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27. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Et cela me fait songer à ces attitudes sur la pointe alternant avec des entrechats, qu’on voit dans Sylvia, avec quel plaisir ! Les temps sur la pointe — le fameux pizzicato en est exclusivement composé — sont d’une précision infaillible. […] Évidemment il existe des temps de vigueur où toute l’attention est attachée aux jambes, au jeu du coup de pied, au taqueté des pointes, qui s’assemblent et se décroisent ; le torse rigide, à peine épaulé, les bras tombants, restent au repos.

28. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 janvier. Esquisse pour un portrait de Mlle Camille Bos. — les Ballets Léonidoff. — « l’automne » et les « chansons arabes ». »

Et les enchaînements de pirouettes : celles à la grande seconde alternant avec celles sur la pointe et le cou-de-pied ! […] Mais pour ne pas effaroucher le lecteur par des termes techniques ponctués d’exclamations, nous résumons en affirmant que tout ce qui est chez Mlle Bos batterie, temps sur les pointes, temps giratoires, apparaît admirable de vigueur discrète et d’élégance. […] Son torse très droit, voire un peu rigide, répugne à continuer, en se portant en avant, la ligne grandiose, vibrante comme une corde de harpe, qui va de la pointe tendue en arrière jusqu’au bout des doigts de la main tendue en avant ; comme chez Mlle Zambelli, l’attitude est chez elle infiniment plus complète, plus aiguë que l’arabesque. […] Tout ce qui est « terre à terre » et batterie, temps sur les pointes et entrechats, doit être observé de face.

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