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2. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

parviendra-t-il à répandre sur un seul de ces visages artificiels les caractères innombrables des passions ? […] quel contre-sens que celui qu’offre le dieu Pan et une partie des Faunes et des Silvains de sa suite, avec des visages blancs, tandis que l’autre partie porte des masques bruns ! […] Ce sont des visages vert-de-pré, qui passeroient à peine dans une mascarade uniquement destinée au déguisement. […] Pourquoi les muscles du visage ne se contractent-ils pas, lorsque toute la machine est ébranlée par des secousses violentes et des efforts réitérés ? […] Et tout homme, s’il en existe un qui ne puisse donner aucun caractère à son visage, doit quitter le théatre pour jamais.

3. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre X. De la maniere d’ôter son chapeau, & de le remettre. » pp. 24-28

On ne doit pas non plus trop l’enfoncer par la difficulté que vous auriez de l’ôter, le chapeau ne devant que couronner la tête & lui servir d’agrément : on doit aussi prendre garde de ne le point prendre par la forme, & d’avancer le bras & la main trop en devant, ce qui cache le visage, ni même de baisser la tête, & de laisser tomber votre chapeau devant le visage, en le conduisant négligemment devant vous, ce qui ne fait qu’un très-mauvais effet. Voila la maniere qui m’a paru la plus séante pour le porter avec grace : on doit le poser d’abord sur le front un peu au-dessus des sourcils, & en appuyant la main moderément contre le retroussi, elle ne le fait enfoncer par derriere qu’autant qu’il le faut, devant être plus bas devant de deux ou trois lignes que derriere ; le bouton doit être du côté gauche, de même que le bec ou la pointe au-dessus de l’œil gauche, ce qui dégage le visage : car de le porter tout-à fait en arriere, cela donne un air niais & imbécile : le trop enfoncer par devant donne un air sournois, ou colere, ou rêveur, au lieu que la maniere de le porter tel que je vous l’ai representé, vous fait paroître bien sensé, modeste & temperé.

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