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86. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Véron d’une voix formidable. […] Il était inévitable que des voix s’élevassent pour condamner la routine où s’obstinait le ballet. […] Il rencontra une jeune fille qui, dès l’âge de cinq ans, s’était fait remarquer dans le corps de ballet de la Scala, et qui, douée en même temps d’une jolie voix, hésitait entre le chant et la danse.

87. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Le cœur étouffa la voix de la raison. […] C’est parce que vous avez, lui fut-il répondu, les nerfs irritables, la peau sensible, l’âme tendre, la voix douce et une coquetterie sans bornes. […] C’est d’elle qu’il s’agit, lorsque Chateaubriand, parlant des derniers moments de Gentz, dit : « Nous l’avons vu mourir doucement au son d’une voix qui lui fit oublier celle du temps20. » *** S’il est assez facile de déterminer la nature de la passion de Gentz et de tracer la courbe qu’a suivie son développement, le problème est plus ardu lorsque l’on cherche à se rendre compte de ce qui s’est passé dans le cœur de Fanny. […] Quand il la questionna sur Gentz, elle dit de sa voix chevrotante : « Ah, oui ! […] C’est sous cet aspect qu’à plus d’un demi-siècle de distance, Gentz apparaissait encore à celle dont la voix était l’écho des pensées intimes de Fanny, sa voix d’outre-tombe.

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