J’en trouve un exemple qui fera connaître l’état des mœurs du temps, dans une fête publique préparée avec toute la dépense possible, et exécutée avec la pompe la plus solennelle. […] L’objet philosophique de tous les articles de cet Ouvrage, est de répandre, autant qu’il est possible, des lumières nouvelles sur les différentes opérations des Arts ; mais on est bien loin de vouloir s’arroger le droit de leur prescrire des règles, dans les cas mêmes où ils opèrent à l’aventure, et où nulle loi écrite, nulle réflexion, nul écrit, ne leur a tracé les routes qu’ils doivent suivre. […] Les habillements du roi et du marié étaient semblables, tant couverts de broderie, de perles, pierreries, qu’il n’était possible de les estimer ; car tel accoutrement y avait qui coûtait dix mille écus de façon : et toutefois, aux dix-sept festins qui de rang et de jour à autre, par ordonnance du roi, furent faits depuis les noces, par les princes, seigneurs, parents de la mariée, et autres des plus grands de la cour, tous les seigneurs et dames changèrent d’accoutrements, dont la plupart étaient de toile et drap d’or et d’argent, enrichi, de broderies et de pierreries en grand nombre et de grand prix.
On sent qu’il ne m’a pas été possible de nommer tous les talens que nous avons vu briller sur la scène, et ceux que nous possédons en ce moment ; cela aurait entraîné quelque éloge pour chacun ; c’est au public à les juger.