Hyménée, séparé de Cryséïs par le sort, se livre au plus cruel désespoir, lorsqu’il s’apperçoit que le Corsaire, au quel il est échu, ne veut consentir à aucun échange.
Si le soleil, après un long et rigoureux hyver réssuscite, pour ainsi dire la nature ; si en la pénétrant de ses rayons bienfaisans, il la ranime et l’aide à enfanter des fleurs et des fruits ; de même la paix, cette fille du ciel, rallumera les feux presqu’éteints de l’imagination et de génie ; à son retour les arts sortiront de leur léthargie ; les artistes heureux et tranquilles reprendront leurs brillans travaux, en cessant d’être épouvantés par les orages ensanglantés de la révolution, et par les tableaux effrayans de la guerre ; c’est alors, qu’à l’ombre de l’olivier, ils donneront le jour à des chefs-d’œuvres immortels qui leur mériteront la véritable gloire.