Une forte matrone, qui tient les balances, le regard dans les frises, sans voir où elle pose le pied, c’est la justice ; et l’on devine aisément qu’elle va boiter dans la coulisse ; car elle ne sortira pas de scène, sans avoir trébuché.
Pour découvrir et prêter à la jambe une bonne forme, on lâchera un genou qui se tendra aussitôt en portant le pied à la quatrième position en avant, le corps se posera ensuite dessus ; et l’autre jambe restée en arrière, on la passera à la première position, lâchant aussi le genou qui se tendra également, en portant le pied à la quatrième position en avant ; on posera légèrement les talons pour donner plus de légèreté et de propreté à la marche. […] Étant placé comme pour marcher en avant, on lâchera un genou qui se tendra en portant le pied à la quatrième position en arrière ; le corps se posera consécutivement dessus, et on ramènera la jambe restée en avant, la pointe du pied basse ; lâchant le genou, on la passera à la première position, continuant cette marche en arrière. […] Lorsque l’on est en société à la promenade, soit particulière ou à la campagne, on doit régler sa marche suivant celle de la société avec qui l’on est : la marche en pareil cas est ordinairement posée ; le cavalier doit se tenir découvert, à moins que quelque personne supérieure en ordonne autrement ; ou après en avoir obtenu la permission. […] Étant assis, l’on tiendra les jambes droites, les talons joints, les pieds un peu en dehors, le corps droit, la tête haute, les bras contre soi, et pliés de façon que l’avant bras tourne en avant, et les mains posées sur soi, lesquelles on aura soin de ne point gesticuler en parlant. […] On observera ce même maintien lorsqu’on sera à table, ne s’en approchant ni ne s’en éloignant trop ; tenant les bras près de soi, on posera les poignets sur la table.