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10. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Dans l’endroit le plus sombre de la forêt, à l’entrée de l’obscure caverne, la sorcière accomplit ses incantations magiques ; elle accourt, non pas seule, mais suivie de toutes les vieilles du sabbat, et ces horribles femmes s’abandonnent à leur horrible joie tant qu’elle peut aller. […] Mais enfin, quand l’œuvre de ténèbres est accomplie, se montre dans le ciel rasséréné l’aube matinale, et les horribles vieilles se répandent comme la fumée blanche, emblème du soufre dévoré par la flamme, dans les ombres des bois et dans les nuages du ciel !  […] hideuses vieilles du mystère, des ténèbres et de l’heure de minuit, que faites-vous là ? […] — À la fin, l’horrible vieille obtient, de ses enchantements, un talisman de mort, — une écharpe rose à faire envie à toutes les filles de la terre. […] Et comme mademoiselle Taglioni était charmante, courant sur les fleurs sans les courber, cueillant les fleurs du rosier, ou découvrant dans le vieux chêne le nid de l’oiseau !

11. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 23 février 1664 »

Le susdit Ballet harmonique, Allégorique, magnifique, A, durant des soirs, ou des nuits, Été dansé cinq fois depuis, Où Verbec, fille assez jeunette, Et, mêmement, assez brunette, A toujours enchanté les yeux Des spectateurs jeunes et vieux ; Et, sans parler par complaisance, On la tient la fille de France Qui fait ses pas du plus bel air, Et qui sait mieux cabrioler ; Je dis cela volontiers d’elle, Car quand je vois que l’on excelle En quelque art, ou profession, J’en parle avec affection, Et ce fut toujours ma coutume D’en donner quelque trait de plume.

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