que saint Augustin écrivoit à ce sujet à Macédonius qui occupoit alors une grande place dans l’état.
Ce seroit avilir les hommes que de le penser, et dépriser le goût et l’esprit de notre siècle que de le croire. […] Je crois, Monsieur, qu’un maître de ballets qui ne sait point parfaitement la danse, ne peut composer que médiocrement. […] Servandoni ; faute d’inattention et qui ne peut détruire le mérite de cet artiste : c’étoit, je crois, dans la représentation de la forêt enchantée, spectacle plein de beauté, et tiré du Tasse. […] Je crois que j’aurai à peu-près rempli l’objet que je me suis proposé dans cette lettre, en vous faisant faire encore une observation sur l’entente des couleurs.
Ce seroit avilir les hommes que de le penser, & dépriser le goût & l’esprit de notre siecle que de le croire. […] Je crois, Monsieur, qu’un Maître de Ballets qui ne sait point parfaitement la Danse, ne peut composer que médiocrement. […] Servandoni, faute d’inattention, & qui ne peut détruire le mérite de ce grand Peintre ; c’étoit, je crois, dans la représentation de la Forêt enchantée, Spectacle plein de beauté & tiré du Tasse. […] Je crois que j’aurai à peu près rempli l’objet que je me suis proposé dans cette Lettre, en vous faisant faire encore une observation sur l’entente des couleurs.
Vous avez cru rabaisser l’amour-propre des orgueilleux de votre temps en plaçant ma gloire auprès de la leur.
On croit voir alors plusieurs enfants d’un même père, heureusement nés, élevés avec soin, et chargés d’emplois différents.
Mais comment admettre au Théâtre144, comment croire agréable, comment supposer possible un genre de Danse, que les grands Maîtres n’ont point pratiquée, qu’ils ont peut-être dédaignée, et qui sans doute leur a paru, au moins, un obstacle au développement des grâces, à la précision des mouvements, à la perfection des figures ?
Par moments, on croit à une parodie volontaire, à une joyeuse farce dont nous ferions les frais.
En effet, s’ils croient leur présence aux danses nécessaire, ou du moins utile pour empêcher des désordres qu’ils croient avoir lieu de craindre, ils conviennent donc que les danses peuvent facilement donner lieu à ces désordres ; et dès-lors, bien loin de paroître approuver les danses par leur présence, ne doivent-ils pas au contraire employer tout ce qu’ils ont de zèle et d’autorité à les empêcher, s’il est possible, dans leurs paroisses ?
Je ne crois pas que nous autres, littérateurs, musiciens ou peintres, ayons grand’chose à enseigner à un maître du trapèze ou bien à ce modeste mime que j’ai vu, l’autre soir, figurer un pochard avec une « maestria » à toute épreuve. […] Il est vrai qu’à considérer le programme on est prêt à croire que c’est là une danseuse littéraire, matière à copie plutôt que « performance » remarquable.
Je croirois, Monsieur, n’avoir rempli qu’imparfaitement ma carrière, si j’abandonnois le théâtre, sans donner un ballet tiré de la Henriade ; c’est cette entreprise qui doit couronner mes travaux, et les beautés que j’y moissonnerai prêteront à ma composition cette énergie et ce sublime, qui brillent dans votre divin poème. […] Voilà je crois le noeud de l’action.
Le digne homme me répondit — en faisant jabot : — Je le crois fichtre bien ! […] — Est-ce que sérieusement, a dit hier soir à la fillette une de ses camarades de loge, tu crois que M.
Ainsi on ne doit pas croire que le refus que fit Platon de danser devant Denis, fut manque de sçavoir bien danser : l’on doit plutôt croire qu’il ne voulut pas donner cette satisfaction à ce Roi, qui passoit pour le Tiran de Siracuse ; au lieu qu’Aristipe qui étoit un des conviez, quitta son manteau de Philosophe pour mieux danser, & se fit une gloire de bien suivre la cadence des instrumens, & de danser devant ce Roi une danse convenable à son caractere ; ce qui lui attira l’applaudissement de l’assemblée. […] La mariée qui ne sçavoit pas les régles du bal, crut qu’il étoit de la bienséance d’en aller prendre un pour danser ; elle s’adressa à M. le Marquis de B … il s’en excusa autant qu’il put, disant qu’il n’étoit pas en habit décent, & qu’étant incognito, il ne pouvoit répondre à l’honneur qu’elle lui faisoit : plus il s’excusoit, plus elle redoubloit ses instances ; il l’avertit même que s’il dansoit avec elle, elle pourroit se repentir de ses empressemens. […] Je ne crois pas que dans quelque Cour que ce puisse être, on pût voir un bal de cérémonie plus superbe, plus brillant, mieux ordonné, & plus accompli. […] Roi d’Ecosse fut averti du jour de sa mort dans un bal de cérémonie, par un spectre ou fantôme qui y dansa au vû & au grand étonnement de toute l’assemblée : le Lecteur en croira aussi ce qui lui plaira ; mais j’ose dire, parce qu’il m’est arrivé en 1712, que cela n’est pas incroyable.
