Alors seulement, je vois qu’il est vivant et qu’il a repris connaissance, car il me regarde et m’adresse un faible sourire.
Nous ne prétendons pas, toutefois, faire de chaque élève un artiste accompli ; mais l’amour-propre exige qu’on se mette à l’abri du ridicule, en quelque lieu qu’on se présente ; et c’est en s’appuyant sur de bons principes de danse, et seulement après de longues et sérieuses études, qu’on évitera ces manières triviales, fruit de l’ignorance, du mauvais goût et du mauvais ton. […] Ce pas dérive entièrement de l’assemblé à la troisième position : pour l’exécuter, suivez la même règle que pour l’assemblé, le corps placé selon l’ordre du maintien, les pieds à la troisième position et en dehors ; posez le corps entièrement sur la jambe qui est devant, et d’aplomb sur la hanche, ce qui dégagera le pied de derrière ; pliez la jambe qui est devant ; levez en même tems le pied qui est derrière sur la pointe, ce qui fera plier le genou que vous tiendrez tourné à votre côté ; vous le développerez en glissant le pied de côté à la seconde position, la pointe près la terre, sans y être posé ; ensuite enlevez-vous ; et au lieu de retomber sur les deux pieds comme pour l’assemblé, vous retomberez seulement sur celui que vous ramenerez devant, et vous releverez en même tems l’autre pied qui est derrière, contre le bas de la jambe de devant ; la pointe du pied qui est relevée, doit être basse près la terre, sans y être posée : vous tiendrez le genou tourné à votre côté pour soutenir le dehors ; le pied relevé dans cette position se trouvera dégagé ; vous le glisserez, la pointe basse de côté, à la seconde position, pliant en même tems la jambe qui est devant, et vous vous enleverez pour répéter ce tems alternativement des deux jambes. […] Cette sissone s’exécute en principes comme toutes les autres sissones qui en dérivent, en tendant la jambe ; elle prend le nom de sissone, de celui du sissonnement de la jambe, qui signifie tendre la jambe ; la sissone qu’on nomme sissone tendue, prend le nom de tendue parce qu’elle se prend en effet tendue, c’est-à-dire sans plier, seulement par le mouvement du coude-pied et d’un lâchement de genou de la jambe sur laquelle on est posé.