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131. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

enfin, un grand bruit qui se rapproche… Un groupe de messieurs passe en coup de vent, et sans s’occuper de qui que ce soit, s’engouffre dans le cadre d’une porte sur laquelle on lit : « Défense d’entrer. » Personne de nous ne sait plus que faire. […] Je ne comprenais pas un mot et personne autour, de moi, je crois, ne comprenait davantage. […] Elle avait amené quelques personnes.

132. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Telle est, du moins, la légende que raconte Nestor Roqueplan, qui, ayant été, — de 1847 à 1854, — directeur de l’Opéra, était, mieux que personne, en mesure d’en connaître l’histoire jusque dans les replis les plus invraisemblables. […] *** Les personnes qui ont étudié l’Opéra dans les romans de mœurs et les vaudevilles d’aujourd’hui, ou dans la chronique galante du dix-huitième siècle, définissent volontiers une loge de danseuse : une espèce de nid d’oiseau-mouche, — tiède, moelleux et parfumé, — capitonné de satin de nuance tendre, meublé de bois de rose, de citronnier ou de bambou, avec tout un Louvre de chinoiseries, de laques, d’émaux, d’ivoires, de bronzes et de sèvres… Parbleu ! […] Mademoislle Mariette, — qui vivait vers le milieu du dix-huitième siècle, et qu’on avait baptisée la Princesse, à cause de sa liaison avec le prince de Carignan, intendant pour Sa Majesté près de l’Académie royale de musique, — dansait un soir — 1727 — lorsque sa robe et ses paniers, accrochés par un décor qui émergeait des dessous, restèrent en l’air et permirent aux spectateurs de contempler ce que cette belle personne n’exhibait qu’en particulier.

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