Voilà, si je ne me trompe, le plaisir que vous croyez rendre innocent en lui donnant le nom de danse, en couvrant ainsi le crime sous le voile d’un jeu et d’un divertissement permis : Ludi tegmine crimen obnubitis… Otez toute impudicité, et vous aurez bientôt ôté les danses : Tolle libidinem, sustuleris choream. […] « J’ai toujours cru les bals dangereux ; ce n’a pas été seulement ma raison qui me l’a fait croire, ç’a encore été mon expérience ; et quoique le témoignage des pères de l’Église soit bien fort, je tiens que sur ce chapitre celui d’un courtisan doit être de plus grand poids. […] Ainsi, je tiens qu’il ne faut point aller au bal quand on est chrétien ; et je crois que les directeurs feroient leur devoir, s’ils exigeoient de ceux dont ils gouvernent les consciences, qu’ils n’y allassent jamais. » Il est beau de voir un homme du monde et d’un si rare génie, donner ici des leçons aux directeurs de conscience sur la manière dont ils doivent se conduire à l’égard de leurs pénitens et pénitentes qui fréquentent les bals et autres assemblées de danses. Après cela accusera-t-on de rigorisme ceux qui tiennent ferme pour ne pas permettre ce qu’un homme instruit par sa propre expérience, plus que par les livres, s’est cru obligé de recommander à ses enfans d’éviter ?
Je ne me propose point aussi de vous parler de ceux que j’ai cru devoir traiter dans le grand, tels que les ballets que j’ai intitulé la mort d’Ajax, le jugement de Paris, la Descente d’Orphée aux Enfers, Renaud et Armide etc. […] Leur trouble croit et augmente sans cesse ; de la tendresse, elles passent à la jalousie, de la jalousie à la fureur, de la fureur à l’abattement, de l’abattement à l’inconstance ; elles éprouvent, en un mot, successivement tous les sentimens divers dont l’âme peut être agitée, et il les rappelle toujours à celui du bonheur, ce Dieu satisfait et content de sa victoire, cherche à se séparer d’elles ; il les fuit, elles le suivent avec ardeur ; mais il s’échappe et disparoit ainsi que sa mère et les Grâces ; et les Nymphes courent et volent après le plaisir qui les suit. […] Elles courent après lui ; mais à la faveur de plusieurs feintes, il leur échappe toujours, et dans l’instant où il paroit être dans l’embarras le plus grand et où les nymphes croient l’arrêter, il fuit comme un trait, et il est remplacé avec promptitude par douze Faunes. […] Je crois, Monsieur, qu’une fête Turque ou Chinoise ne plairoit point à notre nation, si on n’avoit l’art de l’embellir ; et je suis persuadé que la manière de danser de ces peuples ne seroit point en droit de séduire : Ce costume exact et cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très plat, et peu digne d’un public, qui n’applaudit qu’autant que les artistes ont l’art d’associer la délicatesse et le goût aux différentes productions qu’on lui présente. […] Juger de nos productions sans les voir, c’est croire pouvoir décider d’un objet sans lumières.
Une Musique au contraire expressive, harmonieuse & variée, telle que celle sur laquelle j’ai travaillé9 depuis quelque temps me suggere mille idées & mille traits ; elle me transporte, elle m’éleve, elle m’enflamme, & je dois aux différentes impressions qu’elle m’a fait éprouver & qui ont passé jusques dans mon ame ; l’accord, l’ensemble, le saillant, le neuf, le feu & cette multitude de caracteres frappants & singuliers que des Juges impartiaux ont cru pouvoir remarquer dans mes Ballets ; effets naturels de la Musique sur la Danse, & de la Danse sur la Musique, lorsque les deux Artistes se concilient, & lorsque leurs Arts se marient, se réunissent & se prêtent mutuellement des charmes pour séduire & pour plaire. […] Je ne me propose point aussi de vous parler de ceux que j’ai cru devoir traiter dans le grand, tels que les Ballets que j’ai intitulé, la Mort d’Ajax, le Jugement de Pâris, la Descente d’Orphée aux Enfers, Renaud, & Armide, &c. […] Elles courent après lui ; mais à la faveur de plusieurs feintes il leur échappe toujours, & dans l’instant où il paroît être dans l’embarras le plus grand & où les Nymphes croient de l’arrêter, il fuit comme un trait & il est remplacé avec promptitude par douze Faunes. […] Je crois, Monsieur, qu’une Fête Turque ou Chinoise ne plaîroit point à notre Nation, si on n’avoit l’art de l’embellir, & je suis persuadé que la maniere de danser de ces Peuples ne seroit point en droit de séduire ; ce costume exact & cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très-plat & peu digne d’un Public qui n’applaudit qu’autant que les Artistes ont l’art d’associer la délicatesse & le génie aux différentes productions qu’on lui présente. […] Juger de nos productions sans les voir, c’est croire pouvoir décider d’un objet sans lumieres.
On voit par là que le Chant et la Danse, que quelques Auteurs et le vulgaire ont cru des expressions outrées, nous sont cependant aussi naturels que le geste même et la voix.
Car, je ne crois pas qu’on puisse douter de la multitude des Danses et des Chants en usage chez le peuple Juif 17.