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82. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Sur la scène de la Porte de Carinthie régnait la danse noble qui avait été introduite à Vienne, au dix-huitième siècle, par Noverre. […] Aussi la danse française était-elle appelée la danse noble. […] Déesse de la Victoire, Amazone, Minerve, Muse, fille de roi, elle représente au naturel tout ce que l’on voudra de noble… Cette apparition d’une beauté, d’une noblesse absolue, obtint, grâce à un art consommé, le succès le plus éclatant. […] Sa victoire fut complète9. » Ainsi Thérèse semblait née pour la danse noble, académique, majestueuse. […] « Comment veut-on, s’écrie le critique de l’Allgemeine musikalische Zeitung, comment veut-on que l’opéra allemand prospère et que la notion de ce qui est noble, de ce qui est sublime se réveille, lorsque sur une des premières scènes de l’Allemagne règnent les spectacles qui excitent et flattent les sens ? 

83. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 23 février 1669 »

Aussi ne font-ils rien qu’un même Dedans ce Spectacle suprême, Puisque cet admirable ROI L’y représente, en noble arroi, Chassant, dans la première Entrée, L’Hiver glacé, de la Contrée, Par ses Rayons tout éclatants, Et rappelant en même temps La riante et brillante Flore, Que le tendre Zéphire adore.

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